Sanofi : 4 millions d'euros de bonus d'arrivée pour le nouveau patron | Think outside the Box | Scoop.it

En matière d'indemnité de transfert, Sanofi fait aussi fort que certains clubs de football. Le nouveau patron du groupe pharmaceutique français, Olivier Brandicourt, dont la nomination a été annoncée jeudi, sera gratifié de deux généreux «bonus de bienvenue».

Selon un document consultable sur le site internet de Sanofi, une indemnité forfaitaire brute de 2 millions d'euros est prévue pour la prise de fonction du nouveau directeur général, prévue le 2 avril. Une seconde indemnité du même montant lui sera attribuée en janvier 2016 s'il est toujours en poste à ce moment-là. 

Sanofi explique que cette prime a été accordée à son nouveau directeur général «en contrepartie des avantages auxquels il a renoncé en quittant son précédent employeur». Olivier Brandicourt, dont la nomination a été annoncée jeudi, dirige actuellement les activités pharmaceutiques du groupe allemand Bayer.

Le groupe précise également que la rémunération de son nouveau directeur général sera composée d'une part fixe annuelle brute de 1,2 million d'euros et d'une part variable cible de 150% de la rémunération annuelle fixe et plafonnée à 250% - soit entre 3 millions et 4,2 millions d'euros - «soumise à des objectifs à la fois quantitatifs et qualitatifs», précise Sanofi. Il touchera par ailleurs 220.000 options de souscription d'actions par an et 45.000 actions de performance.

Sanofi, qui dispute à Total le titre de première capitalisation de la Bourse de Paris, n'avait plus de directeur général depuis l'éviction fin octobre de Chris Viehbacher, à la double nationalité allemande et canadienne. Le groupe a finalement choisi Olivier Brandicourt, un médecin à la vaste expérience internationale, passé notamment chez le numéro un mondial de la pharmacie Pfizer.

La pratique d'accorder des primes d'accueil aux grands dirigeants d'entreprise est très répandue aux Etats-Unis, où on parle de «poignée de main en or» («golden handshake»). Mais elle est encore mal comprise par l'opinion en France, qui a déjà obtenu un plus strict encadrement des primes de départs («parachutes dorés») accordés aux grands patrons.