Au Testet, la FDSEA entretient un climat de violence et menace les opposants au barrage | Think outside the Box | Scoop.it

A l’approche du Nouvel An, la FDSEA du Tarn encourage les menaces à l’encontre des opposants au barrage de Sivens. La Confédération paysanne lance un appel aux autorités, pour empêcher la violence de pro-barrages.

Lettre ouverte à MM. les préfets du Tarn et du Tarn & Garonne

Objet : menaces physiques à Sivens

Messieurs,

Des menaces venant des pro barrages, y compris des menaces de mort, ont été proférées et se multiplient sous diverses formes venant aussi bien d’individus, (lettre anonyme), de groupes de chasseurs, que d’organisations agricoles, d’élus envers d’autres élus, menaces à peine voilées lors de la première rencontre avec les experts envoyés par la madame la ministre Ségolène Royal.

La Confédération paysanne dénonce les discours guerriers et irresponsables de ténors de la FDSEA comme M. Xavier Beulin (Europe 1), M. Philippe Joucla, M. Huc qui, ajoutés aux invectives de certains élus, se traduisent sur le terrain par une exacerbation des passions sur les problèmes d’irrigation dans le bassin du Tescou.

Sur les secteurs de Lisle sur Tarn, Gaillac et St Nauphary, on voit paraître des tags en bordure de route appelant à la « battue aux zadistes comme pour les chevreuils » pour le réveillon du 31 décembre. La FDSEA 82 est particulièrement agressive et multiplie les appels au meurtre à l’encontre des opposants au barrage, via graffitis et pendaison de mannequins sur lesquels ils inscrivent « Zadiste ». Ces actes sont normalement répréhensibles !

Cette multiplication de menaces crée une situation dans laquelle des individus ou groupes excités par ces appels peuvent être fortement incités à passer à l’acte, particulièrement lors de la nuit du réveillon du nouvel an.

La Confédération paysanne en appelle solennellement aux pouvoirs publics pour qu’ils rappellent chacun de ces organismes et personnes à l’ordre et à la décence d’une part, et assurent la sécurité de la famille Lacoste et des occupants dans les jours qui viennent et en particulier le 31 décembre.

En aucun cas la situation ne peut être résolue par la violence. La Confédération paysanne, pour sa part, continue de travailler à promouvoir des solutions qui permettent de sortir de manière satisfaisante pour tous de cette situation.

Comptant sur votre sens des responsabilités, nous vous prions, messieurs, de recevoir l’assurance de notre considération.

Christophe Curvale