C’est une entreprise franco-néerlandaise, « The Cloud Collective », qui a mis au point ce concept ultra innovant ! Il s’agit d’une ferme d’algues urbaine, installée en plein cœur de la ville.
On se plaint souvent du mode de vie urbain, avec le béton qui nous entoure et son manque cruel de nature. On abandonne souvent bien vite l’espoir d’une quelconque végétation en ville, en se disant, que de toute façon rien ne serait fichu de pousser. The Cloud Collective s’est dit tout le contraire : pourquoi voir la ville comme une limite ? Pourquoi ne pas plutôt se servir de tout ce qu’elle pourrait nous offrir ?
C’est ainsi qu’est né le concept de ferme d’algues urbaine. Comme toutes les plantes de ce monde, les algues utilisent la photosynthèse. Elles vont absorber la lumière du soleil ainsi que le dioxide de carbone, pour alimenter leurs croissances. Or le CO2 est rejeté en masse par les pots d’échappement des voitures, et c’est ce qui cause la plus grande partie de la pollution dans les grandes villes. Finalement l’idée est simple comme bonjour : pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups, et absorber ce qui nous dérange pour fabriquer ce qui nous réjouit, à savoir, de la verdure ?
The Cloud Collective a donc installé sa ferme d’algues au dessus d’une voie rapide, afin d’absorber la pollution générer par les nombreux automobilistes. L’installation fut réalisée en Suisse, à l’occasion du festival de Genève.
La ferme fonctionne ainsi : il s’agit un photobioréacteur, conditionné dans des tubes transparents, eux-mêmes accrochés à un pont au-dessus d’une voie rapide. Ces tubes sont ensuite reliés à des filtres, des pompes et des panneaux solaires, afin d’apporter tout ce qu’il faut pour la croissance de la plante. Grâce à l’abondance du CO2 et la lumière du soleil, les algues vont alors se développer à l’intérieur de ces tubes. En absorbant le C02, les algues vont alors purifier l’air. En effet, les tubes permettent de laisser passer l’air pour les plantes. Lorsque l’air rentre au sein des tubes, les algues vont alors pomper tout le CO2 dont elles ont besoin, et l’air ressorti sera alors purifié.
Les algues produites vont ensuite servir à créer du biocarburant, des produits de beauté, de la nourriture, et même des produits pour médicaments.
Bien qu’il ne s’agisse encore que d’une expérimentation, un tel concept permet d’envisager un tas de nouvelles pratiques de cultures urbaines. Sur le site de The Cloud Collective on peut lire ceci à son propos « son fonctionnement et son emplacement mettent en lumière des pratiques du futur : la production alimentaire en milieu urbain, la protection des espaces verts et la réinterprétation des infrastructures existantes ». Une nouvelle manière de voir et d’interpréter la ville !