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#RadioSputnik : Émission du Lundi 27 Février 2017 #Palestine #GB #Maroc #SaharaOccidental #Migrations

Au programme :

- La sécurité des élections dans le contexte de l’état d’urgence
- Palestine: les députés saisissent François Hollande
- G.B. : bouleversement de politique migratoire en vue
- Le Maroc recule au Sahara occidental

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#censure #censorship #morocco #maroc Ma page Facebook ( et celles d'autres ??) est censurée au Maroc.. témoignage | Facebook

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Des pages, dont la mienne sont vraisemblablement censurées sur Facebook au Maroc

je m'explique :

hier soir, lors d'un tchat avec un contact marocain, j'apprends qu'il ne voit que les photos de ma chatte Billie postées le matin

ce matin, ai tchatté avec un autre contact marocain et il me confirme qu'il ne voit que les photos de mon chat

or, mes posts sont publics et entre-temps, j'avais posté des articles politiquement sensibles (et n'ayant pas forcément trait au Moyen Orient ou au Maghreb)

Possible que le Roi du Maroc panique en voyant ce qui se passe actuellement autour de lui.

Heureusement, ils ont encore le droit de tchatter au Maroc

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#RadioSputnik : Émission du Mardi 10 Janvier 2017 - 45 mn

#RadioSputnik : Émission du Mardi 10 Janvier 2017 - 45 mn

- “Sputnik autour du monde”
- L'auteur de la "société liquide" disparaît... mais la liquéfaction perdure
- Jean Lassalle : "J’adore quand les gens arrivent à s’entendre"
- Ingérence : contre qui Le Drian a-t-il tenu à mettre les français en garde ?
- Ryanair fait du chantage aux aéroports français
- L'importation, la fabrication et la vente de la burqa sont désormais interdites au Maroc

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En route vers l'Europe, des Maghrébins se retrouvent piégés en Roumanie | Mediapart

En route vers l'Europe, des Maghrébins se retrouvent piégés en Roumanie | Mediapart | Infos en français | Scoop.it

Mots-Clés de l'article

méditerranée immigration asile Roumanie centre de rétention MaghrebSchengen Frontex

De notre envoyée spéciale à Arad, Julia Beurq

La Roumanie est l'une des gardiennes de la « forteresse Europe ». Elle partage ses frontières avec cinq pays, dont trois sont en dehors de l'Union européenne (la Moldavie, l'Ukraine et la Serbie). Cette situation géographique fait d'elle un pays de transit, un territoire coincé entre l'espace Schengen et les Balkans. Beaucoup d'étrangers souhaitant atteindre l'Europe de l'Ouest la traverse et, souvent, s'y arrêtent dans le but d'obtenir l'asile. Mais seulement 8 % d'entre eux voient leur demande aboutir. Les autres, s'ils ne quittent pas le territoire roumain par leurs propres moyens, peuvent être arrêtés et enfermés dans l'un des deux centres de rétention. Ces derniers sont gérés par l'Office roumain pour l'immigration (ORI), sous la tutelle du ministère de l'intérieur.

Le premier se trouve à côté de l'aéroport d'Otopeni, près de Bucarest, le second, ouvert en 2001, est situé près d'Arad, à la frontière hongroise. Ici, ils sont moldaves, russes, pakistanais, indiens, vietnamiens, et surtout tunisiens, algériens, marocains, mais tous partagent l'envie d'entrer dans une Union européenne qui ne veut pas d'eux. Chaque histoire a beau être unique, chacune est révélatrice des situations en cours aux frontières de l'Europe.

Après de multiples tentatives de pénétrer dans l'un des pays membres, ceux qui ont vu leur demande d'asile déboutée sont désormais condamnés à attendre. Ils attendent sans savoir jusqu'à quand. Ils attendent sans savoir pourquoi, même si, selon les dires de Petru Pădurean, le directeur du centre et commissaire de police en chef, « tous ont reçu un papier leur expliquant les motifs de leur enfermement ». Et pourtant, « je ne sais pas pourquoi je suis ici », assure Walid, un Tunisien de 28 ans (les prénoms des migrants rencontrés ont été modifiés). Mais ils savent, à l'inverse, qu'ils ont de fortes chances d'être renvoyés chez eux, de manière forcée.

Les chiffres officiels sont clairs : en 2011, sur les 501 personnes enfermées dans les centres de rétention, 328 ont été reconduites à la frontière sous escorte, soit 20 % de plus qu'en 2010. Le plus frappant, ce n'est pas tant l'augmentation des expulsions que l'origine géographique des migrants. En 2010, ces étrangers étaient principalement renvoyés vers la Moldavie (23 %), la Turquie (22 %) et la Chine (12 %). L'année dernière, ces proportions ont changé du tout au tout : 22 % l'ont été dans les trois pays du Maghreb, 15 % en Moldavie, comme en Turquie, et seulement 6 % en Chine. « Depuis l'été 2011, la Roumanie subit un afflux important et nouveau de migrants provenant des pays du Maghreb », confirme Petru Pădurean, « d'ailleurs, le centre d'Arad est rempli à 90 % de Maghrébins ».

Parmi eux, il y a Idriss, un Algérien. Il est sur la route depuis 1992. À 38 ans, on sent que sa santé est fragile. Mais avec force et amertume, dans un français un peu chaotique, il raconte ses pérégrinations sans retenue. « Franchement, commence-t-il, si je n'avais pas de problèmes en Algérie, je préférerais y rester. » Le ton est donné. La décennie noire, les islamistes, la mort de ses cousins à Jijel à l'est d'Alger, la peur, le départ. S'ensuit une errance entre la France, la Belgique, la Suisse, puis un retour en 2007. « Je ne voulais plus être illégal, j'avais besoin d'un passeport », explique-t-il. Son séjour sera bref. « À peine arrivé, indique-t-il,mon frère a reçu un colis recouvert d'un morceau de tissu. C'est le signe que tu es condamné à mort. »

Des routes migratoires qui changent
Nouvel exode pour Idriss qui s'envole vers la Turquie, où les citoyens des pays du Maghreb n'ont pas besoin de visa pour un séjour de moins de trois mois. Cette facilité administrative serait l'un des maillons clés dans cette route migratoire, nouvellement empruntée en masse par les Maghrébins pour rejoindre l'Europe de l'Ouest.

Alors qu'auparavant ils choisissaient de traverser la Méditerranée, ils préfèrent maintenant la contourner et entrer en Europe par le côté Est et non plus par l'île italienne de Lampedusa ou encore Ceuta et Melilla, les enclaves espagnoles au Maroc. Ces frontières-là sont surveillées avec attention, et Frontex, l'agence européenne pour la sécurité des frontières extérieures de l'UE, a renforcé ses contrôles dans la région depuis le printemps arabe.

Toutes les ONG travaillant avec les migrants en Roumanie s'accordent à dire que ces routes sont devenues trop dangereuses pour eux. Ils se débrouillent donc pour entrer en Turquie, à l'image d'Idriss et de ces Maghrébins rencontrés au centre. De là, ils se dirigent vers la frontière grecque, matérialisée par le fleuve Evros, où ils sont nombreux à avoir perdu la vie. Mais ils ne s'attardent pas en Grèce, car tous savent que « les Grecs ne donnent plus l'asile ».

Ils remontent par la Macédoine, parfois font un détour par l'Albanie, pour arriver en Serbie. De là, ils ont le choix entre la Hongrie et la Roumanie. Selon le directeur du centre d'Arad, beaucoup de ces migrants préfèrent faire leur demande d'asile en Hongrie car ce pays, à l'inverse de la Roumanie, est membre de l'espace Schengen de libre circulation.

Alors qu'ils sont obligés de rester en Hongrie en attendant la réponse pour leur demande d'asile, la plupart reprennent la route aussitôt vers l'Europe de l'Ouest. En effet, une fois dans l'espace Schengen, les frontières sont plus faciles à traverser illégalement, car il y a peu de contrôle aux frontières internes. Mais la Hongrie ne l'entend pas de cette oreille et, selon un contact roumain à la police des frontières, elle refoulerait ses migrants illégaux en Serbie, sans examen de leurs cas et donc sans enregistrement officiel de leur passage. Beaucoup de ces exilés, après avoir essuyé un échec en Hongrie, tentent – par dépit – leur chance en Roumanie.

Depuis l'année dernière, la frontière serbo-roumaine est devenue stratégique pour les demandeurs d'asile : en 2011, ils sont 1 193 à être entrés illégalement en Roumanie par cette frontière, contre 53 en 2010. Idriss a fait ce choix aussi, mais pendant sa procédure de demande d'asile réalisée à Timișoara, il a été pris illégalement sur le territoire hongrois. Sa demande a aussitôt échoué et, conformément au règlement Dublin II, il a été renvoyé en Roumanie puis enfermé ici depuis le mois de février.

À en croire Stefan Leonescu, du Service jésuite pour les réfugiés (JRS), association accréditée pour visiter les centres de rétention roumains, l'échec de la demande d'asile d'Idriss n'est pas une surprise. « Sur les 1 720 demandes d'asile faites en 2011, plus de la moitié ont été sollicitées par des Maghrébins, précise-t-il, mais aucun d'entre eux n'a vu sa demande aboutir. » Le nombre de demandes rejetées augmente, gonflant à proportion le nombre d'illégaux sur le territoire roumain. Les conséquences dans les centres de rétention sont flagrantes, lesquels commencent à atteindre les limites de leurs effectifs, entraînant une dégradation des conditions de vie.

Jusqu'à 18 mois de rétention
« Leurs conditions de vie dans le centre sont difficiles », reconnaît Adrian Rașcu, le superviseur des deux centres de rétention, basés à Bucarest. Beaucoup se plaignent de la nourriture, notamment de ce« chou âcre qu'on nous sert à tous les repas ». « Varza », le chou en roumain, un mot qu'ils connaissent tous, alors qu'ils ne parlent presque pas cette langue. « Nous n'avons pas de prise sur cette décision, rétorque le directeur du centre, c'est la même nourriture que pour le pénitencier du département. »

Les chambres, pour quatre, sont spartiates : des fenêtres légèrement entrouvertes mais grillagées, deux lits superposés métalliques ; des sommiers manquant parfois de lattes, surmontés de matelas trop fins ; des sanitaires, séparés du reste de la chambre par un rideau, dans lesquels, par manque d'espace, de sommaires toilettes à la turque, remplaçant sûrement le bac à douche, sont accolées au lavabo et à l'arrivée d'eau.

Plus pesant que ce quotidien austère, les personnes retenues au centre se disent minées par le manque d'activités. « On n'a rien à faire, on s'ennuie », dénoncent-ils tous. Les journées sont longues dans le centre. Elles commencent à 7 h 30, se terminent à 23 heures et sont rythmées par les trois repas quotidiens, servis dans une pièce à part. Après le petit-déjeuner, il y a l'attente, celle du déjeuner. Il y a bien une bibliothèque, mais difficile de savoir si des livres sont disponibles dans toutes les langues. Après le déjeuner, il y a l'attente, celle du dîner. Depuis peu, il y a six téléviseurs, mais par manque de pièce commune, ils tournent de chambre en chambre. Après le dîner, il y a l'attente, celle du petit-déjeuner. Ils ont bien le droit à une promenade en extérieur, dans l'enceinte du centre mais Idriss éructe : « Quinze minutes par jour, dites-moi vraiment à quoi ça sert ? Je préfère rester dormir dans ma chambre. »

Alors le temps s'étire longuement. Les chambres étant ouvertes en journée, les migrants traînent dans les couloirs, errent d'une chambre à l'autre. Idriss va même encore plus loin dans son raisonnement, « je préférerais être en prison, au moins on a plus de liberté, on peut faire du sport, être en extérieur, travailler ».

Il y a aussi et surtout cette incertitude qui occupe perpétuellement les esprits des migrants, liée à la durée de leur séjour dans le centre. Conformément à la loi, les migrants sont enfermés un premier mois. Si, au bout de cette durée, ils n'ont pas pu être identifiés et/ou si leur ambassade n'a pas émis leurs documents de voyage, la rétention est prolongée de cinq mois. Jusqu'à l'année dernière, les migrants étaient automatiquement libérés au bout de ces six mois, et se retrouvaient “tolérés” sur le territoire roumain, sans pour autant avoir de véritable statut légal.

Mais depuis cette année, la Roumanie applique les directives européennes et ces étrangers peuvent voir leur séjour prolongé de trois mois par quatre fois. « Dix-huit mois, c'est beaucoup trop long », souffle Walid, pourtant fermement décidé à patienter pour être remis en liberté en Roumanie.

Néanmoins, comme l'explique Stefan Leonescu, « la mesure de tolérance n'est pas une solution, car même “toléré” en Roumanie, si les conditions requises pour leur retour arrivent à être réunies, c'est leur expulsion qui, à terme et de manière inéluctable, les attend ». De plus, si ces “tolérés” commettent la moindre infraction, comme – celle fréquente – de traverser illégalement les frontières roumaines, ils seront, une nouvelle fois, enfermés dans un de ces centres de rétention. C'est le cas d'Idriss, qui a séjourné dans un centre de rétention en Hongrie avant d'être renvoyé en Roumanie. C'est une logique implacable, un cercle vicieux qui accentue encore et toujours les traumatismes survenus au cours de leurs passages dans ce type de centre.

Selon une étude européenne dénommée Devas (pour Detention of Vulnerable Asylum-Seekers and Irregular Migrants in the European Union), coordonnée par le JRS, « au bout du premier jour d'enfermement, les migrants deviennent vulnérables, quelle que soit leur situation originelle ». Les entretiens réalisés en Roumanie auprès de 24 étrangers entre mai et juillet 2009 soulignent « le besoin d'information des migrants quant à leur situation juridique ». Ils révèlent que « le manque d'activité renforce leur état de vulnérabilité » et que « l'enfermement a un impact négatif sur leur état physique comme mental ».

En Roumanie, l'afflux migratoire, lié à la fermeture d'autres voies d'accès à l'UE, provoque le même type de réactions qu'ailleurs en Europe. Les routes empruntées changent, ainsi que les nationalités, mais la “solution” est identique : l'enfermement dans les centres de rétention, suivi de l'expulsion des étrangers en situation irrégulière. Ce mécanisme est même amplifié en raison des gages que ce pays entré dernièrement dans l'UE veut donner à Bruxelles pour intégrer Schengen.

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