expo à #GENÈVE jusqu'au 31.3.13 : Le # Liban au croisement des cultures #archéologie | Art and culture | Scoop.it

Montrés pour la plupart en première mondiale, quelque trois cent cinquante objets archéologiques célèbrent le Liban. Une exposition édifiante à découvrir au Musée Rath.

Soyons francs: en matière d’accrochage, on a vu mieux. Mais «Fascination du Liban», à découvrir au bout du lac jusqu’au 31 mars, n’en est pas moins une grande exposition: la proposition raconte l’incroyable richesse du Pays du Cèdre, sous l’angle des relations avec l’au-delà et le divin. Par la force des choses, c’est toute la formidable succession de cultures transméditerranéennes qui est soulignée, de même que les cohabitations qu’elle a engendrées. Un rappel qui n’est pas inutile, alors que les tensions entre les communautés sont une nouvelle fois exacerbées dans la région.

Une femme parmi les hommes
Initiée par Patrice Mugny, précédent conseiller administratif chargé de la Culture à Genève, l’exposition comporte trois cent cinquante objets archéologiques, présentés pour la plupart en première mondiale. C’est le cas de pièces restaurées pour l’occasion, comme ce magnifique sarcophage anthropoïde en marbre blanc de Paros. «Pas facile de le faire venir», souffle Jean-Yves Marin, directeur des Musées d’art et d’histoire de Genève (MAH), qui inclut le Rath. Mais les questions logistiques n’auront pas entamé l’enthousiasme du Français, très fier de l’importante «mise au point sur l’archéologie du Liban» que représente l’exposition, réalisée avec la collaboration de deux ateliers de restauration du MAH pour ce qui est d’œuvres textiles et des sarcophages en plomb.

Commissionnée par Anne-Marie Maïla-Afeiche, du Musée national de Beyrouth, Marc-André Haldimann et Marielle Martiani-Reber, du MAH, l’exposition suit un parcours chronologique. On débute au sous-sol, où sont montrées les premières évocations de rites funéraires, avec des jarres de Byblos et de Sidon-Dakerman du IVe millénaire av. J.-C., contenant squelette et objets précieux. Egalement de Byblos, des obélisques témoignent de l’influence égyptienne sur la région, aux IIIe et IIe millénaire av. J.-C. On ne manquera pas, dans la même section, une statuette