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La présidente dont nous ne voulons pas

La présidente dont nous ne voulons pas | Think outside the Box | Scoop.it

Une femme présidente ? En théorie, ce serait un symbole fort. Mais la candidate qui arrive au deuxième tour de la présidentielle affiche trop de positions anti-féministes et anti-républicaines.

 

Une femme en passe de devenir présidente ? Les féministes en ont rêvé. Aux États-Unis Hillary Clinton, dès son investiture parlait d’un moment  « historique » parce que sa position envoyait un message « à toutes les petites filles qui rêvent plus grand : Oui, vous pouvez être tout ce que vous voulez, même présidente. » Les grandes dirigeantes donnent à voir de nouveaux modèles pour que les filles et les femmes élargissent le champ des possibles, pour elles et pour l’humanité. « L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation, et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain », écrivait Stendhal.

Le problème est que Marine Le Pen, la candidate du Front National, est bien loin de vouloir doubler les forces intellectuelles du genre humain. Bien au contraire. Et les féministes qui publient des tribunes appelant à « faire barrage à l’extrême droite » l’ont très bien expliqué. Non seulement le FN prend régulièrement position en faveur de mesures visant à renvoyer les femmes à la maison, mais la politique économique qu’il prône serait catastrophique pour les femmes. Sans parler de sa xénophobie décomplexée. Au Parlement européen, le FN n’a cessé de se distinguer par ses positions antiféministes, et quand ses lieutenants parlent féminisme, c’est exclusivement pour conspuer l’Islam et attiser la haine des immigré.e.s.

 

Combattre la démagogie par l’information

 

À quelques jours du deuxième tour de cette élection présidentielle il faut le marteler, le répéter, combattre par l’information la démagogie affichée par une Marine Le Pen tout sourire.

Il faut dire tout cela pour ne pas laisser les électeurs et électrices s’endormir. Les journalistes le soulignent-ils/elles suffisamment ? Et peuvent-ils/elles donner plus de poids à l’information en laissant pour une fois de côté une “neutralité journalistique” qui n’est qu’hypocrisie, en s’engageant personnellement pour des valeurs ? Non, a répondu la direction de CNews en suspendant d’antenne Audrey Pulvar parce qu’elle a signé une pétition de féministes anti-Front National dans le HuffPost.

Voilà un signe indiscutable de la banalisation du FN. En 2002 les journalistes prenaient clairement position contre le parti d’extrême droite sans être inquiété.e.s. Point positif, néanmoins, des déboires d’Audrey Pulvar : sa mise à l’écart a le mérite de faire connaître ce texte qu’elle a signé.

Pour la rédaction des Nouvelles NEWS, pétition ou pas, c’est une évidence : Marine Le Pen et le Front National ne doivent pas être au pouvoir en France. Il en va non seulement des droits des femmes, mais de l’ensemble des valeurs de la République. Il n’est nullement question de se départir de l’esprit critique indispensable à notre profession mais il serait hypocrite de ne pas l’affirmer clairement : dimanche 7 mai, sans hésitation, nous voterons Emmanuel Macron.

 

 

Précision (20 heures ce jeudi 27 avril) : Plusieurs lectrices et lecteurs nous ont fait part par e-mail de leur étonnement de voir ainsi Les Nouvelles NEWS prendre position sans préciser que nous ne donnions pas carte blanche à Emmanuel Macron. Alors puisque ça va mieux en le disant et même en l’écrivant : non, nous ne donnons pas carte blanche. Nous l’avons écrit, voter Emmanuel Macron ne signifie pas se départir de notre esprit critique. Mais c’est justement la condition essentielle pour continuer à excercer notre métier de journalistes en toute indépendance, quand le Front National voudrait une presse à sa botte. Après la mise à l’écart d’Audrey Pulvar, de CNews, nous avions envie de rappeler que la neutralité journalistique est une parfaite hypocrisie. La hiérarchie de l’information, la place accordée à tel ou tel sujet, le choix de traiter ou non une info sont emplis de subjectivité. Il faut batailler pour l’information contre la démagogie des candidats, pour le pluralisme de l’info, pas pour sa neutralité. C’est ce que nous faisons depuis plus de sept ans aux Nouvelle NEWSen donnant toute leur place aux femmes dans la hiérarchie du contenu éditorial.

 

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Ni Macron, ni le Pen, bien au contraire

Ni Macron, ni le Pen, bien au contraire | Think outside the Box | Scoop.it

Ainsi que l'on pouvait le prévoir la gauche bien à gauche, tellement à gauche que ce ne se peut pas a fait descendre les jeunes dans la rue. Bien entendu, comme il faut que la récupération ne soit pas trop voyante, on leur a donné comme mot d'ordre : "Ni Macron, ni le Pen". Cela ne trompe cependant pas grand monde. Les manifestants sont pour la plupart issus des milieux bourgeois pédagogues qui apprécient les bienfaits de la mondialisation réputée heureuse.

 

A l'approche du bac, cela fera toujours quelques jours de détente en attendant les révisions. Et d'éventuels leaders d'un mouvement lycéen cela fera d'excellents adjoints à la Mairie de Paris plus tard (du moins si celle-ci reste socialiste)...

 

Ils sont évidemment instrumentalisés par la gauche de la gauche, dont les mélenchonistes, afin de jouer un billard à trois bandes, à savoir en prévision des législatives. En effet, cette gauche radicale, largement plus que la sociétale, que la gauche libérale-libertaire, a retrouvé du poil de la bête, un second souffle à cause de la précarisation largement accentuée des salariés, de la paupérisation des populations déjà précaires. Ce que les arbitres des élégances politiques appellent le populisme de gauche le condamnant autant que celui de droite (Marine le Pen).

 

Les termes qu'ils emploient en disent long sur eux, comme si populiste (il y a peuple en racine du terme) était un gros mot, comme si tout ce qui vient du peuple à commencer par ses aspirations légitimes était vulgaire...

 

Ainsi que l'a dit la sémillante Vanessa Burggraf dans l'émission de Laurent Ruquier, s'ils n'ont pas un salaire suffisant ils n'ont qu'à prendre un deuxième boulot, voire un troisième. Ces pauvres ma chère ça se plaint tout le temps ! Ils ne sont jamais contents ! En gros, elle dirait ce mot -apocryphe- que l'on a prêté très longtemps à la pauvre Marie-Antoinette, "s'ils n'ont pas de pain donnez leur de la brioche !".

 

Dans le reste de la France, l'atmosphère serait plutôt pré-insurrectionnelle, et ce n'est en rien le fait des révolutionnaires de salons cossus. Il y a bel et bien deux France. Quand Chirac évoquait cyniquement la Fracture sociale il avait tout à fait raison, elle est bien là. Il y a deux Frances, la France des centre-ville bourgeois, les centre-ville des nantis qui s'ignorent et la France dite "périphérique" largement méprisée, cette France périurbaine ou rurbaine trop riche pour être aidée, trop pauvre pour ne pas avoir besoin de l'être.

 

Le géographe Christophe Guilluy prévenait pourtant il y a quelques mois. Si les classes favorisées ne font pas rapidement leur "aggiornamento" la situation sera extrêmement tendue rapidement, peut-être jusqu'à l'affrontement. Il était assez pessimiste, il savait bien qu'ils ne le feront jamais.

 

Nous n'éviterons pas la confrontation....

 

Sic Transit Gloria Mundi, amen

 

Amaury -Grandgil

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Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen, est mis en examen dans l'enquête sur le financement du FN

Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen, est mis en examen dans l'enquête sur le financement du FN | Think outside the Box | Scoop.it

Jeanne, une structure utilisée dans les campagnes de la formation d'extrême droite, a été mise en examen pour acceptation par un parti politique d'un financement provenant d'une personne morale et escroqueries lors des législatives de 2012, confie à l'AFP une source proche du dossier.

L'enquête, menée par les juges financiers parisiens Renaud van Ruymbeke et Aude Buresi, porte sur le financement des campagnes présidentielle et législative 2012 et vise le FN, Jeanne et la société Riwal, qui conçoit et réalise de nombreux documents de propagande pour le parti d'extrême droite. C'est de cette société, dirigée par un proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, que Jeanne est soupçonnée d'avoir reçu un financement illicite.

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La victoire de Marine Le Pen fait partie du projet djihadiste, par Gilles Kepel

La victoire de Marine Le Pen fait partie du projet djihadiste, par Gilles Kepel | Think outside the Box | Scoop.it

Pour le chercheur spécialiste du djihadisme Gilles Kepel, les inspirateurs des attentats de l’EI en France ont sciemment cherché à faire croître le vote pour l’extrême droite dans une stratégie de guerre civile religieuse.

 

 

Marianne : Vos travaux mettent au jour le projet djihadiste, à savoir tenter de fracturer les sociétés européennes, de provoquer la séparation puis l’affrontement entre les musulmans et les autres citoyens. Avez-vous pu constater dans la campagne électorale la réalisation « politique » de ce projet ?

 

Gilles Kepel : Le projet explicite des djihadistes, tel qu’on peut le constater en consultant leurs sites et leurs tchats, consiste à favoriser la victoire de l’extrême droite, afin de convaincre les musulmans que la France est un pays raciste, que l’intégration est une impasse et qu’il leur faut se rassembler derrière les plus radicaux d’entre eux.

 

L’intention est clairement indiquée dès 2005 dans le manifeste d’Abou Moussab al Souri, Appel à la Résistance Islamique Globale. On peut y trouver l’inspiration des attentats de Montauban et Toulouse, jusqu’à Paris et Nice, qui prévoit plusieurs étapes dans la montée d’une guerre civile sur une base politico-religieuse, dont celle de faire croître exponentiellement le vote d’extrême droite par des attentats de masse conçus comme des provocations destinées à fracturer la société. Dans cette perspective, les élections présidentielle et législatives de 2017 apparaissaient pour l’Etat islamique comme l’occasion de prendre le débat politique en otage.

"Les élections de 2017 apparaissaient pour l’Etat islamique comme l’occasion de prendre le débat politique en otage"

 

Jusqu’à présent, ce n’est pas un succès ?

 

Si les attentats avaient continué sur le rythme de 2015 et 2016, avec un nombre de victimes civiles jamais vu depuis 1944, on peut parier que Marine Le Pen serait arrivée en tête du premier tour ! Rappelons-nous comment, juste après l’assassinat du policier Xavier Jugelé sur les Champs-Elysées, on s’interrogeait sur le report possible de voix sur une candidate qui affichait le programme le plus ultra contre le terrorisme. Mais si cela ne s’est pas produit en effet, c’est parce que l’EI a été soumis à une offensive militaire au Moyen Orient qui a eu pour effet de bloquer ses frontières, d’empêcher la circulation de ses agents vers l’Europe. De plus, le principal coordinateur des attentats, le rappeur Roannais-Oranais Rachid Kassim a été tué par une frappe de drone sur le territoire du « califat » d’où il agissait, en février dernier. Dans son testament, il critique d’ailleurs le leadership de l’Etat islamique qui n’investirait plus assez dans le terrorisme en Europe.

La dernière opération d’envergure, avec la tentative par deux femmes de faire sauter une voiture piégée près de la cathédrale Notre-Dame de Paris, suivie d’un poignardage contre un policier, a échoué le 4 septembre 2016. Depuis, l’investissement dans les technologies informatiques et la coopération avec les services américains ont permis de casser les codes des messageries électroniques, entraînant de nombreuses arrestations préventives. La France est redevenue, comme dans les années 1995-2012, un territoire où l’action des djihadistes est plus difficile qu’ailleurs. D’où la multiplication des actions en Allemagne, qui doit faire face à l’afflux de réfugiés venus du Moyen Orient, où l’action policière est moins coordonnée, et qui fait face à une montée, dans les sondages, de l’extrême droite sous la forme de l’AFD.

"La France est redevenue, comme dans les années 1995-2012, un territoire où l’action des djihadistes est plus difficile qu’ailleurs"

 

Pour en revenir à la fracture, dans la campagne présidentielle, ne voit-on pas se constituer un bloc identitaire, composé de catholiques revendiqués (vote Fillon), d’anti-immigrés « culturels » (vote Le Pen), face à des candidats flirtant avec le communautarisme au nom du multiculturalisme comme Benoît Hamon ou Philippe Poutou ?

 

C’est plus complexe que cela. En 2013, les conservateurs religieux de Sens commun et ceux de la Manif pour tous avaient bénéficié d’un soutien de la part des associations islamistes, très virulentes à l’encontre du mariage des homosexuels, alors que 90% des électeurs se déclarant musulman avaient voté pour François Hollande en 2012. Le sondage IFOP publié par l’hebdomadaire Le Pélerin à la suite du premier tour de la présidentielle constate que 10% des électeurs se déclarant musulman ont voté Fillon et 5% Le Pen ; 24% Macron ; 17% Hamon; 37% Mélenchon. Il y a donc une fragmentation du vote, et un fort « survote » pour Mélenchon et Hamon, mais du soutien pour Fillon et Le Pen quand même – par rapport aux résultats globaux du scrutin. En revanche on constate un enclavement croissant des quartiers populaires, du fait de la forte pression sociale qu’y exercent des salafistes cherchant à asseoir leur hégémonie par des codes culturels ou vestimentaires, corrélé par le chômage massif des jeunes et la prévalence des trafics. L’enjeu pourrait se révéler important lors des élections législatives, qui se dérouleront en juin, en plein ramadan. Marwan Muhamad, leader du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a d’ores et déjà annoncé qu’il délivrerait des labels « islamophobe », « moins islamophobe » aux candidats, pour orienter les votes des musulmans. Il n’est pas sûr que l’opération réussisse, mais cela démontre qu’il y a bien des acteurs qui cherchent à constituer une clôture communautariste. De son côté, Marine Le Pen cherche à se placer comme la représentante d’un peuple essentiellement atavique.

De son côté, Jean-Luc Mélenchon n’a pas de référence communautariste, cela provient probablement de son éducation trotskiste, certes lointaine. Je n’en dirais pas autant de Benoît Hamon, élu de Trappes dans les Yvelines, qui s’est montré plus proche du multiculturalisme. Enfin, j’estime que la candidature d’Emmanuel Macron a pour objectif de dépasser cette fracture entre identitaires et communautaristes.

 

Vous critiquez les hommes politiques à qui vous reprochez de sauter comme des cabris en criant « laïcité ». Certes, mais que faire alors que nous n’avons aucun autre contrat sociétal possible ?

 

Ce que je veux dire, c’est on ne peut pas présenter la laïcité comme le fondement de la société. C’est plutôt son pinacle, son achèvement. Elle conclut une œuvre collective, elle ne la précède pas. La laïcité ne retrouvera son sens que lorsque les promesses républicaines seront tenues, en permettant notamment aux jeunes des quartiers populaires, où le taux de chômage atteint 40%, d’accéder aux savoirs et par là au marché du travail de notre société post-industrielle et digitale, leur donnant la possibilité de se définir et de se construire eux-mêmes, en échappant ainsi à la rétractation sur les identités particulières. C’est pourquoi j’estime qu’une réforme profonde de l’éducation devrait être la priorité du prochain quinquennat.

 

Hervé Nathan

Directeur adjoint de la rédaction
Jacques Le Bris's insight:

Gilles Kepel est professeur à Sciences-Po Paris, auteur de la Fracture(Gallimard 2016) et vient de publier la Laïcité contre la fracture ?(Privat, 2017)

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Pour 2017, Bloomberg prédit Le Pen présidente et une Californie sécessionniste

Pour 2017, Bloomberg prédit Le Pen présidente et une Californie sécessionniste | Think outside the Box | Scoop.it
Un manifestant anti-Trump à Oakland, près de San Francisco, début novembre. Pour Bloomberg, les troubles pourraient empirer et l'Etat de la Côte Ouest faire sécession en 2017. Photo Josh Edelson. AFP
 
L'agence de presse financière, qui avait flairé notamment le Brexit et la victoire de Trump en 2016, a dévoilé ce mercredi ses pires prophéties pour l'an prochain.
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    Bloomberg prédit Le Pen présidente et une Californie sécessionniste

Chaque année, l’agence de presse financière Bloomberg dévoile les pires scénarios-catastrophes dans son «guide pessimiste». Fin 2015, pour l’édition 2016, le site avait notamment prévu la victoire du Brexit lors du référendum sur une sortie de la Grande-Bretagne de l’UE, tout comme l’élection de Donald Trump, avant même qu’il ne soit déclaré candidat.

Pour 2017, «le potentiel de chaos est tout aussi grand», prévient l’agence. Sous forme de tweets, Bloomberg imagine neuf «scénarios» plus ou moins crédibles, allant d’un rapprochement russo-cubain à une guerre économique sino-américaine en passant par la liste des têtes qui vont tomber en Europe. «Ce ne sont pas des prédictions. Mais un aperçu de votre fil d’actualité sur les réseaux sociaux si les choses tournaient mal», avertit Bloomberg.

 

Montée du populisme en Europe

En France, Marine Le Pen, qualifiée par le site de «candidate anti-immigration», remporte la présidentielle française. S’ensuit un référendum pour un «Frexit», une sortie de la France de l’UE. La candidate du Front national avait en effet annoncé, dans un entretien à Valeurs actuellesson intention de tenir un référendum sur l’appartenance de l’UE, six mois après son éventuelle victoire.

En Italie, le populiste Beppe Grillo, leader du Mouvement 5 étoiles (M5S), accède lui aussi au pouvoir après des élections anticipées. L’actuel chef du gouvernement, Matteo Renzi, a annoncé dimanche sa démission après la victoire du «non» au référendum, sur son projet de réforme de la Constitution.

En Allemagne, Angela Merkel, l’actuelle chancelière réélue avec 89,5% des voix à la tête de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) mardi 6 décembre, perd les élections législatives de septembre 2017. Son homologue britannique, Theresa May, qui a succédé à David Cameron après la victoire du Brexit, est quant à elle évincée par un partisan d’une ligne dure du Brexit. En Grèce, la crise économique se poursuit mais aucun renflouement n’est prévu.

In one scenario, we could see the back of these leaders. Here’s a pessimist’s guide to 2017 https://t.co/ZHZGkYeW1ppic.twitter.com/ETxNit5Mg5

— Bloomberg (@business) 7 décembre 2016
 Aux Etats-Unis : un mouvement Anti-Trump 

En 2016, Bloomberg avait prédit l’élection de Donald Trump. En 2017, le site imagine d’abord que sa popularité monte en flèche au cours des premières semaines de son mandat, après que le Congrès républicain adopte une importante réforme fiscale.

Un succès de courte durée, Trump devant faire face à un grand mouvement de protestations, réunissant le mouvement Black Lives Matter («les vies noires comptent»), des anciens membres d’Occupy Wall Street et des anarchistes. Le milliardaire tente de restreindre la contestation en imposant des couvre-feux dans les grandes villes.

La Californie émerge alors comme le centre de l’opposition à Trump et fait sécession, donnait lieu à un «Calexit», pour protester notamment contre l’absence de mesures environnementales (Trump étant un climatosceptique avéré). Les milliardaires Elon Musk, PDG de SpaceX qui veut coloniser Mars, et Sheryl Sandberg, numéro 2 de Facebook, émergent alors pour diriger une alliance progressive contre Trump en 2020.

 

A LIRE AUSSI:Un Etat américain peut-il faire sécession si le résultat du vote ne lui convient pas ?

 

Etats-Unis versus le reste du monde 

Parmi les autres scénarios envisagés par Bloomberg, l’agence envisage un retour en force de la Russie de Vladimir Poutine qui réaffirme son emprise sur l’Ukraine, la Syrie et la Biélorussie. Ou une Corée du Nord, toujours dirigée par un Kim Jong-un qui fait frémir le monde entier en prouvant qu’il peut pourvoir ses missiles nucléaires et menace directement la Côte Ouest des Etats-Unis.

A LIRE AUSSI:Poutine à la conquête de l’Ouest

Les Etats-Unis sont souvent la cible des prédictions de Bloomberg, qui imagine tour à tour le retrait des Etats-Unis de l’Otan, puis des Nations unies – profitant à l’Etat islamique –, une rupture du processus de normalisation des relations entre les Etats-Unis et Cuba, entamé sous Barack Obama, ou encore l’avènement d’une véritable guerre économique entre les Etats-Unis et la Chine, provoquant une profonde récession chinoise. 

 

Estelle Pattée
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Et si la montée du FN n’était pas inexorable…

Et si la montée du FN n’était pas inexorable… | Think outside the Box | Scoop.it

L’examen des chiffres tend à prouver qu’elle résulte autant du reflux des partis traditionnels, qui feraient mieux de s’interroger sur eux-mêmes, que d’une adhésion définitive aux thèses les plus radicales.

 

Après le « FNPS » de Nicolas Sarkozy, François Hollande veut « arracher » les électeurs FN pour les « convaincre ». Le FN est-il si menaçant qu’on le dit ? Oui, si on continue à en faire l’épicentre de chaque élection et à le combattre avec des chiffons rouges. Si on regarde la réalité en face, la réponse est plus nuancée.
 

L’effet trompe-l’œil. Depuis 1988, le Front national connaît une évolution incertaine et rassemble grosso modo entre 4,3 et 4,8 millions d’électeurs. Aux européennes de 2014, comme à la présidentielle de 1995, on est à 4,7 millions. Aux législatives de 2012, il fait moins de voix qu’à celles de 2002 et de 1997. À l’exception de la présidentielle de 2012, son poids absolu varie peu en trente ans, contrairement à ses scores en pourcentage.
 

L’effet abstention. Le FN progresse, en pourcentage, au fur et à mesure que la participation électorale chute. C’est vrai aux élections européennes, mais pas seulement. La montée inexorable de l’abstention profite mécaniquement aux partis protestataires, plus mobilisés. Au détriment du PS et de l’UMP, décrédibilisés. On l’a vu en 2012 où le rejet de Nicolas Sarkozy et la faible adhésion à François Hollande ont profité à Marine Le Pen. À l’inverse, lors du duel Sarkozy-Royal de 2007, son père faisait moitié moins.
 

L’effet toile d’araignée. Mécaniquement, le FN aura des voix et des élus là, aurait dit monsieur de la Palisse, où il n’avait pas de candidats. Crédité de 30 % des votants (30 % de 40 % de participation, c’est-à-dire 12 % du corps électoral), il va afficher une progression spectaculaire, avec moins de voix qu’aux autres scrutins. Et démontrer une nouvelle fois les ravages de la démobilisation des camps d’en face.
 

L’effet personnel. Marine Le Pen, plus « fréquentable » que son père, décomplexe un électorat venu à elle, à la présidentielle, sur des bases souvent sociales. Coefficient personnel, abstention, décrédibilisation des partis établis: plus que l’adhésion - réelle mais relative - au FN, c’est le reflux des autres qui fait son succès. Le stigmatiser ne suffira donc pas à le combattre.
 

L’effet sanction. Décrier les thèses du FN ne sert à rien tant que l’on ne s’attaque pas aux causes du désamour des partis traditionnels : relégation sociale et territoriale des catégories moyennes, inégalités croissantes entre gagnants et perdants de la mondialisation, trahison des promesses. Mais là, c’est beaucoup leur demander !

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