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#Espagne : L’ancien roi Juan Carlos est soupçonné d’avoir caché sa fortune en #Suisse (commissions occultes de 80 à 100 millions d'Euros lors contrat avec #ArabieSaoudite) #corruption #Genève

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#Espagne : L’ancien roi Juan Carlos est soupçonné d’avoir caché sa fortune en #Suisse (commissions occultes de 80 à 100 millions d'Euros lors contrat avec #ArabieSaoudite) #corruption #Genève

L’ex-maîtresse du roi émérite affirmerait dans des enregistrements qu’il l’a utilisée pour dissimuler une partie de ses avoirs.

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#MBS, version édulcorée : comment les #médias occidentaux étouffent la violence du prince héritier d' #ArabieSaoudite - #SaudiArabia

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#MBS, version édulcorée : comment les #médias occidentaux étouffent la violence du prince héritier d' #ArabieSaoudite - #SaudiArabia

Source : Middle East Eye, Gregory Shupak, 23-11-2017

L’accueil favorable réservé par les commentateurs occidentaux à Mohammed ben Salmane passe sous silence la brutalité du gouvernement saoudien à l’intérieur des frontières du royaume comme à l’étranger

a couverture trompeuse des mesures récentes prises par le gouvernement saoudien a été généralisée. Les commentaires sur la purge lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane et ses initiatives contre le Liban et l’Iran ont eu tendance à brouiller la répression intérieure, le sectarisme et le bellicisme de l’État saoudien, tout en obscurcissant le rôle des États-Unis et de ses alliés dans les mesures saoudiennes.

Un large pan de la couverture médiatique est caractérisé par la dissimulation de l’horreur infligée par l’Arabie saoudite, les États-Unis, le Royaume-Uni et leurs partenaires dans leur guerre au Yémen

Une grande partie de la couverture propage l’idée selon laquelle les mesures prises par le prince Mohammed ben Salmane sont des efforts nécessaires, bien que peut-être durs, pour faire évoluer l’Arabie saoudite. Souvent, ces éloges ne concernent pas seulement les initiatives qu’il a prises au cours des deux dernières semaines, mais aussi ce qu’il a fait à plus long terme.

La brutalité passée sous silence

Le titre d’un article rédigé par Patrick Wintour pour le Guardian décrit le prince héritier comme « un homme téméraire animé d’une ferveur réformatrice ». L’auteur inscrit ensuite la purge dans le cadre d’une « révolution culturelle et sociale » plus large et répète une seconde fois la notion de « révolution ».

Dans le New York Times, Thomas Friedman affirme : « J’ai interviewé Mohammed ben Salmane deux fois […] J’ai trouvé authentique sa passion pour la réforme, significatif le soutien dont il bénéficie auprès des jeunes de son pays et convaincant son argumentaire en faveur d’un changement radical en Arabie saoudite […] Et s’il n’existait pas, le système saoudien aurait dû l’inventer. Quelqu’un devait secouer le cocotier. »

Cet accueil favorable passe sous silence la conduite brutale du gouvernement saoudien depuis le coup d’État de palais mené par Mohammed ben Salmane en juin. En juillet, les autorités saoudiennes ont interdit l’accès à la ville chiite d’al-Awamia. L’État a intensifié sa répression contre les habitants d’al-Awamia, mécontents des plans du gouvernement visant à démolir le quartier d’al-Musawara. Selon un chercheur de Human Rights Watch, la violence gouvernementale était motivée par des « préjugés antichiites ».

Amnesty International rapporte que de juillet à octobre, l’État saoudien a tué 60 personnes, « multipli[ant] les exécutions, avec une moyenne de cinq mises à mort par semaine », selon Lynn Maalouf, directrice du travail de recherche pour Amnesty au Moyen-Orient.

L’organisation affirme que de nombreuses personnes condamnées à mort et exécutées en Arabie saoudite se voient refuser un procès équitable et sont souvent reconnues coupables uniquement sur la base d’« aveux » extorqués sous la torture. Comme le souligne Maalouf, « les autorités saoudiennes utilisent la peine de mort pour étouffer la dissidence et mater les minorités, ce qui témoigne de leur indifférence à l’égard de la vie humaine ». Mais ce n’est pas ce que la plupart des commentateurs occidentaux nous apprennent dans leurs publications. (...)

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#Yémen An III : La guerre à huis clos d'un "rogue state" par #RenéNaba - Madaniya #ArabieSaoudite #USA #NobelPaix

#Yémen An III : La guerre à huis clos d'un "rogue state" par #RenéNaba - Madaniya #ArabieSaoudite #USA #NobelPaix | Infos en français | Scoop.it

#Yémen An III : La guerre à huis clos d'un "rogue state" par #RenéNaba - Madaniya #ArabieSaoudite #USA #NobelPaix #TawakolKarmane

«Le Yémen est le cimetière de ses envahisseurs. Evitez le». Recommandation du Roi Abdel Aziz Al Saoud, fondateur de la dynastie wahhabite, à ses héritiers. Une promenade de santé qui vire au cauchemar Le baptême de feu du Roi Salmane Ben Abdel Aziz au Yémen, le 25 Mars 2015, deux mois après son accession au …

 

en savoir plus sur les Prix Nobel de la Paix https://www.youtube.com/watch?v=s4_F6L33FS8&feature=youtu.be

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Inside #Yemen 's forgotten war - BBC reportage 10 mn  News #SaudiArabia #WarCrimes #Humanitarian

Inside #Yemen 's forgotten war - BBC reportage 10 mn  News #SaudiArabia #WarCrimes #Humanitarian | Infos en français | Scoop.it

La famine touche désormais la moitié de la population dans cette guerre oubliée menée par l'Arabie Saoudite avec nos armes, nos bombes et nos services de renseignements

Pourquoi la presse française en parle-t'elle si peu ?

Il y a peut-être un lien avec les énormes ventes d'armes à l'Arabie Saoudite ..

 

Inside #Yemen 's forgotten war - BBC reportage 10 mn  News #SaudiArabia #WarCrimes #Humanitarian

Newsnight’s Gabriel Gatehouse is just back from Yemen, where he had rare access to the scale of the humanitarian crisis caused by what some are calling the 'forgotten war'.

The BBC's Gabriel Gatehouse has just returned from Yemen, where he had rare access to the scale of the humanitarian crisis caused by what some are calling the "forgotten war".

The bombing campaign in the skies over Yemen is in its sixth month now. Every day, residents of the capital, Sanaa, listen nervously for the rumble of jets. They know what will follow: a flash in the sky, a sickening pause, then the thud and boom of explosions as the missiles strike.

The aim of the Saudi-led coalition is to oust Houthi rebels from the city. The Houthis took Sanaa last year, with the help of forces loyal to Yemen's ousted former president Ali Abdullah Saleh and the support of Iran.

In response, Saudi Arabia, Iran's regional rival, has imposed a blockade on the north of the country, controlling what comes in by land, sea and air.

"Yemen is one of the world's wor(..)

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Pr le financement des rebelles en #Syrie, les #US sont fortement dépendants de l’argent saoudien [New York Times]

Pr le financement des rebelles en #Syrie, les #US sont fortement dépendants de l’argent saoudien [New York Times] | Infos en français | Scoop.it

Pour le financement des rebelles en #Syrie, les #US sont fortement dépendants de l’argent saoudien [New York Times] #OpérationSecrèteTimberSycamore

[Re-publication de cet article du 28 janvier 2016]

Important article du New-York Times, très peu repris…

Tout ceci ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant, surtout dans un grand média…

Source : The New York Times, le 23-01-2016.

Washington — Lorsque le Président Obama a secrètement autorisé la Central Intelligence Agency à commencer à armer les combattants rebelles de Syrie en 2013, l’agence d’espionnage savait qu’elle aurait un partenaire disposé à aider à financer l’opération clandestine. C’était le même partenaire sur lequel la CIA s’est appuyée pendant des décennies pour son argent et sa discrétion dans les conflits lointains : le royaume d’Arabie saoudite.

Depuis lors, la CIA et son homologue saoudienne maintiennent un accord inhabituel pour la mission d’entraînement des rebelles, à laquelle les Américains ont donné le nom de code Timber Sycamore. Avec cet accord, selon d’actuels et anciens hauts fonctionnaires, les Saoudiens fournissent à la fois des armes et de grosses sommes d’argent, et la CIA dirige l’entraînement des rebelles au maniement des fusils d’assaut AK-47 et des missiles antichars.

Le soutien aux rebelles syriens n’est que le chapitre en cours d’une relation qui dure depuis des dizaines d’années entre les services d’espionnage d’Arabie saoudite et les États-Unis, une alliance qui a traversé le scandale Iran-Contra, le soutien des moudjahidines contre les Soviétiques en Afghanistan et les combats par procuration en Afrique. Quelquefois, comme en Syrie, les deux pays ont travaillé de concert. D’autres fois, l’Arabie saoudite a simplement signé des chèques, souscrivant aux activités clandestines américaines.

Les secrets du royaume

Des décennies de coopération discrète

Les programmes conjoints d’armement et d’entraînement se poursuivent, auxquels d’autres nations du Moyen-Orient contribuent, alors que les relations entre les États-Unis et l’Arabie saoudite — et la position du royaume dans la région — fluctuent. Les liens traditionnels, pétrole bon marché et géopolitique, qui ont longtemps rapproché les pays se sont desserrés avec le déclin de la dépendance américaine au pétrole étranger et avec les mouvements discrets de l’administration Obama pour un rapprochement diplomatique avec l’Iran.

Et pourtant l’alliance persiste, maintenue à flot sur une mer d’argent saoudien et par une reconnaissance des intérêts propres de chacun. En plus des vastes réserves de pétrole de l’Arabie saoudite et de son rôle de repère spirituel pour le monde musulman sunnite, cette relation ancienne en matière de renseignement aide à comprendre pourquoi les États-Unis ont été réticents à critiquer ouvertement l’Arabie saoudite sur ses violations des droits de l’homme, son traitement des femmes et son soutien à la souche extrême de l’islam, le wahhabisme, qui a précisément inspiré plusieurs des organisations terroristes que combattent les États-Unis. L’administration Obama n’a pas publiquement condamné la décapitation, ce mois-ci, par l’Arabie saoudite, d’un religieux dissident chiite, le cheikh Nimr al-Nimr, qui avait défié la famille royale.

Même si les Saoudiens ont affirmé publiquement contribuer à l’armement de groupes rebelles en Syrie, l’étendue de leur participation à la campagne d’actions clandestines de la CIA et leur soutien financier direct n’ont pas été révélés. Des interviews d’une demi-douzaine responsables américains en poste et à la retraite, et des sources provenant de plusieurs pays du golfe Persique ont permis d’en reconstituer les détails. La plupart se sont exprimés sous couvert d’anonymat parce qu’ils n’étaient pas autorisés à parler du programme.

Dès que l’opération de la CIA a commencé, l’argent saoudien l’a soutenue.

« Ils ont compris qu’ils ont besoin de nous, et nous comprenons que nous avons besoin d’eux, » a déclaré Mike Rogers, originaire du Michigan, ancien membre républicain du Congrès et président du House Intelligence Committee quand l’opération de la CIA a commencé. M. Rogers a refusé de discuter des détails du programme classifié.

Les hauts fonctionnaires n’ont pas révélé le montant de la contribution saoudienne, bien plus importante que (...)

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à écouter! - #GabrielGalice ,président du #GIPRI - 22 mn RTS- #Nice #Turquie #Syrie #Russie #Terrorisme

à écouter! - #GabrielGalice ,président du #GIPRI - 22 mn RTS- #Nice #Turquie #Syrie #Russie #Terrorisme | Infos en français | Scoop.it

à écouter! - #GabrielGalice,président du #GIPRI - 22 mn RTS- #Nice #Turquie #Syrie #Russie #Terrorisme #Géopolitique #France #Libye #ArabieSaoudite #USA

Quelles leçons retenir de l'attentat de Nice, qui a fait 84 morts jeudi dernier lors de la fête du 14 Juillet sur la Promenade des Anglais? Quelle doit être la réponse politique à la menace terroriste? Y a-t-il un moyen efficace d'y répondre? Politologue et économiste, Gabriel Galice est président de l'Institut international de recherches pour la paix (GIPRI) à Genève.

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« La lutte idéologique c/ l’ #EI sera compliquée à mettre en œuvre en #ArabieSaoudite » - OLJ

« La lutte idéologique c/ l’ #EI sera compliquée à mettre en œuvre en #ArabieSaoudite » - OLJ | Infos en français | Scoop.it

« La lutte idéologique c/ l’ #EI sera compliquée à mettre en œuvre en #ArabieSaoudite » - OLJ

Interview express

Trois attentats ont frappé le royaume wahhabite lundi, dont un à Médine, deuxième ville sainte des musulmans après La Mecque. Ces attaques non revendiquées, mais dont le mode opératoire rappelle celui de l'EI, ont fait au moins quatre morts. David Rigoulet-Roze, enseignant, chercheur et spécialiste des relations au Moyen-Orient, répond aux questions de « L'Orient-Le Jour ».

06/07/2016

Quelles raisons, selon vous, ont poussé ces kamikazes à s'attaquer à l'Arabie saoudite ?
Tout d'abord, il faut souligner que ces attaques n'ont pas encore été revendiquées, mais que le mode opératoire rappelle celui utilisé par l'État islamique. Depuis le début du ramadan, le monde et particulièrement le monde islamique fait face à une campagne d'attentats comme en Jordanie (le 6 juin dernier, cinq membres des services de renseignements jordaniens ont été tués dans leur bureau, situé dans le camp de réfugiés palestiniens de Bakaa ; le 21 juin, un attentat-suicide a encore visé l'armée jordanienne dans la zone désertique du nord-est du royaume, tuant sept militaires), en Turquie (le 28 juin un triple attentat-suicide frappait l'aéroport international d'Istanbul tuant 45 personnes), au Bangladesh (le 1er juillet, cinq islamistes tuaient une vingtaine de ressortissants étrangers dans un restaurant à Dacca, après avoir tué deux membres des forces de sécurité), enfin en Irak avec le terrible attentat-suicide perpétré dans le quartier de Karrada de Bagdad, causant la mort de 213 personnes et plus de 200 blessés. Cela s'inscrit dans une logique de terreur, avec une dimension particulière durant le ramadan. Le 21 mai dernier, dans un message d'une trentaine de minutes, le porte-parole de Daech (acronyme arabe de l'EI), Abou Mohammad al-Adnani, annonçait que le mois de ramadan devait être un « mois de calamité pour les infidèles, où qu'ils se trouvent ». L'année 2015 avait également connu une annonce similaire, qui appelait à frapper pendant le ramadan. Dans la logique jihadiste, le ramadan peut constituer un mois privilégié pour commettre des attentats dans la mesure où celui qui tombe en martyr durant cette période est susceptible d'obtenir un accès au firdaws (« paradis »), même si pour le simple fidèle le mois de ramadan se présente d'abord et avant tout comme un mois de paix.

 

 

Pourquoi deux des trois attentats ont visé des lieux sacrés ?
Les trois attentats sont différents. Le premier a eu lieu dans la nuit du 3 au 4 juillet – Independance Day aux États-Unis – dans la ville de Djeddah, à proximité du consulat américain. Le kamikaze s'est fait exploser, car il avait attiré l'attention des forces de sécurité qui s'approchaient de lui. À Qatif, dans la province orientale du royaume, deux kamikazes ont apparemment actionné leur ceinture d'explosifs sans faire de victimes, près d'une mosquée chiite. Ici la communauté chiite était donc clairement visée. Dans le cas de Médine, c'est plus inédit car la ville fait partie des lieux saints de l'islam, et donc cela soulève un certain nombre de questions. Il y a eu quatre officiers de sécurité tués, car ils avaient eux aussi identifié le terroriste sur le parking attenant. C'est au moment de l'interpellation que l'homme s'est fait exploser. Ce qui est sûr, c'est que l'Arabie saoudite est visée en tant que telle. Depuis fin 2014, le calife autoproclamé Abou Bakr al-Baghdadi appelle explicitement à viser la communauté chiite d'Arabie saoudite – jugée « hérétique » –, ce qui est aussi une manière de déstabiliser le royaume saoudien en tant que tel, lorsque l'on songe que cette communauté représente entre 12 et 15 % de la population du royaume et qu'elle se trouve concentrée dans la province orientale du royaume, qui se trouve être aussi, malencontreusement, la province pétrolière. Daabiq, le magazine de l'EI, a évoqué à plusieurs reprises le royaume comme une « cible » de son projet califal. Il est fait référence à un hadith du Prophète définissant l'ordre de priorités après la proclamation fin juin 2014 de l'« État islamique » : d'abord la conquête de l'Arabie saoudite, puis de l'Iran et finalement de « Rome » (terminologie médiévale renvoyant à l'Occident). « Vous envahirez la péninsule Arabique et Allah vous permettra de la conquérir. Vous envahirez alors la Perse et Allah vous permettra de la conquérir. Vous envahirez ensuite Rome et Allah vous permettra de la conquérir. » Dans un numéro postérieur du 21 novembre 2014 où figure d'ailleurs une photo de la Kaaba de La Mecque, le projet de l'EI ne laisse guère de doute : « Le drapeau du califat se lèvera sur La Mecque et Médine, même si les apostats et les hypocrites le méprisent. » Dans un message audio également, diffusé le 13 novembre précédent, Abou Bakr al-Baghdadi avait explicitement appelé à s'en prendre « au régime corrompu des al-Saoud ». L'Arabie saoudite est donc un pays cible également et peut-être surtout en raison de ses villes saintes constituant le horm (territoire sacré). Pour l'EI, c'est un but à atteindre. De fait, l'EI aurait « institué » une wilaya (province) dénommée Wilayat al-haramayn (province des deux sanctuaires).

 

Comment Riyad peut-il faire face à ces attaques ?
Je pense que cela est très compliqué pour le régime saoudien, car une partie du problème réside dans le fait qu'il n'existe pas nécessairement de césure fondamentale sur le plan strictement doctrinal entre la pensée wahhabite en vigueur dans le royaume saoudien et celle de l'« État islamique ». Les Saoudiens sont dans une situation inconfortable qui tient pour partie au fait que le wahhabisme prône l'application stricte de la charia légitimant les décapitations, voire les crucifixions, pour les criminels. Par ailleurs, la famille saoudienne ne peut pas se prévaloir d'une noble ascendance à l'instar des hachémites de Jordanie qui étaient traditionnellement les gardiens des deux lieux saints avant d'en être dépossédés en 1925 par les Saoud justement, ni perçue comme telle par les autres musulmans, a fortiori par les jihadistes d'aujourd'hui. Les Saoud n'ont sans doute pour cette raison jamais cherché non plus à investir la charge califale jadis détenue par le sultan-calife ottoman. Un titre que s'est arrogé le calife autoproclamé Abou Bakr al-Baghdadi qui revendique de pouvoir se prévaloir d'une lointaine ascendance avec la tribu du Prophète. Il y a toujours eu un problème de déficit et de légitimité théologico-politique pour la souveraineté saoudienne, ce qui avait d'ailleurs justifié la décision de feu le roi Fahd en 1986 de se réattribuer le titre de Khadim al-haramayn al-charifayn (« protecteurs des lieux saints »). Les choses étant ce qu'elles sont, le pouvoir saoudien sera donc aujourd'hui sûrement dans la même logique de répression impitoyable comme il l'avait été contre el-Qaëda au milieu des années 2000. Sur le plan théologique, le grand mufti a en tout cas dénoncé les tenants de « l'État islamique » comme « ennemis de l'islam » en allant jusqu'à les stigmatiser comme « kharidjites ». Mais sur le fond, cela ne règle rien au problème posé par une « daechisation » rampante au sein de la société saoudienne comme en témoignent les réactions parfois via les réseaux sociaux lorsque des attentats sont perpétrés visant des chiites en Irak, voire ceux visant des chiites saoudiens. Par-delà la lutte sécuritaire résolument engagée par les autorités saoudiennes contre l'EI, la lutte idéologique sera donc beaucoup plus compliquée à mettre en œuvre en Arabie saoudite que dans les pays occidentaux où les idéaux à défendre ne souffrent d'aucune ambiguïté.

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Magnifique #documentaire narrant la guerre au #Yémen à travers les yeux d'enfants yémenites . Diffusé le 8.02.18 par #France2 dans #EnvoyéSpécial #StopArabieSaoudite #StopWar #ArabieSaoudite #WarCr...

Magnifique #documentaire narrant la guerre au #Yémen à travers les yeux d'enfants yémenites . Diffusé le 8.02.18 par #France2 dans #EnvoyéSpécial #StopArabieSaoudite #StopWar #ArabieSaoudite #WarCrimes #Europe #SaudiArabia

C’est un document exceptionnel, tourné dans un pays où aucune caméra ne peut plus pénétrer. Ahmed a 11 ans, Rima 8 ans, et Youssef 9 ans. Depuis trois ans, ils vivent au Yémen, sous les bombardements quotidiens de l’aviation saoudienne. La réalisatrice yéménite Khadija Al-Salami a confié sa caméra à Ahmed, Rima et Youssef. Cette guerre oubliée, ce sont eux qui vont la raconter. Ils partent à la rencontre de leurs copains d’école, recueillent les témoignages des enfants blessés à l’hôpital et de ceux qui ont perdu leurs parents dans les bombardements. Avec leur candeur d’enfant, ils interrogent aussi des adultes — une peintre, un chanteur de rap, une mannequin devenue "Miss Guerre" sur les réseaux sociaux… — et leur demandent d’envoyer un message à ceux qu’ils pensent seuls capables de stopper la guerre : les pays de l’Union européenne. Construit comme un conte, sans images de violence, ce reportage bouleversant montre la cruelle réalité de la guerre à travers le regard des enfants, et l’incroyable espoir qu’ils placent en l’Europe pour mettre fin au conflit. Un reportage de Khadija Al-Salami, diffusé dans "Envoyé spécial" le 8 février 2018.

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#Choléra au #Yémen :+de 300.000 cas suspects,1600 morts #santé #GuerreScélérateSponsoriséeParOccident #Arabie

#Choléra au #Yémen :+de 300.000 cas suspects,1600 morts #santé #GuerreScélérateSponsoriséeParOccident #Arabie

 

Sans une guerre scélérate, sponsorisée par les pays "civilisés" occidentaux et sous-médiatisée (comme par hasard..) de l' #ArabieSaoudite contre le #Yemen depuis plus de 2 ans, cette épidémie n'aurait pas lieu

#ChoixEditoriaux #MédiasMensonges #Lobbycraties #LeVraiTerrorisme #santé #USA et ses laquais

"L'épidémie de choléra, qui sévit au Yémen depuis fin avril, touche désormais plus de 300.000 personnes, et plus de 1.600 en sont décédées, a annoncé lundi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

"L'épidémie de choléra au Yémen continue de progresser de façon incontrôlée", a ajouté le CICR dans le même tweet.

"Aujourd'hui, plus de 300.000 personnes sont suspectées d'être malades. Plus de 1.600 sont mortes", écrit l'organisation internationale basée à Genève.

Dans son dernier bilan, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait fait état, entre le 27 avril et le 2 juillet, de 262.649 cas suspects et de 1.587 décès dans 21 provinces.

L'effondrement des infrastructures médicales et sanitaires au Yémen, ravagé par plus de deux ans de guerre entre les forces progouvernementales soutenues par une coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite, et les rebelles chiites Houthis soutenus par l'Iran, a favorisé fin avril l'apparition du choléra dans le pays pour la deuxième fois en moins d'un an.

L'épidémie fait environ 7.000 nouveaux cas chaque jour, a précisé dans un tweet le directeur régional du CICR pour le Proche et Moyen-Orient, Robert Mardini. Sanaa, Hodeida, Hajjah et Amran sont les zones les plus touchées, souligne-t-il.

Les Yéménites font face en outre à un risque de famine avec 17 millions de personnes, soit les deux tiers de la population, souffrant de malnutrition.

(©AFP / 10 juillet 2017 18h51) "

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#USA -#ArabieSaoudite : une nouvelle relation spéciale ? #RachelMarsden entrevue avec #PepeEscobar (dès la mn 3)

#USA -#ArabieSaoudite : une nouvelle relation spéciale ? #RachelMarsden entrevue avec #PepeEscobar (dès la mn 3)

Diffusé en direct il y a 14 heures

Désordre Mondial avec Rachel Marsden

Au programme hier du président Donald Trump, un déjeuner avec le ministre de la Défense et le vice-prince héritier saoudien, Mohammed bin Salman. Leur entretien devait concerner des investissements dans le royaume et les efforts de paix en Syrie. Après la présidence Obama qui avait mis fin, semble-t-il, à cette relation bilatérale privilégiée, que peut-on attendre de l’administration Trump vis-à-vis de Riyad ?

Invité : Pepe Escobar est chroniqueur avec Sputnik et RT TV et l’auteur de plusieurs ouvrages. Né au Brésil, il est un correspondant à l’étranger depuis 1985, et a vécu à Londres, Paris, Milan, Los Angeles, Washington, Bangkok et Hong Kong. Il est spécialiste du Moyen-Orient, de la géopolitique, et des guerres pétrolières.

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“Regime change” en #Syrie :L’énorme opération #TimberSycamore de la #CIA et de l’#ArabieSaoudite [New York Times]

“Regime change” en #Syrie :L’énorme opération #TimberSycamore de la #CIA et de l’#ArabieSaoudite [New York Times] | Infos en français | Scoop.it

“Regime change” en #Syrie :L’énorme opération #TimberSycamore de la #CIA et de l’#ArabieSaoudite [New York Times]

Important article du New-York Times, très peu repris, que je ressors…

Tout ceci ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant, surtout dans un grand média…

Ne PAS laisser des gouvernements faire ceci serait une excellente façon de lutter contre l’islamisme et le terrorisme – plus que changer notre Constitution par exemple… #JeDisÇaJeDisRien

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#israel: visite inédite d’un ex-responsable militaire d'#ArabieSaoudte -RFI-une alliance de + en + évidente

#israel: visite inédite d’un ex-responsable militaire d'#ArabieSaoudte -RFI-une alliance de + en + évidente | Infos en français | Scoop.it

#israel: visite inédite d’un ex-responsable militaire d'#ArabieSaoudte -RFI-une alliance de + en + évidente

Rapprochement israélo-saoudien ou plus simplement tentative de relancer l'initiative de paix de la Ligue arabe ? Les Israéliens s'interrogent sur la signification de la venue en Israël d'un ex-responsable militair ...

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[ #11Septembre #11092001 ] Les 28 pages ont été déclassifiées ! #ArabieSaoudite #Terrorisme #AlQaida #ONG

[ #11Septembre #11092001 ] Les 28 pages ont été déclassifiées ! #ArabieSaoudite #Terrorisme #AlQaida #ONG | Infos en français | Scoop.it

Les fameuses 28 pages secrètes du rapport sur le 11 septembre ont été déclassifiées.

La presse mainstream (Le Monde, The Guardian, etc..) nous fait croire que l'Arabie Saoudite n'était pas impliquée dans les attentats du 11 septembre.

Nous fait croire ..

Ce brillant article d'Olivier Berruyer nous prouve le contraire

#OnSeFoutDeNotreGueule

 

[ #11Septembre #11092001 ] Les 28 pages ont été déclassifiées ! #ArabieSaoudite #Terrorisme #AlQaida #ONG

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#France / #ArabieSaoudite : les dessous des contrats / France Inter - 32 mn

#France / #ArabieSaoudite : les dessous des contrats / France Inter - 32 mn | Infos en français | Scoop.it

#France / #ArabieSaoudite : les dessous des contrats / France Inter - 32 mn

« C’est une tradition diplomatique » disait le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayraut, à Patrick Cohen le 7 mars 2016 sur France Inter, en évoquant la Légion d’honneur remise par François Hollande au ministre de l’Intérieur et prince héritier saoudien, Mohamed Ben Nayef. Cette décoration a fait polémique. Fallait-il honorer un haut responsable d’un pays qui décapite sur les places publiques et refuse aux femmes d’avoir les mêmes droits que les hommes ? Au-delà du débat moral, on peut se demander si cette  realpolitik,  assumée aujourd’hui par la France avec l’Arabie saoudite, sert réellement ses intérêts.

La Légion d’honneur : une tradition diplomatique

Il existe en fait deux sortes de Légions d’honneur. Celle remise aux Français pour service rendu ou mérite particulier. Elle fait l’objet d’une publication au Journal Officiel. Puis celle, plus occulte, qu’on remet au coup par coup et en toute discrétion aux dignitaires étrangers, au nom des intérêts de la France.

On décore donc ainsi toutes sortes de personnalités, même les plus contestables comme Hafez El Assad et son fils Bachar. Mais aussi la plupart des dictateurs africains, comme le relève Antoine Glaser, journaliste et spécialiste de l’Afrique :

Tous les chefs d’Etat africains sont décorés Grand Croix de la Légion d’Honneur : Paul Biya [Cameroun], Alassane Ouatara [Côte d’Ivoire] ont été décorés par Nicolas Sarkozy. Denis Sassou N’Guesso [Congo Brazzaville], etc… Souvent le chef des services secrets est décoré par la France pour services rendus. Et aussi  des intermédiaires  aux noms sulfureux décorés uniquement pour avoir apporté des contrats d’armements extrêmement importants. C’est donc très souvent de la realpolitik qui prime.

Une tradition valable aussi pour l’Arabie saoudite

Le roi Abdallah a aussi été décoré par la France, ainsi que son ministre des Affaires étrangères et les principaux militaires du pays. En remerciement, on a même décoré un homme d’affaire saoudien après qu’il ait acheté à la France son deuxième Airbus. Quant à Mohamed Ben Nayef, le prince héritier, il a été décoré pour une raison simple : en tant que successeur désigné du nouveau roi Salman, monté sur le trône en janvier 2015 mais déjà âgé de 80 ans. L’Etat français considère qu’il a tout intérêt à courtiser quelqu’un qui tiendra peut-être demain les rênes du pays. C’est un investissement et peu importe le mérite de la personne. Et dans le cas présent, parler de mérite est d’ailleurs déplacé, comme le rappelle François Heisbourg, le conseiller spécial de la Fondation pour la Recherche Stratégique. Il se souvient d’une conversation assez stupéfiante qu’il avait eue avec le futur souverain, en 2005, alors que celui-ci était gouverneur de la province de Riyad 

Il parle de l’état du Moyen-Orient. Puis, aborde la façon dont nous sommes supposés traiter Israël et celle totalement injuste dont nous traiterions les pays arabes et les Palestiniens. Et subitement, il ajoute : « Et d’ailleurs Adolf Hitler avait très bien compris quel était le danger auquel il fallait faire face. On aurait dû  davantage l'écouter. Mais bon au final il a échoué ». Je ne suis pas sûr qu’il ait beaucoup changé.

Les raisons objectives pour décorer le prince héritier

Un discours glaçant qui en dit long sur celui qui gouverne aujourd’hui l’Arabie saoudite. On peut aussi s’interroger sur sa politique. Il existe à ce sujet une note très éclairante, rédigée juste après les attentats de Charlie Hebdo à la demande du Quai d’Orsay. Elle a été révélée  par le journaliste Vincent Jauvert dans son livre « La face cachée du quai d’Orsay » :

Une note rédigée par le Centre d’Analyses et de prévision du Quai d’Orsay. Ce sont des spécialistes prévisionnistes qui sont allés en Arabie saoudite juste après les attentats de janvier 2015 pour étudier ce pays et voir vers où il allait juste après la mort de l’ancien roi et l’arrivée du nouveau. Ils décrivent un pays de plus en plus dur et de plus en plus lié au religieux. Le roi précédent avait éliminé les ministres wahhabites, le nouveau en a repris certains. La police religieuse est de plus en plus efficace et dure vis-à-vis des femmes, des droits de l’homme, de la presse. Selon les rédacteurs de cette note, notre allié est un tyran.

L’Elysée est donc parfaitement au courant. Ce qui ne l’empêchera pas d’attribuer la Légion d’honneur au numéro deux du régime. L’ambassadeur de France à Riyad, Bertrand Besancenot a insisté pour plaider sa cause. La preuve : ce mail - publié par le magazine féministe Causette - envoyé par l’ambassadeur, juste avant la venue à Paris du prince héritier, au conseiller de François Hollande pour le Moyen-Orient :

L’accueil à Paris du prince Mohamed Ben Nayef est important à plusieurs titres : reconnaissance du rôle personnel éminent du prince, dans la lutte contre le terrorisme qui est une priorité nationale partagée, nécessité de partager la dynamique de renforcement de notre coopération bilatérale pour conforter nos prospects civils et militaires

S’appuyer sur Riyad pour lutter contre le terrorisme

C’est le premier argument avancé par l’ambassadeur pour justifier cette décoration.  Personne ne se fait vraiment d’illusion sur la coalition de trente-neuf pays formée par l'Arabie saoudite pour lutter contre le terrorisme. Cette coalition n’a d’ailleurs jamais désigné clairement l’Organisation Etat Islamique comme son ennemi principal. La France compte en fait surtout sur une coopération avec les services de renseignements saoudiens pour identifier des djihadistes. Mohamed Ben Nayef est le ministre de l’Intérieur. C’est donc un homme clé dans ce dispositif. C’est ce que pense Olivier Da Lage, journaliste à RFI :

Les services saoudiens ont été très efficaces bien que tardivement contre Al Qaïda, à partir de 2003  - date du gros attentat  au cœur de Riyad. Ils ont des informations que les services français n’ont pas. Ce faux pas de la Légion d’honneur, donnée pour des raisons de haute stratégie, suggère que les services saoudiens ont des informations sur ces réseaux djihadistes. Les Français ne les auraient pas s’il n’y avait pas une coopération étroite. Pour cela, il fallait en passer par une Légion d’honneur. C’est ainsi qu’il faut comprendre cette opération

 

Des contrats juteux en perspective et pourtant…

Jusqu’ici, la plupart des gros contrats sont passés sous le nez des Français. Le métro de la Mecque a été confié à un groupe chinois. Celui de Riyad et du TGV Djeddah-Médine à des consortiums américains et espagnols. Et même si les entreprises françaises Thalès et Alstom ont récupéré une partie de la sous-traitance de ces marchés, la France a raté les plus importants d’entre eux. Ces marchés, pour beaucoup, dataient d’avant 2012. François Hollande fait depuis les yeux doux à l’Arabie Saoudite. Mais les résultats ne sont pas franchement probants. Ainsi en octobre 2015.

Manuel Valls se rend à Riyad avec une délégation de chefs d’entreprises français. Il annonce la signature imminente de 10 milliards de $ de contrats. La délégation est tout sourire, mais va vite déchanter. Christian Chesnot, spécialiste du monde arabe à France Inter, faisait partie de cette délégation. Il se souvient très bien de l’arrivée de Manuel Valls :

Il a été reçu par un sous-ministre. Ni le roi, ni le prince héritier ne se sont déplacés. Malgré les bonnes relations officielles entre la France et l’Arabie saoudite, il n’y a pas eu d’accueil grandiose. Manuel Valls a quand même patienté durant une heure dans le grand hôtel où il résidait. Au final, au-delà des apparences et des communiqués, les Saoudiens ne l’ont pas reçu avec tout le décorum qu’on pourrait attendre pour un Premier ministre français.

 

Des promesses de contrats en panne

Malgré la froideur de l’accueil, on espère tout de même signer des contrats. Et là encore, c’est un peu la douche froide toujours selon Christian Chesnot :

L’Arabie saoudite devait acheter des Airbus A380. Le contrat est prêt à 22 heures. Mais à 3 heures du matin, les Saoudiens annulent cette grosse commande. Il y en avait quand même pour plusieurs milliards ! Un gros flop pour Airbus. Il y en a eu d’autres : celui de Veolia qui devait signer pour 3 milliards de $ un contrat sur la gestion des eaux de Riyad. Matignon annonce que la signature a eu lieu, mais au final on apprend que c’est toujours en négociation. Un nouvel échec.

Le laboratoire français LFB espérait lui aussi voir avancer son projet de créer une usine de production de médicaments dérivés du plasma. Un contrat potentiel de 900 millions €. Mais là non plus, rien n’avance. Idem pour EDF. Le géant français de l’électricité espérait vendre deux EPR à l’Arabie saoudite qui a annoncé le lancement d’un vaste programme nucléaire. Mais là encore, on risque d’être déçu. François Touazi, ex-fonctionnaire du Quai d’Orsay, est convaincu que le géant du pétrole saoudien Aramco, en charge de ce dossier, est en train de faire machine arrière :

Il n’est pas exclu que le projet soit revu à la baisse. Aramco hésite beaucoup à privilégier le solaire, domaine dans lequel l’Arabie saoudite veut être un géant du secteur. Par ailleurs,  l’Arabie saoudite regorgerait de gaz naturel en Mer Rouge ce qui l’amènera à repenser sa stratégie nucléaire puisque le royaume veut s’engager massivement dans l’exploitation de ces nouvelles ressources.

Un nouveau revers en perspective pour la France… Mais comment expliquer un tel bilan ? Pourquoi y a-t-il un tel décalage entre les annonces faites par Manuel Valls et le résultat final ?

Un excès de confiance du côté français 

On aurait crié victoire trop tôt, pense le spécialiste du Golfe, Olivier Da Lage :

Un grand classique chez les dirigeants français voyageant en Arabie saoudite. Dans l’avion, ils racontent aux journalistes qu’on va signer plein de contrats pour un montant total de tant de milliards. Edouard Balladur l’avait fait en son temps, et maintenant c’est au tour de Manuel Valls. A l’arrivée quand les journalistes publient ces informations, les Saoudiens ont le sentiment qu’on les met devant le fait accompli alors que rien n’est encore signé. Ils donnent ainsi une leçon à leurs visiteurs. Le plus souvent il ne s’agit que de simples reports, mais pour ceux qui croyaient déjà que les carnets de commande français étaient garnis, ils découvrent  au final que ça sera pour plus tard, voire jamais ! 

Cette remarque d’un dignitaire saoudien, rapportée par un ancien diplomate, est très éclairante sur la façon dont les Français sont perçus :

Vous les Français, vous ne vous intéressez qu’à notre argent. Vous vous comportez comme des prostituées. Alors ne venez pas vous étonner qu’on vous traite comme tel. 

La fierté saoudienne expliquerait donc en partie cette difficulté que nous avons à décrocher des contrats.

Le Royaume mal en point économiquement

Mais il existe une autre raison, beaucoup plus profonde à ces revers : elle tient à la crise économique traversée par le pays. Pour la deuxième année consécutive, les comptes de l’Arabie Saoudite sont dans le rouge. Avec la baisse du prix du pétrole, le déficit public a atteint 21 % du PIB. Le chômage des jeunes est de 30%. Pour la première fois de son histoire, le pays a commencé à emprunter. Et les effets de cette crise commencent à se faire sentir. Slimane Zeghidour,  chroniqueur à TV5 Monde, était il y a peu en Arabie saoudite et a bien senti le changement de climat :

Certes, personne ne dort sous les ponts. C'est encore un Etat providence. Les prix du carburant sont ridicules avec un plein d’essence à moins de 5€. Mais le gros de la population est en train de manger ses dernières baguettes de pain blanc. Il est question d’augmenter les prix, de réduire les subventions, (sur l’eau, l’électricité et le téléphone fixe). Beaucoup de projets ont été arrêtés. De nombreux expatriés repartent, des entreprises extérieures travaillant sur place sont payées avec de plus en plus de retard. Pas de panique, encore, mais un début de marasme. 

L’Etat a donc été contraint de prendre des mesures d’austérité avec aussi la création d’une TVA. Certes le pays a encore de très grosses réserves : 700 milliards $. Mais il puise désormais dans son bas de laine. Pour François Heisbourg, le royaume saoudien pourrait bien à terme devenir une poudrière :

Au rythme actuel, l’Arabie saoudite n’aura plus de réserves de changes dans quatre ou cinq ans. La guerre du Yémen coûte très cher, le soutien à l’Egypte aussi,  idem pour le maintien de l’Etat providence dans une population de jeunes qui arrivent sur un marché du travail inexistant.  Il y a donc de vrais risques de violence sociale, indépendamment de toute considération religieuse. Cela risque d’être très compliqué à gérer.

Inquiétude pour le marché français

Une situation qui se complique aussi pour les Français qui comptaient faire des affaires avec l’Arabie saoudite car le marché va se rétrécir, et cela aura forcément des répercussions, estime Olivier Da Lage :

Ces difficultés budgétaires font que des contrats, dont le principe a été acquis, ne peuvent être honorés. Les économies budgétaires auxquels ils se sont résolus, vont atteindre directement ou indirectement tous les fournisseurs de l’Arabie saoudite, or il se trouve que la France est l’un des principaux fournisseurs. Il n’est donc pas ahurissant que la France subisse les conséquences économiques de cette austérité budgétaire à la saoudienne.

L’Arabie saoudite a compris qu’en restant dépendant à 90%, du pétrole, elle va dans le mur. L'Etat a donc décidé de réagir en annonçant toute une série de privatisations, et la création d’un fond souverain de 2000 milliards $ destiné à investir dans des projets industriels. En fait, l’Arabie saoudite s’aligne sur le Qatar, les Emirats arabes unis ou même le Koweït qui ont depuis longtemps, diversifié leur économie. Pour Riyad, c’est le grand enjeu des années à venir.

 
L’espoir : les contrats militaires

Dans ce contexte, un secteur devrait rester dynamique : celui des contrats militaires, l’autre gros volet de la relation commerciale franco-saoudienne sur lequel la France veut continuer à miser. Car l’Arabie saoudite est le premier acheteur d’armes au monde. Riyad dépense 100 milliards $ par an pour sa défense. Plus que la Russie ! Il existe deux types de contrats militaires avec les Saoudiens : les contrats directs, et ceux passés avec d’autres pays, mais qu’il serait impossible de mener à terme sans le soutien financier saoudien. 

Les cas égyptien et libanais : le sauvetage de l’industrie française d’armement

La meilleure illustration de ce type de contrat indirect est le cas de l’Egypte : l’Arabie saoudite a poussé son allié, l’Egypte du Maréchal Sissi, à acheter les vingt-quatre premiers Rafales français, et les deux portes hélicoptères Mistral que l’Etat français ne voulait plus vendre à la Russie à cause de la crise ukrainienne. Vincent Jauvert  confirme que les Saoudiens ont joué un rôle majeur dans cette transaction :

Ils n’ont pas payé directement mais ont ouvert une ligne de crédit très importante au régime de Sissi, qu’ils ont aidé à hisser au pouvoir contre le président Morsi, le chef des islamistes. Puis à l’aide de cette ligne de crédit, les Egyptiens ont acheté les deux Mistral et les premiers Rafales dont la France était si fière. Ils ont à la fois pris ces deux Mistral dont on ne savait pas quoi faire – on était la risée du monde – et ils ont réussi à débloquer le premier contrat de vente de Rafale à l’étranger. Ils ont donc sauvé une partie de l’industrie d’armement française.

La France a aussi décroché un contrat d’armement, appelé DONAS. Il porte sur trois milliards $, payés par l’Arabie Saoudite pour équiper l’armée libanaise. Ce contrat a failli être annulé, officiellement parce que l’Arabie saoudite reproche maintenant à l’armée libanaise d’être passée sous la coupe des chiites du Hezbollah. Mais un accord a finalement été trouvé : les armes seront livrées directement aux Saoudiens, et non plus aux Libanais

 Aucun gros contrat direct depuis vingt ans

Mais les choses se compliquent lorsqu’il s’agit de traiter directement avec l’Arabie saoudite. Le marché de l’armement à Riyad est un peu comme un gâteau dont la France ne pourrait manger qu’une petite part. Selon Jean Guisnel, spécialiste des questions de défense au Point, quoi qu’on fasse, il y aura toujours des chasses gardées en Arabie saoudite :

Les ventes de Rafale en Arabie saoudite sont inenvisageables. Côté français, on nie cette évidence, mais selon moi, les ventes d’avions de combat en Arabie saoudite – et ce, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale – sont réservés aux Etats-Unis, avec subsidiairement le Royaume-Uni. La France n’est pas dans ce jeu-là. Elle a des espaces dans l’armement terrestre, des petits espaces dans l’armement naval et maintenant elle cherche à faire son trou dans le système d’espionnage spatial.

Cependant, y compris dans les créneaux restés ouverts, la France n’a signé aucun très gros contrat d’armement avec l’Arabie saoudite depuis quasiment vingt ans. A l’exception de celui portant sur la sécurisation des frontières de l’Arabie saoudite avec des systèmes de caméras et de cellules photo-électriques. Mais il a été signé en 2009 avec EADS, un groupe franco-allemand, tandis que le franco-français Thalès, qui était aussi sur les rangs, a été écarté. Mais pourquoi la France a-t-elle autant de mal à vendre aux Saoudiens ?

Qui dit contrat d’armement, dit corruption

L’affaire médiatique, qui empoisonna pendant très longtemps les relations franco-saoudiennes, remonte à 1995. L’Etat français avait alors vendu aux Saoudiens trois frégates pour près de 4 milliards €. C’est le fameux contrat Sawari II, dont François Heisbourg nous rappelle les contours :

En 1995, on vend les frégates Sawari II à l’Arabie saoudite. Des contrats assortis de commissions encore plus importantes que les commissions habituelles. Les mauvaises langues disent que ce pourcentage était lié à l’importance des rétro-commissions qu’espéraient obtenir un certain nombre d’acteurs de la vie politique française à l’époque. Lorsque le président Chirac arrive aux affaires, avec Juppé comme Premier ministre, ils sont terrifiés par ce qu’ils découvrent. Mais dès lors que les intermédiaires avaient été changés, les réseaux sont rompus durant un certain temps. Après ça, les responsables saoudiens nous ont tourné le dos

Pour mémoire, ce contrat Sawari II est au cœur de l’enquête sur l’attentat de Karachi. La justice française s’interroge sur l’arrêt des commissions négociées dans le cadre de ce contrat, qui aurait provoqué l’attentat par mesure de rétorsion.

Au-delà de son volet judiciaire, l’affaire Karachi révèle un système de corruption très répandu dans les contrats d’armements avec intermédiaires, commissions voire rétro-commissions. Or l’Arabie saoudite a une longue tradition en la matière. Une autre affaire concernant la Grande-Bretagne, avait défrayé la chronique. Dans les années 80, l’entreprise BAE Systems avait vendu aux Saoudiens plus de cent cinquante avions. Un contrat monumental qui s’est étalé sur une vingtaine d’années et portant sur plus de 80 milliards $. Là aussi il y a eu des commissions faramineuses raconte encore Jean Guisnel [voir bibliographie ci-dessous] :

Une énorme vente d’armes avec des dizaines voire des centaines d’avions et  les à-côtés (les munitions, les formations). Le tout assorti d’une commission absolument colossale avoisinant les 30%. C’est le record du monde : encore plus que les frégates de Taïwan. Inouï, inimaginable ! Le trésor saoudien a payé ses avions 30% de plus que le prix déjà salé facturé par les Anglais. L’argent de la corruption a été redistribué entre les princes de la famille royale. L’un d’entre eux – ambassadeur à Washington - récupérera pour son usage personnel un Airbus A340

Les contrats d’armement seraient donc une source de revenus pour la famille royale. 

 Création de la Sofresa pour plaire aux Saoudiens

Pour acheter ses armes, l’Arabie saoudite a imposé à la France une procédure très particulière. Jusqu’à il y a peu, le royaume ne voulait pas traiter avec les entreprises en direct, mais uniquement d’Etat à Etat. Pour vendre aux Saoudiens, la France a donc créé en 1974 un organisme, la Sofresa (Société française d'exportation de systèmes avancés), qui rassemble tous les fabricants d’armes de l’Hexagone, Thalès, Dassault, etc.  Elle parle au nom de l’Etat français, et sa fonction est de servir d’interlocuteur unique avec les Saoudiens. C’est la Sofresa qui a négocié les fameux contrats Sawari II, avec les suites judiciaires que l’on connait. Quand Nicolas Sarkozy est arrivé au pouvoir, Karachi était passé par là, il a jugé que la Sofresa sentait un peu trop le souffre, et l’a donc rebaptisé ODAS.

ODAS dans le collimateur du pouvoir saoudien

Jusqu’en 2015, les commissions versées dans le cadre des contrats d’armement passés avec ODAS transitaient par des intermédiaires libanais travaillant pour le compte du roi Abdallah… décédé depuis. Or le nouveau roi, comme son fils, Mohamed Ben Salman, est convaincu que les contrats passés avec la France, donc avec ODAS, continuent d’alimenter les réseaux du roi défunt. C’est insupportable pour les nouveaux dirigeants, comme le raconte Pierre Gastineau, rédacteur en chef d’ «Intelligence Online »  :

Dans l’entourage du clan Salman, il se dit que le système bénéficie au fils de feu le roi Abdallah, Mouteb Bin Abdallah. Ecarté du pouvoir, Il fut l'un des autres prétendants au trône saoudien. Et le clan Salman redoute un financement en sous-main du clan Abdallah, donc celui du fils, par ailleurs patron de la garde nationale. Un contexte paranoïaque. Salman  pense qu’il n’a pas la main libre sur ODAS. Il ne comprend pas qui gère quoi dans ODAS et quels en sont les réseaux soutterrains. Le 13 novembre, Mohammed Ben Salman a donc écrit aux Français affirmant qu’il ne voulait absolument plus traiter avec ODAS. Et de facto, ça stoppe des contrats d’Etat à Etat.

 Les Français ont perdu le mode d’emploi

La France doit donc maintenant trouver un nouveau circuit pour vendre ses armes. On est dans une période de  refonte des réseaux. Les entrées ont changé. Les nouveaux dirigeants du pays cherchent à récupérer les commissions qui leur échappaient. C’est aussi l’analyse de Christian Chesnot de France Inter :

On reconfigure les réseaux de commissions. La période est floue et changeante. Les anciens canaux, les anciens intermédiaires sont remis à plat, d’où des annulations de contrat, y compris ceux négociés de longue date, certains pouvant être repris après. Mais en tous cas on est dans une phase de mutation.

Des rivalités au cœur du pouvoir…

La France repart donc à zéro avec le nouveau clan au pouvoir à Riyad. Mais elle se heurte à un autre problème. A l’intérieur même du nouveau clan, les rivalités sont fortes avec une gouvernance à deux têtes. Sous le roi Salman, se trouve d’abord le prince héritier, Mohamed Ben Nayef, 56 ans, ministre de l’Intérieur - décoré de la Légion d’honneur le 4 mars 2016 - et premier dans la succession au trône. Mais il y a aussi le fils du roi, Mohamed Ben Salman, 31 ans seulement, propulsé par son père « vice-prince héritier ». Il est en train de devenir le véritable homme fort du pays. C’est le constat d’Olivier Da Lage de RFI :

Le préféré du roi est son fils, actuellement n°3 dans la succession. Il occupe tout l’espace médiatique. Ministre de la défense, il a lancé la campagne contre le Yémen. Il a été aussi été propulsé à la tête d’un comité économique chapeautant toutes les grandes institutions du pays notamment les institutions pétrolières et financières. Et, le prince héritier, généralement assez discret, sans beaucoup d’alliés dans ce pouvoir, est surtout l’homme de la sécurité et du ministère de l’Intérieur. On parle donc d’une rivalité entre les deux Mohammed. Il n’est pas sûr que le jeune prince bouillant soit le prochain roi, mais il fait tout pour.

… et des répercussions sur les relations commerciales franco-saoudiennes

En effet, chacun des deux rivaux possèdent des réseaux différents. Il faut donc savoir à quelle porte frapper, et surtout ne pas se tromper. Le mode d’emploi devient donc d’une complexité déroutante, remarque le chercheur François Heisbourg :

L’Arabie saoudite est opaque par définition. Mais là, elle l’est davantage car cette rivalité est installée au cœur même du régime, avec deux princes héritiers, deux successeurs et donc inévitablement des conflits liés aux réseaux. Il y a une vraie tension. Difficile dans ces conditions de négocier de vrais contrats.

La France n’est pas la seule à subir cette situation inconfortable. En fait personne ne sait vraiment comment tisser des liens avec ce nouvel attelage à deux têtes, estime Pierre Gastineau :

Pour la France ça ne va pas trop mais pour les autres non plus. Les Britanniques n’arrivent pas à vendre : ils ont peu d’entrées sur le clan Salman, et galèrent toujours pour trouver à qui parler. Les Américains sont un peu dans le même cas. L’année 2015 a marqué aussi un tel changement que beaucoup de gens ont perdu pied et quasiment tous les partenaires de l’Arabie saoudite sont déstabilisés et se demandent comment retrouver des canaux fiables de discussion, discrets et directs.

Miser sur le marché iranien plutôt que sur le saoudien ? 

a France a-t-elle vraiment fait le bon choix en courtisant l’Arabie saoudite ? On peut se poser la question car un autre marché est en train de s’ouvrir sur l’Occident : le marché iranien. Or pendant que les Etats-Unis misaient sur Téhéran, capitale d’un pays chiite, la France, elle, a misé sur Riyad, la capitale d’un pays sunnite. Pierre Conesa, ex-fonctionnaire du ministère de la Défense, pense que nos dirigeants ont manqué de clairvoyance :

Chacun se demande  si l’avenir est vraiment l’Iran ou l’Arabie saoudite. Lors du dernier anniversaire à la résidence de l’ambassadeur d’Iran, c’était l’endroit où il fallait être. Une balance va se faire naturellement. D’ailleurs, Je ne comprends pas que la diplomatie française ait été aussi intransigeante à l’égard de l’Iran alors qu’on était véritablement dans un deal qu’Obama avait parfaitement compris : toute la géopolitique du Moyen-Orient est en train de changer.

Mais peut-on courir deux lièvres à la fois ? Viser le marché iranien après avoir autant courtisé son grand rival, l’Arabie saoudite ? Difficile selon Olivier Da Lage :

Toute la région sait bien que la France penchait du côté des pays sunnites et des monarchies du Golfe. Mais des questions se posent : à plus long terme les difficultés financières des monarchies du Golfe – dues à la chute du pétrole – ne vont-elles pas se répercuter sur les contrats en attente (et on commence à le percevoir) ? L’Iran ne représente-elle pas un potentiel à la fois économique et politique qu’on ne peut plus négliger ? La fin de la longue parenthèse qu’a pu représenter l’isolement de l’Iran vis-à-vis de l’Occident, pourrait se faire au détriment de la France.

Certes, l’Arabie saoudite bouge. Le fils du roi réforme, il s’entoure d’experts, consulte des cabinets de conseil, engage les meilleurs communicants et surfe sur une énorme popularité… L’emballage médiatique est donc séduisant, mais dans le même temps, la crise est là et le pouvoir religieux se durcit. Poudre aux yeux, où prémices d’un réel changement ? En misant sur Riyad, la France a fait un pari… mais un pari risqué.

►►► Une enquête de Jacques Monin

 

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