18h27 heures en A380 pour Qantas | Think outside the Box | Scoop.it

©Flightradar24

 

La compagnie aérienne Qantas a opéré un vol de près de 18 heures et demie en Airbus A380 – un « record » qui ne compte pas puisqu’aucun passager n’était à bord.

 

Parti le 19 décembre 2019 des installations d’Airbus à Dresde, où il avait reçu ses nouvelles cabines, l’A380 immatriculé VH-OQH de la compagnie nationale australienne n’a pas repris immédiatement du service par exemple entre l’aéroport de Londres et sa base de Sydney via Singapour : Qantas a décidé de le faire rentrer directement à la maison. Le superjumbo a décollé d’Allemagne à 1h34 sous le numéro de vol QF6016, et a parcouru d’une seule traite 16.105 km en passant au-dessus de Pologne, Biélorussie, Russie, Kazakhstan, Turkménistan, Afghanistan, Pakistan, Inde, Bangladesh, Myanmar, Thaïlande, Malaisie, Singapour, Indonésie et enfin Australie.

 

L’A380 s’est posé à Sydney-Kingsford Smith le lendemain à 6h01 heure locale, après 18 heures et 27 minutes de vol selon Flightradar24 et après avoir battu de 1852 km la route la plus longue opérée commercialement par un de ses frères – celle d’Emirates Airlines entre Dubaï et Auckland.   

Qantas a ensuite déployé le superjumbo réaménagé vendredi dernier vers Los Angeles, mais le vol retour s’est mal passé : après une heure d’un vol QF18 déjà retardé à samedi matin, l’A380 a dû rebrousser chemin au bout d’une heure de vol pour cause d’odeurs bizarres dans la cabine… Il a finalement pu redécoller, arrivant dans sa base australienne avec près de 24 heures de retard. Sa rotation de lundi vers LAX s’est passée sans anicroche.

La compagnie de l’alliance Oneworld n’a pas communiqué sur ce vol record, qui ne présage en rien son Project Sunrise de vols ultra-long courrier depuis les aéroports de la côte est australienne (Paris, New York, Londres, Le Cap ou Rio de Janeiro ont déjà été nommée comme cibles potentielles, une liste à laquelle Francfort à été ajoutée récemment). Qantas a annoncé début décembre avoir choisi l’A350-1000 aux dépens du Boeing 777-8, avec possibilité de commander douze exemplaires (une version avec réservoirs supplémentaires mais pas ULR apparemment), tout en insistant sur le fait que cette commande ne sera placée que si le projet est jugé viable – et surtout si elle obtient le feu vert du régulateur australien CASA et des syndicats de navigants.

 

par François Duclos