Les multiples facettes de la curation | Notebook or My Personal Learning Network | Scoop.it

Il n’aura échappé à personne que depuis plus d’un an déjà, les termes « curation » et « curateur » sont de plus en plus présents sur le Web. Vous aurez lu au détour de vos navigations que la curation est l’avenir du Web ou, au contraire, qu’elle n’apporte rien et ne fait que générer de la surcharge informationnelle. Vous aurez entendu qu’elle permet à tout un chacun d’effectuer sa veille quotidienne et de la partager ou ... qu’elle fait perdre son temps ! Vous aurez lu aussi qu’elle est en mesure d’alimenter certains processus métier en informations dans les organisations et vous vous serez (légitimement) demandé s’il ne s’agissait pas de réinventer la roue... C’est à la fois pour lever le voile sur les nouvelles pratiques que recouvre la curation et pour vous permettre d’en tirer le meilleur parti que ce dossier a été conçu.


Le terme « curation » est issu du latin curare et désigne initialement le fait de soigner. Par extension, les Anglo-saxons utilisent le mot curator pour désigner celui dont le rôle est de sélectionner les œuvres artistiques qui seront présentées lors d’une exposition ou qui constitueront une collection de musée, d’en prendre soin donc, tout en prenant en compte les publics auxquels ces œuvres seront proposées. Par extension encore, ils ont choisi le terme de content curator pour qualifier l’internaute qui, par envie, passion ou besoin de reconnaissance (et souvent un peu des trois) partage et met en scène ses découvertes numériques sur un service de curation (cf. le comparatif des services présenté p. 40). Comme le souligne Véronique Mesguich dans l’article suivant, la pratique est intéressante en ce que, ainsi auto-investi de sa mission et au regard de son expertise, chaque curateur va « filtrer [les contenus numériques] les plus pertinents, […] les organiser, les structurer à travers un dispositif de scénographie ». L’internaute curieux ou souhaitant rester informé sur un sujet précis identifiera alors les curateurs experts du domaine afin de disposer d’informations qualifiées (cf. Camille Alloing p. 31 ainsi que l’interview d’Alexandre Serres p. 35).


Via François Arnal