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Violences du 1er-Mai : centralien, fils de chercheur au CNRS... des prévenus aux profils étonnants

Violences du 1er-Mai : centralien, fils de chercheur au CNRS... des prévenus aux profils étonnants | Think outside the Box | Scoop.it

Affrontements lors des manifestations à Paris, le 1er mai 2018.

 

Les premières comparutions immédiates après les violences du 1er-Mai à Paris ont eu lieu le jeudi 3 mai. Devant le tribunal, le profil de certains prévenus est étonnant : parmi eux, un centralien payé 4 200 euros par mois. 

 

Six personnes arrêtées lors des violences dans Paris en marge de la manifestation du 1er-Mai ont été convoquées au tribunal de grande instance de Paris jeudi 3 mai. ­Il y a eu six demandes de renvoi. Des prévenus avec des profils très variés : cinq hommes et une femme. Tous étaient poursuivis pour participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou dégradations. Ils ont été arrêtés avec le visage souvent dissimulé. Certains avaient dans leurs sacs des pierres, des ciseaux, masses, masques de piscines entre autres. 

 

Audience renvoyée au 30 mai

Dans le box, un jeune homme de 29 ans, t-shirt blanc, diplômé de l'École centrale, consultant. Son salaire mensuel s'élève à 4 200 euros. Son casier judiciaire est vierge. Le jeune homme est calme, poli. A côté de lui, à peine plus jeunes, un homme et une femme, en veste de survêtement. "Vous vous appelez Anne ?", demande la présidente. "Non, j'ai menti : mon vrai prénom, c'est Andréa", répond-t-elle. Cette Française a aussi déclaré précédemment aux policiers qu'elle était Suédoise. 

Son voisin explique aussi avoir donné une fausse identité "dans la panique de la garde à vue". Une garde à vue qui a duré 48 heures pour ce fils de chercheur au CNRS et cette fille de directeur financier. 

Les trois prévenus ont demandé un délai pour préparer leur défense. L'audience a été renvoyée au 30 mai. Le jeune centralien est rentré chez lui sans même un contrôle judiciaire. Pour les deux autres, le mensonge coûte cher. La présidente leur explique : "Cela donne peu de garanties sur le fait que vous reveniez pour l'audience". Pour eux, c'est la prison : quatre semaines de détention provisoire. Dans le box, le jeune homme est livide, sa voisine en larmes. Dans la salle, des camarades leur lancent : "Courage, on pense à vous". 

 

Mathilde Lemaire
franceinfo
Radio France

 

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Sur la trace chimique des casseurs

Sur la trace chimique des casseurs | Think outside the Box | Scoop.it

Des "blacks blocs" manifestent en marge du défilé parisien du 1er mai 2018.

Les forces de l'ordre pourraient bientôt recourir à des "marqueurs chimiques" pour identifier les fauteurs de troubles.

PMC, pour Produits de Marquage Codés. Ces trois lettres pourraient bien devenir le pire cauchemar des "black blocs", ces militants vêtus de noir et cagoulés qui sèment destruction et violence en marge des cortèges ou des manifestations. Police et gendarmerie réfléchissent en effet à l'utilisation de ces marqueurs chimiques, invisibles, inodores et incolores, pour identifier les casseurs lors des opérations de maintien de l'ordre.  

Le principe est simple. Mêlés au gaz lacrymogène ou à l'eau des canons, ces produits pulvérisés à distance se déposent sur la peau et sur les habits. "Ensuite, il n'y a plus qu'à faire passer les individus soupçonnés sous une lampe à ultraviolet qui fait apparaître les traces éventuelles de PMC qu'ils portent sur eux", explique-t-on à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, qui planche sur cet ""ADN scientifique". 

 
 

Les marqueurs sont de parfaits mouchards. D'abord, ils ont la mémoire longue puisqu'ils persistent trois à quatre semaines sur la peau et même plusieurs mois sur les vêtements en dépit des lavages. Ensuite, ils s'immiscent partout : "Les 'black blocs' ont beau s'équiper de pied en cap, avec lunettes, cagoules et gants, puis se changer très vite pour se fondre dans la foule, il suffit que quelques centimètres de peau aient été en contact avec les PMC pour qu'il soit possible de les confondre ultérieurement", précise à L'Express un expert du maintien de l'ordre. Enfin, les PMC ne se trompent jamais, car le codage propre à chaque marqueur est unique. 

 

Sprays de vaporisation

Ces dispositifs issus de la lutte contre la contrefaçon ont récemment fait irruption dans le domaine de la sécurité. Certains locaux commerciaux sont désormais équipés de sprays de vaporisation à déclenchement automatique qui, en cas d'intrusion, aspergent de PMC les braqueurs. Ces produits sont également utilisés pour marquer discrètement les oeuvres d'art et les véhicules, voire les câbles de cuivre si prisés des voleurs. Dans ce cas, la lecture du code permet de retrouver le propriétaire de l'objet dérobé. 

 

"En maintien de l'ordre, c'est dans les tuyaux", reconnaît un responsable syndical. Les PMC ont-ils été testés mardi 1er mai, lors de la manifestation parisienne qui a dégénéré ? C'est motus et bouche cousue chez les policiers et chez les gendarmes. Attention, sujet sensible ! 

 

Anne Vidalie, publié le 04/05/2018

 

 

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