Damen, via ses chantiers de Brest et de Dunkerque, ne s’en tiendra pas à la réparation navale. Il annonce vouloir faire construire sous licence Damen dans des chantiers français.
Lors de l’acquisition, fin 2011, certains observateurs faisaient savoir alors mezzo voce que la reprise de l’ex-Sobrena brestoise par Damen (42 chantiers, 1,3 milliard de chiffre d’affaires, 6 000 salariés) faisait entrer le loup néerlandais dans la bergerie française : fort de sa gamme exhaustive de navires civils et militaires, le batave ne s’en tiendrait pas à la réparation et proposerait des navires neufs en concurrence directe avec les DCNS, Piriou, CMN, Ocea ou Socarénam.
Mais à Brest, traumatisée par l’idée de perdre le plus grand chantier de réparation navale française (après sa précédente faillite en 1986), on ne parlait que de réparation navale civile lourde. Jouant profil bas, Damen Shiprepair Brest, le nouveau nom du chantier, ne démentait pas, très occupé à remettre en route le site et à apporter une nouvelle culture d’entreprise, à faire revenir la clientèle et chercher une indispensable rentabilité, quitte à tordre un peu le bras de la sous-traitance, services portuaires compris (pilotage, remorquage, lamanage…).
Le passage à la construction neuve est bel et bien décidé, si l’on en croit une note intitulée « Rétrospective et perspectives » rédigée par Reinier C. van Herel, directeur régional France de Damen Shipyards Group. Tout d’abord, on y lit ainsi que Damen Shiprepair Brest « est en train d’acquérir une expérience particulièrement significative pour un secteur offshore français en plein essor ».
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