Corinne Lepage plaide pour « l’économie du nouveau monde » à Leader LR | Think outside the Box | Scoop.it
Corinne Lepage (à gauche), lors d'une table ronde avec les chefs d'entreprise de Leader LR
  

L’ancienne ministre de l’Environnement Corinne Lepage a plaidé, le 27 octobre, devant une centaine de chefs d’entreprise du LR réunis au Pôle formation de l’IUMM, à Baillargues, en faveur de l’« économie du nouveau monde ». Auteur d’un rapport sur le sujet, à la demande de l’actuelle ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, Corinne Lepage a formulé 100 propositions pour favoriser cette économie « libérée des énergies fossiles et fissiles, connectées, relocalisée et au service de l’humain ». Et elle entend s’appuyer sur les PME régionales et sur les « éco-systèmes territoriaux », à l’image de celui rassemblé par le club de chefs d’entreprises Leader LR, qui l’invitait à s’exprimer. Regrettant une « absence complète de l’Etat dans la société, et de la société dans l’Etat », l’ancienne ministre a fustigé la proximité « des très grandes entreprises » avec l’Etat, ce qui génère, selon elle, un « système très défavorable à tout ce qui n’est pas ces très grandes entreprises ». Elle a déploré, dans la foulée, qu’il soit « très difficile en France de passer de TPE à PME, de PME à ETI , et d’ETI à grand groupe. Dans notre CAC 40, 90 % des entreprises étaient déjà là il y a 40 ou 50 ans ».

Parmi les propositions formulées par Corinne Lepage et ses groupes de travail : la mise en place d’une « TVA circulaire », ou encore l’intervention de « tiers financeurs, comme en Allemagne, pour permettre aux particuliers et aux collectivités de produire de l’électricité ».

  

Ubérisation

 

Plusieurs représentants de cette « économie du nouveau monde » se sont succédés à ses côtés, au cour de trois tables rondes, pour illustrer ses propos. Pierre Deniset, dirigeant de Kaliop (Montpellier) et président de FrenchSouth.Digital, s’est félicité de « l’ubérisation » des taxis, tout en reconnaissant que « les entreprises du numérique sont également la cible d’une forme d’ubérisation, quand Google met gratuitement sur le marché une application à laquelle d’autres ont consacré des millions d’euros en R&D ». Philippe Beille, dirigeant du fabricant de stands Duo (Lansargues), a expliqué la transformation de sa société pour l’adapter à la demande du marché, et se différencier par rapport à des concurrents. Patrick Viallet, directeur du développement d’Innotec (recyclage de cartouches d’encre), a quant à lui vanté les mérites de l’économie circulaire, et s’est félicité d’avoir convaincu des entreprises, et des grandes collectivités, d’avoir recours à ses produits, « de qualité, et qui préservent des emplois locaux ».