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Censure Internet : le gouvernement va-t-il ouvrir la boîte de Pandore ?

Censure Internet : le gouvernement va-t-il ouvrir la boîte de Pandore ? | Think outside the Box | Scoop.it
Le flou qui entoure ce projet de loi quant à son champ d’application ouvre la voie à toutes sortes d’abus.


Ces dernières semaines, plusieurs blogs généralement bien informés ont alerté l’opinion sur le thème « La France se prépare à censurer l’Internet ». Ils font référence au projet de loi qui sera débattu en septembre prochain à l’Assemblée et dont l’idée maîtresse est le blocage administratif, sans intervention des juges, des sites « faisant l’apologie du terrorisme ». Certains, parmi nos lecteurs fortement sensibilisés par le conflit israélo-palestinien, applaudiront ; je crains qu’ils ne déchantent vite.

Les réseaux terroristes disposent d’agitateurs professionnels rompus aux techniques les plus sophistiquées, ils ne s’adressent pas à la masse des usagers de Facebook ou YouTube mais à des relais capables de déchiffrer le moindre message codé, sans oublier l’utilisation de réseaux privés virtuels (VPN), qui permettent de se connecter de façon chiffrée via le réseau d’un autre pays et d’échapper ainsi aux blocages décidés par un État. Mais le plus inquiétant est ailleurs. Le flou qui entoure ce projet de loi quant à son champ d’application ouvre la voie à toutes sortes d’abus. Entre terrorisme et trouble à l’ordre public, il n’y a qu’un pas ; et n’oublions pas, dans trouble à l’ordre public on peut y mettre ce qu’on veut, surtout si celui qui en décide est Manuel Valls.

Et si, derrière le terrorisme, c’étaient nous, les citoyens lambda, qui étions visés ?

La situation de la France aujourd’hui est la suivante. Tous les voyants sont au rouge : chômage, dette, consommation, commerce extérieur. Sur tous ces fronts, le gouvernement est en échec. On nous raconte que la reprise économique est pour bientôt, en 2015 probablement, en 2016 sans doute. Foutaises ! La vérité est que, lentement mais sûrement, nous nous dirigeons vers un effondrement brutal du type de celui qu’ont connu les Grecs en 2011. Or, compte tenu des contraintes que nous impose l’Union européenne, des mesures extrêmement impopulaires sont à prévoir à plus ou moins brève échéance, y compris le recours à l’arme absolue : je veux parler de l’appropriation brutale, par l’État, d’une fraction de notre épargne par prélèvement automatique sur les comptes bancaires. Le gouvernement pense-t-il y parvenir sans risquer l’émeute ? C’est peu probable. Incompétents oui, naïfs non !

Lorsque le footballeur Cantona appelait naguère les Français à retirer leurs économies des banques, faisait-il acte de terrorisme ? Au sens habituel du mot, non, mais n’en doutez pas, pour un gouvernement aux abois, c’est une position tout à fait défendable.

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Joël De Rosnay : « Il faut oublier internet car il va disparaître »

Joël De Rosnay : « Il faut oublier internet car il va disparaître » | Think outside the Box | Scoop.it

Keynote : « La Civilisation du numérique, promesses et défis pour l’Homme et l’entreprise » Par Joël de Rosnay, Docteur ès Sciences, est Président exécutif de Biotics International et conseiller de la présidente d’Universcience (Cité des Sciences et de l’industrie de la Vilette et Palais de la découverte). Ancien chercheur et enseignant au Massachusetts Institute of Technology [...]

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La France, en route vers la censure d'Internet

La France, en route vers la censure d'Internet | Think outside the Box | Scoop.it

Le pays des Lumières, havre des libertés, met en place petit à petit un système de blocage administratif des sites web, sans intervention de la justice.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, met en oeuvre le projet de censure d'Internet du Premier ministre Manuel Valls.

Le pays des Lumières, havre des libertés, met en place petit à petit un système de blocage administratif des sites web, sans intervention de la justice.


C'est le genre d'article qu'on espérait ne jamais devoir écrire... Les députés ont voté mardi soir en commission des Lois le blocage administratif de sites faisant l'apologie du terrorisme, et ce, sans intervention de la justice. L'Assemblée devra se prononcer en plénière mi-septembre sur l'ensemble du projet de loi de lutte contre le terrorisme. Si le but est évidemment louable, la mesure est largement critiquée, dans la droite ligne des blocages prévus pour lutter contre la pédopornographie.

Quelques heures avant le vote, une commission spécialisée avait durement contesté le projet du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Dans sa recommandation, cette commission de réflexion sur le droit et les libertés à l'âge du numérique, créée en février pour éclairer les parlementaires sur ces questions, rappelle que "le préalable d'une décision judiciaire apparaît comme un principe essentiel, de nature à respecter l'ensemble des intérêts en présence, lorsque est envisagé le blocage de l'accès à des contenus illicites sur des réseaux numériques".

Coprésidée par le député socialiste Christian Paul et l'avocate Christiane Féral-Schuhl, la commission explique notamment que le blocage des sites est très difficile à mettre en oeuvre. Mais le projet est bien parti pour être validé en septembre, d'autant qu'il est très cher au Premier ministre Manuel Valls, qui avait déjà fait un pas dans cette direction lorsqu'il était Place Beauvau. Aujourd'hui, comme pour tous les projets de loi concernant les libertés sur Internet (Hadopi, Loppsi 2, Loi de programmation militaire, etc.), quelques députés de tous bords qui ont compris le fonctionnement d'Internet semblent s'opposer, en vain, à l'éternel fantasme de contrôle d'Internet, que l'on retrouve autant à droite qu'à gauche.

Contournable en un clic

Comme c'est le cas dans les pays pratiquant déjà la censure d'Internet, la commission craint un contournement facile du blocage. Et c'est une crainte plus que fondée ! L'utilisation par les internautes de réseaux privés virtuels (VPN), par exemple, leur permet - en quelque sorte - de se connecter de façon chiffrée via le réseau d'un autre pays et donc d'échapper aux blocages décidés par un État ou par un autre. Ces services, qui coûtent quelques euros par mois et rapportent gros à leurs créateurs, sont souvent étrangers, et parfois fournis par des réseaux mafieux. Leur utilisation a explosé en France depuis la mise en place du gendarme du piratage, la Hadopi.

Les outils destinés aux cyberdissidents, comme l'excellent Tor, permettent aussi d'échapper à la censure, gratuitement et en un clic. L'utilisation de Tor explose dans les grandes démocraties, de plus en plus adeptes de la cybercensure. Résultat : il est encore plus difficile de repérer les activités illégales. Lors d'un précédent projet de censure des sites terroristes en 2013 (celui de Manuel Valls), le juge antiterroriste Marc Trévidic avait expliqué que c'est justement grâce aux imprudences des terroristes sur Internet que la police peut les repérer et les arrêter...

Des mesures "disproportionnées" et "inefficaces"

La commission craint par ailleurs les blocages de contenus par erreur, c'est-à-dire l'inscription sur la liste noire de sites n'ayant rien à voir avec le terrorisme ou la pédopornographie, comme cela a été prouvé, par exemple en Australie. Le "retrait du contenu auprès des hébergeurs doit être privilégié sur le blocage lorsque ces derniers sont coopératifs", estime la commission. Plusieurs autres voix se sont élevées contre le projet de loi socialiste. Reporters sans frontières (RSF), qui n'a pas pour habitude de critiquer la France, n'y va pas de main morte. Selon son communiqué, le texte "pourrait engendrer un recul de la liberté d'information puisqu'il (...) prévoit le blocage administratif de sites internet et augmente les mesures de surveillance".

"C'est un test majeur pour la défense des droits et libertés contre l'instauration de mesures très graves de police préventive de l'intention, contournant le judiciaire au nom de la lutte contre le terrorisme", dénonce pour sa part le collectif citoyen La Quadrature du Net. "L'ensemble de ce projet de loi instaure un état d'exception permanent d'Internet, contournant largement le juge pour s'orienter vers des solutions policières et administratives, non contradictoires, disproportionnées et pour la plupart inefficaces", poursuit l'association. "L'adoption de ce projet de loi par une majorité qui avait autrefois combattu ces dispositions inspirées du programme de Nicolas Sarkozy illustre l'acceptation générale par la classe politique d'un abandon du pouvoir judiciaire au profit de la police et de la généralisation des mesures d'exception. Citoyens et organisations de la société civile doivent se mobiliser pour lutter contre la banalisation des atteintes aux libertés fondamentales !" explique Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes de La Quadrature du Net.

Des concessions inutiles

Tenant compte en partie des critiques, le rapporteur du texte, Sébastien Pietrasanta (PS), a fait adopter un amendement prévoyant que "la demande de blocage d'un site devra obligatoirement être précédée par une demande adressée à l'éditeur du site ou, à défaut, à son hébergeur de retirer le contenu illicite". "Ce n'est qu'en l'absence de retrait dans un délai de vingt-quatre heures que l'autorité administrative pourra faire procéder au blocage du site par les FAI", précise-t-il.

Via un autre amendement, Sébastien Pietrasanta a aussi promis de confier à une personnalité qualifiée, désignée par la Cnil, "la mission de vérifier que les contenus dont l'autorité administrative demande le retrait ou que les sites dont elle ordonne le blocage sont bien contraires aux dispositions du Code pénal sanctionnant la provocation au terrorisme, l'apologie du terrorisme ou la diffusion d'images pédopornographiques". Cette personnalité pourrait, si l'autorité administrative ne suit pas sa recommandation, saisir la juridiction administrative.

L'État, bientôt promoteur des sites terroristes

Mais ce contrôle des sites bloqués impliquerait la publication de la liste noire, ou du moins sa circulation dans des cercles qui, s'ils sont restreints, ne resteront pas muets. L'État offrira alors une publicité inespérée aux sites qu'il souhaite bloquer, car à l'ère des WikiLeaks et autres Edward Snowden, la diffusion de la liste ne sera qu'une question de temps. C'est ce qu'on appelle sur Internet l'effet Streisand : quand on veut à tout prix étouffer quelque chose, on finit par le promouvoir. Dans ce cas, l'État aura gentiment constitué les marque-pages du parfait petit terroriste.

Espérons que les députés retrouveront la raison d'ici l'examen en hémicycle mi-septembre, et qu'ils verront enfin Internet comme un espace sur lequel il faut appliquer les lois existantes, non en créer d'autres plus strictes...

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L’avenir d’Internet

L’avenir d’Internet | Think outside the Box | Scoop.it

J’ai esquissé il y a quelques temps l’avenir d’Internet à travers un article que j’ai intitulé "Les 6 fléaux d’Internet" . Je souhaiterai revenir sur la question, afin de vous proposer ma vision du futur du Réseau des réseaux.
Dans un avenir proche, que j’estime être dans les cinq à dix ans, Internet deviendra un vaste réseau de consommation, et ne servira plus qu’à ça. On « consommera » de « l’Internet » comme aujourd’hui on consomme de la vidéo à la demande. La différence avec ce qu’il existe aujourd’hui est subtile, puisque la façon dont on y accédera ne changera pas : il y aura toujours les fournisseurs d’accès à Internet, les DNS, IPv6, etc. Ce qui changera, c’est le contenu.
Et le contenu changera parce que dans le même temps, un Internet parallèle verra le jour. Les geeks et nerds de la planète vont parvenir à ouvrir les yeux aux publics. Et les publics vont progressivement migrer leurs habitudes vers le nouvel Internet. Cette migration sera plus longue que pour les geeks et nerds, et devrait prendre entre dix et vingt ans à s’accomplir totalement, de sorte qu’Internet, celui d’aujourd’hui, ne devienne plus que la plus vaste plateforme de contenu multimédia payant au monde, sous l’égide de l’industrie audio-visuelle mondiale, représentée par un unique organisme qui sera créé pour l’occasion.
Le nouvel Internet, quant à lui, sera un nouveau monde, où tout ou presque devra être créé : infrastructures, protocoles, contenus. On ne pourra pas reprendre l’existant, parce que la compatibilité avec l’existant signifiera qu’une porte sera laissée ouverte aux entreprises qui feront du nouvel Internet ce qu’elles ont fait à l’ancien. Ce qui laissera le choix aux gens de payer pour le contenu imposé par l’industrie, ou donner volontairement pour des contenus gratuits et de qualité.
Tout sera donc à refaire, et cela (ré)ouvrira la porte du succès aux plus méritants. Succès qui ne sera plus donné en chiffre d’affaire ou masse salariale, mais en dons et en reconnaissance. Le nouvel Internet sera une mine de connaissances et de compétences, partagées librement, dans tous les domaines de la civilisation humaine.

 

Le nouvel Internet marquera l’apogée de Richard Stallman, ses pairs et ses successeurs. Tout le réseau sera sous une licence GNU. GNU ne sera plus seulement un système d’exploitation, GNU englobera les protocoles et services fournis par le nouveau Réseau. Il sera donc Libre : chacun participera à sa construction, en faisant passer un câble réseau chez le voisin, qui lui-même sera connecté à ses voisins les plus proches. Chaque machine pourra facilement être connecté au nouveau réseau, grâce à la liberté de diffusion des connaissances.
Et puisque les connaissances et compétences circuleront librement sur le nouveau réseau, la race humaine accèdera plus rapidement et plus efficacement à de nouvelles technologies dont tout le monde pourra profiter, et auxquelles tout le monde pourra contribuer. Que vous ayez des connaissances en mathématiques, en électronique, en physique, le nouvel Internet vous permettra de vous exprimer, de partager vos connaissances, et de contribuer à l’avancée du monde. Tandis que l’ancien Internet tombera en décrépitude, dans trente à cinquante ans, pour terminer encore quelques dizaines d’années plus tard dans les manuels d’histoire ou les musées virtuels où seront exposés les reliques des FAI et les serveurs des anciennes grandes entreprises comme Google, Amazon, Apple ou Microsoft.

 

Le nouvel Internet sera une source de profits, mais des profits purement intellectuels. Ses acteurs rechercheront uniquement la contribution, pas la rémunération. Ils ne seront motivés que par l’objectif d’améliorer le monde, pas d’améliorer leur vie. Ils n’auront qu’un but : l’enrichissement intellectuel, pas l’enrichissement personnel.
Cette philosophie découlera naturellement de l’utilisation massive quotidienne des nouvelles technologies de communications créées pour le nouvel Internet. Mais dans un premier temps, nos esprits, ceux des geeks et nerds d’aujourd’hui, seront occupés à autre chose : bâtir les nouveaux protocoles et les nouvelles infrastructures dont le nouvel Internet va avoir besoin, pour que les 6 fléaux d’Internet ne soient plus qu’un mauvais souvenir, et que le nouvel Internet soit créé sur des bases saines.

 

C’est à nous, aujourd’hui et pas demain, de créer les fondements de ce qui deviendra la plus grande réussite de l’Humanité : le nouvel Internet.

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