Prévention du risque chimique

Les microplastiques, pouvant accumuler d'autres contaminants environnementaux à leur surface tels que des métaux lourds ou des molécules organiques, pourraient poser un problème encore plus grave pour la faune, la flore et l'homme que supposé jusqu’alors.

Des chercheurs suisses affirment que près de deux millions de tonnes de microplastiques issus des peintures finissent dans les océans chaque année. C’est davantage que la pollution liée aux fibres textiles et aux poussières de pneus réunies.

Connaissez-vous le point commun entre les microplastiques et les nanomatériaux ? Du fait de leur taille infiniment petite, ces composés sont difficiles à évaluer. Ce sont aussi deux sujets que nous étudions à l’Anses pour mieux connaître les dangers qu’ils représentent. En effet, le plastique et les nanomatériaux manufacturés présentent certains avantages mais les contaminations particulaires qui en sont issues peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé et les écosystèmes.

Aujourd’hui, nous organisons avec l’ANR un webinaire scientifique sur les travaux récents concernant l’impact des microplastiques et nanomatériaux. Retrouvez notre dossier consacré à ces deux problématiques.

Les humains sont exposés à différents types de fibres et de particules, y compris les microplastiques ; les effets potentiels des microplastiques sur la santé sont largement inconnus.

Après la découverte de microplastiques dans les fleuves, les océans, la neige, ou encore l’air du Pic du Midi, une équipe de recherche française dont certains laboratoires CNRS sont impliqués, a établi le premier modèle compréhensif du cycle de vie des plastiques et microplastiques.

L’actualité de ce troisième trimestre 2022 a été marquée par la publication de nombreux résultats de recherche sur l’impact des micro et nanoplastiques sur la santé, et plus particulièrement sur les cellules intestinales, pulmonaires et hépatiques.

Les préoccupations liées aux effets potentiels des nanoplastiques sur les organismes de l'environnement ont suscité de nombreux projets de recherche. Bien qu'elles soient composées des mêmes matériaux, les particules nanoplastiques sont beaucoup plus petites et sont donc supposées avoir une interaction plus élevée avec les organismes que les microplastiques, et présentent donc un risque plus élevé.

La dégradation des matériaux plastiques et des nombreux emplois de nanomatériaux dans les produits du quotidien entraîne le rejet d’importantes quantités de particules de dimension micro ou nanométriques dans l’environnement. Si le recours au plastique ou aux nanomatériaux manufacturés a des avantages certains, les contaminations particulaires qui en sont issues peuvent avoir des effets néfastes sur la santé et les écosystèmes.

Les bateaux pourraient être des sources de pollution microplastique beaucoup plus importantes qu'on ne le pensait, selon des chercheurs allemands. Une étude révèle que jusqu'à 80 % des microplastiques présents dans les eaux de surface des estuaires et des voies de navigation de la mer du Nord pourraient provenir des peintures utilisées pour protéger les coques des bateaux contre les balanes et autres organismes.