« Il » était annoncé, « il » est bien arrivé. En pièces détachées, parce que contrairement aux apparences il ne vole pas, mais une fois monté, l’Airbus cacaoté a tenu ses promesses hier au Salon du chocolat, aimantant les nombreux visiteurs… dont un représentant du fameux constructeur aéronautique ! 

 

Lorsqu’il est arrivé en début d’après-midi, Anthony, membre du département communication d’Airbus, a dû se tenir la mâchoire pour ne pas qu’elle tombe. En un clin d’œil (brillant), il a disséqué toutes les particularités de l’énorme engin chocolaté trônant sur la scène de l’Espace Concorde. Une réplique plus que fidèle d’un A330-200 au format 1/10e de six mètres de long sur autant de large.

« On reconnaît tout de suite le souci du détail, c’est un travail d’horloger, admire-t-il. Le chocolatier a eu les mêmes contraintes que nous lors de la construction, avec le centre de gravité à définir, les proportions à respecter. »

À ses côtés, Bruno Rouly boit du petit-lait. C’est lui, le créateur de cette confiserie volante. Une idée qu’il a eue en 2013, à l’occasion du Salon du chocolat de Paris. « Je connaissais bien les organisateurs. Ils cherchaient quelqu’un pour créer un avion et me l’ont proposé », explique-t-il.

Plusieurs nuits blanches plus tard, l’artisan s’attaquait à la conception, dans son atelier des Vosges : ossature en bois, tonnes de chocolat, savants calculs pour le faire tenir… Depuis, son Airbus a vu du pays, allant même jusqu’à tenir salon à Toulouse, près de la maison mère. « Mais aucun représentant du constructeur n’est venu me voir, grimace-t-il. Il aura fallu être à Villeneuve-d’Ascq pour rencontrer quelqu’un ! » L’incident est clos. Anthony, est même formel, l’avion en chocolat « aurait une belle place sur nos chaînes d’assemblage… ».