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Jean-Marc Jancovici et Philippe Bihouix : Croissance et Effondrement

Interview de Jean-Marc Jancovici et Philippe Bihouix, en direct le 12/02/2019 à 21h

SOURCEZ, VERIFIEZ LES FAITS EN DIRECT : ✅ https://captainfact.io/videos

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Nouvelle Donne » Les trois courbes de Gaccio

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#reprendrelamain


Croisant Pierre Larrouturou à France Inter, j’apprends qu’il travaille l’économie avec Bruno Gaccio, le mec des «Guignols»…

Eh oui! Tous deux appartiennent à Nouvelle Donne, un mouvement qui rassemble des gens intéressants pour proposer des choses intéressantes. Le raisonnement repose sur trois courbes inspirées par Larrouturou et présentées par Gaccio dans son livre (1 )

La première est la plus frappante. Elle donne le taux moyen de croissance de 1960 à 2010 par décennie. L’évolution est irrémédiable et catastrophique. On passe de 4,8% pour la décennie 1960-1970 à 0,5% pour la décennie 2000-2010. La décroissance est superbement régulière. Conclusion: la croissance, c’est fini. Il n’y a que les neuneus et les libéraux-socialistes pour y croire encore. Il n’y aura plus de croissance à deux chiffres. La conséquence sur le chômage est considérable: on sait qu’à moins de 1,5 à 2% le chômage ne peut diminuer. Donc il faut partager le travail. Donc les 35 heures sont une bonne réforme. Donc seuls les emplois aidés peuvent résorber le chômage. C’est la politique Hollande: contrats d’insertion (pour les jeunes non qualifiés, près de un million cette année), contrats de génération (à peine 20000 pour l’instant), nouveaux contrats de formation professionnelle (30000). C’est de la dépense publique, donc de la redistribution.

La deuxième courbe est celle de la dette totale des États occidentaux, publique et privée. Elle ne bouge pas de 1960 à 1980, années de forte croissance, après quoi elle explose. Moralité: les États du Nord ont protégé le revenu de leurs citoyens (il vaudrait mieux dire: consommateurs) par un endettement massif. Or tout endettement est un emprunt sur les générations futures. Donc les États ont ruiné les générations futures pour maintenir le niveau de consommation. On comprend bien que, lorsque ces générations «futures» deviendront des générations «actuelles» (elles arrivent!), elles ne seront pas très contentes.

La troisième courbe est celle du partage. C’est la plus connue et la plus ignorée: on la connaît, mais on ne veut rien savoir. Entre 1970 et aujourd’hui, toujours dans ces merveilleuses contrées riches, la part des salaires a été amputée de plus de 10% par rapport à la part des revenus du capital. Sur la période, c’est 150% du PIB mondial qui est passé entre les mains des riches. D’où l’explosion des inégalités; d’où l’impossibilité de payer la dépense publique — car la collecte des impôts se fait sur une base beaucoup plus faible; d’où le délitement des systèmes de Sécurité sociale et de protection, d’où la fin de l’État-providence, qui porte en germe une implosion fasciste.

Question: peut-on inverser ces trois courbes? Pour la première, certainement pas. Le Japon, les États-Unis ont inondé leurs économies de cash, et rien ne repart; l’Allemagne, avec ses extravagants niveaux d’exportation, tourne autour de 0,5% de croissance. Certes, la Chine est à 7 ou 8%. Mais elle ne fait que rattraper le modèle occidental. Les Occidentaux, eux, l’ont déjà, leur modèle de consommation, et ils sont tout simplement saturés. À bout de souffle. Gavés jusqu’à en crever.

La dette? On ne pourra jamais la rembourser. Trop peu de salariés par rapport aux créanciers. Ce sont eux, ces créanciers, baptisés du mot-valise de «marché», qui tiennent les salariés à la gorge.

La part des salaires? Impossible de la faire évoluer également. Pour ça, il faudrait rembourser la dette et ruiner les capitalistes, au moins partiellement. Ils n’en ont pas envie. Ils prêchent des programmes d’austérité pour saigner et saigner encore les salariés.

Les trois courbes de Gaccio forment un triangle incommode, un casse-tête chinois, un nœud indémêlable. L’économie, c’est foutu. Pour ne rien arranger, se profile au-dessus du casse-tête économique une catastrophe écologique qui devrait accélérer les choses. Plus personne ne parle d’écologie aujourd’hui. Tout le monde clame «vive la croissance, vive la croissance!», comme tous ces manifestants qui criaient «Vive la paix!» en 1939. À suivre avec intérêt.

Bernard Maris

 http://www.charliehebdo.fr/news/economie-1065.html

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Forum éco CCI : "Il ne faut pas attendre la croissance pour créer des emplois"

Forum éco CCI : "Il ne faut pas attendre la croissance pour créer des emplois" | Think outside the Box | Scoop.it

Le Forum économique de la CCI a interrogé les liens entre croissance et emploi

                                        

À l'occasion du Forum économique organisé par la CCI à Toulouse mardi 9 octobre, plusieurs experts ont souligné l'importance de ne pas faire reposer tous les espoirs de créations d'emplois sur la croissance. Une position qui fait écho au rapport du FMI faisant état d'un probable essoufflement de cette croissance mondiale dans les années à venir.

"Il ne faut pas attendre la croissance pour créer des emplois", estime Pierre Sabatier, économiste et fondateur du cabinet de prospectives PrimeView, à l'occasion du Forum économique organisé par la CCI, mardi 9 octobre à Toulouse.

Depuis quelques décennies, la "sacro-sainte" croissance du PIB est devenue l'indicateur-clé pour évaluer la bonne santé économique des pays. Pourtant, comme le rappelle le philosophe François-Xavier Bellamy :

"Ce n'était pas la préoccupation principale de l'aristocrate sous l'Antiquité ou du laboureur au Moyen Âge. La croissance est devenue une nécessité avec la modernité avec un mouvement de changement perpétuel. Il serait dangereux de viser la croissance en soi alors qu'au final l'objectif est plutôt d'espérer une société prospère".

Pierre Sabatier abonde : "Le Japon est un pays avec un taux de croissance très faible et pourtant il enregistre seulement 3% de chômage. La croissance ne peut être l'alpha et l'oméga. L'important pour créer des emplois est d'identifier les besoins de la société et de savoir comment y répondre en gagnant de l'argent."

 

Le FMI recommande une croissance "moins inégalitaire"

Cette position fait écho au rapport publié ce mardi par le FMI (Fonds monétaire international). L'institution prévoit une augmentation du produit intérieur brut mondial de 3,7% en 2018 alors qu'au printemps elle tablait plutôt sur 3,9%. Plus inquiétant, le FMI estime que "la probabilité augmente de voir se produire d'autres chocs négatifs" et plaide pour une croissance moins inégalitaire.

"Non seulement la croissance à long terme dans les pays avancés est orientée à la baisse, mais, de plus, dans bon nombre de pays, les gains plus modestes reviennent principalement à ceux qui sont relativement richesLes dirigeants doivent adopter une perspective à long terme face à ce malaise via des politiques budgétaires inclusives, des investissements dans l'éducation et des mesures qui garantissent l'accès à des soins de santé adéquats afin de réduire les inégalités.

Sinon, les approches centristes et multilatérales de la politique et de la politique publique deviendront de plus en plus vulnérables, et ce, au détriment de tous", martèle le rapport, s'appuyant notamment sur la stagnation du salaire médian aux États-Unis entre 1999 et 2016.

 

                                           Par Florine Galéron                       

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