Les changements de comportements individuels sont la nouvelle cible des interventions publiques. Cette approche est-elle réaliste ?
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En partie pour faire face à la baisse des moyens d'action des pouvoirs publics, mais aussi par l'attrait de la "nouveauté" pour les sciences comportementales qui irriguent de plus en plus de champs thématiques en-dehors du leur propre, on constate un net glissement ces dernières années du social vers l'individuel. C'est net dans l'éducation, Jean-Michel Blanquer en a fait sa ligne de conduite, mais aussi très largement en matière environnementale.
L'article souligne un certain nombre des impasses dans lesquelles mènent cette approche. Les nudges, pour reprendre le plus emblématique de ces outils, fondamentalement ne changent pas les comportements, même pour ceux qui sont réussis. Ils peuvent générer des effets de retour quand on réalise qu'on est "nudgés". Mais c'est vrai pour beaucoup de ces outils trop souvent vus comme une baguette magique, et portés par de nouveaux gourous qui savent vendre leurs "nudges units" pour faire moderne.
Il n'est pas question de renoncer aux apports des sciences comportementales, mais bien de trouver comment les articuler en appui aux politiques publiques qui vont structurer l'action, en suivant des orientations politiques, au sens noble du terme, explicitées, là où une approche trop centrée sur les comportements peut très vite s'avérer manipulatoire.