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Départementales : c’est la fin d’une histoire pour EELV

Départementales : c’est la fin d’une histoire pour EELV | Think outside the Box | Scoop.it

La « défaite en rase campagne » des écologistes aux élections départementales dévoile le profond « décalage des dirigeants d’EELV avec les préoccupations de l’électorat écologiste. » Ce parti déchiré par les luttes politiciennes donne à voir sa propre fin. « Il est grand temps de repolitiser l’écologie et de répondre aux questions réelles. »

Au-delà des commentaires convenus sur le bilan du premier tour des élections départementales – victoire de l’UMP-UDI, consolidation du FN, raclée annoncée pour le PS – nous voudrions ici réfléchir sur la situation spécifique des écologistes.

L’élan des élections européennes de 2009 fait partie du passé. La bérézina subie par les candidats d’EELV est finalement le résultat attendu d’une formation dont le seul objectif est de subsister.

Trois raisons à cette défaite en rase campagne :

 D’abord, l’illisibilité d’une formation divisée par trois positionnements contradictoires (autonomie, alliance avec le Front de Gauche ou avec le PS) et ce, y compris quelquefois dans le même département.

EELV est devenue un libre-service où chacun fait son marché sans que sa direction, tétanisée par la peur de la scission, puisse intervenir pour dire halte au feu. Si le résultat de 2 %, annoncé par le ministère de l’Intérieur, n’a pas grand chose à voir avec la réalité des résultats et que 165 binômes, présentés ou soutenus par EELV, sont qualifiés pour le second tour, le bilan factuel des résultats écologistes confirme la confusion politique d’EELV :

. Sur les 377 cantons où EELV était en autonomie : 9,7 % ;
. Sur les 448 cantons où EELV était en binôme avec le FDG : 13,6 % ;
. Sur les 157 cantons où EELV était en binôme avec le PS : 27 %.

 Ensuite, l’irresponsabilité de ses dirigeants, le nez sur le guidon de leur carrière personnelle. Les uns voulant retourner au gouvernement, se répandent dans les médias, à profusion et sans vergogne. Les autres, si peu sûrs de vouloir construire une alternative émancipatrice, rasent les murs en attendant que l’orage passe.

 Enfin, et c’est le plus préoccupant, ce qui aujourd’hui caractérise le mieux l’orientation des dirigeants d’EELV, c’est leur décalage avec les préoccupations de l’électorat écologiste. Alors que des milliers de révolutions tranquilles ont lieu dans le pays, par le biais d’initiatives écolos dans tous les domaines, EELV donne le sentiment, tous courants confondus, de ne penser la politique que sous l’angle des plans de carrière, des petites et grandes manœuvres politiciennes.

Personne ne s’étonnera, dès lors, de l’écoeurement des militants de base, des sympathisants et des électeurs écologistes devant ce spectacle sidérant.

Il y a 18 mois, je décidai de sortir de ce parti gangréné par ce que je dénonçais comme une firme. Maintenant que la firme s’est fissurée, la situation est pire ! Nous sommes désormais face à deux clans qui s’affrontent sans véritable projet.

Il est grand temps de repolitiser l’écologie et de répondre aux questions réelles : Comment faire pour que l’électorat populaire se retrouve dans un programme de transition écologique ? Comment adosser la protection de la nature et des humains contre les pollutions de toutes sortes à la relocalisation d’emplois durables et non délocalisables ? Comment faire converger les luttes des zadistes contre les grands projets inutiles et imposés avec une véritable planification écologique des territoires, qui sera le grand enjeu des prochaines élections régionales ?

Bien d’autres questions, à commencer par la protection de la biodiversité, l’agenda climatique et le nucléaire, sont au cœur du projet écologiste. Nous sommes malheureusement bien loin du compte quand nous entendons nos responsables s’entredéchirer par medias interposés.

En fait, nous assistons, en direct, à la fin d’une histoire. Celle qui a été commencée par les Lipietz, Waechter, Voynet et autres, quand l’écologie ne pesait rien électoralement, mais infusait ses idées dans la société ; cette génération qui a fait bouger les lignes, qui a choisi sa famille politique d’appartenance avec Voynet, qui a su se dépasser avec la coopérative lancée par Dany Cohn-Bendit et le formidable résultat des européennes de 2009 qui a suivi.

Nos conquêtes électorales, notre embourgeoisement, ont fini par tuer notre conquête des idées. Nous sommes en panne et incapables de « repolitiser » l’écologie par un projet et un « récit » mobilisateurs. Ce qui est plus qu’accablant au moment où la crise écologique se conjugue avec la crise sociale, qui attendent des réponses autre que le retour aux vieilles lunes de la gauche productiviste.

Comme disait Chirac à Johannesburg : « La maison brûle et nous regardons ailleurs ». Il est grand temps d’ouvrir les yeux !

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L’agonie du système politique français

L’agonie du système politique français | Think outside the Box | Scoop.it

François Hollande et Manuel Valls, le 30 octobre 2012 à l'Elysée.


Nous vivons un moment sans précédent dans l’histoire des partis politiques français, depuis l’avènement de la Ve République au moins. Tous les partis qui comptent aujourd’hui en France sont en effet touchés, simultanément, par une crise à la fois idéologique et organisationnelle, qui les remet profondément en question voire qui les menace de mort.

La situation actuelle apparaît ainsi comme une parfaite illustration de la célèbre phrase de Gramsci dans ses Cahiers de prison:

«La crise consiste justement dans le fait que l'ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître: pendant cet interrègne, on observe les phénomènes morbides les plus variés.»

Un paysage dévasté

A gauche, le Parti socialiste, au coeur du pouvoir, dominant dans la majorité et à gauche, a perdu 30.000 élus lors des dernières élections municipales et plus de 25.000 adhérents en deux ans. Il est profondément divisé, jusque dans le groupe socialiste à l’Assemblée nationale, entre les partisans de la politique mise en oeuvre par le président de la République et le Premier ministre, et les élus et responsables qui souhaiteraient, d’une manière ou d’une autre, une orientation plus classiquement «de gauche». Les autres composantes de la majorité, notamment EELV, s’opposent elles-mêmes le plus souvent au gouvernement quand elles ne sont pas soumises à des tiraillements internes.

A la gauche du PS, la nébuleuse du Front de gauche ne profite pas de la faiblesse de celui-ci et de la majorité. Le FdG n’a pas progressé électoralement depuis le score de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle de 2012, les divisions entre ce dernier et le Parti communiste paralysent la dynamique commune.

La droite parlementaire, pourtant victorieuse aux élections municipales, est elle aussi en lambeaux. L’UMP fait figure de condamnée en sursis, écrasée entre les affaires financières et judiciaires de l’après-Sarkozy, une énième guerre des chefs et une division idéologique profonde entre sa composante libérale-européenne prête à s’allier avec le centre (lui-même largement encore en devenir) et sa composante nationale-conservatrice qui entend battre le Front national sur son propre terrain.

Le FN, grand bénéficiaire a priori de cette crise d’ensemble d’un «système UMPS» qu’il n’a de cesse de dénoncer, n’apparaît pas pour autant comme une force politique susceptible d’exercer le pouvoir dans les années qui viennent. D’abord parce que l’image du parti que voudrait donner Marine Le Pen continue d’être brouillée par les déclarations et agissements de certains de ses membres, au premier rang desquels Jean-Marie Le Pen –ce qui lui a d’ailleurs coûté la possibilité de constituer un groupe au Parlement européen.

Ensuite parce que la démonstration électorale du FN aux municipales et aux européennes a mis en évidence le manque criant de cadres qui continue de handicaper ce parti au regard de ses ambitions. Enfin parce que du point de vue programmatique, le FN est très loin de susciter la même adhésion qu’en tant que dénonciateur du «système».

Si tous les partis politiques qui comptent aujourd’hui en France sont en crise, c’est avant tout parce qu’ils subissent des contraintes fortes dont il leur est difficile de se défaire.


Le poids des institutions

La première contrainte qui pèse sur les partis français est d’ordre institutionnel. A la fois reconnus dans la lettre de la Constitution et méprisés par son inspirateur comme des groupements incapables d’incarner autre chose que les intérêts particuliers, les partis politiques ont, depuis 1958, une place ambiguë dans les institutions de la Ve République.

Une des difficultés les plus importantes auxquelles ils sont confrontés tient à la place centrale du président de la République dans les institutions. Celui-ci ne peut en effet être élu sans le soutien d’un ou plusieurs partis alors qu’il doit aussi, dès la campagne présidentielle, montrer qu’il se détache de l’emprise partisane –jusqu’à ce qu’il se situe, une fois président «de tous les Français», «au-dessus des partis».

Ces dernières années, la mise en place du quinquennat a encore accru cette difficulté structurelle en maintenant, du fait notamment d’échéances électorales rapprochées, le président de la République dans son rôle de chef de son camp politique (au détriment du Premier ministre) alors même qu’il exerce ses fonctions officielles de chef d’Etat. Or, on commence à mesurer les bouleversements qu’implique un tel changement, en particulier dans la manière dont peut être choisi, au sein d’un parti, le candidat à une telle élection. Le développement des primaires, qu’elles soient internes ou externes au parti, témoigne particulièrement bien de cette évolution.

Les partis politiques français tels qu’ils sont constitués aujourd’hui paraissent dépourvus face à une telle situation. Les primaires menacent les équilibres internes, le rôle des militants «classiques» comme celui des élus. Les partis apparaissent dès lors, en écho au paradoxe de leur rôle constitutionnel, comme des lieux totalement dépourvus d’influence et d’intérêt en dehors de l’organisation, centrale et déterminante elle, de la désignation du candidat à la présidentielle (et accessoirement des autres candidatures aux élections). La réduction de leur rôle à cette seule fonction conduit à leur délégitimation auprès des électeurs.


Lenjeu européen

La deuxième contrainte qui pèse aujourd’hui sur les partis politiques tient à la reformulation de nombres de débats politiques ces dernières années autour de l’enjeu européen. Un enjeu qui divise profondément les partis, qu’il s’agisse du positionnement de ceux-ci sur les matières européennes elles-mêmes ou quant à leurs conséquences sur la société française.


Il y a, dans les deux grands partis que sont le PS et l’UMP, des positions différentes, quand elles ne sont pas antagonistes

On a ainsi pu constater, notamment depuis le référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen, que les frontières partisanes ne correspondaient plus à des positionnements idéologiques ou du moins programmatiques cohérents. En clair, qu’il y a, dans les deux grands partis que sont le PS et l’UMP tout particulièrement, des positions différentes, quand elles ne sont pas antagonistes, sur la construction européenne et ses conséquences économiques et sociales tout particulièrement.

Cette illisibilité du paysage politique au regard des grands choix structurants de notre quotidien comme de notre avenir se traduit là encore par une défiance généralisée vis-à-vis de partis perçus comme de simples «machines» ou «entreprises» politiques, tournées avant tout vers elles-mêmes. Une telle illisibilité est d’ailleurs encore renforcée par le contraste créé entre des institutions nationales fortement contraignantes, comme on l’a vu plus haut, et la faiblesse de leurs pouvoirs réels en raison du cadre européen lui-même, plus contraignant encore.

Plus profondément encore, l’enjeu européen contraint de plus en plus les partis politiques à un exercice auquel ils ne sont plus accoutumés depuis longtemps: celui de la révision et de la clarification idéologique –et de là, de la formation. Ce qui était évident, d’une certaine manière, à l’âge de l’affrontement idéologique au XXe siècle, ne l’est plus du tout aujourd’hui.

L’appétence et les capacités mêmes de mener des discussions sur la doctrine politique ou sur le projet d’ensemble autour desquels se sont construits traditionnellement de nombreux partis sont aujourd’hui faibles sinon inexistantes, alors même que l’importance des enjeux le réclame chaque jour davantage. L’alignement des organisations partisanes sur des enjeux idéologiques plus clairement apparents, autour des conséquences de la construction européenne notamment, pourrait ainsi être un des éléments clefs de l’avenir des partis politiques, de leur «nouvel âge».

Le blocage élitaire

Une autre contrainte, moins souvent évoquée, moins reconnue aussi, de nature démographique et sociologique, pèse fortement sur les partis politiques et, au-delà, sur l’ensemble du système politique français. Il s’agit de la domination sous forme de blocage des postes de pouvoir et des voies d’accès à ceux-ci par une classe dirigeante très homogène par son âge, son origine sociale, sa formation et son parcours professionnel –on aurait pu y ajouter, il y a quelques années encore, «par son genre», mais les progrès liés à l’application des règles de la parité a modifié cet aspect. L’absence, ou du moins la lenteur, du processus de renouvellement des cadres politiques est aujourd’hui bien plus saillante en raison de l’accélération du rythme institutionnel déjà mentionné et des comparaisons plus aisées à établir avec d’autres pays européens, par exemple.

Les raisons d’une telle difficulté française à assurer cette forme de respiration nécessaire du système démocratique qu’est la circulation des élites sont bien connues, mais elles produisent des effets de plus en plus délétères sans que les réponses proposées (non cumul des mandats notamment) par ces mêmes élites ne soient jamais à la hauteur de ce qui est attendu d’elles. Deux effets sont plus particulièrement observables: la déconnexion de cette «classe politique» par rapport aux dynamiques et problématiques de la société; la défiance de plus en plus grande de la seconde vis-à-vis de la première, du procès en incompétence à celui en illégitimité.

La déconnexion et la défiance sont aussi le signe d’un éloignement dû au fait que ces élites apparaissent de plus –malgré de fortes différences en leur sein– comme privilégiées, à la fois à l’abri des remous des bouleversements de l’ordre du monde et protégées de la dureté des règles qu’elles sont pourtant en charge de faire appliquer et respecter au reste de la population. C’est le terreau principal, avec le rejet de l’étranger, des néopopulismes de droite et d’extrême-droite qui prospèrent aujourd’hui partout en Europe.


Du général au particulier

Autre élément qui nourrit l’agonie du système politique français, et qui est lié d’une manière ou d’une autre aux précédents: le délitement du rôle d’agent de «généralisation», pour ne pas dire « d’universalisation » des partis politiques.

L’émergence de cette forme spécifique d’organisation politique au tournant des XIXe et XXe siècles, à l’époque de la massification de la société industrielle et de l’extension de la démocratie, avait notamment comme objet de formaliser de manière cohérente une demande politique disparate, de transformer en particulier les revendications de différents de groupes sociaux ou d’intérêt, constitués en fonction de clivages variés (territoire, religion, processus de production…), en projets politiques voire en programmes de gouvernement.

Un des aspects frappants de la crise actuelle qui touche les partis politiques issus de cette matrice historique tient à la perte de cette fonction d’intégration. Ils apparaissent aujourd’hui davantage comme des lieux de coalition ponctuelle de différentes demandes spécifiques, sans qu’un lien autre qu’instrumental, électoral, soit établi entre celles-ci.

Le durcissement de certaines demandes politiques, liées au développement considérable des enjeux culturels et identitaires (religieux, de genre, ethno-raciaux, d’orientation sexuelle…) depuis une quarantaine d’années, a rendu cette évolution encore plus saillante.

Les partis sont devenus des «grandes tentes» sous lesquelles cohabitent des groupes aux revendications parfois antagonistes

Nombre de partis politiques, sur le modèle notamment des partis américains, sont devenus des «grandes tentes» sous lesquelles cohabitent des groupes aux revendications parfois antagonistes. Le programme électoral de ces partis consistant à additionner de manière fragile groupes et revendications en vue de la victoire, mais sans aucune garantie de durabilité une fois au pouvoir, tout à la confusion entre majorité électorale et majorité politique.

Si bien qu’il est difficile de dire aujourd’hui sur quel nouvel âge des partis le moment «critique» actuel débouchera. Est-ce que la nécessité d’un opérateur spécifiquement politique entre demande et offre, entre société et institutions, entre individus, groupes et arène politiques l’emportera ou bien est-ce que cette forme spécifique d’organisation née avec l’avènement de la démocratie de masse à l’âge industriel mourra avec la société qui en est issue?

Une bonne manière de réfléchir à la réponse à cette interrogation se trouve, comme toujours, dans l’indispensable questionnement critique des conditions actuelles que l’on a rapidement décrites ci-dessus: sur nos institutions, sur notre cadre de vie et de pensée européen, sur nos élites, sur la forme et le rôle des partis politiques eux-mêmes.

Une première version de cet article affirmait que le PS avait perdu 60.000 élus lors des dernières municipales. Il s'agissait en réalité de 30.000 élus sur 60.000.


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Barrage de Sivens : l'élu EE-LV Guillaume Cros, molesté par la police, demande l'intervention de la ministre

Barrage de Sivens : l'élu EE-LV Guillaume Cros, molesté par la police, demande l'intervention de la ministre | Think outside the Box | Scoop.it


Guillaume Cros, président du groupe EELV au conseil régional


 

Le conseil général du Tarn a été envahi, ce matin, par des opposants au projet du barrage de Sivens. Ceux-ci ont demandé un moratoire au président du Conseil général, Thierry Carcenac, porteur du projet. L’intervention des gendarmes et de la brigade anti-criminalité s'est conclu par une évacuation musclée des manifestants. Au cours de celle-ci, Guillaume Cros, président du groupe EE-LV au conseil régional, a été "molesté, insulté et expulsé par les forces de l’ordre". L’élu raconte les faits.

Le dossier du barrage de Sivens continue de faire polémique. Les tensions entre opposants au projet du barrage de Sivens et forces de l'ordre ont pris une nouvelle ampleur depuis le début de la semaine. Ce matin, des manifestants installés dans les arbres de la zone du Testet ont été délogés. Dans le même temps, d'autres opposants pénétraient dans le conseil général du Tarn avant d'en être expulsés par la police et la B.A.C. Guillaume Cros, président du groupe EE-LV au conseil régional, était présent sur place. Lui aussi a été évacué par la force. Témoignage.

Que s'est-il passé aujourd'hui au Conseil général du Tarn exactement ?
Je suis arrivé au Conseil général du Tarn (à Albi, NDLR) ce matin vers 10h15. Il y avait des personnes assises devant le bureau de Thierry Carcenac. Des inscriptions avaient été écrites sur les murs et les manifestants criaient "Moratoire !" Peu après que je sois arrivé, la police et la B.A.C. ont commencé à intervenir. J’ai essayé de temporiser et d’apaiser les esprits en utilisant ma position d’élu. J’ai alors été insulté, saisi par les jambes et emmené hors des lieux. Tous les manifestants ont ensuite été expulsés.

Pensez-vous que cette intervention ait été commandée par une décision politique ?
De telles actions, comme celles qui ont lieu depuis lundi à l’intérieur de la zone du Testet, ne peuvent avoir été conduite sans que quelqu’un les ait décidées.

Envisagez-vous de porter plainte ?
Je vais voir. Certains me le conseillent. Ce qui me gêne, c’est que l’on sent une forme de criminalisation de l’action politique, avec de l’intimidation. C’était la première fois que je me faisais insulter par un policier. Humainement, c’est quelque chose de dur.

Que reprochez-vous à Thierry Carcenac ?
Nous sommes exaspérés par les décisions de Thierry Carcenac. La ministre de l’Écologie lui a tendu une perche qu’il a choisi de ne pas saisir (Ségolène Royal a demandé, dimanche 7 septembre, à Thierry Carcenac de vérifier "que les conditions que le ministère met sur les retenues de substitution soient remplies" NDLR). Il pourrait prendre la décision d’un moratoire sans pour autant perdre la face. Cet acharnement ne s’explique pas, c’est incompréhensible et cela devient de l’irresponsabilité politique. Thierry Carcenac va être comptable de ce qu'il va se passer.

Qu’attendez-vous de Ségolène Royal ?
Il faut que Madame Royal dise clairement les choses. Elle a envoyé deux inspecteurs sur place, censés permettre de rétablir un climat serein. Mais le dialogue ne peut être instauré tant que les machines sont encore sur place. De plus, il y a une radicalisation qui se fait des deux côtés. On risque une montée de la violence. Je suis déjà surpris qu’il n’y ait pas eus de blessés graves.

Propos recueillis par Adrien Serrière

Jacques Le Bris's insight:

En savoir plus :

Thierry Carcenac n'a pas donné suite à notre demande d'interview mais s'est exprimé via un communiqué :

"Le Conseil général du Tarn a été la scène d’une rare violence ce matin, vers 10h30. Une quarantaine d’opposants à la retenue de Sivens ont en effet pris d’assaut les lieux, par la force, détruisant tout ce qui était à leur portée, et s’en prenant avec une rare brutalité au personnel du Conseil général présent sur les lieux. Des agressions multiples se sont produites tant sur les biens que sur les personnes sans que les appels au calme et au dialogue n’aient eu un quelconque effet, rendant nécessaire l’intervention des forces de l’ordre pour les obliger à quitter les lieux. Le personnel présent, particulièrement choqué, a assisté à des scènes de vandalisme perpétrées par certains opposants se revendiquant comme anarchistes. Il est inadmissible dans un État de Droit que l’on s’oppose avec une telle violence et de tels actes à des décisions prises dans un cadre légal, respectueuses des règles démocratiques existantes dans notre pays. Bien évidemment, la collectivité départementale portera plainte contre les auteurs de ces actes inqualifiables. J’en appelle une nouvelle fois à la responsabilité des représentants de ces mouvements de contestation, afin que cessent ces comportements intolérables et dangereux, ainsi que les discours de contre-vérités sur ce projet. Il est inacceptable de vouloir imposer ses idées par le chantage, les menaces et la violence. Le respect du Droit en démocratie est la règle."

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Noël Mamère annonce son départ d'Europe Ecologie-Les Verts

Noël Mamère annonce son départ d'Europe Ecologie-Les Verts | Think outside the Box | Scoop.it

C'est un poids lourd d'Europe Ecologie-Les Verts qui quitte le bateau. Dans un entretien au Monde, publié mercredi 25 septembre, le député de Gironde annonce son départ d'EELV. "J'ai décidé de quitter EELV parce que je ne reconnais pas le parti que j'ai représenté à la présidentielle en 2002", précise l'ancien candidat à cette élection. "Notre parti ne produit plus rien : il est prisonnier de ses calculs et de ses clans. Nous sommes devenus un syndicat d'élus. J'ai l'impression d'un surplace qui nuit au rôle que nous pouvons jouer dans la société", accuse-t-il.

Son départ intervient deux jours après que le secrétaire national d'EELV, Pascal Durand, a laissé plané le doute sur un éventuel deuxième mandat à la tête du parti. Mardi, Noël Mamère avait estimé que Cécile Duflot et ses proches étaient derrière ce départ annoncé.

Jacques Le Bris's insight:

[Note du Curateur] C'est à peu près ce qu'en disait Corinne Lepage le 24 septembre sur France 5 !


http://www.france5.fr/emissions/c-a-dire/videos/89163082

 

En redevenant Citoyen, peut-être aura-t-il l'envie de se rassembler pour construire demain ? :)

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