Les droits et devoirs de l’Humanité doivent être reconnus d’urgence | Think outside the Box | Scoop.it

 

 

Un collectif appelle les collectivités publiques, les personnes morales, les organisations de toute nature, chaque citoyenne et chaque citoyen à permettre à l’humanité de se doter de cette feuille de route de son avenir en adhérant à « Déclaration universelle des droits et devoirs de l’humanité » (DDHu).

 

L’heure n’est plus aux constats ni à la négociation hypothétique d’un nouvel accord sur l’environnement. Lequel risquerait de s’ajouter aux centaines d’accords existants dont l’application et surtout la sanction deviennent de plus en plus aléatoires. L’heure est à la reconnaissance du seul vrai sujet : la responsabilité de l’humanité vis-à-vis d’elle-même, des espèces vivantes et de la planète qui l’abrite.

Une initiative nécessaire et urgente

Tel est l’objet de la « Déclaration universelle des droits et devoirs de l’humanité » (DDHu) qui la distingue d’autres initiatives et la rend nécessaire autant qu’urgente.

Cette déclaration va plus loin que les déclarations antérieures limitées à la reconnaissance de nouveaux droits. Proclamant autant de devoirs que de droits, la DDHu rappelle que les uns ne peuvent aller sans les autres et que les droits des générations futures comme des espèces vivantes constituent autant de devoirs pour les générations présentes.

Cette déclaration n’est pas un texte supplémentaire sur le climat ou l’environnement, même si dans ce domaine tous les voyants sont au rouge. Elle affirme qu’il ne peut y avoir d’avenir pérenne pour l’humanité, sans reconnaissance de :

- la responsabilité dans la préservation et l’usage des ressources,

- l’équité intra et intergénérationnelle,

- l’humanisation du progrès technologique, dans un environnement sain.

Cette déclaration n’est pas un texte à l’usage des seuls États gestionnaires du court-termisme, qui pour le long terme sont, au mieux des suiveurs plutôt que des précurseurs. Ce texte est le seul aujourd’hui qui puisse être signé par toutes les composantes de l’humanité, depuis les simples citoyens jusqu’aux États en passant par les collectivités locales (villes, régions,), les assemblées de parlementaires, les barreaux (locaux, nationaux), les O.N.G., les universités et les entreprises soucieuses de leur responsabilité.

 

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Un texte simple

La déclaration universelle des droits et devoirs de l’humanité n’est pas une convention internationale destinée à être négociée entre États jusqu’à être vidée de toute substance et de toute contrainte. C’est un texte simple, traduit dans la plupart des langues aujourd’hui utilisées dans le monde, qui doit devenir un texte de base dont chaque citoyen, chaque collectivité, chaque entité pourra revendiquer les principes.

Née dans le prolongement de la « Déclaration universelle des droits de l’homme », la Déclaration universelle des droits et devoirs de l’humanité veut aller un grand pas plus loin.

C’est pourquoi nous, signataires de la DDHU, appelons les collectivités publiques, les personnes morales, les organisations de toute nature, chaque citoyenne et chaque citoyen à nous rejoindre et à permettre à l’humanité de se doter de cette feuille de route de son avenir.

 

 

Anne Hidalgo, Maire de la ville de Paris
Roland Ries, Maire de la ville de Strasbourg
Jean-Philippe Agresti, Doyen de la faculté d’Aix-en-Provence
Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO
Dominique Bourg, Philosophe
Jean-Michel Cousteau, Président de Green Cross France et Territoires
Chantal Cutajar, Directrice de l’OCTFI (Observatoire Citoyen pour la transparence financière internationale) et Directrice générale du CEFAC (Collège européen des investigations financières et de l’analyse financière criminelle)
Christiane Feral Schhul, Ancienne bâtonnière de Paris,
Nicolas Imbert, Directeur exécutif de Green Cross France et Territoires,
Jean-Paul Laborde, Ambassadeur itinérant du PAM (Association des Parlementaires de la Méditérannée)
Corinne Lepage, Ex-ministre de l’environnement, eurodéputée et avocate de l’environnement
Myriam Maestroni, PDG d’Economie d’Energie (ex-PDG de Primagaz), présidente de la fondation E5t,
Geneviève Maillet, Avocate, bâtonnière de Marseille
Erik Orsenna, Ecrivain
Michel Peisse, Président de l’OMECA – Organisation Mondiale des Experts Comptables et Arbitres, Associée au département d’information publique des Nations Unies
Corinne Pelluchon, Philosophe et professeure à l’UPEM,
Gérard Rabinovitch, Philosophe
Jean-Louis Servan-Schreiber, Ecrivain