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#RadioSputnik - Émission du 03.03.2017 - 40 mn #Macron #Calais #Migrants #Lafarge #Syrie #Europe #LePen #handicap

L' émission d'info quotidienne de Radio Sputnik est de mieux en mieux !

 

#RadioSputnik - Émission du 03.03.2017 - 40 mn #Macron #Calais #Migrants #Lafarge #Syrie #Europe #LePen #handicap

Au programme :

- Ces drôles de soutiens à Emmanuel Macron
- Calais interdit la distribution de nourriture aux migrants
- Lafarge reconnaît des arrangements avec des groupes armés en Syrie
- Le Parlement européen vote la levée de l'immunité de Marine Le Pen
- Traverser le lac Baïkal à -30C° avec un handicap
- Janusz Korwin-Mikke : mais c'est bien sûr !

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Audio 2 mn RTS : Plus de 5600 #migrants en perdition secourus au large de la #Libye  - #migrations

Audio 2 mn RTS : Plus de 5600 #migrants en perdition secourus au large de la #Libye  - #migrations | Infos en français | Scoop.it

Audio 2 mn RTS : Plus de 5600 #migrants en perdition secourus au large de la #Libye  - #migrations

Les gardes-côtes italiens ont annoncé lundi avoir coordonné dans la journée le secours de plus de 5600 migrants au large de la Libye. Il s'agit d'un des chiffres les plus élevés depuis le début de l'année. Interview du général Ayoub Amr Ghasem, porte-parole de la marine libyenne.

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Audio RTS 3 mn 01.09.16 : Au cœur des sauvetages de migrants en mer Méditerranée avec #MSF #réfugiés #Europe

Audio RTS 3 mn 01.09.16 : Au cœur des sauvetages de migrants en mer Méditerranée avec #MSF #réfugiés #Europe | Infos en français | Scoop.it

Audio RTS 3 mn 01.09.16 : Au cœur des sauvetages de migrants en mer Méditerranée avec #MSF #réfugiés #Europe

Alors que les opérations de sauvetage se succèdent au large de la Libye, les scènes de détresse de grande ampleur marquent les sauveteurs en mer. Le bateau de Médecins Sans Frontières (MSF) s'est trouvé confronté aux limites de ses capacités. Le coordinateur à bord du bateau de MSF Nicholas Papachrysostomou raconte la scène.

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#Suisse La politique d'asile doit être déterminée par ses coûts, selon #UeliMaurer #réfugiés #inhumain #comptables

#Suisse La politique d'asile doit être déterminée par ses coûts, selon #UeliMaurer #réfugiés #inhumain #comptables | Infos en français | Scoop.it

#Suisse La politique d'asile doit être déterminée par ses coûts, selon #UeliMaurer #réfugiés #inhumain #comptables

RTS - débat 10 mn

La politique de l'asile doit être davantage déterminée par ses coûts, a estimé le ministre des Finances Ueli Maurer cette semaine dans les colonnes de la Basler Zeitung. Débat entre Michaël Buffat, conseiller national (UDC/VD) et Etienne Piguet, professeur de géographie humaine à l'Université de Neuchâtel et spécialiste des questions migratoires.

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EXCLUSIF - #Italie : "Mafia Capitale", le procès d’un vaste réseau mafieux à Rome - #Roms #Migrants #Corruption 13 mn - France 24

EXCLUSIF - #Italie : "Mafia Capitale", le procès d’un vaste réseau mafieux à Rome - #Roms #Migrants #Corruption 13 mn - France 24

Ajoutée le 1 avr. 2016

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En novembre 2015, le procès "Mafia Capitale" a débuté à Rome et mis 46 personnes sur le banc des accusés. Parmi eux, des élus, des fonctionnaires ou des entrepreneurs. Tous sont soupçonnés d'extorsion, de corruption et de détournement de fonds publics. À leur tête : Massimo Carminati et Salvatore Buzzi. Notre correspondante à Rome, Natalia Mendoza, a enquêté dans les bastions de ces deux hommes qui ont mis la capitale italienne sous leur coupe.
L'enquête baptisée "Mafia Capitale" a mis en lumière l’existence d’un vaste réseau infiltré dans la municipalité romaine. Une machine bien rodée composée de politiques de tous bords, fonctionnaires de la mairie, entrepreneurs et criminels mêlés dans des affaires touchant les principaux secteurs gérés par la mairie depuis la fin des années 2000.

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En route vers l'Europe, des Maghrébins se retrouvent piégés en Roumanie | Mediapart

En route vers l'Europe, des Maghrébins se retrouvent piégés en Roumanie | Mediapart | Infos en français | Scoop.it

Mots-Clés de l'article

méditerranée immigration asile Roumanie centre de rétention MaghrebSchengen Frontex

De notre envoyée spéciale à Arad, Julia Beurq

La Roumanie est l'une des gardiennes de la « forteresse Europe ». Elle partage ses frontières avec cinq pays, dont trois sont en dehors de l'Union européenne (la Moldavie, l'Ukraine et la Serbie). Cette situation géographique fait d'elle un pays de transit, un territoire coincé entre l'espace Schengen et les Balkans. Beaucoup d'étrangers souhaitant atteindre l'Europe de l'Ouest la traverse et, souvent, s'y arrêtent dans le but d'obtenir l'asile. Mais seulement 8 % d'entre eux voient leur demande aboutir. Les autres, s'ils ne quittent pas le territoire roumain par leurs propres moyens, peuvent être arrêtés et enfermés dans l'un des deux centres de rétention. Ces derniers sont gérés par l'Office roumain pour l'immigration (ORI), sous la tutelle du ministère de l'intérieur.

Le premier se trouve à côté de l'aéroport d'Otopeni, près de Bucarest, le second, ouvert en 2001, est situé près d'Arad, à la frontière hongroise. Ici, ils sont moldaves, russes, pakistanais, indiens, vietnamiens, et surtout tunisiens, algériens, marocains, mais tous partagent l'envie d'entrer dans une Union européenne qui ne veut pas d'eux. Chaque histoire a beau être unique, chacune est révélatrice des situations en cours aux frontières de l'Europe.

Après de multiples tentatives de pénétrer dans l'un des pays membres, ceux qui ont vu leur demande d'asile déboutée sont désormais condamnés à attendre. Ils attendent sans savoir jusqu'à quand. Ils attendent sans savoir pourquoi, même si, selon les dires de Petru Pădurean, le directeur du centre et commissaire de police en chef, « tous ont reçu un papier leur expliquant les motifs de leur enfermement ». Et pourtant, « je ne sais pas pourquoi je suis ici », assure Walid, un Tunisien de 28 ans (les prénoms des migrants rencontrés ont été modifiés). Mais ils savent, à l'inverse, qu'ils ont de fortes chances d'être renvoyés chez eux, de manière forcée.

Les chiffres officiels sont clairs : en 2011, sur les 501 personnes enfermées dans les centres de rétention, 328 ont été reconduites à la frontière sous escorte, soit 20 % de plus qu'en 2010. Le plus frappant, ce n'est pas tant l'augmentation des expulsions que l'origine géographique des migrants. En 2010, ces étrangers étaient principalement renvoyés vers la Moldavie (23 %), la Turquie (22 %) et la Chine (12 %). L'année dernière, ces proportions ont changé du tout au tout : 22 % l'ont été dans les trois pays du Maghreb, 15 % en Moldavie, comme en Turquie, et seulement 6 % en Chine. « Depuis l'été 2011, la Roumanie subit un afflux important et nouveau de migrants provenant des pays du Maghreb », confirme Petru Pădurean, « d'ailleurs, le centre d'Arad est rempli à 90 % de Maghrébins ».

Parmi eux, il y a Idriss, un Algérien. Il est sur la route depuis 1992. À 38 ans, on sent que sa santé est fragile. Mais avec force et amertume, dans un français un peu chaotique, il raconte ses pérégrinations sans retenue. « Franchement, commence-t-il, si je n'avais pas de problèmes en Algérie, je préférerais y rester. » Le ton est donné. La décennie noire, les islamistes, la mort de ses cousins à Jijel à l'est d'Alger, la peur, le départ. S'ensuit une errance entre la France, la Belgique, la Suisse, puis un retour en 2007. « Je ne voulais plus être illégal, j'avais besoin d'un passeport », explique-t-il. Son séjour sera bref. « À peine arrivé, indique-t-il,mon frère a reçu un colis recouvert d'un morceau de tissu. C'est le signe que tu es condamné à mort. »

Des routes migratoires qui changent
Nouvel exode pour Idriss qui s'envole vers la Turquie, où les citoyens des pays du Maghreb n'ont pas besoin de visa pour un séjour de moins de trois mois. Cette facilité administrative serait l'un des maillons clés dans cette route migratoire, nouvellement empruntée en masse par les Maghrébins pour rejoindre l'Europe de l'Ouest.

Alors qu'auparavant ils choisissaient de traverser la Méditerranée, ils préfèrent maintenant la contourner et entrer en Europe par le côté Est et non plus par l'île italienne de Lampedusa ou encore Ceuta et Melilla, les enclaves espagnoles au Maroc. Ces frontières-là sont surveillées avec attention, et Frontex, l'agence européenne pour la sécurité des frontières extérieures de l'UE, a renforcé ses contrôles dans la région depuis le printemps arabe.

Toutes les ONG travaillant avec les migrants en Roumanie s'accordent à dire que ces routes sont devenues trop dangereuses pour eux. Ils se débrouillent donc pour entrer en Turquie, à l'image d'Idriss et de ces Maghrébins rencontrés au centre. De là, ils se dirigent vers la frontière grecque, matérialisée par le fleuve Evros, où ils sont nombreux à avoir perdu la vie. Mais ils ne s'attardent pas en Grèce, car tous savent que « les Grecs ne donnent plus l'asile ».

Ils remontent par la Macédoine, parfois font un détour par l'Albanie, pour arriver en Serbie. De là, ils ont le choix entre la Hongrie et la Roumanie. Selon le directeur du centre d'Arad, beaucoup de ces migrants préfèrent faire leur demande d'asile en Hongrie car ce pays, à l'inverse de la Roumanie, est membre de l'espace Schengen de libre circulation.

Alors qu'ils sont obligés de rester en Hongrie en attendant la réponse pour leur demande d'asile, la plupart reprennent la route aussitôt vers l'Europe de l'Ouest. En effet, une fois dans l'espace Schengen, les frontières sont plus faciles à traverser illégalement, car il y a peu de contrôle aux frontières internes. Mais la Hongrie ne l'entend pas de cette oreille et, selon un contact roumain à la police des frontières, elle refoulerait ses migrants illégaux en Serbie, sans examen de leurs cas et donc sans enregistrement officiel de leur passage. Beaucoup de ces exilés, après avoir essuyé un échec en Hongrie, tentent – par dépit – leur chance en Roumanie.

Depuis l'année dernière, la frontière serbo-roumaine est devenue stratégique pour les demandeurs d'asile : en 2011, ils sont 1 193 à être entrés illégalement en Roumanie par cette frontière, contre 53 en 2010. Idriss a fait ce choix aussi, mais pendant sa procédure de demande d'asile réalisée à Timișoara, il a été pris illégalement sur le territoire hongrois. Sa demande a aussitôt échoué et, conformément au règlement Dublin II, il a été renvoyé en Roumanie puis enfermé ici depuis le mois de février.

À en croire Stefan Leonescu, du Service jésuite pour les réfugiés (JRS), association accréditée pour visiter les centres de rétention roumains, l'échec de la demande d'asile d'Idriss n'est pas une surprise. « Sur les 1 720 demandes d'asile faites en 2011, plus de la moitié ont été sollicitées par des Maghrébins, précise-t-il, mais aucun d'entre eux n'a vu sa demande aboutir. » Le nombre de demandes rejetées augmente, gonflant à proportion le nombre d'illégaux sur le territoire roumain. Les conséquences dans les centres de rétention sont flagrantes, lesquels commencent à atteindre les limites de leurs effectifs, entraînant une dégradation des conditions de vie.

Jusqu'à 18 mois de rétention
« Leurs conditions de vie dans le centre sont difficiles », reconnaît Adrian Rașcu, le superviseur des deux centres de rétention, basés à Bucarest. Beaucoup se plaignent de la nourriture, notamment de ce« chou âcre qu'on nous sert à tous les repas ». « Varza », le chou en roumain, un mot qu'ils connaissent tous, alors qu'ils ne parlent presque pas cette langue. « Nous n'avons pas de prise sur cette décision, rétorque le directeur du centre, c'est la même nourriture que pour le pénitencier du département. »

Les chambres, pour quatre, sont spartiates : des fenêtres légèrement entrouvertes mais grillagées, deux lits superposés métalliques ; des sommiers manquant parfois de lattes, surmontés de matelas trop fins ; des sanitaires, séparés du reste de la chambre par un rideau, dans lesquels, par manque d'espace, de sommaires toilettes à la turque, remplaçant sûrement le bac à douche, sont accolées au lavabo et à l'arrivée d'eau.

Plus pesant que ce quotidien austère, les personnes retenues au centre se disent minées par le manque d'activités. « On n'a rien à faire, on s'ennuie », dénoncent-ils tous. Les journées sont longues dans le centre. Elles commencent à 7 h 30, se terminent à 23 heures et sont rythmées par les trois repas quotidiens, servis dans une pièce à part. Après le petit-déjeuner, il y a l'attente, celle du déjeuner. Il y a bien une bibliothèque, mais difficile de savoir si des livres sont disponibles dans toutes les langues. Après le déjeuner, il y a l'attente, celle du dîner. Depuis peu, il y a six téléviseurs, mais par manque de pièce commune, ils tournent de chambre en chambre. Après le dîner, il y a l'attente, celle du petit-déjeuner. Ils ont bien le droit à une promenade en extérieur, dans l'enceinte du centre mais Idriss éructe : « Quinze minutes par jour, dites-moi vraiment à quoi ça sert ? Je préfère rester dormir dans ma chambre. »

Alors le temps s'étire longuement. Les chambres étant ouvertes en journée, les migrants traînent dans les couloirs, errent d'une chambre à l'autre. Idriss va même encore plus loin dans son raisonnement, « je préférerais être en prison, au moins on a plus de liberté, on peut faire du sport, être en extérieur, travailler ».

Il y a aussi et surtout cette incertitude qui occupe perpétuellement les esprits des migrants, liée à la durée de leur séjour dans le centre. Conformément à la loi, les migrants sont enfermés un premier mois. Si, au bout de cette durée, ils n'ont pas pu être identifiés et/ou si leur ambassade n'a pas émis leurs documents de voyage, la rétention est prolongée de cinq mois. Jusqu'à l'année dernière, les migrants étaient automatiquement libérés au bout de ces six mois, et se retrouvaient “tolérés” sur le territoire roumain, sans pour autant avoir de véritable statut légal.

Mais depuis cette année, la Roumanie applique les directives européennes et ces étrangers peuvent voir leur séjour prolongé de trois mois par quatre fois. « Dix-huit mois, c'est beaucoup trop long », souffle Walid, pourtant fermement décidé à patienter pour être remis en liberté en Roumanie.

Néanmoins, comme l'explique Stefan Leonescu, « la mesure de tolérance n'est pas une solution, car même “toléré” en Roumanie, si les conditions requises pour leur retour arrivent à être réunies, c'est leur expulsion qui, à terme et de manière inéluctable, les attend ». De plus, si ces “tolérés” commettent la moindre infraction, comme – celle fréquente – de traverser illégalement les frontières roumaines, ils seront, une nouvelle fois, enfermés dans un de ces centres de rétention. C'est le cas d'Idriss, qui a séjourné dans un centre de rétention en Hongrie avant d'être renvoyé en Roumanie. C'est une logique implacable, un cercle vicieux qui accentue encore et toujours les traumatismes survenus au cours de leurs passages dans ce type de centre.

Selon une étude européenne dénommée Devas (pour Detention of Vulnerable Asylum-Seekers and Irregular Migrants in the European Union), coordonnée par le JRS, « au bout du premier jour d'enfermement, les migrants deviennent vulnérables, quelle que soit leur situation originelle ». Les entretiens réalisés en Roumanie auprès de 24 étrangers entre mai et juillet 2009 soulignent « le besoin d'information des migrants quant à leur situation juridique ». Ils révèlent que « le manque d'activité renforce leur état de vulnérabilité » et que « l'enfermement a un impact négatif sur leur état physique comme mental ».

En Roumanie, l'afflux migratoire, lié à la fermeture d'autres voies d'accès à l'UE, provoque le même type de réactions qu'ailleurs en Europe. Les routes empruntées changent, ainsi que les nationalités, mais la “solution” est identique : l'enfermement dans les centres de rétention, suivi de l'expulsion des étrangers en situation irrégulière. Ce mécanisme est même amplifié en raison des gages que ce pays entré dernièrement dans l'UE veut donner à Bruxelles pour intégrer Schengen.

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Les #migrants volent le travail de nos clochards -  #PierreEmmanuelBarré #France #Humour #Humanitaire #Syrie

 Pierre-Emmanuel Barré est à nouveau brillant (même, si je vous avertis, il commence toujours et exprès par une devinette nullissime, ne zappez après 20 secondes ) et à contre-courant sur #FranceInter, où habituellement règne la pensée unique.

Personne ne rit , par exemple, quand il se demande pourquoi les syriens viennent se réfugier en France alors que la France les bombarde.

La doxa veut que seuls Assad et les Russes bombardent des syriens (et seulement à Alep Est.. )

 

Les #migrants volent le travail de nos clochards -  #PierreEmmanuelBarré #France #Humour #Humanitaire #Syrie

 

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Audio 5 mn RTS : Un #documentaire retrace le quotidien des habitants de #Lampedusa - #réfugiés

Audio 5 mn RTS : Un #documentaire retrace le quotidien des habitants de #Lampedusa - #réfugiés | Infos en français | Scoop.it

Audio 5 mn RTS : Un #documentaire retrace le quotidien des habitants de #Lampedusa - #réfugiés

Le film "Fuocoammare" est un documentaire tourné à Lampedusa qui se plonge dans le quotidien des habitants de cette île, tristement célèbre en raison de l'arrivée massive de migrants sur ses rives. Son réalisateur, Gianfranco Rosi, a passé plus d'une année sur l'île, pour réaliser ce documentaire.

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Le calvaire des réfugiées de #Syrie en #Turquie - Reportage-L'Orient Le Jour- #refugiés #migrants #refugees #Turkey

Le calvaire des réfugiées de #Syrie en #Turquie - Reportage-L'Orient Le Jour- #refugiés #migrants #refugees #Turkey | Infos en français | Scoop.it

Le calvaire des réfugiées de #Syrie en #Turquie - Reportage-L'Orient Le Jour- #refugiés #migrants
#refugees #Turkey

Reportage

De plus en plus de femmes se résignent à se marier avec un Turc, dans l'espoir de sortir de la misère.

22/07/2016

Les réfugiées syriennes ayant fui la guerre qui fait rage dans leur pays n'auront pas trouvé dans les pays d'accueil la sécurité et la paix espérées. Aujourd'hui, elles se retrouvent confrontées à une dure réalité et sont nombreuses à être exploitées par des individus sans scrupules.

En Turquie, l'un des pays qui accueillent le plus de réfugiés syriens, près de 75 % des 2 800 000 réfugiés sont des femmes et des enfants. Selon une étude réalisée par l'organisme de gestion des urgences et des catastrophes, une réfugiée syrienne sur trois en Turquie a perdu un proche. De nombreuses Syriennes se sont ainsi trouvées contraintes de se mettre à la recherche d'un emploi à cause de la perte d'un soutien financier et de la hausse du nombre d'enfants de moins de 18 ans.

 

Originaire d'Alep, Tamara, une jeune de 18 ans, a perdu son père, tué par les combattants de l'État islamique fin 2013. Au début de l'année suivante, après des raids au baril explosif du régime syrien sur sa ville, elle s'est donc réfugiée à Gaziantep, en Turquie, avec quatre membres de sa famille. « En venant en Turquie, on pensait rester quelques mois tout au plus, avant de pouvoir rentrer chez nous à Alep. Mon frère a décidé de chercher du travail pour subvenir à nos besoins. Mais nous avons vite réalisé que son salaire ne suffirait pas pour payer le loyer, les factures d'électricité et d'eau, entre autres ». Pour aider sa famille, Tamara se met à son tour à la recherche d'un emploi, qu'elle finit par obtenir dans un petit atelier de couture. Elle travaille plus de 12 heures par jour, pour un salaire mensuel de 160 dollars. « Peu importe les longues heures de travail et le salaire dérisoire. Ce qui me peine le plus, ce sont les insultes, les mauvais traitements et les coups. » La jeune femme dénonce également l'absence de lois efficaces pour protéger les travailleurs syriens.

Les cas d'abus sont nombreux, affirme-t-elle, et de nombreux employeurs n'hésitent pas, par exemple, à refuser de signer un contrat de travail. Quant à l'annonce, début juillet par le président Recep Tayyip Erdogan, que les réfugiés syriens présents sur le sol turc pourraient, s'ils le souhaitent, obtenir la nationalité turque, Tamara n'y accorde pas d'importance. « À quoi servirait la nationalité turque aux Syriens ? Pour les Turcs, on sera toujours des réfugiés. Que la guerre cesse pour que nous puissions rentrer chez nous. »

 

 

Mariages mixtes
C'est dans ce contexte que de nombreux médias turcs ont fait état d'un phénomène grandissant, notamment dans le sud-est du pays, où sont présents de nombreux réfugiés : les mariages mixtes entre réfugiées syriennes et citoyens turcs. Très souvent, ces réfugiées deviennent la seconde épouse, en dépit du fait que le droit turc ne permet pas la polygamie. Ces mariages mixtes sont contractés pour diverses raisons, dont le fait qu'une Syrienne a moins de droits qu'une Turque. Baraa, 26 ans, est une jeune femme originaire d'Alep. Elle était enceinte de sa fille, qui aujourd'hui a trois ans, lorsque son mari Mohammad disparaît dans une zone contrôlée par le régime fin 2012. « Je suis venue en Turquie début 2014 avec ma mère, lorsque les bombardements visant Alep sont devenus trop difficiles à supporter. Quand mes trois frères n'ont plus été capables de subvenir à mes besoins – eux aussi ont des familles à soutenir –, j'ai dû trouver un emploi dans une usine de confiserie, payé 215 dollars par mois. Je travaille 16 heures par jour pour joindre les deux bouts. Je suis restée un an dans cette situation. Je ne voyais plus ma mère ni ma fille, qui dormait quand je partais au travail et quand je rentrais le soir. Au bout d'un an, j'ai rencontré un Turc de 43 ans, qui m'a proposé de l'épouser. De nombreuses filles avaient refusé de l'épouser parce qu'il est étroit d'esprit et maltraite les femmes. J'ai dû accepter, ayant trop peur de ce que l'avenir me réserve. Un mois après notre mariage, il a rompu sa promesse et a refusé d'élever ma fille car elle n'est pas la sienne. » Baraa affirme souffrir du comportement jaloux et violent de son mari, qui la prive souvent des visites de sa mère. Elle rêve du jour où elle tombera enceinte, espérant que la paternité adoucira son mari, qui permettra alors peut-être à sa fille de revenir vivre avec eux.

 


Selon la sociologue turque Amina Konak, la plupart de ces épouses syriennes finissent comme « femmes de ménage » chez la première épouse turque, donc ce genre de mariage d'intérêt, qui représentent un « sacrifice » pour ces jeunes femmes, est voué à l'échec.
Plusieurs campagnes de sensibilisation ont été menées par des organisations syriennes et turques pour défendre les droits des épouses syriennes dans la société turque. D'autres organisations et associations ont également lancé des projets d'artisanat dans les camps de réfugiés pour faire travailler les femmes, sans toutefois obtenir de résultats satisfaisants, en raison du départ de la majorité de ces femmes des camps turcs.

 

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Le #CICR et la #CroixRouge du #Liban à la recherche des #migrants portés disparus  - TraceTheFace.org  #réfugiés

Le #CICR et la #CroixRouge du #Liban à la recherche des #migrants portés disparus  - TraceTheFace.org  #réfugiés | Infos en français | Scoop.it

Le #CICR et la #CroixRouge du #Liban à la recherche des #migrants portés disparus  - TraceTheFace.org  #réfugiés

Campagne

Avez-vous perdu un membre de votre famille dans votre fuite précipitée du conflit en Syrie ou en Irak ? Rendez-vous sur le site web www.Tracetheface.org ou sur la page Facebook « Tracetheface.org for migrants in Europe ».

27/06/2016

Trace the face (Tracer le visage). C'est à travers cet outil diffusé sur les réseaux sociaux en quatre langues (arabe, anglais, français, espagnol) que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se mobilise à la recherche des migrants portés disparus. Sur le site www.Tracetheface.org, plus de 1 100 photos de personnes recherchant leurs proches sont publiées, anonymes, avec des numéros de référence. Elles portent chacune une mention, « Je cherche ma famille », « Je cherche mon frère », « Je cherche mon mari », ou autre, ainsi que la question « Avez-vous des informations ? ».
Ces personnes viennent d'Afrique, d'Afghanistan, de Syrie, d'Irak ou d'ailleurs. Durant leur périple, elles ont été séparées de leurs proches. Elles ont souvent perdu leurs téléphones portables. L'objectif principal étant de contribuer à réunir les familles séparées par les conflits et les migrations.

Rétablir les liens familiaux
Après avoir mis en place, il y a plus d'un siècle, un processus consistant à rétablir les liens familiaux suite aux conflits mondiaux, le CICR réitère avec ses partenaires, le Croissant-Rouge et les sociétés nationales de la Croix-Rouge. La campagne « Restoring family links » (RFL) bat déjà son plein en Europe depuis 2013. Elle a réuni des dizaines de familles disséminées à travers le monde. « C'est désormais au Liban qu'elle veut se développer, en Jordanie aussi, deux pays considérés comme des voies de passage vers l'Europe pour les migrants fuyant les conflits syrien et irakien », comme l'affirment à L'Orient-Le Jour (lors d'une interview via Skype) deux membres du CICR basés à Paris, Alexandre Khouri, responsable opérationnel régional, et Wilhelm Odde, conseiller RFL pour l'Europe. « C'est la raison pour laquelle le CICR met aujourd'hui à contribution la presse libanaise. »
Sur le site « Trace the face » du CICR, deux messages aux personnes qui recherchent leurs proches. La phrase « Vérifiez si votre famille vous cherche » renvoie à la photothèque. Elle invite les personnes ayant identifié un proche à cliquer sur l'image et à remplir un court questionnaire. Le processus est ainsi enclenché. Le CICR appelle aussi les personnes recherchant un proche disparu à publier leur photo. Ce dernier pourrait les contacter. Pour ce faire, il suffit de s'adresser au centre le plus proche de la Croix-Rouge nationale, qui réalisera l'opération et enregistrera leur photo et leurs coordonnées. « Nous sommes tenus par la législation européenne de protection des données personnelles. C'est la raison pour laquelle nous ne publions pas de noms », précise Wilhelm Odde à ce propos. Sans compter que nombre de réfugiés sont analphabètes et ne bénéficient pas de connexion Internet. La contribution de la Croix-Rouge nationale est donc indispensable.

Un réseau de 28 pays
Les belles histoires de retrouvailles ne manquent pas. Grâce à ce processus, deux frères syriens se sont retrouvés. Après avoir fui leur pays en guerre, ils avaient l'Allemagne comme but ultime. Mais durant leur long périple pour réaliser leur rêve d'avenir, ils ont été séparés. Ils ont perdu leurs téléphones portables. L'un d'entre eux a réussi à atteindre l'Autriche, alors que l'autre s'est retrouvé en Inde, avant de repartir pour l'Autriche. « Ils n'avaient aucune chance de se retrouver ou de se contacter », explique M. Khouri. Autre belle histoire, celle de ce couple syrien qui a été séparé de sa fille de 17 ans par des passeurs et qui craignait le pire. « La jeune fille a été retrouvée en Suède en bonne santé, alors que ses parents, encore en Turquie, désespéraient de la revoir, affirme M. Khouri. La famille s'est finalement retrouvée, après avoir bénéficié d'une procédure de réunification familiale. »
M. Odde évoque à son tour le cas d'une mère de famille afghane qui avait perdu la trace de son fils, mineur. « En Afghanistan, de nombreux adolescents de 13 à 17 ans sont envoyés seuls par leurs parents pour éviter qu'ils ne soient recrutés par les talibans, explique-t-il. Ceux qui atteignent l'Europe avant 18 ans ne sont pas refoulés. » « Après avoir retrouvé la trace de l'adolescent par le réseau Trace the face, le CICR a organisé des retrouvailles sur Skype entre la mère et son fils. La femme était tellement émue qu'elle a enlacé et embrassé l'ordinateur », raconte le responsable. Mais, en revanche, il y a les drames, les déceptions et les larmes, les disparus dont on apprend la mort lors d'un naufrage. Là aussi, l'outil mis en place par le CICR permet un descriptif physique des migrants. En cas de décès, leur identification devient possible. Les familles doivent alors accepter et faire leur deuil.
Vingt-huit pays font aujourd'hui partie du réseau mondial développé par le CICR pour rétablir les liens familiaux des migrants. Le bureau du CICR au Liban (la Croix-Rouge libanaise), déjà rodé en matière de rétablissement des liens familiaux, se prépare à mettre en application le projet Trace the face. Il a déjà reçu « une bonne centaine de demandes de la part de familles de migrants qui ont pris le chemin de l'Europe » par la Libye, la Tunisie ou la Turquie, souligne la responsable du réseau RFL à Beyrouth, Christine Rechdane. Même si le flux migratoire a nettement baissé depuis la fermeture de la route des Balkans, « les besoins sont là », affirme-t-elle.
Le CICR réussira-t-il son pari de toucher au Liban un maximum de familles de personnes portées disparues, sachant que ces familles, principalement réfugiées, n'ont pas d'adresse fixe ou craignent de se déplacer, car elles sont en situation illégale ?

Quelques liens utiles :
www.Tracetheface.org
Facebook « Tracetheface.org for migrants in Europe ».

Croix-Rouge libanaise :
Beyrouth +961-1-739297/8/9
Tyr : 07-349711 ou 07-349912
Tripoli : 06-412407
Zahlé : 08-804290/1.

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Les hotspots de #Lesbos devenus des lieux de détention de #réfugiés dénoncent #MSF + #HCR  23.3.16 - rts - 5 mn #honte #Europe

Les hotspots de #Lesbos devenus des lieux de détention de #réfugiés dénoncent #MSF + #HCR  23.3.16 - rts - 5 mn #honte #Europe | Infos en français | Scoop.it

Les hotspots de #Lesbos devenus des lieux de détention de #réfugiés dénoncent #MSF + #HCR  23.3.16 - rts - 5 mn #honte #Europe

Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et Médecins sans Frontières (MSF) se retirent en partie des hotspots pour migrants sur les îles grecques. Ils estiment que ces centres sont devenus des lieux de détention de migrants, depuis l'accord UE-Turquie. Interview de Michele Telaro, délégué de MSF sur l'île de Lesbos.

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Scooped by Juan Carlos Hernandez
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Immigration : les mères tunisiennes contre le «cimetière marin» | Mediapart #tunisie #disparus #mediterranée

Immigration : les mères tunisiennes contre le «cimetière marin» | Mediapart #tunisie #disparus #mediterranée | Infos en français | Scoop.it

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En 2011, selon les estimations du HCR, au moins 1 500 migrants ont péri lors de naufrages en traversant la Méditerranée. Dans le sillage de la révolution tunisienne et de la guerre en Libye, environ 50 000 personnes ont tenté ce passage. Au risque de leur vie car l'entrée dans l'Union européenne leur est impossible par ailleurs, en raison du durcissement généralisé des politiques d'immigration. En toile de fond de cette série : le projet Boat4People initié par de multiples associations africaines et européennes engagées en faveur des droits des étrangers et dont l'objet est d'alerter les opinions publiques et de dénoncer cette hécatombe aux portes de l'UE.

Réalisé au téléphone vendredi 25 mai 2012, cet entretien avec la philosophe, féministe et militante italienne Federica Sossi ouvre une série d'articles sur la Méditerranée, cimetière migratoire. En 2011, selon les estimations du HCR, au moins 1 500 migrants ont péri lors de naufrages en traversant cette mer. Dans le sillage de la révolution tunisienne et de la guerre en Libye, environ 50 000 personnes ont tenté ce passage. Au risque de leur vie car l'entrée dans l'Union européenne leur est impossible par ailleurs, en raison du durcissement généralisé des politiques d'immigration. En toile de fond de cette série : le projet Boat4People initié par de multiples associations africaines et européennes engagées en faveur des droits des étrangers et dont l'objet est d'alerter les opinions publiques et de dénoncer cette hécatombe aux portes de l'UE.

À la suite de la révolution qui a abouti au départ de Ben Ali, environ 40 000 Tunisiens ont tenté de rejoindre l’Europe en traversant la Méditerranée. Selon les estimations du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), au moins 1 500 personnes sont mortes aux portes de l’Union européenne en 2011, faisant de cette mer un cimetière migratoire. Des Tunisiens, mais également des ressortissants d’Afrique sub-saharienne fuyant la Libye en guerre y ont trouvé la mort.

Des mères de migrants tunisiens se mobilisent depuis un an pour obtenir, auprès des autorités de leur pays et du gouvernement italien, des informations sur leurs fils disparus. En vie ou mort, elles veulent savoir. Sit-in, manifestations : elles multiplient les actions. L'une d'entre elles a récemment été hospitalisée après s'être immolée par le feu.

Tout en exprimant leur douleur, ces femmes dénoncent les politiques migratoires européennes. Leur mouvement s’inscrit dans une histoire des luttes rappelant celle des mères argentines de la place de Mai. Entretien avec la philosophe italienne Federica Sossi, professeur à l’université de Bergame en Italie, féministe et militante engagée auprès de ces mères. Elle anime le site Storie migranti où sont rassemblés en plusieurs langues des récits de migrants.

Quelle est la genèse de la mobilisation des mères tunisiennes à la recherche de leurs fils disparus ?

Les mères et les familles ont commencé à s’organiser quand elles n’ont plus eu de nouvelles de leurs fils. Depuis mai 2011, elles font plusieurs fois par semaine des sit-in et des manifestations à Tunis. Elles brandissent les photos de leurs enfants et demandent à être reçues par les autorités. Des actions sont aussi organisées à Sfax et dans plusieurs villes en Italie. Ces femmes viennent des périphéries pauvres de Tunis, de Sfax et de l’intérieur du pays. Elles n’ont jamais cessé de se mobiliser. À tour de rôle, par groupe de 5 à 30, elles se rendent avenue Bourguiba ou devant les ministères de la capitale tunisienne, surtout le ministère des affaires sociales où se trouve le secrétariat général à l’immigration.

Que demandent-elles ?

Leurs fils ont quitté la Tunisie juste après la révolution. Elles veulent savoir ce qu’ils sont devenus. Entre 300 et 350 personnes sont portées disparues, c’est-à-dire que leurs corps n’ont pas été récupérés et qu’on n’a pas retrouvé la trace de leurs embarcations. Six bateaux, partis les 1er, 14 et 29 mars, ainsi que le 29 avril (deux bateaux) et le 5 mai 2011, sont concernés. Il est possible qu’ils aient fait naufrage et qu’il n’y ait pas de survivants, mais il est aussi possible que certains soient arrivés puis enfermés dans des centres de rétention. Les mères veulent croire qu’ils sont vivants, d’autant que quelques-unes disent les reconnaître sur des vidéos tournées en Italie sur l’île de Lampedusa et à Manduria, dans les Pouilles.

Comment les avez-vous rencontrées ?

Je fais partie d’un groupe de féministes italiennes qui s’appelle 25-11, en référence à la date d’une action que nous avons menée en 2009 pour soutenir une femme nigérienne détenue dans le centre de rétention de Milan. Cette femme avait dénoncé les tentatives de viol de la part du chef de police de ce centre. Nous avions déployé une banderole où nous avions écrit : « Dans les centres de rétention, la police viole les femmes ». La réponse de la police, pour enlever cette inscription, a été de nous frapper.

En juin, août et septembre 2011, plusieurs d’entre nous sommes allées en Tunisie. Nous avons rencontré les familles à la Ligue des droits de l’homme, à Tunis. On a compris qu’elles se connaissaient et qu’elles avaient déjà organisé des sit-in et des manifestations, mais que l’ex-gouvernement provisoire ne s’intéressait pas à elles. Dès septembre, elles avaient rédigé une liste avec les noms des disparus.

Pour que les choses bougent, ces femmes devaient se faire entendre au-delà de la Tunisie. Pour cela, il fallait interpeller les autorités italiennes et européennes, c’est-à-dire les États responsables de cette politique de contrôle des migrations qui fait disparaître, efface les personnes qui traversent leurs frontières. Depuis dix ans, la Méditerranée est devenue un cimetière marin.

Quelles actions en commun avez-vous mené ?
En octobre 2011, nous avons lancé une campagne en Tunisie et en Italie que nous avons appelée « D’une rive à l’autre : des vies qui comptent », pour faire savoir que si les vies des migrants ne comptent pas pour les responsables politiques, elles comptent pour nous et pour les familles.

Nous avons écrit à l’ensemble des ministres tunisiens et italiens concernés, publié un appel et organisé des actions au théâtre de Milan. Les jeunes arrivant en Europe «brûlent» les frontières. D’une certaine manière, ils unifient les rives, l’espace européen et africain. De part et d’autre, nous contestons la politique de séparation des espaces voulue par les États membres de l’Union européenne.

Pendant des mois, personne ne nous a répondu. Le 30 mars 2012, nous avons réitéré en faisant des manifestations ensemble. Un rassemblement a eu lieu devant l’ambassade tunisienne à Rome. Les mères se sont, elles, réunies devant l’ambassade italienne à Tunis. Elles ont été créatives et radicales : elles ont presque pris d’assaut avec leur corps et leurs cris l’ambassade italienne qui était fermée à ce moment-là.

Que peuvent faire les autorités tunisiennes et italiennes pour retrouver la trace de ces bateaux fantômes et de leurs passagers ?

Beaucoup de choses. Les mères ont besoin de clarté et de transparence. Elles ont le droit de savoir. Les institutions ne doivent pas être silencieuses face à leur douleur. Or, en ne répondant pas ou en délivrant les informations par bribes, elles sèment la confusion. Nous avons d’abord demandé au gouvernement tunisien d’envoyer à Rome les empreintes digitales des Tunisiens disparus. Ce type de procédure est très rapide quand il s’agit d’expulser des sans-papiers. Après plusieurs mois, les empreintes ont finalement été transmises et la comparaison a pu être faite. Mais l’Italie a refusé de nous délivrer les résultats, disant que c’était aux Tunisiens de le faire.

À Tunis, aucune communication officielle n’a été organisée. À force d’acharnement, quelques familles ont reçu une réponse négative, c’est-à-dire que les empreintes ne coïncident pas avec celles recueillies en Italie. Le problème, c’est qu’on ne sait pas exactement quelles empreintes ont été envoyées. En plus, les autorités italiennes reconnaissent elles-mêmes qu’elles ont été débordées lors des premières arrivées et qu’elles n’ont pas eu le temps de collecter toutes les empreintes. Donc les mères doutent encore.

Une commission d’enquête aurait dû être lancée immédiatement. Les empreintes auraient pu être vérifiées tout de suite. Pour savoir si les bateaux étaient bel et bien arrivés à destination, il aurait fallu accéder aux archives de la gare côtière et de la questure italienne. On nous a refusé ces informations, seuls les fonctionnaires d’État étant autorisés à les obtenir. La compagnie de téléphone utilisée par les migrants aurait dû être sollicitée pour localiser les derniers appels émis. On aurait pu faire un tour des centres de rétention : les familles veulent voir de leurs yeux. Une commission aurait pu expertiser les vidéos pour identifier les personnes présentes sur les images. Rien de tout cela n’a été fait. Il est encore temps, même si c’est tard.

Est-ce que le réflexe de n’importe quel migrant n’est pas de prévenir sa famille à son arrivée ? En refusant de délivrer les informations dont elles disposent, les autorités italiennes et tunisiennes n’empêchent-elles pas les mères de faire leur deuil ?

C’est ce que je pense. On a l’impression d’une folie migratoire des États qui concentrent leurs moyens techniques pour contrôler, expulser et faire disparaître les personnes. En revanche, ils ne font rien pour répondre à la douleur. Effectivement, en général, les migrants appellent leurs familles restées au pays. Selon la loi italienne, quand ils sont enfermés en centre de rétention, ils ont la possibilité d’appeler, sauf en cas de révolte comme cela a été le cas à Milan, les portables ont été confisqués. Il est probable que plus aucun d’entre eux ne soit aujourd’hui en rétention, s’ils y ont jamais été. Mais comme des mères croient les voir sur des vidéos, elles gardent espoir.

Des familles ont-elles mené leur propre enquête ?
Les familles concernées sont pauvres, elles n’ont pas la possibilité de faire d’enquêtes individuelles, les visas auraient été refusés. Mais une délégation de familles est venue en Italie début janvier. Elle est allée à Palerme, puis à Rome. Des avocats italiens ont été mis à leur disposition pour porter plainte contre la disparition de leurs fils. D’autres veulent aller en France, et aussi porter plainte à Bruxelles.

Pourquoi les mères ont-elles pris la tête de cette mobilisation ?

Les familles entières sont mobilisées. Mais ce sont les mères qui ont pris les rênes et qui viennent le plus souvent aux sit-in. Ce sont elles qui ont mis au monde les disparus, elles veulent les retrouver. Peut-être que les pères travaillent. Peut-être aussi que ceux-ci ont plus de mal à montrer leur douleur.

Faites-vous la comparaison avec la mobilisation des mères argentines de la place de Mai ?
Ces mouvements de révolte se ressemblent, même si les femmes tunisiennes ne font pas le rapprochement. Elles sont issues de quartiers pauvres, je ne crois pas qu’elles connaissent l’histoire des mères en Argentine, en tout cas, on n’en a jamais parlé. Dans une vidéo que nous avons diffusée au théâtre de Milan, des sœurs se présentaient à la caméra en disant : « Je suis la sœur d’untel, mais je suis la mère de tous. » Cette mobilisation est spontanée, sans référence particulière, mais cette spontanéité est très politique car c’est la première fois que sont exprimés de manière concrète les effets des politiques mortelles de l’Union européenne en Méditerranée. Ce ne sont plus les associations antiracistes européennes qui dénoncent telle ou telle mesure, tel ou tel dispositif, ce sont des mères qui ont probablement perdu leur enfant en mer. Ça change le regard.

La spécificité de cette mobilisation n’est-elle pas que ces femmes demandent des comptes, alors qu’en général, ceux qui sont considérés comme des clandestins ne se sentent pas le droit de demander quoi que ce soit et se taisent ?

Oui, c’est une demande de vie ou de mort qui est liée au contexte politique en Tunisie, à la révolution. Les mères en Éthiopie n’ont pas la possibilité de se mobiliser de cette façon. Les mères au Maroc non plus. Les Tunisiens se sont battus contre la dictature, pour dire que les vies comptent. Avec la révolution, ils ont acquis la liberté, donc aussi la liberté de mouvement, et ils ne comprennent pas qu’on les empêche de circuler. En leur refusant l’accès aux visas et aux bateaux de ligne, les politiques migratoires européennes les obligent à prendre des risques, à mettre en péril leur vie. Eux savent qu’il n’y a pas de démocratie sans liberté de circuler. Ce qui est spécifique dans cette lutte, c’est que les femmes demandent des comptes à leurs autorités et aux représentants de l’Union européenne. Elles leur disent : « Ce qui nous arrive n’est pas un hasard. Vous êtes responsables. »

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