Bernard Stiegler est philosophe, théoricien de l’évolution des systèmes techniques. Il a découvert les modèles du libre de façon …
Via JP Fourcade, Pierre V. Laurent
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christine koehler's curator insight,
May 8, 2013 4:08 AM
Un regard assez complet sur de nouvelles formes possibles d'organisation, auquel en effet manque l'économie du don mais aussi l'économie de la pleine valeur. |
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>> développer une culture et une éducation contributives, designer une architecture sociale de contribution, et favoriser la contribution dans la recherche. Un retour plus qu'intéressant de Bernard STIEGLER.
"L’économie contributive est fondée sur la recapacitation : elle augmente la capacité des gens plutôt qu’elle ne la diminue."
L'interview est un peu décousue mais elle contient des idées intéressantes et la vidéo incluse en fin d'interview vaut la peine d'être vue.
"J’ai une vision freudienne de l’économie. La Libido c’est le lien social, c’est la capacité à détourner ses pulsions vers ce que Freud décrit comme un investissement social du désir. La pulsion fonctionne positivement quand on parvient à différer sa satisfaction. Différer la réaction, c’est faire de l’action. L’économie libidinale, c’est l’idéalisation (au sens de Freud) et la sublimation des pulsions. On peut dire que le logiciel libre se nourrit de cette sublimation, dit autrement de ce dépassement."
"Il faut développer une culture et une éducation contributives, faire que les individus s’engagent d’une façon ou d’une autre dans des projets contributifs, comme ils sont de plus en plus nombreux à le faire. En développant cette culture, on favorisera la capacité des individus à déceler la part de toxicité de ce pharmakon qu’est l’économie contributive.
Sur un autre plan, les designers ont un rôle majeur à jouer. Ils sont appelés à devenir les concepteurs et les accompagnateurs de ces systèmes contributifs. Un fablab ne fonctionne pas seulement grâce à un lieu et des machines, il fonctionne parce qu’il y a une architecture sociale de contribution, c’est un travail de designer.
La recherche permettra aussi de progresser, si elle devient plus contributive. Le rythme s’est tellement accéléré, le niveau de complexité s’est tellement accentué qu’il faut qu’on coopère pour mieux le comprendre et l’analyser. Ouvrir la recherche à d’autres que ceux qui la produisent aujourd’hui permettra de rattraper notre retard sur les événements, d’être plus en prise avec ce qui se passe."