Think outside the Box
41.2K views | +2 today
Follow
Think outside the Box
The sooner we change our paradigm and our lives will be better
Your new post is loading...
Your new post is loading...

Popular Tags

Current selected tag: 'Laïcité'. Clear
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Prix de la laïcité 2023 - Discours de Mme la présidente du Jury Abnousse Shalmani

Abnousse Shalmani, présidente du jury des Prix de la Laïcité 2023 : "Laïcité, ce mot qu’on doit dorénavant défendre alors qu’il nous défendait" (Prix de la Laïcité, 8 nov. 23)

Le Comité Laïcité République :
Site : http://www.laicite-republique.org/
Facebook : https://www.facebook.com/comitelaicit...
Twitter : https://twitter.com/comitelaicite

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Affaire Mila: une étrange génuflexion devant l’islam – Politique

Affaire Mila: une étrange génuflexion devant l’islam – Politique | Think outside the Box | Scoop.it

Islam, 1 ; laïcité, 0. C’est le résultat, très préoccupant, de la lamentable affaire Mila, du nom de cette jeune fille qui, pour avoir insulté l’islam, se retrouve à la fois menacée de mort sur les réseaux sociaux, et poursuivie par la justice française. Ses propos, certes d’une intense vulgarité, ont provoqué l’ouverture par le parquet d’une enquête pour « incitation à la haine raciale », avec l’approbation explicite et maladroite de la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, pour qui l’insulte à une religion est « évidemment une atteinte à la liberté de conscience ». Quant au déferlement de haine dont Mila a été la cible sur les réseaux sociaux, il a fallu qu’elle porte plainte pour que la justice se décide à ouvrir, là aussi, une enquête. Flagrante, terrifiante disproportion.

 

Insensiblement, notre pays vient de franchir un cap dans l’acceptation d’un islam devenu intouchable. Car si la loi interdit d’injurier ou de diffamer quiconque en raison de sa religion, elle considère en revanche que critiquer, moquer, insulter une religion, l’islam ou une autre, est un droit fondamental. Jusqu’alors, la France ne punissait pas le blasphème. Voilà notre pays qui semble s’y résoudre, comme tétanisé par la crainte permanente d’être accusé d’islamophobie.

 

Cette dérive est d’autant plus inquiétante qu’elle s’accompagne d’un retour des attaques les plus abjectes contre le christianisme. France Inter (radio de service public, faut-il le rappeler) a ainsi diffusé il y a trois semaines une séquence humoristique d’une époustouflante finesse dans laquelle Jésus était joliment traité de « pédé » que les Romains, au moment de le crucifier, auraient mieux fait « d’enculer ». Cette gracieuse poésie, parfait exemple de blasphème, n’avait semble-t-il pas ému le ministère public, et juste amené la maison Radio France à présenter des excuses. Islam 1 ; christianisme, 0.

 

Nicolas Beytout

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Laïcité : le produit de luxe le moins cher du monde

Laïcité : le produit de luxe le moins cher du monde | Think outside the Box | Scoop.it

Un professeur se retrouve menacé et contraint de se cacher, après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet.

 

Vue d’ici, cette affaire qui a secoué le Royaume-Uni fait penser à la tragédie de Samuel Paty en France. Un professeur se retrouve menacé et contraint de se cacher, après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet. On voit se rejouer outre-Manche le même scénario qu’en France, avec ses mêmes lâchetés, ses mêmes faux-culs. L’activisme d’une poignée de parents d’élèves a suffi à faire plier tout un système éducatif. Pourtant, derrière ce lobbying religieux menaçant se sont élevées des voix discordantes.

On a beau nous marteler, pour mieux la marginaliser, que la laïcité est un produit franchouillard et qu’à l’étranger personne n’y comprend rien, l’idée que le spirituel doit s’incliner devant le temporel est ancrée plus qu’on ne le pense dans les pays anglo-saxons. Là-bas, on appelle ça le « sécularisme ». Or, la semaine dernière, les partisans anglais du sécularisme ont été plus de 60 000 à réclamer le retour dans son établissement de ce courageux professeur ignoblement lâché par sa hiérarchie. On s’aperçoit alors que, même dans le monde anglo-saxon, dont la gestion du spirituel nous a toujours été présentée comme plus efficace et plus intelligente que celle organisée par la laïcité française, l’intrusion du religieux pose de plus en plus de problèmes. Les beaux discours, qui depuis des années nous font croire qu’au nom d’une « diversité » fourre-tout le fait religieux ne devrait être contrarié par rien – ni par l’ironie, ni par l’humour et surtout pas par le blasphème –, sont au mieux erronés, au pire mensongers.

 

 

Cette information fait écho à une autre nouvelle tout aussi étonnante. Un récent sondage réalisé en Moselle démontre qu’une majorité de ses habitants sont de moins en moins attachés au Concordat et verraient d’un bon œil que soit appliquée aussi chez eux la loi de 1905 de la séparation des Églises et de l’État, en vigueur partout ailleurs sur le territoire. Dans cette région de France dont on nous dit depuis des décennies qu’elle est viscéralement attachée au Concordat, cette info est un vrai séisme.

Ce qui s’est passé en Grande-Bretagne, comme ce surprenant sondage, démontre que la laïcité est une idée qui a encore du chemin à faire, non pas pour se réformer, comme l’aimeraient les escrocs de l’islamophobie, qui renvoient dos à dos laïcards et islamistes, mais pour être appliquée avec toute la force qu’elle mérite, sans complaisance ni état d’âme. C’est la seule solution pour contrer les revendications religieuses extrémistes. Il faut arrêter de défendre la laïcité du bout des lèvres, comme ses adversaires le font perfidement pour mieux la paralyser. Bien au contraire, il faut la rendre plus ­conquérante que jamais, car les territoires à investir par la laïcité sont immenses.

Il faut arrêter de s’excuser d’être un pays ­laïcard et ne plus hésiter à appliquer les sanctions prévues par la loi de 1905

 

Avec la crise du Covid, nos dirigeants ont découvert, effarés, que la France n’avait pas été capable de produire son propre vaccin, n’avait pu fabriquer elle-même tous les masques dont elle avait besoin et qu’elle ne possédait plus l’industrie nécessaire pour fournir les quantités de doses de vaccin indispensables. En laissant ses usines partir à l’étranger, en ne formant plus suffisamment de nouveaux médecins, la France, qui se croyait forte, s’est réveillée vulnérable et minable. Pour qu’elle regagne sa place, son indépendance et sa force, les dirigeants de ce pays vont devoir retrouver l’énergie et l’audace qu’avaient eues les générations qui les avaient précédés.

Il en est de même avec la laïcité, qu’on a trop longtemps laissée croupir dans son coin comme une vieille manufacture de charentaises. Il faut arrêter de s’excuser d’être un pays ­laïcard et ne plus hésiter à appliquer les sanctions prévues par la loi de 1905 contre ceux qui veulent défier la sépa­ration des Églises et de l’État.

La laïcité à la française doit être exportée en Moselle, au Royaume-Uni, comme on exporte le ­Chanel n° 5 et le bordeaux.

La laïcité à la française est le produit de luxe qu’on devrait vendre à l’étranger avant tous les autres.

Au lieu de claquer leur fric pour asperger leurs dessous de bras poilus avec des parfums français et de faire grossir leur cirrhose avec de la vinasse mise en bouteilles au château, les Britanniques, les Européens et le monde entier feraient bien de se parfumer à la loi de 1905.

Ça ne coûte pas un rond, ça ne fait pas grossir et ça ne dérange que les fanatiques et les illuminés.

 

Riss · Mis en ligne le 7 avril 2021

 
No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Elisabeth Badinter accuse les socialistes d'avoir «abandonné la laïcité»

Elisabeth Badinter accuse les socialistes d'avoir «abandonné la laïcité» | Think outside the Box | Scoop.it

Elisabeth Badinter, philosophe laïque et félministe


LE SCAN POLITIQUE - Selon la philosophe, interrogée par Marianne, la tradition laïque de la gauche a été mise de côté. Conséquence de calculs électoralistes et de la crainte de se voir accuser de stigmatiser les particularismes religieux.

 

«Il s'est produit un renversement à gauche sur la laïcité, produit d'une gêne considérable face à la montée de l'islamisme», estime ce mardi la philosophe féministe dans un entretien accordé à Marianne. A l'heure où la classe politique débat des suites à donner aux attentats qui ont visé la France début janvier, Elisabeth Badinter fustige notamment l'importance prise par l'opinion des représentants des cultes ces dernières années.

Longtemps compagne de route du Parti socialiste, Elisabeth Badinter n'épargne pas la majorité dans le bilan des responsabilités qu'elle dresse face aux troubles sociétaux actuels, et notamment face à la montée du fondamentalisme musulman. «Tétanisée à l'idée d'être taxée de stigmatisation d'une population d'origine immigrée, la gauche s'est empêchée de traiter cette situation nouvelle, mais pas si différente de l'affrontement avec l'Église un siècle plus tôt. C'est la phrase stupéfiante de Lionel Jospin à l'Assemblée: ‘Nous essaierons de les convaincre d'ôter ce signe religieux, mais, si elles ne veulent pas, nous les accepterons'», accuse l'écrivain.

«On est passé du cogito ergo sum «Je pense donc je suis» - au credo «Je crois, donc j'existe»… C'est une trahison bouleversante»

Elisabeth Badinter, philosophe laïque et féministe

«Il me semble aussi désolant que la gauche accorde un tel pouvoir aux curés, aux imams et aux rabbins: c'est religieux, c'est sacré!», s'insurge l'épouse de Robert Badinter. En tant que féministe elle regrette notamment les atermoiements des forces de gauche face à la question du voile. «Il m'est insupportable que la gauche l'accepte, notamment au sein de l'école publique, censée avoir pour objectif de développer la raison et de lutter contre les préjugés ! On est passé du cogito ergo sum - «Je pense donc je suis» - au credo - «Je crois, donc j'existe»… - C'est une trahison bouleversante», déplore Elisabeth Badinter. Qui a fait émerger selon elle une nouvelle forme de gauche, «communautariste», paralysée par la crainte de se voir accuser de discrimination. Cette frilosité, Elisabeth Badinter lui prête quelques arrières pensées électoralistes: «Le Parti socialiste a quand même gagné les élections avec les voix des musulmans des banlieues, donc, après les effets de la théorie du genre, ce n'est pas le moment de se les mettre à dos!»

Elisabeth Badinter a fait entendre sa laïcité intransigeante dès l'affaire du voile à Creil en 1989. Comme elle le rappelle dans Marianne, son discours avait alors déjà suscité quelques troubles à gauche, notamment chez Danielle Mitterrand et Jack Lang qui l'avaient critiquée pour des positions «ethnocentristes». Elle s'alarmait alors des prémices d'une acceptation par les pouvoirs publics de la polygamie et de l'excision. Poursuivant son combat, elle dénonce avec force depuis plusieurs années «la marinisation de la laïcité», abandonnée par ses relais politiques traditionnels. Dans le Monde des Religions en septembre 2011, elle saluait cependant la particularité de Manuel Valls, dernier socialiste à ses yeux à porter le combat pour l'émancipation des sociétés du carcan des religions.

No comment yet.