Etude: des pesticides décelés proches de cerveaux d’enfants | Think outside the Box | Scoop.it

La recherche dirigée par le médecin chef du service de pédiatrie du Réseau hospitalier neuchâtelois Bernard Laubscher a relevé des traces chez les quatorze enfants étudiés

 

Un groupe de chercheurs vaudois et neuchâtelois, issu notamment de l'Université de Neuchâtel et du Réseau hospitalier neuchâtelois, a récemment fait une découverte mondiale, dans le cadre de la recherche des effets des pesticides sur la santé. La présence de néonicotinoïdes a été détectée pour la première fois dans le liquide céphalo-rachidien de quatorze enfants. Jusqu’alors, seules deux études chinoises avaient relevé les traces dans le sang et l’urine, mais jamais en Europe. « Nous savons que les néonicotinoïdes sont dangereux pour le système nerveux des insectes et potentiellement des humains. L’idée était donc de s’en approcher le plus possible », explique le professeur Bernard Laubscher, médecin chef du service de pédiatrie du Réseau hospitalier neuchâtelois.

L’étude de ce liquide a été possible au sein du service d’oncologie pédiatrique du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Le prélèvement a pu être fait sur des enfants atteints de leucémie. « Ces patients bénéficient d’injections de chimiothérapie autour du cerveau. Dans ce cadre là, une petite quantité de liquide céphalo-rachidien doit être enlevée. Ethiquement et moralement, nous avons ainsi pu l’analyser », précise le médecin. Les résultats sont sans appel :

 

Bernard Laubscher : "On ne s'y attendait pas"

 

On ne connaît pas encore précisément l’environnement précis dans lequel vivaient ces enfants. Un questionnaire soumis aux patients doit être analysé. Mais pour les chercheurs, il y a des conclusions à tirer:

 

Bernard Laubscher : "Il y a probablement une contamination chronique de toute la population"

 

Bernard Laubscher ne souhaite toutefois pas céder à l’alarmisme. Des études complémentaires seraient nécessaires pour approfondir cette première recherche:

 

Bernard Laubscher : "C'est un problème de santé publique qu'il faut affronter"

 

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