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Didier Maïsto commente l'actualité: Ukraine, Macron, Pfizer, fascisme, Etats-Unis

LIEN POUR NOUS AIDER
https://dialoguefrancorusse.com/nous-soutenir/
Editorialiste français et ancien directeur du Sud Radio Didier Maïsto, comme plusieurs personnalités françaises, s'oppose à la guerre directe avec la Russie. Nous l'avons rencontré pour un dialogue sans langue de bois
01:00 Macron
02:33 Libre voix
05:57 Autocensure
07:10 Education
08:44 Ukraine
09:46 Kiev - ville pilote
10:33 Histoire du conflit
12:25 Diplomatie française
14:30 Zone tampon
15:42 Assange sur la guerre
17:13 BHL
18:06 Guerre du Golf
18:50 Initiative Klarsfeld
20:00 Bandera
21:30 Mémoire collective
22:06 Russophobie
22:42 RT France
28:45 Modèle occidentale de la démocratie
32:10 Tropisme russe
34:20 Héro américain
36:10 Ukraine-colonie américaine
38:00 Effet boomerang des sanctions
39:25 Brics
41:15 Dépenses militaires
42:19 Qatar Gate
43:00 Pfizer Gate
45:33 Résistance en XXI siècle
Jacques Le Bris's insight:

Etat des lieux de la France en 2023

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L'Allemagne a peur pour la France

L'Allemagne a peur pour la France | Think outside the Box | Scoop.it
Notre voisin d'outre-Rhin est fier d'être perçu comme une oasis de stabilité démocratique dans un monde instable. Mais les élites allemandes ont la hantise, après Trump et le Brexit, que la France choisisse le populisme.

Angela Merkel est le dernier rempart de l'Occident. » Depuis l'élection de Donald Trump, la presse anglo-saxonne ne tarit pas d'éloges - justifiés - sur la chancelière d'Allemagne, qui apparaît encore, en dépit de l'affaiblissement de sa position, comme un roc de stabilité démocratique dans un monde toujours plus chaotique.

 

Comment l'Allemagne perçoit-elle cette nouvelle responsabilité, elle qui se satisfaisait hier d'être le meilleur élève de la classe européenne et atlantique au sein de l'Union et de l'Otan ? Etre le premier de la classe est une chose, se retrouver presque seul à l'avant-garde de la défense des valeurs démocratiques en est une autre. De fait, s'il y a de la fierté en Allemagne, devant le nouveau statut de la chancelière, il y a aussi un peu d'embarras et plus encore un profond sentiment de solitude. « Pourquoi moi, s'il n'y a que moi ? » s'interrogeait Alexandre Soljenitsyne. L'Allemagne pouvait hier encore se voir comme un modèle. En reconnaissant l'étendue de ses crimes, en pratiquant une repentance qui lui avait permis de transcender son passé pour engendrer son futur au sein du projet européen, l'Allemagne a parfaitement réussi. Mais passer du rôle de modèle à celui d'acteur principal, n'est-ce pas trop, et surtout trop vite ? Quelle ironie de l'Histoire ! Au lendemain de la chute du mur de Berlin et de la réunification de l'Allemagne, la presse internationale, et particulièrement française, était pleine de caricatures représentant Helmut Kohl coiffé d'un casque prussien. Vingt-cinq ans plus tard, la chancelière serait presque décrite comme une « Walkyrie du bien démocratique » face à la montée des populismes.

A Francfort, où je me trouvais ces derniers jours, on voit certes dans le Brexit une opportunité pour vendre l'attractivité financière de la ville. Mais depuis l'élection de Donald Trump, l'avenir apparaît décidément trop incertain. Et le monde de la finance n'aime pas l'incertitude. La liste des interrogations s'allonge en effet depuis le référendum britannique du 23 juin. La bonne tenue des marchés au lendemain des élections américaines ne saurait faire illusion. Ce n'est pas parce que Donald Trump est apparu plus modéré au lendemain de sa victoire qu'il l'est réellement. Ses premières nominations en sont la preuve. Il s'est entouré d'une équipe d'« ultra-radicaux » qui ne présage rien de bon. De la même manière, les résultats du référendum italien et de l'élection présidentielle autrichienne risquent de se traduire par une nouvelle avancée des populismes. Et il faudrait parler des élections à venir aux Pays-Bas où l'extrême droite, là encore, réalisera très probablement une excellente performance.

Mais ce qui obsède réellement les élites politiques, économiques et financières de l'Allemagne, plus encore que les succès du Brexit et de Donald Trump, ce sont les résultats de l'élection présidentielle en France. Se pourrait-il que la formule « jamais deux sans trois » devienne réalité ?

Mes interlocuteurs ne semblaient pas pleinement rassurés par l'argument français : «  Chez nous, c'est différent, l'élection est à deux tours. Au premier, on se fait plaisir, au second, on redevient rationnel. »

La hantise allemande est bien naturelle. Se sentir un peu seule, face à une France étrangement absente depuis quelque temps, est une chose. Se sentir abandonnée, trahie par une France qui porterait au pouvoir un parti dont les valeurs, les choix et la pratique sont une négation de tout l'effort accompli sur elle-même par l'Allemagne à travers la construction européenne en est une autre. Barack Obama peut placer entre les mains d'Angela Merkel le « flambeau de la démocratie », cette dernière ne veut, ni ne peut le tenir seule. Elle attend que la France soit à ses côtés pour partager cette responsabilité. S'il existe un « reset », qui est essentiel après la double victoire du Brexit et de Trump, c'est celui de la relation franco-allemande. Une telle relance passe par le retour d'un plus grand équilibre entre les deux pays. Cela fait trop longtemps que les deux pays ne « jouent plus dans la même division ». L'Allemagne a besoin d'une France forte qui retrouve confiance en elle-même. Il faut le répéter à l'envi, au cours des dernières années, ce n'est pas l'Allemagne qui a été trop forte, c'est la France qui a été trop faible. Aujourd'hui, l'économie européenne se porte mieux, presque tous les clignotants sont au vert, et l'Allemagne a joué plus que son rôle dans ce redressement. Tout n'est pas parfait, bien sûr. L'accroissement sans limites des inégalités est devenu une menace pour les sociétés démocratiques. Mais ce qui est nouveau, c'est surtout le changement de nature du calendrier de l'Union. Cette transformation donne à la France des cartes qu'elle ne possédait pas sur les stricts plans économique et financier. En effet, si l'on se parle de sécurité - sécurité externe face aux désordres du Moyen-Orient et aux ambitions de Poutine, sécurité interne face à la montée du terrorisme et à la nécessité de contrôler nos frontières et nos territoires - alors les « avantages comparatifs » de la France sont bien meilleurs.

Plus que jamais « le franco-allemand », en cette période troublée, est au coeur de l'Histoire. Cela suppose bien sûr que l'Allemagne demeure ce qu'elle est - un pilier de stabilité - avec la chancelière qui reste à son poste après les élections de septembre 2017. C'est probable, mais ce n'est pas certain. En Allemagne aussi, l'extrême droite de l'AfD réalise des percées significatives. Cela suppose aussi que la France ce printemps fera le bon choix en portant à sa tête un président qui fera preuve d'autorité, de sagesse et d'expérience. Pour des raisons de statut, tout autant que de calendrier, il incombe à notre pays de démontrer que la poussée des populismes n'est pas irrésistible. Sur ce plan, pour la défense de la démocratie et la survie du projet européen, les électeurs français sont au moins aussi importants que la chancelière d'Allemagne.

Dominique Moïsi

Dominique Moïsi, professeur au King's College de Londres, est conseiller spécial à l'Institut Montaigne.



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La France face à elle-même

La France face à elle-même | Think outside the Box | Scoop.it

Les crises font leur travail de sape sur un peuple qui a perdu toute confiance en lui, et qui se fragmente avant de s’affronter. Au-delà de la situation économique, c’est une crise identitaire que mine la France. Il devient urgent de trouver le chemin de la réconciliation. Cela passe par notre capacité à redéfinir une vision du monde et la place que nous voulons y occuper.
Voilà bientôt un demi-siècle que la France est entrée dans ce que les observateurs et commentateurs appellent « la crise ». Crise pétrolière, crise économique, crise financière, crise de la dette , crise de l’industrie , crise de l’emploi…
Pourtant à l’heure de l’explosion de l’Internet nous sentons tous de plus en plus clairement que cette crise est d’abord et avant tout un changement de modèle qui nous amène vers un Nouveau Monde : plus horizontal, moins accumulateur, moins producteur, moins gourmand et plus partageur, finalement plus usagé que client, plus collaboratif que hiérarchisé, plus fluide que mécanisé.
Qui s’en plaindra mis à part les champions du « c’était mieux avant », tous ceux qui oublient qu’avant, on mourrait plus tôt, on souffrait plus, on apprenait moins et on n’échappait pas au déterminisme social… non, définitivement non, sauf à regretter l’odeur acre d’un passé mortifère, ce n’était pas mieux avant.
La détestation des autres
Pourtant, caché derrière cette transition économique et cette révolution technologique porteuses de nouveaux horizons, un mal s’est développé dans l’ombre, un mal profond, nourri au sentiment d’injustice, au déclassement, au désenchantement, à la frustration, à la vanité et à l’envie, à l’incompréhension et finalement à la colère.
Au-delà des difficultés économiques et sociales que nous rencontrons, ce qui mine ce pays se niche finalement dans une profonde crise d’identité où les différences finissent par opposer au lieu d’enrichir, par diviser plutôt que diversifier, des différences qui hurlent sans plus jamais s’écouter.
Or, nous sommes exactement au seuil de cet instant tragique où, à force de ne plus savoir quoi faire de ses colères, un peuple se les inflige à lui-même. À force de nous échapper, à force de nous diluer dans la communauté mondialisée, globalisée et « googlelisée », nous avons abandonné ce qui fait depuis 1000 ans la spécificité de ce peuple debout.
Dès lors, seuls demeurent les particularismes qui divisent et qui font du musulman un islamiste, du libéral un exploiteur, du bourgeois un privilégié, du chômeur un assisté, du migrant un envahisseur, du jeune un délinquant, du fonctionnaire un profiteur, du patron un salaud, du socialiste un hypocrite, du patriote un xénophobe, du syndicaliste un fainéant, du catholique un cul-bénit, de l’homo un inverti, du policier un raciste, du barbu un djihadiste, du juge un vendu, du ministre un menteur, et ce à l’infini, jusqu’à la nausée… jusqu’à l’explosion.
Incapable de retrouver les fondements de l’unité nationale, la France est en situation pré-insurrectionnelle. Après 70 ans de paix sur son territoire, la France rêve d’en découdre quitte à en découdre avec elle-même ou avec une partie d’elle-même.
La montée des communautarismes, quels qu’ils soient, la radicalisation des discours politiques et la fracture sociale, désormais béante, ont conduit ce pays au terme d’un lent processus de déclin et d’abandon. Il est désormais tard, mais pas encore trop tard. Il nous reste une chance, celle de comprendre qu’inéluctablement il faudra bien que l’on réapprenne à vivre ensemble.
La France n’a jamais été le banquier du monde, l’usine du monde ou le gendarme du monde, mais elle en fut longtemps le phare, un repère pour les peuples qui cherchaient le chemin étroit qui mène de l’asservissement à la liberté. Elle s’est imposée au cours du dernier siècle comme une puissance non alignée qui cultivait fièrement sa différence et donc son identité et avec, celle de son peuple.
Le jour où nous avons accepté que la puissance économique et financière fissent le poids d’un pays, nous avons perdu notre vision du monde et la place singulière que nous y occupions. Le jour où nous avons accepté de négocier nos valeurs contre des contrats, non seulement nous n’avons rien gagné, mais nous avons foulé au pied ce qui faisait le ciment d’une République diverse.
Un peuple a besoin de savoir qui il est pour pouvoir trouver ce qui unit les citoyens qui le composent. Les glissements sémantiques puis politiques, les compromis puis les compromissions, les manques de courage et les petites lâchetés, ont conduit tout un peuple accroché à ses élites défaites à abandonner la terre et les morts, puis la mer et les vivants, pour finir par s’enfermer à double tour dans les chapelles communautaires comme derniers repères de leur identité perdue.
Rendre à la France sa fierté
Pour que nous puissions vivre de nouveau ensemble, il va nous falloir nous réapproprier ce qui a fait de ce minuscule hexagone le centre d’un continent au centre du monde, et d’abord son extraordinaire arrogance, celle-là même qui nous interdit tout alignement idéologique et qui se niche dans la décision gaullienne de mars 1966 de quitter l’OTAN ; cette arrogante indépendance qui devrait nous amener à accueillir Julian Assange en France , plutôt que de le rejeter pour préserver les susceptibilités d’un allié qui passe son temps à nous écouter sans jamais plus nous entendre ; cette arrogance qui devrait nous pousser à nous emparer de la réalité géopolitique du bassin méditerranéen et de l’Afrique, plutôt que d’y marcher sur les œufs de notre histoire post-coloniale, paralysés face aux mouvements politiques et religieux qui sont en train de façonner durablement un théâtre de guerre civile et confessionnelle ; cette arrogance enfin qui doit nous interdire de vendre notre territoire aux États moyenâgeux du Golfe afin qu’ils préparent sur les pierres de notre patrimoine la fin programmée de leurs châteaux de sable.
Les Français ne se réconcilieront jamais avec eux-mêmes si leur pays ne leur rend pas leur fierté, fille de leur singulière vision du monde. Les sujets sont sur la table et les décisions ne sont pas inaccessibles pour ceux qui voudraient enfin renouer ce lien si particulier entre la lumière de l’Histoire et l’ombre portée d’un peuple qui ne s’épanouit que sur les routes des cimes.

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Le pouvoir à Paris : il était une fois dans l'Ouest

Le pouvoir à Paris : il était une fois dans l'Ouest | Think outside the Box | Scoop.it

« Nous avons mis un terme à la division Est-Ouest de Paris »,affirmait M. Bertrand Delanoë en septembre 2011. Le maire de la capitale paraît bien optimiste : héritées de l’histoire, les fractures spatiales — entre l’est et l’ouest, le centre et la périphérie, la rive gauche et la rive droite — demeurent. Etablissements scolaires prestigieux, grandes administrations de l’Etat, sièges sociaux des multinationales… : les lieux de pouvoir parisiens sont concentrés dans les arrondissements les plus huppés, où les puissants cultivent un entre-soi qui favorise leur reproduction, et permet de tenir à l’écart les autres groupes sociaux.

 

Jacques Le Bris's insight:

La Primaire des Français est une bonne occasion à ne pas manquer pour redessiner cette carte du pouvoir en France :)

 

Signez la pétition :

http://petition.laprimairedesfrancais.fr/fr

 

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Vivre en France : définition

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Organisation terroriste Daesh: "Appel des musulmans de France"

Organisation terroriste Daesh: "Appel des musulmans de France" | Think outside the Box | Scoop.it

Les principaux représentants du culte musulman en France ont lancé ce lundi un "Appel des musulmans de France" pour condamner la barbarie des djihadistes de l'organisation terroriste Daesh (Etat islamique, ndlr) et pour témoigner leur soutien total à toutes les communautés en Irak et en Syrie, aux journalistes et humanitaires, victimes de leur extrémisme assassin, violent et abject.
Ci-joint e texte intégral de l'appel :

Jacques Le Bris's insight:



Nous, responsables musulmans de France, signataires du présent appel :

Nous condamnons fermement les exactions commises par l’organisation « Daesh », connue sous l’appellation « Etat Islamique » (EIL), à l’encontre des civils en Irak et en Syrie parmi les chrétiens, les Yézidis, les kurdes, les turcomans, les musulmans chiites ou sunnites, les humanitaires, les journalistes et les reporters.

Nous considérons que cette organisation, en dépit de son appellation usurpée, n’a rien ni d’Etat ni d’islamique. Ses actions criminelles et barbares, dont les décapitations macabres des deux journalistes américains James Foley et Steven Sotloff et de l’humanitaire britannique David Haines, d’une cruauté et d’une violence insoutenables, sont en totale contradiction avec les principes élémentaires de la religion musulmane.

Nous saluons la réaction spontanée, responsable et unanime des musulmans de France et de leurs imams qui ont condamné fermement les actes abjects du groupe terroriste «Daesh ».

Nous saluons la position des autorités Chrétiennes, qui tout en condamnant les exactions perpétrées contre les chrétiens d’Irak et de Syrie, refusent toute instrumentalisation de cette tragédie et soulignent que les musulmans sont également victimes de cette organisation terroriste.

Nous appelons tous les citoyens épris de paix et de justice quelle que soit leur religion ou leur conviction à afficher, aujourd’hui plus que jamais, leur unité face au terrorisme et à la barbarie et à œuvrer sans relâche pour que le dialogue et la solidarité entre eux puissent faire barrage aux adeptes de la prétendue « guerre des civilisations ».

Nous réitérons notre appel aux jeunes musulmans de France qui seraient tentés d’aller combattre aux côtés de ces terroristes, de prendre conscience de l'ampleur de la gravité des crimes dont ils pourraient se rendre complices, ainsi que de la lourde responsabilité, devant Dieu et devant l'Humanité, d’une telle complicité.

Face à l’ampleur des crimes commis par « Daesh » et l’importance des moyens matériels dont elle dispose, nous appelons la communauté internationale à diligenter une enquête afin que soient déterminés les responsabilités des soutiens de cette organisation terroriste ainsi que l’origine de ses moyens.

Nous demandons aux musulmans de France d’apporter leur aide aux exilés, notamment à ceux présents en France, d’élever des prières, tous les vendredis, pour le repos des âmes de toutes les victimes et implorer le Très Miséricordieux afin qu’Il accorde Son Aide et Son Soutien à ceux qui souffrent des actes de cette organisation terroriste".

Signataires par ordre alphabétique des institutions:

- Comité de Coordination des Musulmans Turcs de France – (CCMTF)
Représenté par Monsieur Ahmet OGRAS, Président.

- Fédération Française des Associations Islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles- (FFAIACA)
Représentée par Monsieur Cheikh Moussa TOURE, Président.

- Fédération Nationale de la Grande Mosquée de Paris- (FNGMP)
Représentée par Monsieur le Recteur Dalil BOUBAKEUR, Président.

- Foi et Pratique
Représentée par Monsieur Hamadi HAMMAMI.

- Grande Mosquée d’Evry- Courcouronnes
Représentée par Monsieur le Recteur Khalil MERROUN

- Grande Mosquée de LYON
Représentée par Monsieur le Recteur Kamel KABTANE

- Grande Mosquée de Saint- Denis de l’île de la Réunion
Représentée par Monsieur Aslam TIMOL

- Rassemblement des Musulmans de France (RMF)
Représentée par Monsieur Anouar KBIBECH, Président.

- Union des Mosquées de France (UMF)
Représentée par Monsieur Mohammed MOUSSAOUI, Président.

- Union des Organisations Islamiques de France
Représentée par Monsieur Amar LASFAR, Président.



Paris, le 15 septembre 2014

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France 3 regarde la France en face dans un documentaire saisissant

France 3 regarde la France en face dans un documentaire saisissant | Think outside the Box | Scoop.it
Qui sont les Français? Que font-ils? Comment vivent-ils? À en juger par l'offre télévisuelle, ces questions nous passionnent. Sur Direct 8, So France (côté titre, on a vu mieux) explore depuis cet été le business du patrimoine, sur France 2 Marie Drucker part à la rencontre des Français dans Nous... Pourquoi un tel engouement? Peut-être parce qu'entre les représentations issues du passé et la réalité d'aujourd'hui, nous ne savons plus vraiment qui nous sommes. Et si nous percevons les symptômes d'une société en crise, nous en discernons toujours mal les contours.

À cet égard, le film documentaire La France en face, diffusé sur France 3 ce lundi 28 octobre, apporte une contribution aussi limpide que saisissante. Parce qu'il fait la part belle à la géographie sociale, la proposition pourrait pourtant paraître déconcertante, or il n'en est rien. Oubliez d'ailleurs tout ce qu'on vous a appris à l'école. La France n'est plus constituée d'une grande classe moyenne, avec ses 10% d'exclus en bas, et ses 10% de nantis en haut. À travers des portraits, des témoignages mais aussi les analyses de géographes, d'économistes et d'historiens, ce film réalisé par Jean-Robert Viallet, avec Hugues Nancy témoigne de l'existence de deux France, que tout oppose.

Chronique des deux France

La France en face, c'est chacune de ces deux France, qui regarde l'autre comme médusée, ahurie. D'un côté, il y a "la France des fragilités", de l'autre celle de la mondialisation. D'un côté il y a ces territoires, les déserts, de l'autre ces métropoles qui ont su dépasser l'ère industrielle et rentrer dans l'ère du numérique. À l'origine de cette fracture, une ritournelle déjà bien connue. Aux trente glorieuses ont succédé les trente piteuses, et entre les deux quoi? "La mondialisation," répond le géographe Christophe Guilluy.

Encore un laïus de gauche pour clouer le bec aux apôtres du néolibéralisme? Loin s'en faut. Les géographes, comme les auteurs du film reconnaissent les richesses de la mondialisation, encore faut-il regarder en face ses travers. Aujourd'hui, ce n'est donc plus seulement l'origine sociale et économique qui détermine l'individu, c'est aussi sa position géographique.

 

Mais combien sont-ils dans cette France de la campagne, des petites villes et des banlieues à ne pas avoir réussi à prendre le train de la mondialisation? La réponse des géographes: 60%, c'est la proportion de Français qui vivent dans ces territoires "socialement fragiles", à l'image de Saint Dizier, une localité "en déprise" où l'on croise Morgane, une jeune chômeuse. Après l'usine, elle a travaillé en interim, est partie une fois en vacance au cours d'une vie dans laquelle elle ne se projette plus. "Y'a plus rien, plus de travail," dit-elle. Un constat si commun, si fréquent qu'il en perdrait tout sens.

Mise à l'écart

Mais y a-t-il vraiment un sens à ce que donne à voir le film de Viallet et Nancy? Peut-être seulement une nécessité, regarder effectivement la France en face, pour la comprendre et mieux la soigner.

Comprendre, c'est-à-dire prendre note de la gentrification, ce processus de mise à l'écart des classes populaires auquel n'échappe aucune des 25 grandes métropoles. Comprendre, c'est aussi constater le ressentiment de ces nouveaux territoires du vote Front national qui ne se trouvent plus au sud-est ou dans le nord, mais bien dans l'ouest de la France. Comprendre que "dans la France d'aujourd'hui, il y a ceux qui ont gagné, et ceux qui attendent encore".

Il y a en effet urgence. En témoigne le regard que trois anciens ouvriers de Meurthe-et-Moselle, témoins impuissants de la fermeture des hauts fourneaux de Florange en particulier et de la désindustrialisation en général, portent sur leur époque. Entre "mal au coeur" et appel à la violence contre les puissants, ils s'estiment pourtant presque privilégiés d'avoir pu lutter pour quelque chose. "Nous, on avait notre travail, déclare l'un d'eux, là aujourd'hui, ils se battent parce qu'ils n'ont plus de travail."

Comment s'en sortir? Comment désenclaver des populations mises à l'écart? Le bon sens voudrait qu'ils quittent leur campagne pour aller à la ville, vivre un nouvel exode rural qui ne serait qu'un non sens. Et pour cause: les villes sont déjà pleines. "L'idée qu'on peut bouger de sa maison pour trouver un emploi quand on est propriétaire précaire est absurde puisque c'est tout ce qui leur reste, un toit," affirme le géographe Christophe Guilluy.

Cet attachement au toit, on en comprend toute la valeur et la peine à travers le portrait d'Alain et Sylviane, à Villaines-la-Juhel, en Mayenne. Tous deux au chômage, Alain, 48 ans, le visage bouffé par la vie, n'a trouvé qu'un emploi à temps partiel, se lever tous les jours à 2h du matin pour distribuer Ouest-France. Autour d'eux, plus rien, ni usines, ni interim, leur maison est tout ce qu'ils ont.

Espoirs

Face à la fragilisation, le documentaire apporte tout de même quelques notes d'espoir. D'abord, celui de la volonté, mais aussi et peut-être surtout celui d'une autre économie. C'est ce que raconte l'histoire de Jocelyne, une agricultrice bio de Joncquières-Saint-Vincent dans le Gard. Étouffée par les demandes des grossistes, elle manque de mettre la clef sous la porte. C'est alors qu'elle entend parler des AMAP (associations pour le maintien d'une agriculture paysanne), qui lui garantissent des débouchés toute l'année, une bouée de sauvetage dans une France où un agriculteur se suicide par jour.

Et c'est peut-être bien là la morale du documentaire. Dans un système à bout de souffle, le salut passerait par une économie plus solidaire, mais pas seulement. Car la crise n'est pas seulement économique ou financière, c'est aussi une crise de territoires qui doivent réapprendre à cohabiter pour ne faire plus qu'une. S'il esquisse un constat solide, le documentaire n'apporte pas de solutions. Un objectif néanmoins s'impose: au lieu d'investir dans les métropoles, l'essentiel est d'insuffler un souffle nouveau aux périphéries.

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La France renoue avec son Histoire

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L'élection brillante de Emmanuel Macron est majeure pour transformer notre pays, lui rendre l'espoir et la confiance.

 

L'élection brillante de Emmanuel Macron est majeure pour transformer notre pays, lui rendre l'espoir et la confiance. Nous nous réveillons en ce 8 mai, 72ème anniversaire de la victoire contre le nazisme, différents. Certes, les chicayas des perdants demeurent. Mais, la France s'est prouvée à elle-même, grâce à Emmanuel Macron et avec des institutions très décriées par certains, qu'elle pouvait mettre un terme à un duopole partitocratique, qui, depuis au moins 20 ans, la sclérosait. Désormais, avec la fin du clivage droite/gauche, la coopération entre des personnes venues d'horizons différents, mais partageant le même projet dans l'intérêt supérieur de notre pays est devenu non seulement une possibilité, mais une réalité. C'est la raison pour laquelle il est essentiel de permettre au président Macron de disposer d'une majorité pour mettre en oeuvre son programme. Cette majorité devra représenter la pluralité qui est la marque de fabrique d'"En Marche!" et les jours qui viennent permettront de développer davantage cette dimension.

 

Mais, la politique intérieure n'est qu'un élément du moment historique que nous avons vécu hier soir. En effet, l'élection d'Emmanuel Macron est un événement de portée mondiale, et le cœur du monde était français hier soir. En effet, il est bien possible que dans l'histoire politique de cette deuxième décade du XXIème siècle, l'élection du président Macron apparaisse comme le signe d'une nouvelle ère. En effet, le Brexit, puis l'élection de Donald Trump, après le développement de régimes autoritaires en Europe et le référendum turc pouvaient laisser à penser que le temps des populismes d'extrême droite était venu. L'élection brillante d'Emmanuel Macron qui renvoie le Front National à 1/3 des voix, très loin des 40 % envisagés signifie le rejet clair et net par les Français du populisme d'extrême droite et, peut-être le premier signe fort de ces mouvements. Déjà, les succès remportés contre l'extrême droite en Autriche et aux Pays-Bas, malgré des sondages inquiétants, avait donné de l'espoir aux démocrates. L'échec cuisant de l'UKIP aux élections locales en Grande-Bretagne s'inscrit dans la même ligne, alors que ce parti avait été l'artisan du Brexit. Mais, l'élection d'Emmanuel Macron, dans le contexte dans lequel elle s'est faite, est d'une autre ampleur et s'inscrit en contre modèle de l'élection de Donald Trump, cité comme exemple par tous les populistes. L'élection d'Emmanuel Macron va devenir le symbole non seulement de la résistance aux tentations d'extrême droite mais le symbole du succès que peut rencontrer la confiance dans l'avenir, les atouts du XXIe siècle malgré les défis extrêmes et la foi dans les valeurs démocratiques et humanistes qui nous portent.

 

C'est en cela que la France renoue avec sa place si particulière dans l'histoire. L'intérêt manifesté non seulement par les Européens mais par de très nombreux pays du monde pour les élections françaises témoignait déjà de la place très particulière que notre pays occupe dans le monde, place qui va très au-delà de son poids démographique et même économique. Le succès indéniable d'Emmanuel Macron, la capacité qu'ont eue les Français à faire confiance à un homme jeune pour mener la transformation dans le respect de valeurs fortes, change incontestablement notre image dans une société où la communication devient l'essentiel. La relance franco-allemande, clé de voûte d'une forme de reconstruction européenne, elle-même clé de voûte d'un nouvel équilibre planétaire est désormais un objectif majeur et immédiat.

 

Ainsi, le choix que nous avons collectivement fait hier pourrait bien être un tournant de l'Histoire.

 

Corinne Lepage

Avocate, Ancienne députée européenne Cap21,

ancienne ministre de l'Environnement

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Qui dégrade l’image de la France ?

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Le chef de la diplomatie française, le diaphane Jean-Marc Ayrault, vient de faire une déclaration fracassante sur l’affaire du burkini !

 

Le chef de la diplomatie française, le diaphane Jean-Marc Ayrault, dont on n’a pas entendu le filet de voix depuis qu’il s’est installé au Quai d’Orsay, vient de faire une déclaration fracassante sur l’affaire du burkini :« Quand on se laisse aller à des surenchères sur des sujets de cette nature, on dégrade notre image. »

Est-ce que notre sémillant ministre n’aurait pas pris un coup de soleil ? Parce que je vois des tas de choses qui dégradent l’image de la France, mais, pour l’instant, les veto municipaux aux Belphégor balnéaires ne sont pas en tête de liste. Un Président casqué, qui rejoint nuitamment la couche d’une femme qui n’est pas sa compagne – enfin, pas celle du moment -, ça renforce l’image de la France ? Un chômage historiquement élevé qui ne consent pas à baisser malgré tous les trucages de chiffres, ça ne dégrade pas l’image de la France ? Le mépris pour des millions de familles et une pétition de sept cent mille signatures mise à la poubelle sans un regard, est-ce bon pour l’image de la France ? Les portes de prison grandes ouvertes du fait d’une politique pénale « taubiresque » suintante d’idéologie absurde, est-ce bon pour le pays ? Un ministricule qui piétine l’enseignement jusqu’à éradiquer des pans entiers du savoir de base au profit d’un criminel nivellement par le bas, est-ce bon pour l’image de la France ?

Des morts par centaines depuis deux ans sur les trottoirs de nos villes, des égorgements, des décapitations, croyez-vous, Monsieur Ayrault que cela ne dégrade pas l’image de la France ? Une soi-disant majorité politique de gauche qui s’invective, s’engueule, se déchire devant des millions de téléspectateurs, faisant rigoler le monde entier, est-ce digne et bon pour l’image de la France ? Et Cahuzac le menteur ? Et Thévenoud le phobique ? Et Sylvie Andrieux, votre copine, condamnée à quatre ans de prison pour détournement de fonds publics et qui assiste aux séances de l’Assemblée (dont elle est membre) sous bracelet électronique, est-ce que cela requinque l’image de la France ? Et la dette qui n’en finit pas de grimper, et les impôts qui n’arrêtent pas d’étrangler le pays, et la croissance qui se vautre entre 0 et 0,01 %, et les sourires béats et satisfaits de tous les ministres dès qu’une caméra approche son gros œil, est-ce que ça ne dégrade pas l’image de la France ? Et le déficit zéro en 2017, promis par le candidat Hollande, qui se traduira, finalement, par un taux presque identique à celui de 2012, est-ce que la parole de la France n’est sort pas dégradée, et donc son image ? Faire la guéguerre aux Russes et refuser d’honorer un contrat signé par la France, est-ce que ça ne dégrade pas l’image du pays ? Et les Chinois dévalisés comme au Far West, c’est bon pour notre image, peut-être ? Etc.

Oui, Monsieur Ayrault, il y a des tas de choses, dues à votre politique depuis quatre ans, qui dégradent l’image de la France, mais le burkini, là-dedans, c’est un pet de nonne. Alors, s’il vous plaît, rendormez-vous et cessez de dire des sottises, les mauvaises langues pourraient vous accuser, par ces stupidités, de dégrader un peu plus l’image de la France.

 

Docteur en droit, écrivain, compositeur
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Quand la France s’effrite

Quand la France s’effrite | Think outside the Box | Scoop.it
Ce qui l’emporte dans notre pays, ce sont les forces de dissociation. Ce qui manque, c’est une force de cohésion qui agrège ce qu’il y a de positif en France
 

la chronique de  Roger-Pol Droit

 

Un président parvenu à diviser les siens sans rassembler les autres. Une opposition dispersée en une gerbe de candidats rivaux. Des électeurs qui pour les trois quarts considèrent la classe politique corrompue, et sont plus nombreux encore à juger les gouvernants préoccupés de leurs intérêts plutôt que de ceux du pays. Une économie poussive, des conflits sociaux endémiques, une déprime chronique. Somme toute, un pays qui ne paraît plus gouverné ni gouvernable.

On peut même se demander parfois s’il est encore pourvu de simple bon sens, quand on y voit s’assembler la nuit, çà et là, des groupes infimes de rêveurs autistes pour raconter des histoires à dormir debout, et la presse en frémir pendant que le pouvoir regarde ailleurs. S’y remarque aussi, en plein jour, un apprenti condottiere croyant que dire « en marche » suffit pour marcher, la presse qui en frémit de nouveau et le pouvoir qui, derechef, regarde ailleurs. Pareil tableau peut inquiéter même ceux qui ont peu de goût pour les prophéties apocalyptiques. Car cette cacophonie stérile signale que la France s’effrite.

Le dictionnaire de Littré précise le vieux sens de ce verbe : s’épuiser, se stériliser. Autrefois, une terre s’effritait (« s’éfruitait », selon l’ancienne forme) quand elle s’affaiblissait à force de cultures toujours identiques. Voilà qui convient : la France ploie effectivement sous les redites et répétitions, lasse de ressasser les mêmes rengaines, de subir les mêmes crispations, incapable - pour l’instant - de produire ni richesses nouvelles ni idées fortes. Mais le sens moderne du verbe « effriter » colle également à la situation : le pays se délite, se fragmente. Il se fracture et s’éparpille. Il se divise, se désagrège en une multitude de communautés, de replis régionaux, de clans, de tribus, de familles…

Certes, les vraies ténèbres semblent encore lointaines. Il fait plutôt bon vivre dans l’Hexagone, dans l’ensemble. A force de s’y replier sur soi, de s’y couper du monde et de s’y protéger, le pire s’y oublie, s’y efface presque. En outre, restreindre la France à sa face frileuse est bien trop court. Il existe aussi, évidemment, quantité d’ouvertures, d’énergies, d’initiatives, de désirs courageux pour sortir du marasme. Mais ces éléments positifs – réels et nombreux - demeurent éparpillés, émiettés, dépourvus de lien. Ce qui manque, c’est une force de cohésion, une vision qui agrège et soude cette poussière de forces et de projets.

Cette dispersion croissante est porteuse de périls insidieux et de violences imprévisibles. Ces heurts ne ressembleront sans doute pas, s’ils adviennent, aux précédents. Mai 2016 est fort loin de Mai 68. Les historiens savent que le 30 avril de cette année-là, Pierre Viansson-Ponté, éditorialiste du Monde, titrait « Quand la France s’ennuie ». Dans cette chronique devenue célèbre par la suite, il ne prévoyait pas vraiment ce qui allait surgir. Mais il décrivait déjà des Français à l’écart des convulsions du monde, des jeunes cherchant du travail et n’en trouvant pas, et un hôte de l’Elysée (De Gaulle, à l’époque) se morfondant découragé. L’article en appelait surtout à l’enthousiasme, à l’ardeur et à l’imagination. On les vit déferler et secouer le pays, quelques jours jours plus tard, pour le meilleur comme pour le pire.

Malgré ces ressemblances, nous sommes dans un contexte tout différent. La mondialisation est passée par là, ainsi que plusieurs crises - pétrolières, financières, européennes. La révolution digitale et la conscience écologique dessinent un tout autre paysage. Et la France, aujourd’hui, ne s’ennuie pas, mais effectivement s’effrite : pouvoir d’Etat corrodé, esprits désabusés, pandemonium permanent. Ce qui l’emporte, ce sont les forces de dissociation. On dirait que ce pays se fissure et craquèle, ce qui ne présage rien de bon.

Pourtant, un philosophe ne peut oublier que deux forces sont toujours en jeu : l’une désorganise, l’autre construit. Empédocle, dans la Grèce antique, les appelait Amour et Haine. Freud, dans sa « mythologie » des années 1930, parle du combat sans fin d’Eros et de Thanatos, « Amour » contre « Mort ». Ces termes exigent d’être expliqués. Il s’agit en fait, dans ce conflit interminable, de la cohésion contre la dispersion, de la liaison contre la déliaison. Autre version du même combat : union contre effritement. Rien n’y est jamais définitivement perdu. Mais, quand l’effritement dure, des énergies innombrables partent en fumée.

Roger-Pol Droit
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La France vue depuis Bruxelles

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« Le premier problème de la France, ce sont ses institutions » Laurence Parisot

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 Laurence Parisot, vice-présidente de l'IFOP

 


Laurence Parisot, ancienne présidente du Medef, livre son diagnostic sur l'état de la France. Pour elle, les institutions ne sont plus adaptées à un monde en perpétuel mouvement. Elle donne aussi son avis sur la politique de l'offre, la construction européenne... Elle ne nie pas vouloir entrer bientôt dans l'arène politique.

 

LA TRIBUNE - Quel regard portez-vous sur la situation économique actuelle ?

LAURENCE PARISOT - L'économie française est dans un état préoccupant. Mais le plus grave, c'est que les Français ont perdu confiance en la capacité de notre pays à rebondir. Ils sont d'autant plus anxieux qu'ils ne voient pas quelles pourraient être les solutions pour sortir de la crise.

 

Ce pessimisme vous inquiète ?

Oui, car il paralyse. On dit souvent que croissance rime avec confiance, mais l'inverse vaut également. Bien sûr, certaines situations personnelles sont très délicates. L'augmentation continue du nombre de demandeurs d'emploi est terriblement anxiogène.

Mais l'économie tricolore a de nombreux atouts à faire valoir et il faut bien arrêter l'autocritique ! Je note avec satisfaction que la France a cessé de perdre des places au classement de l'attractivité établi par le Forum économique mondial, grâce à l'accord sur le marché du travail de janvier 2013. C'est un début.

 

Selon vous de quel mal principal souffre le pays ?

Le problème est certes économique. Mais il est aussi politique. Ayant vu les choses avec la double casquette de présidente du Medef et de chef d'entreprise de l'IFOP, j'en suis arrivée à la conviction que notre premier problème est institutionnel. Dans le monde actuel, il faut aller vite. Or nos institutions, très solides - et c'est l'oeuvre du général de Gaulle -, ne permettent pas de réagir convenablement dans un monde incertain où s'enchaînent les crises financières et géopolitiques. Il faut de nouveaux mécanismes qui laissent du jeu aux différents acteurs.

En Allemagne ou en Suisse, la structure fédérale des États permet de ne pas concentrer l'ensemble des pouvoirs dans les mains d'un seul homme, comme en France. Je salue sur ce point la réforme territoriale, portée par le président de la République. Elle est importante et courageuse, mais il ne faut pas s'arrêter là. Les nouvelles régions devront se penser différemment et se placer dans une dimension européenne.

Le mode de scrutin français entraînant une bipolarisation de la vie politique empêche aussi le vote de certaines réformes : provoquons un débat institutionnel sur ces questions qui dépassent le clivage droite/gauche et trouvons de nouvelles majorités ! Ce sera, de plus, nécessaire pour lutter contre la montée des extrêmes, notamment du Front National !

 

En déployant une politique de l'offre, le gouvernement a-t-il pris la mesure des maux qui paralysent les entreprises ?

En partie. Les efforts du gouvernement sont louables. Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi [CICE] est une mesure utile car elle permettra de relancer l'investissement des entreprises. C'est un point essentiel, car sans investissement, les entreprises continueraient à perdre du terrain face à leurs concurrentes étrangères. Je regrette toutefois que cette stratégie n'ait pas été mise en place plus tôt, dès 2006, lorsque la compétitivité des entreprises a commencé à décrocher nettement.

Je regrette également que l'on continue à créer une ligne de démarcation entre l'industrie et les services, alors qu'ils sont le principal moteur de l'économie française et qu'il n'existe presque plus d'acteur industriel pur. Tous les grands noms de l'industrie ont depuis longtemps développé des activités de services sans lesquelles ils ne pourraient faire progresser leur chiffre d'affaires.

À cause de cette distinction factice, l'immatériel et le numérique voient leurs possibilités de développement bridées, alors qu'ils pourraient être les pôles de croissance du futur. Il y a urgence à créer des outils notamment dans le domaine de la fiscalité du capital et dans le droit du travail enfin adaptés à la modernité de ces entreprises.


 

Faut-il également relancer la demande ?

Oui, mais à l'échelle européenne. Si les carnets de commandes ne se remplissent pas, l'aversion au risque restera élevée dans les entreprises. Les embauches, l'innovation et les exportations ne doivent pas rester bloquées. Mais au regard de l'état des finances publiques, déployer une stratégie de relance est quasiment impossible !

C'est précisément pourquoi l'Union européenne doit intervenir, notamment via l'émission de project bonds qui financeraient des programmes de grands travaux capables de mobiliser les entreprises européennes, de stimuler les énergies et favoriser les synergies entre elles. Une telle stratégie donnera aux citoyens européens l'image concrète du futur de l'Europe. J'ai accueilli avec enthousiasme le lancement en juillet du premier project bond français et européen, lié au très haut débit. Mais il faut aller beaucoup plus loin.

 

Avez-vous des exemples en tête ?

La transition énergétique est dans tous les esprits : pourquoi l'Europe ne mobiliserait-elle pas les constructeurs automobiles, les électriciens et les opérateurs de travaux publics européens en finançant, via des project bonds, les équipements et les infrastructures ouvrant la voie au développement du véhicule électrique ? D'une manière générale, la question des réseaux d'énergie peut être au coeur de la croissance européenne.

 

Relance des débats sur les 35 heures, sur les seuils sociaux... Avez-vous le sentiment que ce sont là les vraies pistes pour favoriser l'emploi ?

Je n'aime pas que des débats aussi fondamentaux soient devenus des totems, purement symboliques, mais ayant force de rassemblement. Les 35 heures en sont un, si bien qu'on ne peut plus en parler. Les entreprises devraient pouvoir adapter leurs horaires en fonction de la conjoncture et du carnet de commandes. Il y a bien eu des assouplissements techniques permettant de moduler le temps de travail, mais ni les DRH ni les hommes politiques n'osent aborder le sujet. On constate une situation de blocage.

De même sur les seuils : or, si l'on déplaçait les curseurs, par exemple en instaurant les nouvelles obligations à partir de 80 salariés et non plus 50, cela aurait un effet, pas massif certes, mais néanmoins sensible sur l'emploi.

 

Y a-t-il une réforme, un projet que vous regrettez de ne pas avoir portée quand vous étiez à la tête du Medef ?

Oui, j'ai un regret. Celui de ne pas avoir eu le temps de porter la réforme des prud'hommes. Il y a en France un million d'entreprises qui ont entre 1 et 10 salariés. Elles craignent de grandir par peur de se heurter systématiquement aux prud'hommes en cas de licenciement. Un système moins anxiogène serait plus fructueux. Il faut des magistrats professionnels pour remplacer les actuels juges élus par leurs pairs. La décision prud'homale est aujourd'hui paritaire, cela conduit à des marchandages sous prétexte de recherche de consensus entre représentants des salariés et employeurs. Ce qui est totalement bancal et n'apporte pas l'assurance du droit. Voilà ce qui inquiète les entreprises et empêche les TPE d'être le gisement d'emplois attendu.

 

On vous prête l'envie d'entrer dans l'arène politique ?

En fait, je me veux comme force de propositions. Mais, j'attends de voir ce qui va se passer dans les semaines et mois à venir, et je suis bien certaine que beaucoup de choses vont arriver à l'UMP, à l'UDI et au PS. En revanche, j'ai un engagement extrêmement clair contre l'extrême droite et Marine Le Pen. Et puis, il n'y a pas que la politique, il peut y avoir des engagements via l'entreprise, là où des innovations européennes sont possibles.

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JADEIQUE: La plume court et choisit ses mots pour raconter la France...!

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La plume court sur le papier. Elle se veut claire, nette, sans fioriture...Et pourtant elle est hésitante sur le choix des mots. 




Comment décrire le ressenti d'un Français moyen aujourd'hui sans trop exagérer ou sans trop diminuer son écoeurement face à la multitude de facteurs qui guide sa vie ? La plume court et se veut légère mais elle reste en suspend dans l'air du temps. Un air fétide qui change son encre en fiel. Elle résiste pourtant et continue à courir sans retenue et sans tabou sur ce papier qui devient le révélateur d'un temps qui se veut moderne mais qui a omis de briser toutes ses chaînes.
Un temps qui se veut moderne mais qui paraît aller à reculons vers des temps anciens qui ressemblent à s'y méprendre au moyen âge. La plume court, et cherche en vain des mots simples et encourageants mais elle n'y parvient pas. 

Une guerre insidieuse est aux portes de notre société. Une guerre qui agit sournoisement et qui s'appelle "terrorisme" ! A cela s'ajoute la mauvaise santé de notre économie. Les privilèges indécents de nos "élites" et cette dette abyssale que nos politiques s'ingénient à vouloir nous faire payer sans toucher à leurs propres émoluments, retraites et avantages de toutes sortes qui continuent de creuser la dette.
La plume court, court à en perdre haleine et pourtant elle choisit encore ses mots afin qu'ils ne soient pas trop fratricides à l'égard des responsables de cette pauvreté grandissante dans un pays qui, jadis, était un des plus puissants, un des plus respectés. Que s'est-il passé ? La nouvelle monnaie y est-elle pour quelque chose ? Sans vouloir revenir en arrière comme certains le suggèrent et revenir aux francs, ce qui ajouterait de la bêtise à la bêtise, force est de constater que la venue de l'euro a permis aux profiteurs, investisseurs, boursicoteurs, spéculateurs d'augmenter leurs salaires de manière exponentielle. Certains ont multiplié leurs revenus par 10, 100, 1000... pendant que d'autres touchaient de plus en plus le fond, leurs salaires gelés. 
Certaines maisons qui valaient 10 millions de francs sont arrivées aujourd'hui à 10, 100...millions d'euros. La simple baguette de pain a explosé. 
Les écarts sont irréalistes actuellement entre le Français moyen et ces personnes qui ont fait exploser leurs revenus comme le gouvernement, les parlementaires, les journalistes, présentateurs, acteurs, chanteurs, certains artisans...

Qui peut aujourd'hui faire faire des travaux dans sa maison principale sans avoir à payer pratiquement l'équivalent de ce qu'ils ont payé pour l'acheter ?

Qui peut partir en vacances 2, 3 semaines ?

Qui peut penser à sa retraite en toute sérénité ? 

Quel jeune peut se projeter dans l'avenir à moins d'être le fils ou la fille de....?

Qui peut croire en ces politiques qui gouvernent, qui ne connaissent pas la crise mais qui, dés qu'ils ouvrent la bouche, font frissonner les Français d'effroi ?

La plume court, court encore et encore néanmoins sans plus de conviction, l'encre emplie de désillusion. Elle s'arrête, repart, titube pour enfin se poser à côté du papier, sans bruit jusqu'à la prochaine fois qu'elle espère plus envolée, plus optimiste.

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