Si des traitements existent pour les AVC, ceux-là sont ne sont efficaces que si administrés dans les 4h30 après le début des symptômes. C’est ce que résume l’adage connu de la communauté médicale « Time is brain » (comprendre : le temps gagné est du cerveau épargné).
La mise en oeuvre de ce traitement, la thrombolyse, nécessite d’identifier le patient et de l’orienter dans les meilleurs délais vers la structure spécialisée : c’est le rôle fondamental du Samu – Centre 15, premier maillon du dispositif. La deuxième étape consiste à confirmer l’AVC grâce à l’imagerie par résonance magnétique réalisée par un radiologue expérimenté. Le troisième maillon est le neurologue qui en fonction de ces éléments, décide ou non l’administration du médicament thrombolytique. Au CHU d’Angers, la première thrombolyse a été réalisée en 2005, l’unité neurovasculaire est ouverte depuis 2008.
La limite du système actuel est le délai pour arriver à l’hôpital, pour les patients les plus éloignés. Afin de donner les mêmes chances à tous, cette prise en charge multidisciplinaire très urgente doit pouvoir s’appuyer sur d’autres partenaires que le seul hôpital de référence. Il s’agit d’accueillir les patients plus à proximité de chez eux, et ce, en toute sécurité pour une prise en charge dans le délai imparti. Le CHU d’Angers et ses partenaires hospitaliers du Maine-et-Loire et de la Mayenne travaillent, quant à eux, aujourd’hui au déploiement d’une filière de soins via la télémédecine.
Via
Florentin Clère,
Marie Françoise de Roulhac