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Si quelqu'un doutait encore qu' #Obama est pourri par la #corruption , lisez cette dépêche #AFP - #finance

Si quelqu'un doutait encore qu' #Obama est pourri par la #corruption , lisez cette dépêche #AFP - #finance | Infos en français | Scoop.it

Si quelqu'un doutait encore qu' #Obama est pourri par la #corruption , qu'il lise cette dépêche #AFP - #finance #retoursdascenseurs

 

(©AFP / 20 septembre 2017 08h08)

 

Moins d'un an après son départ de la Maison Blanche, Barack Obama a commencé à monnayer son expérience à Wall Street, une pratique qui avait pourtant servi d'angle d'attaque contre Hillary Clinton pendant la dernière campagne présidentielle.

L'ancien président démocrate sera lundi prochain la vedette d'une conférence réunissant le gratin du secteur de la santé organisée par la banque d'investissement Cantor Fitzgerald à New York du 25 au 27 septembre, ont indiqué deux sources à l'AFP. Il doit y tenir un discours et répondra ensuite aux questions de l'assistance, ont dit les mêmes sources sous couvert d'anonymat.

M. Obama devrait notamment évoquer "Obamacare", réforme du système de santé américain marqueur de sa présidence que les républicains veulent éliminer sans toutefois se mettre d'accord au Congrès pour y parvenir.

Pour cette prestation, qui ne devrait pas dépasser les deux heures, il devrait percevoir environ 400.000 dollars, a assuré une des sources.

En août, le premier président noir des Etats-Unis a également été un conférencier de luxe lors d'un sommet organisé par la division de gestion des grosses fortunes de la banque américaine Northern Trust à New York, assure à l'AFP une source proche du dossier.

Selon les biographies des intervenants disponibles sur le site de Northern Trust ont également pris part à ce sommet l'ancien maire de New York et milliardaire Michael Bloomberg, Jonathan Trull, conseiller sur la cybersécurité chez Microsoft, Marie Wieck en charge du projet "Blockchain", technologie derrière le bitcoin, chez IBM et Matt Whineray, un des dirigeants du fonds New Zealand Superannuation Fund.

L'ancien président américain aurait également été payé 400.000 dollars, affirme l'agence Bloomberg, qui fait état d'un autre discours donné la semaine dernière à Washington lors d'une conférence organisée par le fonds américain Carlyle.

Contactés par l'AFP, Carlyle et Northern Trust n'ont pas souhaité commenter. Une porte-parole de Cantor Fitzgerald a confirmé la venue de M. Obama mais n'a pas donné davantage de détails.

- Elites -

Ces discours sont les premiers que Barack Obama donne à Wall Street depuis qu'il a quitté le Bureau ovale le 20 janvier.

Il s'est toutefois fait rémunérer pour six autres interventions depuis mai, en Italie, en Allemagne, en Ecosse, au Canada, en Indonésie et en Corée du Sud. Il devrait également jouer les conférenciers de luxe le 29 septembre à Toronto et en janvier à New York dans une synagogue.

"Les discours rémunérés ont permis au président Obama de contribuer pour 2 millions de dollars aux programmes de formation et d'aide à l'emploi pour les jeunes de milieux défavorisés à Chicago", a indiqué par courriel à l'AFP Kevin Lewis, un porte-parole de l'ancien président.

Il n'empêche que ces "ménages" à Wall Street risquent de susciter des remous dans son parti en quête de leadership et au sein duquel il représente une autorité morale.

Depuis la défaite d'Hillary Clinton, Bernie Sanders et la sénatrice Elizabeth Warren, chefs de file de la gauche du parti démocrate connus pour leur hostilité à la finance, semblent imposer leurs thématiques.

"Ce type d'apparitions, en plus très bien rémunérées, pourrait ternir sa réputation au sein de la base de la gauche du parti et renforcer la perception que les démocrates sont le parti des élites", estime Randy Albelda, enseignante à l'University of Massachusetts Boston.

Barack Obama et Wall Street entretiennent des liens ambigus: les financiers américains n'ont toujours pas digéré les critiques de l'ex-président qui avait qualifié en 2010 leurs pratiques de "dangereuses" en pleine campagne pour durcir la règlementation financière.

Dans le même temps, l'administration Obama n'a pas traîné de grand banquier devant les tribunaux en dépit du fait que leurs errements ont conduit à la crise financière de 2008. Elle n'a pas non plus démantelé les grosses banques.

Avant l'ex-président américain, d'autres chefs de gouvernement de grandes démocraties se sont fait grassement rémunérer pour partager leur expérience devant des cénacles financiers.

Tony Blair, l'ancien Premier ministre britannique, et Bill Clinton en sont les plus grands exemples. L'ex-président français Nicolas Sarkozy avait été en 2013 un des conférenciers vedettes de la SALT, une conférence organisée à Las Vegas par le financier Anthony Scaramucci, le bouillant et éphémère directeur de la communication de Donald Trump à la Maison Blanche.




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Itw 10 mn #FrançoisBernardHuygue,spécialiste science po #IRIS s/ soi-disant piratage de #Russie envers démocr #US

Itw 10 mn #FrançoisBernardHuygue,spécialiste science po #IRIS s/ soi-disant piratage de #Russie envers démocr #US | Infos en français | Scoop.it

Itw 10 mn #FrançoisBernardHuygue,spécialiste science po #IRIS s/ soi-disant piratage de #Russie envers démocr. US #complotisme

La Russie, et désormais Vladimir Poutine personnellement, est au centre des accusations américaines de piratage des ordinateurs du Parti démocrate qui ont perturbé la campagne électorale américaine. Le président Barack Obama a formellement accusé la Russie jeudi et a menacé le Kremlin de représailles "publiques" et secrètes. L’interview de François-Bernard Huyghe, spécialiste en science politique.

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La campagne #US vue par l'auteur de "L'illusion #Obama " , #JohnRickMacarthur , président du #HarpersMagazine

La campagne #US vue par l'auteur de "L'illusion #Obama " , #JohnRickMacarthur , président du #HarpersMagazine

Ajoutée le 20 oct. 2016

Entretien avec John Rick Macarthur, Président du Harper’s Magazine
John Rick Macarthur est à la tête du prestigieux Harper's Magazine. Au moment où la campagne électorale américaine bascule franchement au dessous de la ceinture, sa vision de l’avenir est assez pessimiste. Critique à l’égard de Clinton, critique à l’égard de Trump, il livre aussi un bilan sans compromis de la présidence Obama, déboulonnant le mythe dans un livre au titre éloquent : « L’illusion Obama ».

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Très bonne synthèse des erreurs d' #Obama 0 en #Syrie par Christopher R. Hill pour #OLJ

Très bonne synthèse des erreurs d' #Obama 0 en #Syrie par Christopher R. Hill pour #OLJ | Infos en français | Scoop.it

Très bonne synthèse des erreurs d' #Obama 0 en #Syrie par Christopher R. Hill pour #OLJ

03.09.2016

Alors que le mandat du président américain Barack Obama approche de sa fin, il a dû essuyer des critiques de plus en plus virulentes pour ne pas avoir fait cesser les massacres en Syrie – ce que beaucoup appellent sa « pire erreur ». Les options préconisées par ses critiques auraient été tout aussi problématiques.

Les détracteurs d'Obama condamnent sa décision de ne pas avoir lancé, dès le début du conflit, une intervention militaire énergique pour renverser le président syrien Bachar el-Assad, lorsque les États-Unis auraient pu appuyer des forces plus modérées, censées être actives à l'époque. À tout le moins, soutiennent ces critiques, Obama aurait dû faire respecter la « ligne rouge à ne pas franchir » qu'il avait tracée comme une intervention au cas où le régime Assad déployait des armes chimiques.

 

En n'intervenant pas plus tôt et plus fermement, l'impression générale est qu'Obama, même avec l'aval des Nations unies, n'a pas assumé sa « responsabilité de protéger » les populations civiles des exactions criminelles de l'État. Qui plus est, il a laissé la voie libre aux puissances extérieures qui appuient Assad – particulièrement la Russie, qui a envoyé des avions d'entraînement et d'assaut pour aider les troupes d'Assad – pour qu'elles interviennent dans le conflit.

Cette critique est non fondée. Même si Obama a assurément fait des erreurs dans sa politique à l'égard de la Syrie – des erreurs qui ont contribué à la faire chuter dans une spirale descendante –, l'interventionnisme de plus en plus préconisé tant par les pontes du camp de la gauche que par ceux des milieux néoconservateurs s'est avéré destructeur en maintes occasions, notamment en Irak et en Libye.

Les experts, les politiciens et le grand public devraient plutôt plaider pour une politique étrangère plus intégrée. Conjuguant l'influence et la logique, une telle stratégie ferait progresser les objectifs à court et long terme, triés et hiérarchisés selon leur capacité à mettre de l'avant les intérêts américains, sans compter ceux des autres pays, et ce durablement. En Syrie, un élément central de cette stratégie aurait été d'entamer des pourparlers avec Assad. La décision initiale de couper les ponts et de le forcer à renoncer au pouvoir représente l'exemple parfait des analyses bancales, dont les effets n'ont pas épargné l'administration Obama.

En 2011, l'administration Obama avait déterminé que, comme en Tunisie et en Égypte, le « printemps arabe » de l'insurrection en Syrie – généralement admis comme un mouvement démocratique – finirait par renverser Assad. Même lors des répressions sanglantes du régime dans des lieux comme Hama, Homs et plus tragiquement Alep, les responsables américains semblaient persuadés que la chute d'Assad était imminente. La plupart estimaient qu'il était pris au piège, et qu'il s'agitait désespérément dans un dernier soubresaut contre le cours inexorable de l'histoire.

En se fondant sur ce constat, les États-Unis et d'autres pays ont cherché à isoler le régime Assad. Ils se sont mis à l'œuvre pour rallier les groupes opposés au régime, offrant souvent des appuis substantiels. Et ils ont visé à obtenir la constitution d'un gouvernement provisoire et la tenue d'une élection démocratique.
Le constat était faux. Une politique ne peut être efficace sans analyse pertinente, de même que les mesures qui en découlent. Les défauts de l'appréciation de l'administration d'Obama de la crise syrienne sont vite devenus évidents. Il est devenu flagrant que les radicaux sunnites, forts des appuis de l'étranger, ont rapidement dominé le « mouvement démocratique populaire ». L'entité surgie de nulle part – le présumé État islamique – ne visait pas le renversement d'un dictateur sans pitié, mais d'éliminer les mécréants et les athées afin d'établir un califat islamiste sunnite extrémiste.

Évidemment, bon nombre de gérants d'estrade ont fait valoir que la radicalisation n'était pas inévitable et qu'elle s'était produite justement parce que des puissances extérieures comme les États-Unis ne sont pas intervenues plus tôt et avec plus de vigueur. Les études montrent pourtant que ce glissement est apparu dès les débuts de la crise. En fait, le mouvement d'opposition à Assad n'a peut-être jamais été, du moins pas complètement, la coalition démocratique éclairée telle que la dépeignaient ses protecteurs.

Outre la mauvaise interprétation de l'opposition, l'administration Obama a fait une autre erreur fatidique en Syrie : elle n'a pas tenu compte des intérêts des autres puissances. La Russie, en particulier, a beaucoup misé sur la Syrie qui est devenue un enjeu stratégique ; sans compter de vives inquiétudes quant à la prise du pouvoir par les jihadistes, qui selon plusieurs sources comportent des éléments radicaux issus de la Tchétchénie.

Les Américains ont fait fi de tout cela, semblant incapables de prendre au sérieux tout argument avancé par des membres du gouvernement russe du président Vladimir Poutine. Les responsables américains ont plutôt préféré faire la leçon à leurs homologues russes sur les vices du régime Assad. Selon eux, la Russie devait tout simplement se placer du bon côté de l'histoire.

Est-ce que le fait de renverser un État souverain – même dirigé par une odieuse dictature comme celle d'Assad – place vraiment les États-Unis ou la Russie du bon côté de l'histoire ? La Syrie n'en demeure pas moins un membre des Nations unies. Il faut également relever, encore une fois, à quel point les tentatives précédentes de changement de régime par la force, comme en Libye, ont viré au vinaigre.

Pourtant, aux États-Unis et ailleurs (évidemment, loin du front), les intellectuels continuent de se torturer les méninges sur les supposées occasions perdues d'intervenir militairement pour assurer la protection des civils. Peu d'entre eux semblent vouloir envisager la possibilité que la vraie occasion perdue loge plutôt à l'enseigne de l'absence d'aide aux négociations visant un accord viable de promotion de la paix. Peut-être est-ce une simple question de défense de ses politiques : aux États-Unis, sans doute plus que partout ailleurs, changer d'avis est une volte-face tournée en dérision, considérée comme une option pire que de s'entêter à appliquer une politique qui ne fonctionne pas.

Néanmoins, des compromis encourageants semblent poindre à l'horizon. Maintenant que Daech perd du terrain, les États-Unis et la Russie ont commencé à discuter plus en détail d'une coordination militaire plus étroite. Il faut espérer que cette coopération s'étende à planifier des modes d'administration d'une société complexe et décimée.

Bien entendu, rendu à ce point, il est impossible de dire ce qui sortira de la crise syrienne. Un nouvel État dirigé par les sunnites ? Plusieurs nouveaux États ? Il est même possible que la carte du Proche-Orient soit complètement redessinée. Ce qui est sûr, c'est que le résultat aura des répercussions majeures sur les voisins de la Syrie et sur la communauté internationale élargie. Leurs intérêts, conjugués à ceux du peuple syrien, doivent éclairer la moindre initiative pour faire cesser les massacres et créer des conditions de paix à long terme.

 

Traduit de l'anglais par Pierre Castegnier
© Project Syndicate, 2016.

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Video 48 mn : Découvrez à qui appartient la société pour qui travaillait Edward Snowden #nsaleaks

The Bush family, the Saudi Royal family, Osama Bin Laden's family and Donald Rumsfeld's inner circle - these are just some of the high profile figures who ha...
Juan Carlos Hernandez's insight:

Video 48 mn : Découvrez à qui appartient la société pour qui travaillait Edward Snowden #nsaleaks 

Cette société, Booz Allen, tire 98% de ses revenus grâce à des contrats de sécurité passés avec l'Etat.

Cette société appartient au Carlyle Group (source journal le Monde : http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/06/11/booz-allen-du-conseil-en-strategie-aux-petits-secrets-du-gouvernement-americain_3427823_3234.html?xtmc=snowden_carlyle&xtcr=1)

Grâce à cette vidéo, vous saurez qui est le groupe Carlyle Group

Et pensez par vous-même ensuite ;-) 

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La banque Goldman Sachs reste au-dessus des lois | Mediapart #banksters + documentaire Arte 1h12

La banque Goldman Sachs reste au-dessus des lois | Mediapart #banksters + documentaire Arte 1h12 | Infos en français | Scoop.it

voir aussi cet excellent documentaire Arte de 1h12 : http://www.youtube.com/watch?v=YNkezcQNeBU

 

 

"C’est une bien étrange manière de marquer le cinquième anniversaire du début de la crise financière : Goldman Sachs, la banque qui symbolise toutes les déviances de Wall Street et du monde financier, ne sera pas inquiétée par la justice. Les autorités fédérales américaines ont annoncé, jeudi 9 août, qu’elles avaient clos les enquêtes menées sur le géant bancaire. « Il n’y a pas de base solide pour engager une procédure criminelle contre la banque ou ses employés», a expliqué le ministère de la justice.

Le dossier, pourtant, semblait épais. Il portait sur le sujet le plus emblématique de la crise : les agissements de la banque sur le marché des subprimes, ces produits à l’origine du déclenchement de la crise. Le président de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, était même soupçonné de parjure pour avoir menti sous serment devant les sénateurs américains.

La justice américaine s’était saisie du dossier après une enquête particulièrement destructrice d’une commission sénatoriale sur les origines de la crise financière. Pendant dix-huit mois, elle avait entendu de nombreux témoins, auditionné les principaux responsables bancaires, décortiqué des milliers de documents et de courriels internes. Dans

un très long rapport, ils avaient mis à nu toutes les dérives de Wall Street, pour finir par un constat accablant : « La crise n'a pas été le résultat d'une catastrophe naturelle, mais celui de produits financiers complexes et à haut risque ; de conflits d'intérêts tenus secrets et de l'échec des régulateurs, des agences de notation et du marché lui-même à brider les excès de Wall Street. »
Goldman Sachs tenait dans ce rapport une place de choix. Les sénateurs y confirmaient les révélations de la presse, notamment celles de Michael Lewis dans son ouvrage The big short (Le casse de siècle dans son édition française), sur le rôle de la banque dans le marché hypothécaire immobilier. Avec la Deutsche Bank, dont le poids a été aussi prépondérant dans cette affaire, Goldman Sachs a été l’acteur principal de toute l’invention financière –CDO, RMBS, CDS– dont on découvrira la toxicité par la suite. Durant les belles années, la banque a émis pour plus de 100 milliards de dollars de produits titrisés sur l’immobilier.

Maximiser le profit
Dès décembre 2006, Goldman Sachs voit les signes annonciateurs de la catastrophe: les défaillance des ménages, incapables d'honorer leurs mensualités, se multiplient. A cette date, Goldman détient plus de 15 milliards de dollars de subprimes et de produits titrisés en portefeuille. L’ordre est donné de vendre à tout prix. La banque invente notamment le fonds Abacus, où elle met une partie de ses produits toxiques, qu’elle s’empresse de vendre à ses clients. Pendant ce temps, Goldman Sachs spécule à la baisse sur les mêmes produits. La tromperie générale est organisée.

Lloyd Blankfein© Reuters
Durant les auditions, les sénateurs découvriront l’envers du décor : le fameux trader Fabrice Tourre, qui se présente comme dans ses mails comme un génie du mensonge ; les courriels internes de la banque où les différents traders utilisent le terme de «rats» pour parler de leurs clients, ou de « volaille à plumer » lors du scandale du Libor. D’une mine contrite, Lloyd Bankfein, qui se présentait quelques mois auparavant comme le banquier qui faisait l’œuvre de Dieu, assura la main sur le cœur aux sénateurs qu’il n’était au courant de rien, et qu’il regrettait profondément ces agissements non conformes à la culture de la banque.
Et pourtant, l’enquête sénatoriale prouvera que la direction de Goldman Sachs ne pouvait rien ignorer. Dès décembre 2006, le département « crédits hypothécaires et subprimes » avait été placé sous le pilotage direct de la direction générale de Goldman Sachs, qui surveillait au jour le jour l'évolution de la situation. En quelques mois, l’exposition de la banque sur les subprimes tombe de 15 à 2 milliards de dollars. Pendant ce temps, ses positions de vente à découvert sur les mêmes produits passent de 1 à 13,6 milliards de dollars. En novembre 2007, Lloyd Blankfein écrit un mail éloquent à ce sujet aux principaux responsables de la banque :« Nous n'avons pas été totalement épargnés par le désordre des subprimes. Mais nos pertes ont été largement compensées par nos gains sur les ventes à terme. »

exposition de Goldman Sachs aux subprimes© rapport du sénat américain
Quant au changement de comportement de la banque, seuls les naïfs y croient. Dans une lettre de démission incendiaire, publiée dans le New York Times, un salarié résumait les « grands principes » d’un Goldman Sachs, obnubilé par sa propre richesse.« La banque a changé sa façon de penser le leadership (…) Aujourd’hui, si vous faites assez d’argent pour l’entreprise , vous serez placé en position d’influence », écrit-il. « Il a trois moyens rapides de devenir un dirigeant : a) persuader les clients d’investir dans des titres ou des produits dont vous essayez de vous débarrasser parce qu’ils sont jugés pas assez profitables ; b) amener vos clients à négocier un quelconque produit qui rapportera le maximum de profit à Goldman ; c ) vous trouver vous-même sur un siège où votre travail est de négocier n’importe quel produit illiquide et opaque avec un acronyme de trois lettres », dénonce-t-il.

Malgré ces lourdes charges, le ministère de la Justice indique qu’il« est arrivé à la conclusion que la charge de la preuve pour mener une procédure judiciaire était insuffisante, compte tenu de la loi et des faits, tels qu’ils apparaissent actuellement ». En d’autres termes, la justice n’a pas suffisamment les moyens légaux pour engager une action en justice. Le ministère souligne, toutefois, qu’il est prêt à rouvrir le dossier, si des éléments nouveaux apparaissent.

Personne n'est en prison»
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Goldman Sachs a appris le même jour, que la SEC, l’autorité boursière de New York, refermait, sans donner suite, une autre enquête sur ses ventes de produits titrisés. La banque était accusée d’avoir vendu d’autressubprimes en décembre 2006, en trompant ses clients. Mais là encore, la SEC n’a rien trouvé à redire.

« Nous sommes très contents de voir ce sujet derrière nous », s’est félicité un porte-parole de la banque. Comment ne pas l’être ! Elle a échappé à tout. Goldman Sachs s’est juste acquitté d’une amende de 500 millions de dollars en 2009 auprès de la SEC pour couper court à une action judiciaire sur ses agissements dans lessubprimes. La seule action au civil, qui est encore en cours, est menée contre son trader Fabrice Tourre.

Les commentaires ont été nombreux sur les sites de presse américians à la suite de la publication de cette information. Certains rappellent avec insistance que Goldman Sachs est un grand donateur des campagnes présidentielles. Comme le reconnaissait avec cynisme un trader de la banque, interrogé par la BBC, à l’automne dernier : « Ce ne sont pas les gouvernements qui dirigent le monde. C’est Goldman Sachs qui dirige le monde », avant d’ajouter qu’il espérait une récession, « car il y avait beaucoup d’argent à se faire en cas de crise ».

La décision du ministère de la justice, en tout cas, paraît lourde de conséquences. Wall Street va continuer à jouir d’une totale immunité. « Ces annonces sont aussi les dernières indications que les enquêtes fédérales sur la crise financière faiblissent, alors que le temps de la prescription approche », note le New York Times. « Depuis le début de la crise, personne n'est en prison », n’a cessé de s’affliger Charles Ferguson, réalisateur du documentaire Inside Job, dévoilant toutes les turpitudes de Wall Street. Les derniers événements lui donnent malheureusement encore raison.

 

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L'Affaire #PizzaGate : Un #Hoax... Vraiment ?? (+Blabla sur la #Pédocriminalité ) - Simple d'Esprit #pédophilie

L'Affaire #PizzaGate : Un #Hoax... Vraiment ?? (+Blabla sur la #Pédocriminalité ) - Simple d'Esprit #pédophilie #Clinton #Obama #Réseaux #médias #PodestaLeaks #JohnPodesta #TonyPodesta

 

Ajoutée le 31 janv. 2017

Je suis particulièrement fière d’avoir traité un sujet en lien avec la pédocriminalité sur ma chaîne. Une grande première héhé ! Bien sûr, ne vous attendez pas à une enquête journalistique approfondie, voire même ne vous attendez pas à une enquête tout court. L’air de rien, le Pizza Gate est une affaire très complexe avec plein de ramifications qui mène à d’autres zones d’ombres. Considérez plutôt cette affaire comme une introduction qui vous donnera, peut-être l’envie d’en savoir plus ?

J’espère que cette vidéo vous plaira (ou vous a plu) autant que moi j’ai eu du plaisir à la faire (parce que oui bizarrement j’ai eu du plaisir à faire une vidéo en rapport avec la mort d’enfants… ça reste entre nous d’accord ?).

Je vous souhaite une bonne réflexion sur ce sujet et je vous dis à bientôt dans une prochaine vidéo :D

Mon Twitter (parce que Twitter c'est bien) : https://twitter.com/Simple_d_Esprit?l...


Sources :
https://www.youtube.com/watch?v=K97Qt... (#YouTubePedos : Il y a un réseau pédophile sur YouTube ! par ReallyGraceful traduit par The Door of Perception)
https://www.youtube.com/user/themwto/... (Chaîne qui traduit en français des vidéos sur l’affaire Pizza Gate, un grand merci)
https://steemit.com/personsofinterest... (Résumé de l’affaire en anglais)
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-t... (C’est un hoax et c’est le Figaro qui le dit. Si tu remets en doute cette sainte parole, c’est que tu es un p***** de parano !!!)
http://www.lemonde.fr/international/a... (Que contiennent les courriels de l’équipe d’Hillary Clinton publiés par Wikileaks)
http://washingtonlife.com/2015/06/05/... (Tony Podesta, un homme qui a du goût)
https://www.youtube.com/watch?v=oKZma... (La soirée pizza à 65 000 dollars d’Obama VOSTFR)
https://www.stratfor.com/about/analys... (Un mec qui apprécie les soirées pizza d’Obama)
https://www.commercestreetcapital.com... (Don Kuykendall, un autre gars qui aime les soirées pizza)
https://www.youtube.com/watch?v=PMCyR... (Le journaliste américain Ben Swann de la CBS se demande pourquoi il n’y a pas d’enquête ?)
https://www.youtube.com/watch?v=w7uoZ... (#YTPC7 - Y'a t'il un réseau pédophile sur YouTube ? par le Roi des Rats)

Quelques emails piratés :
https://wikileaks.org/gifiles/docs/12... (Soirée privée d’Obama avec 65 000$ de pizza et d’hot dogs, ça en fait de la bouffe lol)
https://wikileaks.org/podesta-emails/... (Un mouchoir rempli de substance trouvé)
https://wikileaks.org/podesta-emails/... (C’est mieux de jouer au domino sur du fromâge ou sur des pâtes ?)

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«Les #USA ont perdu leur légitimité internationale» interview #NicholasDungan 14 mn Le Figaro #hégémonisme

«Les #USA ont perdu leur légitimité internationale» interview #NicholasDungan 14 mn Le Figaro #hégémonisme

Ajoutée le 26 oct. 2016

À quelques jours du scrutin présidentiel, Le Figaro a rencontré Nicholas Dungan, directeur de recherche à l’IRIS. L’occasion de revenir sur cette campagne, «indigne» selon lui, et sur D. Trump et H. Clinton, «deux produits de la guerre froide»

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De mn 16 à 24 ds #documentaire, #histoire de négociations ratées d' #Obama avec #israël et #palestine en 2009

De mn 16 à 24 ds #documentaire, #histoire de négociations ratées d' #Obama avec #israël et #palestine en 2009

(ou comment Obama est vendu à israel )

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#Honte à la #France qui garde Georges Abdallah depuis presque 30 ans en prison #prisonnierpolitique #liban

#Honte à la #France qui garde Georges Abdallah depuis presque 30 ans en prison #prisonnierpolitique #liban | Infos en français | Scoop.it
Dans un communiqué diffusé à l’occasion de la journée mondiale de soutien aux victimes de la torture, la campagne internationale pour la libération du Libanais Georges Abdallah redonne de la voix.

 

photo par Juan Carlos Hernandez

Juan Carlos Hernandez's insight:

#Honte à la #France qui garde Georges Abdallah depuis presque 30 ans en prison #prisonnierpolitique #liban #palestine #usa #israel

 

photo par Juan Carlos Hernandez 

 

Les soutiens de Georges Abdallah dénoncent la " #torture psychologique" qui lui est infligée dans une prison de #France depuis bientôt 30 ans pour "complicité d'assassinat".  Le procès a été une mascarade. Quels assassinats ? L'assassinats de 2 "diplomates" US et israéliens .. en fait, c'étaient des agents du Mossad et de la CIA.

Qu'il soit coupable ou pas, ça suffit, il DOIT être libéré

Honte à la #France de ne pas se montrer un pays souverain mais soumis aux pressions d' #Israël et des #USA pour ne pas libérer un homme qui accompli sa peine depuis 2002 et qui est vraisemblablement innocent

Pourquoi ne le libèrent-ils pas ? Car il garde ses convictions politiques 

 

"Dans une entrevue à La Dépêche du 7 janvier 2012, Yves Bonnet, directeur de la DST au moment de l'arrestation, parle d'anormalité et de scandaleux le fait de maintenir encore emprisonné Georges Ibrahim Abdallah. Il considère par ailleurs qu'« il avait le droit de revendiquer les actes commis par les FARL comme des actes de résistance. Après on ne peut pas être d'accord, c'est un autre débat. Mais il faut se souvenir du contexte, aussi, des massacres deSabra et Chatila dont les coupables n'ont jamais été punis. Et aujourd'hui, la France garde cet homme derrière les barreaux alors qu'elle a libéré Maurice Papon ? »6 Il pense ainsi à une vengeance d'État, « c'est absolument lamentable »6 conclut-il."

 

"Dans un communiqué diffusé à l’occasion de la journée mondiale de soutien aux victimes de la torture, la campagne internationale pour la libération du Libanais Georges Abdallah redonne de la voix. Dans un communiqué, elle souligne que "la définition adoptée par le comité de lutte contre la torture considère que la privation de liberté après qu'une peine ait été purgée est une forme de torture psychologique subie par le prisonnier. Ainsi, le prisonnier Georges Abdallah serait victime de torture psychologique dans les prisons françaises, tout en étant victime d'arrestation arbitraire".

Agé de 62 ans, l'ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), arrêté en 1984 puis condamné à perpétuité pour complicité dans les assassinats de deux diplomates, un Américain et un Israélien, en est à sa huitième demande de libération conditionnelle.

Le 4 avril dernier, la Cour de cassation de Paris a rejeté la demande de libération conditionnelle de l'ancien militant libanais. Dans un arrêt obtenu par l'AFP, la plus haute juridiction criminelle déclare "irrecevable la demande de libération conditionnelle". Elle estime que M. Abdallah "ne pouvait se voir accorder une libération conditionnelle sans avoir été obligatoirement préalablement soumis, à titre probatoire, à une mesure de semi-liberté ou de placement sous surveillance électronique pendant une période d'un an au moins".

Avec ce rejet, la Cour de cassation, "en mesure de mettre fin au litige" de cette complexe procédure judiciaire, a donc douché les espoirs du Libanais de sortir prochainement de prison.

 

Les soutiens de l'ancien activiste détenu à Lannemezan (sud-ouest), qui organisent régulièrement des manifestations à proximité des ministères français de la Justice ou de l'Intérieur ainsi que devant l'ambassade de France au Liban, l'estiment "séquestré par l'État français sur pressions états-uniennes"."

 

http://www.lorientlejour.com/article/820877/les-soutiens-de-georges-abdallah-denoncent-la-torture-psychologique-qui-lui-est-infligee.html

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Ibrahim_Abdallah

Juan Carlos Hernandez's curator insight, June 25, 2013 8:18 AM

#Honte à la #France qui garde Georges Abdallah depuis presque 30 ans en prison #prisonnierpolitique #liban #palestine #usa #israel

 

photo par Juan Carlos Hernandez 

 

Les soutiens de Georges Abdallah dénoncent la " #torture psychologique" qui lui est infligée dans une prison de #France depuis bientôt 30 ans pour "complicité d'assassinat".  Le procès a été une mascarade. Quels assassinats ? L'assassinats de 2 "diplomates" US et israéliens .. en fait, c'étaient des agents du Mossad et de la CIA.

Qu'il soit coupable ou pas, ça suffit, il DOIT être libéré

Honte à la #France de ne pas se montrer un pays souverain mais soumis aux pressions d' #Israël et des #USA pour ne pas libérer un homme qui accompli sa peine depuis 2002 et qui est vraisemblablement innocent

Pourquoi ne le libèrent-ils pas ? Car il garde ses convictions politiques 

 

"Dans une entrevue à La Dépêche du 7 janvier 2012, Yves Bonnet, directeur de la DST au moment de l'arrestation, parle d'anormalité et de scandaleux le fait de maintenir encore emprisonné Georges Ibrahim Abdallah. Il considère par ailleurs qu'« il avait le droit de revendiquer les actes commis par les FARL comme des actes de résistance. Après on ne peut pas être d'accord, c'est un autre débat. Mais il faut se souvenir du contexte, aussi, des massacres deSabra et Chatila dont les coupables n'ont jamais été punis. Et aujourd'hui, la France garde cet homme derrière les barreaux alors qu'elle a libéré Maurice Papon ? »6 Il pense ainsi à une vengeance d'État, « c'est absolument lamentable »6 conclut-il."

 

"Dans un communiqué diffusé à l’occasion de la journée mondiale de soutien aux victimes de la torture, la campagne internationale pour la libération du Libanais Georges Abdallah redonne de la voix. Dans un communiqué, elle souligne que "la définition adoptée par le comité de lutte contre la torture considère que la privation de liberté après qu'une peine ait été purgée est une forme de torture psychologique subie par le prisonnier. Ainsi, le prisonnier Georges Abdallah serait victime de torture psychologique dans les prisons françaises, tout en étant victime d'arrestation arbitraire".

Agé de 62 ans, l'ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), arrêté en 1984 puis condamné à perpétuité pour complicité dans les assassinats de deux diplomates, un Américain et un Israélien, en est à sa huitième demande de libération conditionnelle.

Le 4 avril dernier, la Cour de cassation de Paris a rejeté la demande de libération conditionnelle de l'ancien militant libanais. Dans un arrêt obtenu par l'AFP, la plus haute juridiction criminelle déclare "irrecevable la demande de libération conditionnelle". Elle estime que M. Abdallah "ne pouvait se voir accorder une libération conditionnelle sans avoir été obligatoirement préalablement soumis, à titre probatoire, à une mesure de semi-liberté ou de placement sous surveillance électronique pendant une période d'un an au moins".

Avec ce rejet, la Cour de cassation, "en mesure de mettre fin au litige" de cette complexe procédure judiciaire, a donc douché les espoirs du Libanais de sortir prochainement de prison.

 

Les soutiens de l'ancien activiste détenu à Lannemezan (sud-ouest), qui organisent régulièrement des manifestations à proximité des ministères français de la Justice ou de l'Intérieur ainsi que devant l'ambassade de France au Liban, l'estiment "séquestré par l'État français sur pressions états-uniennes"."

 

http://www.lorientlejour.com/article/820877/les-soutiens-de-georges-abdallah-denoncent-la-torture-psychologique-qui-lui-est-infligee.html

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Ibrahim_Abdallah

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La banque Goldman Sachs reste au-dessus des lois | Mediapart #banksters + documentaire Arte 1h12

La banque Goldman Sachs reste au-dessus des lois | Mediapart #banksters + documentaire Arte 1h12 | Infos en français | Scoop.it

voir aussi cet excellent documentaire Arte de 1h12 : http://www.youtube.com/watch?v=YNkezcQNeBU

 

 

"C’est une bien étrange manière de marquer le cinquième anniversaire du début de la crise financière : Goldman Sachs, la banque qui symbolise toutes les déviances de Wall Street et du monde financier, ne sera pas inquiétée par la justice. Les autorités fédérales américaines ont annoncé, jeudi 9 août, qu’elles avaient clos les enquêtes menées sur le géant bancaire. « Il n’y a pas de base solide pour engager une procédure criminelle contre la banque ou ses employés», a expliqué le ministère de la justice.

Le dossier, pourtant, semblait épais. Il portait sur le sujet le plus emblématique de la crise : les agissements de la banque sur le marché des subprimes, ces produits à l’origine du déclenchement de la crise. Le président de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, était même soupçonné de parjure pour avoir menti sous serment devant les sénateurs américains.

La justice américaine s’était saisie du dossier après une enquête particulièrement destructrice d’une commission sénatoriale sur les origines de la crise financière. Pendant dix-huit mois, elle avait entendu de nombreux témoins, auditionné les principaux responsables bancaires, décortiqué des milliers de documents et de courriels internes. Dans

un très long rapport, ils avaient mis à nu toutes les dérives de Wall Street, pour finir par un constat accablant : « La crise n'a pas été le résultat d'une catastrophe naturelle, mais celui de produits financiers complexes et à haut risque ; de conflits d'intérêts tenus secrets et de l'échec des régulateurs, des agences de notation et du marché lui-même à brider les excès de Wall Street. »
Goldman Sachs tenait dans ce rapport une place de choix. Les sénateurs y confirmaient les révélations de la presse, notamment celles de Michael Lewis dans son ouvrage The big short (Le casse de siècle dans son édition française), sur le rôle de la banque dans le marché hypothécaire immobilier. Avec la Deutsche Bank, dont le poids a été aussi prépondérant dans cette affaire, Goldman Sachs a été l’acteur principal de toute l’invention financière –CDO, RMBS, CDS– dont on découvrira la toxicité par la suite. Durant les belles années, la banque a émis pour plus de 100 milliards de dollars de produits titrisés sur l’immobilier.

Maximiser le profit
Dès décembre 2006, Goldman Sachs voit les signes annonciateurs de la catastrophe: les défaillance des ménages, incapables d'honorer leurs mensualités, se multiplient. A cette date, Goldman détient plus de 15 milliards de dollars de subprimes et de produits titrisés en portefeuille. L’ordre est donné de vendre à tout prix. La banque invente notamment le fonds Abacus, où elle met une partie de ses produits toxiques, qu’elle s’empresse de vendre à ses clients. Pendant ce temps, Goldman Sachs spécule à la baisse sur les mêmes produits. La tromperie générale est organisée.

Lloyd Blankfein© Reuters
Durant les auditions, les sénateurs découvriront l’envers du décor : le fameux trader Fabrice Tourre, qui se présente comme dans ses mails comme un génie du mensonge ; les courriels internes de la banque où les différents traders utilisent le terme de «rats» pour parler de leurs clients, ou de « volaille à plumer » lors du scandale du Libor. D’une mine contrite, Lloyd Bankfein, qui se présentait quelques mois auparavant comme le banquier qui faisait l’œuvre de Dieu, assura la main sur le cœur aux sénateurs qu’il n’était au courant de rien, et qu’il regrettait profondément ces agissements non conformes à la culture de la banque.
Et pourtant, l’enquête sénatoriale prouvera que la direction de Goldman Sachs ne pouvait rien ignorer. Dès décembre 2006, le département « crédits hypothécaires et subprimes » avait été placé sous le pilotage direct de la direction générale de Goldman Sachs, qui surveillait au jour le jour l'évolution de la situation. En quelques mois, l’exposition de la banque sur les subprimes tombe de 15 à 2 milliards de dollars. Pendant ce temps, ses positions de vente à découvert sur les mêmes produits passent de 1 à 13,6 milliards de dollars. En novembre 2007, Lloyd Blankfein écrit un mail éloquent à ce sujet aux principaux responsables de la banque :« Nous n'avons pas été totalement épargnés par le désordre des subprimes. Mais nos pertes ont été largement compensées par nos gains sur les ventes à terme. »

exposition de Goldman Sachs aux subprimes© rapport du sénat américain
Quant au changement de comportement de la banque, seuls les naïfs y croient. Dans une lettre de démission incendiaire, publiée dans le New York Times, un salarié résumait les « grands principes » d’un Goldman Sachs, obnubilé par sa propre richesse.« La banque a changé sa façon de penser le leadership (…) Aujourd’hui, si vous faites assez d’argent pour l’entreprise , vous serez placé en position d’influence », écrit-il. « Il a trois moyens rapides de devenir un dirigeant : a) persuader les clients d’investir dans des titres ou des produits dont vous essayez de vous débarrasser parce qu’ils sont jugés pas assez profitables ; b) amener vos clients à négocier un quelconque produit qui rapportera le maximum de profit à Goldman ; c ) vous trouver vous-même sur un siège où votre travail est de négocier n’importe quel produit illiquide et opaque avec un acronyme de trois lettres », dénonce-t-il.

Malgré ces lourdes charges, le ministère de la Justice indique qu’il« est arrivé à la conclusion que la charge de la preuve pour mener une procédure judiciaire était insuffisante, compte tenu de la loi et des faits, tels qu’ils apparaissent actuellement ». En d’autres termes, la justice n’a pas suffisamment les moyens légaux pour engager une action en justice. Le ministère souligne, toutefois, qu’il est prêt à rouvrir le dossier, si des éléments nouveaux apparaissent.

Personne n'est en prison»
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Goldman Sachs a appris le même jour, que la SEC, l’autorité boursière de New York, refermait, sans donner suite, une autre enquête sur ses ventes de produits titrisés. La banque était accusée d’avoir vendu d’autressubprimes en décembre 2006, en trompant ses clients. Mais là encore, la SEC n’a rien trouvé à redire.

« Nous sommes très contents de voir ce sujet derrière nous », s’est félicité un porte-parole de la banque. Comment ne pas l’être ! Elle a échappé à tout. Goldman Sachs s’est juste acquitté d’une amende de 500 millions de dollars en 2009 auprès de la SEC pour couper court à une action judiciaire sur ses agissements dans lessubprimes. La seule action au civil, qui est encore en cours, est menée contre son trader Fabrice Tourre.

Les commentaires ont été nombreux sur les sites de presse américians à la suite de la publication de cette information. Certains rappellent avec insistance que Goldman Sachs est un grand donateur des campagnes présidentielles. Comme le reconnaissait avec cynisme un trader de la banque, interrogé par la BBC, à l’automne dernier : « Ce ne sont pas les gouvernements qui dirigent le monde. C’est Goldman Sachs qui dirige le monde », avant d’ajouter qu’il espérait une récession, « car il y avait beaucoup d’argent à se faire en cas de crise ».

La décision du ministère de la justice, en tout cas, paraît lourde de conséquences. Wall Street va continuer à jouir d’une totale immunité. « Ces annonces sont aussi les dernières indications que les enquêtes fédérales sur la crise financière faiblissent, alors que le temps de la prescription approche », note le New York Times. « Depuis le début de la crise, personne n'est en prison », n’a cessé de s’affliger Charles Ferguson, réalisateur du documentaire Inside Job, dévoilant toutes les turpitudes de Wall Street. Les derniers événements lui donnent malheureusement encore raison.

 

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voir aussi cet excellent documentaire Arte de 1h12 : http://www.youtube.com/watch?v=YNkezcQNeBU

 

 

"C’est une bien étrange manière de marquer le cinquième anniversaire du début de la crise financière : Goldman Sachs, la banque qui symbolise toutes les déviances de Wall Street et du monde financier, ne sera pas inquiétée par la justice. Les autorités fédérales américaines ont annoncé, jeudi 9 août, qu’elles avaient clos les enquêtes menées sur le géant bancaire. « Il n’y a pas de base solide pour engager une procédure criminelle contre la banque ou ses employés», a expliqué le ministère de la justice.

Le dossier, pourtant, semblait épais. Il portait sur le sujet le plus emblématique de la crise : les agissements de la banque sur le marché des subprimes, ces produits à l’origine du déclenchement de la crise. Le président de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, était même soupçonné de parjure pour avoir menti sous serment devant les sénateurs américains.

La justice américaine s’était saisie du dossier après une enquête particulièrement destructrice d’une commission sénatoriale sur les origines de la crise financière. Pendant dix-huit mois, elle avait entendu de nombreux témoins, auditionné les principaux responsables bancaires, décortiqué des milliers de documents et de courriels internes. Dans

un très long rapport, ils avaient mis à nu toutes les dérives de Wall Street, pour finir par un constat accablant : « La crise n'a pas été le résultat d'une catastrophe naturelle, mais celui de produits financiers complexes et à haut risque ; de conflits d'intérêts tenus secrets et de l'échec des régulateurs, des agences de notation et du marché lui-même à brider les excès de Wall Street. »
Goldman Sachs tenait dans ce rapport une place de choix. Les sénateurs y confirmaient les révélations de la presse, notamment celles de Michael Lewis dans son ouvrage The big short (Le casse de siècle dans son édition française), sur le rôle de la banque dans le marché hypothécaire immobilier. Avec la Deutsche Bank, dont le poids a été aussi prépondérant dans cette affaire, Goldman Sachs a été l’acteur principal de toute l’invention financière –CDO, RMBS, CDS– dont on découvrira la toxicité par la suite. Durant les belles années, la banque a émis pour plus de 100 milliards de dollars de produits titrisés sur l’immobilier.

Maximiser le profit
Dès décembre 2006, Goldman Sachs voit les signes annonciateurs de la catastrophe: les défaillance des ménages, incapables d'honorer leurs mensualités, se multiplient. A cette date, Goldman détient plus de 15 milliards de dollars de subprimes et de produits titrisés en portefeuille. L’ordre est donné de vendre à tout prix. La banque invente notamment le fonds Abacus, où elle met une partie de ses produits toxiques, qu’elle s’empresse de vendre à ses clients. Pendant ce temps, Goldman Sachs spécule à la baisse sur les mêmes produits. La tromperie générale est organisée.

Lloyd Blankfein© Reuters
Durant les auditions, les sénateurs découvriront l’envers du décor : le fameux trader Fabrice Tourre, qui se présente comme dans ses mails comme un génie du mensonge ; les courriels internes de la banque où les différents traders utilisent le terme de «rats» pour parler de leurs clients, ou de « volaille à plumer » lors du scandale du Libor. D’une mine contrite, Lloyd Bankfein, qui se présentait quelques mois auparavant comme le banquier qui faisait l’œuvre de Dieu, assura la main sur le cœur aux sénateurs qu’il n’était au courant de rien, et qu’il regrettait profondément ces agissements non conformes à la culture de la banque.
Et pourtant, l’enquête sénatoriale prouvera que la direction de Goldman Sachs ne pouvait rien ignorer. Dès décembre 2006, le département « crédits hypothécaires et subprimes » avait été placé sous le pilotage direct de la direction générale de Goldman Sachs, qui surveillait au jour le jour l'évolution de la situation. En quelques mois, l’exposition de la banque sur les subprimes tombe de 15 à 2 milliards de dollars. Pendant ce temps, ses positions de vente à découvert sur les mêmes produits passent de 1 à 13,6 milliards de dollars. En novembre 2007, Lloyd Blankfein écrit un mail éloquent à ce sujet aux principaux responsables de la banque :« Nous n'avons pas été totalement épargnés par le désordre des subprimes. Mais nos pertes ont été largement compensées par nos gains sur les ventes à terme. »

exposition de Goldman Sachs aux subprimes© rapport du sénat américain
Quant au changement de comportement de la banque, seuls les naïfs y croient. Dans une lettre de démission incendiaire, publiée dans le New York Times, un salarié résumait les « grands principes » d’un Goldman Sachs, obnubilé par sa propre richesse.« La banque a changé sa façon de penser le leadership (…) Aujourd’hui, si vous faites assez d’argent pour l’entreprise , vous serez placé en position d’influence », écrit-il. « Il a trois moyens rapides de devenir un dirigeant : a) persuader les clients d’investir dans des titres ou des produits dont vous essayez de vous débarrasser parce qu’ils sont jugés pas assez profitables ; b) amener vos clients à négocier un quelconque produit qui rapportera le maximum de profit à Goldman ; c ) vous trouver vous-même sur un siège où votre travail est de négocier n’importe quel produit illiquide et opaque avec un acronyme de trois lettres », dénonce-t-il.

Malgré ces lourdes charges, le ministère de la Justice indique qu’il« est arrivé à la conclusion que la charge de la preuve pour mener une procédure judiciaire était insuffisante, compte tenu de la loi et des faits, tels qu’ils apparaissent actuellement ». En d’autres termes, la justice n’a pas suffisamment les moyens légaux pour engager une action en justice. Le ministère souligne, toutefois, qu’il est prêt à rouvrir le dossier, si des éléments nouveaux apparaissent.

Personne n'est en prison»
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Goldman Sachs a appris le même jour, que la SEC, l’autorité boursière de New York, refermait, sans donner suite, une autre enquête sur ses ventes de produits titrisés. La banque était accusée d’avoir vendu d’autressubprimes en décembre 2006, en trompant ses clients. Mais là encore, la SEC n’a rien trouvé à redire.

« Nous sommes très contents de voir ce sujet derrière nous », s’est félicité un porte-parole de la banque. Comment ne pas l’être ! Elle a échappé à tout. Goldman Sachs s’est juste acquitté d’une amende de 500 millions de dollars en 2009 auprès de la SEC pour couper court à une action judiciaire sur ses agissements dans lessubprimes. La seule action au civil, qui est encore en cours, est menée contre son trader Fabrice Tourre.

Les commentaires ont été nombreux sur les sites de presse américians à la suite de la publication de cette information. Certains rappellent avec insistance que Goldman Sachs est un grand donateur des campagnes présidentielles. Comme le reconnaissait avec cynisme un trader de la banque, interrogé par la BBC, à l’automne dernier : « Ce ne sont pas les gouvernements qui dirigent le monde. C’est Goldman Sachs qui dirige le monde », avant d’ajouter qu’il espérait une récession, « car il y avait beaucoup d’argent à se faire en cas de crise ».

La décision du ministère de la justice, en tout cas, paraît lourde de conséquences. Wall Street va continuer à jouir d’une totale immunité. « Ces annonces sont aussi les dernières indications que les enquêtes fédérales sur la crise financière faiblissent, alors que le temps de la prescription approche », note le New York Times. « Depuis le début de la crise, personne n'est en prison », n’a cessé de s’affliger Charles Ferguson, réalisateur du documentaire Inside Job, dévoilant toutes les turpitudes de Wall Street. Les derniers événements lui donnent malheureusement encore raison.

 

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