Trop dur, trop de pression, trop de dettes. Les suicides se multiplient chez les paysans, qui ne savent plus comment survivre dans un système qui vise à leur disparition pour installer l’agro-industrie. « Il y a deux semaines, on a appris, pour une famille. On n’avait jamais entendu parler d’eux, raconte Bernard (prénom changé), de l’association Solidarité paysans en Ille-et-Vilaine. La dame brûlait toutes les factures. Son mari, ses frères, personne ne se doutait de rien, tout semblait aller bien. Et puis, la dame a vu paraître, dans un journal agricole, l’avis de liquidation de leur ferme. Elle s’est suicidée. » Il y aussi l’agriculteur que Bernard a vu il y a quelques jours. « Son lait n’est plus collecté, mais il ne veut pas arrêter. Il avait mis de l’argent de côté, donc pour le moment, il reste avec ses animaux,mais il ne vend plus rien. Ca ne pourra pas durer longtemps comme ça. Je ne sais pas comment il va faire. » Des faits-divers de plus, bons pour alimenter un article en bas de page du journal ? Des histoires comme celles-là, il y en a beaucoup. Elles ne relèvent plus de l’anecdotique et d’une question de personne. La Mutualité sociale agricole (MSA) a recensé près de 500 suicides entre 2007 et 2009, soit presque un tous les deux jours pendant ces trois années. Et ça ne s’arrange pas, les numéros verts mis en place chauffent sérieusement.
Des champs aux hypermarchés, en passant par l’élevage, quelques géants de l’agrobusiness se partagent le marché alimentaire mondial. Les semences sont la propriété de quelques grands groupes de l’industrie chimique. Une poignée d’entreprises de biotechnologies conçoivent la grande majorité des volailles et poissons d’élevage. D’autres, parfois les mêmes, maîtrisent le commerce international de céréales.
L'agriculture conventionnelle est un véritable fléau à la fois pour les milieux et notre santé.
L'agriculture conventionnelle est un véritable fléau à la fois pour les milieux et notre santé. Claude et Lydia Bourguignon nous éclairent sur ses conséquences pour nos terroirs dont les sols sont littéralement morts.
Vitrine d’une modernité triomphante, le Salon international de l’agriculture de Paris promeut un secteur industrialisé, porté par la technologie et la mécanisation. Mais 80% de la production agricole mondiale reste assurée par les exploitations familiales.
Un vaste territoire, un fort potentiel... mais une production en berne. Pour redynamiser le secteur, les autorités de la RD Congo misent sur la création de parcs agro-industriels. Véritable pilier de l'économie congolaise, l'agriculture contribue pour près de 40 % au PIB, contre 15 % pour le secteur minier. Avec 80 millions d'hectares de terres arables et une communauté agropastorale
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, en voyage en Afrique depuis plusieurs jours, a annoncé lundi que son pays allait investir dans l'agriculture et l'énergie géothermique.
L’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra) et la société Senhuile ont paraphé un accord de partenariat dont l’objectif est la reconstitution du capital semencier. Ce qui est censé permettre, selon les partenaires, l’entrée des privés dans le secteur agricole, en vue de réduire le fort taux de chomâge et de pauvreté qui sévit en milieu rural.
Certes, le monde paysan est régulièrement en crise. Mais les performances économiques, elles, se maintiennent à un haut niveau. La France reste la première puissance agricole en Europe, dans le top 5 au niveau mondial. Sur les 10 plus grandes entreprises du pays, 3 (Carrefour, Danone et LVMH) sont liées directement ou indirectement à ce secteur.
Après 18 mois de discussions, la réforme de la Politique Agricole Commune vient d'entrer dans sa phase décisive. Mais une semaine après le Parlement européen, les États membres ont eux aussi revu à la baisse les objectifs initiaux d'une PAC "plus verte et plus juste". Bruxelles dénonce le manque d'ambition des 27 ; les écologistes leur reprochent de céder au lobby agro-industriel. Une fois de plus la realpolitik l'emporte sur les idéaux.
L’avenir de la Politique Agricole Commune (PAC) après 2013 est débattu actuellement. La Commission propose un budget de 4,5 milliards d’euros pour la recherche agricole. Cette proposition est hautement stratégique : les projets de recherches qui sont classés prioritaires et financés aujourd’hui, auront certainement un impact décisif sur la façon dont l’agriculture sera pratiquée dans le futur. C’est pour cela que la bataille que mènent les lobbies pour contrôler ces fonds est si importante : derrière ces projets, c’est la vision même de l’avenir de l’agriculture en Europe qui se joue.
« Malgré des turbulences économiques, climatiques et géopolitiques, le secteur s’en sort plutôt bien », voici le constat établi par Jean-René Buisson, le président de l’ANIA. En effet, les professionnels de l’agroalimentaire sont parvenus à améliorer de 6,8% leur chiffre d’affaires en 2011.
Les agro-industriels asiatiques et européens investissent de plus en plus dans la culture du palmier à huile. Leur nouvelle cible : l’Afrique. Enquête sur cette ruée controversée.
Au Sénégal, la campagne de tomate industrielle est menacée. Cette culture se pratique dans la vallée du fleuve Sénégal au nord du pays. Les producteurs auraient dû commencer à piquer les tomates il y a deux mois, mais ils attendent toujours les commandes des industriels pour commencer. Le principal groupe de transformation de la tomate au Sénégal, c'est la Socas, qui consomme près de la moitié de la production. Or cette année, la Socas refuse de participer à la campagne.
L'accord de financement contribuera au soutien des filières maïs, manioc et sorgho durant les cinq prochaines années. Et, surtout, permettra à 120 000 petits producteurs camerounais d'approvisionner des groupes agro-industriels tels que Nestlé et Guinness.
Avec Nourrir l’Europe en temps de crise. Vers des systèmes alimentaires résilients, Pablo Servigne dresse un état des lieux sans concession de l’agriculture industrielle qui triomphe partout, mais qui porte les gènes de sa disparition. Il avance des propositions pour imaginer l’après de ce système absurde et en fin de course.
La demande des consommateurs africains en produits alimentaires transformés augmentent, en raison d’une « modernisation » des styles de vie et d’une augmentation de pouvoirs d’achats de certaines catégories de population. Mais paradoxalement, le continent africain importerait plus de 40 milliards de dollars de produits alimentaires par an. Analyse de Roland Portella, président de laCoordination pour l’Afrique de demain (CADE).
JJ Grodent's insight:
Est-ce là la voie pour le développement rural de l'Afrique? Les modèles occidentaux n'ont-ils pas montré leur difficulté à se maintenir de façon durable?
L'agriculture écologique est basée sur des principes agronomiques scientifiques, développés pour apporter de nouvelles solutions et de nouvelles techniques pour pouvoir être le plus efficace et le plus productif avec les moyens que chaque environnement, chaque territoire offre, et le moins d'intervention extérieure possible.
Le groupe coopératif InVivo, connu par ses magasins de jardinage Gammvert, a construit un solide empire international. Stockage et trading de céréales, fabrication de médicaments et de nourriture pour les animaux, vente de pesticides…Bien loin des valeurs coopératives de ses débuts.
L’économie extractive est en train d’épuiser les ressources de carbone fossile enfoui sous terre. La bioéconomie ne va-t-elle pas épuiser encore plus rapidement ce nouveau minerai que constitue le carbone vivant à la surface de la terre ?
«Nous devons faire face à des challenges nombreux dans le lait: une population qui s’urbanise et une consommation en augmentation nous obligent à être innovants dans ce secteur.» A ses côtés pour réaliser ce projet, Juan Jaime, un collègue mexicain qui a déjà réalisé ce type de projet dans son pays natal. Car les problèmes d’agriculture et d’approvisionnement se ressemblent dans le monde entier.
Pour des millions de personnes, travailler dans l'agriculture est synonyme de pauvreté, de travail des enfants, de conditions dangereuses et d'incertitude omniprésente liée au travail saisonnier.
Que se passe-t-il vraiment dans l'univers de la viande industrielle ? Et que nous fait-on manger, de gré ou de force ? Avant d'essayer de répondre, il est bon d'avoir en tête les résultats d'études récentes.
Tous les adeptes de l'homéopathie savent que les faibles doses peuvent être efficaces. Outre la question des faibles doses,se pose celle des synergies positives et négatives... Toute la statégie des expérimentations est à rebâtir sur ces bases.
Amarré à une dette de 430 millions d’euros, le dépôt de bilan du groupe Doux, leader mondial du poulet industriel et "fleuron" de l’agroalimentaire français, ramène à l’avant-scène un opérateur de la mal-bouffe destructrice de la paysannerie du Tiers-monde : le Gresea y a consacré un livre et nos amis de SOS-Faim de nombreuses campagnes.
L’agro-industrie, futur terreau de la prospérité africaine ? C’est possible, à condition que le continent lève les derniers obstacles en termes de production, d’infrastructures et d’énergie. Mais déjà, les investissements affluent et les usines se multiplient.
Ne serait-ce pas plutôt l'agriculture familiale, certes à moderniser, qu'il faut promouvoir en Afrique? On voit dans quelle impasse se trouve l'agriculture intensive européenne après 40 ans d'activités.
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