Dans une Turquie dominée par le régime d’Erdoğan et ses projets démesurés de grands travaux publics, l’écologie est, là aussi, un champ de bataille. Des résistances locales se structurent tout particulièrement dans les régions kurdes, touchées plus durement que les autres par une exploitation que le mouvement émancipateur kurde qualifie de « coloniale ». Aux environs de la ville d’Amed (Diyarbakır, en turc), des activistes du Mouvement écologiste de Mésopotamie s’organisent malgré la répression pour faire vivre une ferme écologique et y préserver des savoirs historiques et des semences locales.