Contre la cataracte, bientôt un simple collyre, le « composé 29 » ? | Think outside the Box | Scoop.it

La cataracte touche environ la moitié des plus de 70 ans

  

Un collyre pourrait traiter la cataracte par de simples gouttes dans l’œil. Le « composé 29 » a en effet obtenu des résultats encourageants chez un modèle de souris ; il agit en limitant l’agrégation des protéines cristallines de l’œil.encourageants chez un modèle de souris ; il agit en limitant...

  

La cataracte représente la principale cause de cécité dans le monde. Causée par la perte de transparence du cristallin au cours du vieillissement, elle affecterait plus de 20 millions de personnes. Elle peut se traiter par chirurgie, par remplacement du cristallin, mais cette approche est coûteuse ; de nombreuses personnes dans le monde restent aveugles par absence de traitement.

Tout comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson, la cataracte est une maladie caractérisée par le mauvais repliement et l’agglutinement de protéines. Dans le cas de la cataracte, il s’agit des cristallines, des cellules qui forment le cristallin de l’œil. Ces cellules fibreuses sont particulières, comme l’explique Jason Gestwicki : « Peu de temps après la naissance, toutes les cellules fibreuses de l’œil perdent la capacité à faire de nouvelles protéines, ou à jeter les vieilles protéines. Donc les cristallines que vous avez dans votre œil adulte sont les mêmes que celles avec lesquelles vous êtes né ».

Pour que le cristallin fonctionne bien, le réservoir de cristallines doit conserver la transparence des cellules fibreuses. Des protéines chaperons permettent aux cristallines de rester solubles pour jouer leur rôle. Mais les configurations pathologiques, avec des cristallines agglutinées, sont bien plus stables qu’un repliement normal : les protéines chaperons doivent constamment résister à la tendance des cristallines à s’agglomérer. C’est le même genre de processus qui est en jeu dans d’autres maladies liées au vieillissement, comme la maladie d’Alzheimer, mais avec d’autres protéines et dans un autre organe. Les protéines agglomérées sont appelées amyloïdes.

  

Marie-Céline Jacquier, Futura-Sciences