Le Captagon, drogue du jihad | Think outside the Box | Scoop.it

Certains témoins des attentats du 13 novembre racontent le comportement parfois erratique des terroristes. Une attitude qui pourrait s'expliquer par la prise d'une drogue bien connue des jihadistes: le Captagon.

 

Les terroristes qui ont frappé Saint-Denis et Paris étaient-ils sous l'emprise de stupéfiants? La question se pose à la lecture de certains témoignages. Une substance est particulièrement suspectée: le Captagon. On la surnomme parfois "la drogue du djihad".

 

Quelques centimes par cachet

Un cachet de Captagon coûte quelques centimes d'euros à la fabrication. Une drogue bon marché qui provoque "une sorte d'euphorie" comme l'expliquait Ramzi Haddad, psychiatre, à l'agence de presse Reuters l'été dernier. Une euphorie factice qui expliquerait comment des hommes peuvent commettre de tels actes sans ciller.

 

Autre avantage tactique pour les commanditaire de ces attentats, et qui leur assure des soldats toujours plus "performants", le Captagon supprime la faim et la fatigue. Ces effets sont le résultat d'un mélange de substances puissantes. La fénéthylline, une molécule amphétaminique, est associée à de la caféine pour un résultat qui décuple les capacités du sujet en stimulant sa production de dopamine.

 

Utilisée à Sousse

Cette drogue a notamment été trouvée dans l'organisme du terroriste qui avait attaqué un hôtel à Sousse (Tunisie) en juin dernier. L'attaque avait fait 38 morts et 39 blessés avant que l'assaillant ne soit abattu par la police.

Utilisé par les djihadistes pour décupler leur énergie, le Captagon est aussi un business juteux pour Daesh qui a relancé sa production. La fabrication de Captagon ne coûte presque rien alors que son prix de vente, lui, a considérablement augmenté.

Ainsi, Europe 1 estime qu'un sac de 200.000 pilules ne coûte que quelques milliers d'euros à produire, alors qu'il se revend plus d'un million d'euros. Une manne d'argent pour l'organisation terroriste.


Par Paul Aveline