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Vote des fonctionnaires : à droite toute

Vote des fonctionnaires : à droite toute | Think outside the Box | Scoop.it

Bastion traditionnel de la gauche, les fonctionnaires semblent de moins en moins fidèles à leurs partis de prédilection pour le scrutin présidentiel de 2017. C'est en tout cas ce que montre la dernière enquête du Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po. « La droitisation du secteur public est indéniable », relève, Luc Rouban, l'auteur de l'étude. « Quelle que soit l'hypothèse, Marine Le Pen arrive de toute façon en tête au premier tour avec 20% des voix », précise-t-il.

 

En mai 2016, les salariés du public étaient 41% à se prononcer en faveur d'un candidat de gauche au premier tour contre 34,5% pour un candidat de droite et du centre. Désormais, ils ne sont plus que 36,2% en cas de candidature de Manuel Valls et 29,4% en cas de candidature d'Arnaud Montebourg.

 

La droite majoritaire, « une première »

Des pourcentages nettement inférieurs à ceux récoltés par l'ensemble des candidats de la droite et du centre (dont François Bayrou et Emmanuel Macron , délibérément placé au centre par le Cevipof en raison du positionnement politique de l'ex-ministre de l'Economie). Ainsi, 43% des fonctionnaires comptent voter pour l'un d'eux si Manuel Valls leur fait face et 49% si c'est Arnaud Montebourg. « C'est la première fois que la droite est majoritaire », insiste le chercheur.

Dans le détail, les tendances sont encore plus éloquentes. Si François Bayrou est candidat, Manuel Valls est crédité au premier tour de 15,3% des intentions de vote chez les fonctionnaires, contre 18,8% pour François Fillon. Arnaud Montebourg n'en rassemblerait, lui, que 8,4%, contre 19,3% pour l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy.

 

Attrait de l'héritage gaulliste pour Fillon

La gauche obtiendrait son meilleur score si Manuel Valls est élu à la primaire de gauche et si François Bayrou ne se lance pas dans la course. Mais ce score resterait toutefois inférieur à celui obtenu par François Fillon.

Les salariés du public ne se sont donc pas effrayés des propositions très libérales du candidat LR, prévoyant notamment la suppression de 500.000 postes de fonctionnaires pendant le prochain quinquennat, le passage aux 39 heures payées 37 heures, et l'alignement des régimes de retraite des fonctionnaires sur celui des salariés du privé.



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Combien coûte vraiment un poste de fonctionnaire ?

Combien coûte vraiment un poste de fonctionnaire ? | Think outside the Box | Scoop.it
En France, on entretient sur ces sujets une opacité de mauvais aloi. Mais on peut essayer..., et le résultat est effrayant... Enquête.


Partons déjà d'une information méconnue fournie par Xavier Bertrand, qui fut pendant de nombreuses années ministre du Travail et des Affaires sociales dans les gouvernements Villepin et Fillon. Il connaissait parfaitement le problème quand il développait récemment l'idée qu'il faudrait cesser d'embaucher des fonctionnaires d'État pour des fonctions non régaliennes et quand il déclarait : "Un fonctionnaire, c'est 42 ans de carrière, 21 ans de retraite et 10 ans de réversion." (Source : Challenges du 19/12/2013.)

Un fonctionnaire moyen émarge donc au budget de l'État, directement ou indirectement, pendant 73 ans, ce qui est énorme, dont 31 ans de non-activité. On sait que les fonctionnaires, par rapport au privé, travaillent moins et moins longtemps, sont mieux payés, bénéficient de nombreux privilèges particuliers pendant leur carrière et partent à la retraite plus tôt. Ce que l'on sait moins, c'est que, contrairement au privé, leurs pensions de retraite sont indexées sur les augmentations de salaire des actifs et au minimum sur l'inflation ; et que, pour eux, la réversion au conjoint survivant est automatique, alors que, dans le privé, elle est soumise aux conditions de ressources du survivant.

Chaque embauche coûte 3,5 millions d'euros !

Ce fonctionnaire moyen, au final, combien va-t-il donc coûter au budget de l'État, en argent d'aujourd'hui ? Dans le privé, un employé qui gagne 2 000 euros net par mois sur 12 mois, soit 24 000 euros par an, coûte près du double à son employeur, 45 000 euros, sans compter la mutuelle et la prévoyance supplémentaire. Si l'on applique ce système à la fonction publique, sachant que le salaire moyen pour un employé ou un cadre intermédiaire y est de 2 160 euros net par mois en 2011 (source : Les Échos du 06/02/2012), on arrive à une charge totale de près de 49 000 euros par an. Si l'on tient compte des cotisations chômage que les fonctionnaires n'ont pas à payer, ce qui va baisser l'addition, et des cadres à responsabilité dont le salaire moyen est plus élevé (3 180 euros), ce qui va relever l'addition, on peut arrondir le coût annuel net moyen pour l'État patron, sans trop se tromper, à 48 000 euros par tête.

Multiplions par les fameuses 73 années : nous obtenons 3,5 millions d'euros, ce qui est précisément le chiffre d'Agnès Verdier-Molinié dans son livre Les Fonctionnaires contre l'État (Albin Michel, 2011). Celle qui dirige l'institut de recherche iFRAP et qui est sans doute la meilleure observatrice de la fonction publique française y écrit en effet : "Là où un grand nombre de nos voisins en Europe réduisent leurs effectifs, suppriment leurs statuts à vie ou les réservent aux agents ayant réellement des missions régaliennes, la France continue à embaucher à... 3,5 millions d'euros le poste de fonctionnaire pour une vie !"

Des milliards d'euros dépensés

Lorsque Vincent Peillon recrute 60 000 agents dans le mammouth de l'Éducation nationale, il engage l'État sur la somme colossale de 210 milliards d'euros (60 000 multiplié par 3,5 millions) et il augmente d'autant la dette de la France sur le long terme. Un formidable exploit ! Lorsque le maire de Paris, Bertrand Delanoë, recrute 10 000 fonctionnaires, il engage son électeur, le contribuable parisien, sur 35 milliards d'euros (pour "situer" ce chiffre, il faut avoir en tête que le budget annuel de la ville de Paris est de 8 milliards d'euros). Une exceptionnelle manoeuvre dépensière ! Lorsqu'un conseil général lambda recrute 800 fonctionnaires de plus, alors qu'il en a déjà trop, l'addition finale sera de 2,8 milliards d'euros. Enfin, quand le maire "normal" de votre ville "moyenne" de 40 000 habitants a recruté encore 300 fonctionnaires pendant son dernier mandat, il vous en coûtera finalement à vous, citoyen de cette ville, à vos héritiers et aux enfants de vos héritiers la modique somme de 1,4 milliard d'euros étalée sur 73 ans ! Une vertigineuse addition, dont l'État central prendra évidemment une quote-part, mais tout de même, c'est complètement fou !

En langage "normal", comment appelle-t-on cela ? De l'inconscience ? De la mégalomanie ? De l'irresponsabilité ? De l'incompétence ? Quand on sait qu'au cours des 30 dernières années, le nombre de fonctionnaires est passé de 3,86 à 5,3 millions (chiffre au 31 décembre 2007), ne serait-ce pas plutôt un hold-up contre la France, un vol à main armée contre les Français, un véritable crime contre l'économie ? Combien de temps va-t-on laisser encore impunis ces crimes contre l'économie ?

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