L’aéroport de Charleroi en état de siège | Think outside the Box | Scoop.it

Dimanche, BSCA vivra le jour le plus chargé de son histoire avec près de 100 vols sur l’ensemble de la journée.

 

L’aéroport a accueilli septante vols de départ ce jeudi, dont vingt provenant de Bruxelles et essentiellement de Ryanair, explique le patron de l’aéroport de Charleroi (BSCA), Jean-Jacques Cloquet. Dimanche, on va vivre le jour le plus chargé de notre histoire avec près de 100 vols de départ, soit entre 35 000 et 40 000 passagers en tout. C’est du jamais vu, on n’a jamais eu autant de monde. On va faire le maximum pour que tout se passe bien et on demande à tous les passagers de venir trois heures à l’avance." Le déroutage vers les aéroports régionaux impacte bel et bien l’aéroport régional de Charleroi qui est aussi marqué par des mesures de sécurité de très grande ampleur. Un filtre se fait en amont de l’aéroport par la police fédérale épaulée par l’armée. Chaque véhicule doit s’arrêter, un policier vous examine et si tout va bien, vous êtes autorisé à accéder à l’aéroport. De nombreux conducteurs sont aussi invités à se ranger sur le côté. Un rapide contrôle du véhicule est alors effectué. Quant aux navettes qui amènent des passagers, elles sont fouillées et les bagages sont soumis au flair des chiens policiers.

 

Le dépose-minute est fermé

Sur place, le parking express est fermé. Le dépose-minute est impossible. Les automobilistes sont invités à se diriger vers les parkings installés en dessous du parking express et à payer un minimum de trois euros s’ils restent quelques minutes. Il faut ensuite entrer dans le hall d’accueil. Une seule entrée, une seule sortie. Des militaires gardent martialement les accès fermés. Quant à l’entrée, chaque passager est contrôlé. Le périple continue, les bagages sont isolés et inspectés par un autre chien policier. S’ensuit une palpation et enfin, l’attente de l’avion peut commencer. "Tout se déroule quand même dans le calme", nous explique Danièle, qui retourne à Bordeaux après un séjour de sept jours, trois étaient prévus initialement, mais la grève, lundi dernier des contrôleurs aériens français et les attentats de mardi ont dévié son vol vers Charleroi et reporté son départ à jeudi. L’aéroport est en état de siège et, pour l’heure, il est difficile de savoir quand les mesures seront assouplies. D’autant que jeudi matin, le gouvernement wallon a décidé de mobiliser un budget prévisionnel pour renforcer la sûreté dans les deux aéroports régionaux wallons. La décision d’autoriser les aéroports de Liège et de Charleroi de fonctionner 24/24 h a aussi été confirmée.

 

Enfin, on apprenait jeudi que ces derniers jours, certains taximans peu scrupuleux avaient fait payer des courses entre Charleroi et Bruxelles à des prix monstrueux (on évoque 300 euros pour une course) : "J’ai poussé un coup de gueule contre les taxis de l’aéroport qui ont surfacturé certaines courses. Ce n’est pas normal. Ce vendredi, ils ont annoncé qu’ils feraient une opération journée gratuite dans un rayon de 60 km. On verra s’ils tiennent parole", conclut Jean-Jacques Cloquet.