A propos des 50 000 syriennes emprisonnées et violées | Arrêt sur Info- tellement de #propagande diffusée par l' "autre camp" que je suis très méfiant à propos du #documentaire #LeCriEtouffé #Syrie... | Infos en français | Scoop.it

A propos des 50 000 syriennes emprisonnées et violées | Arrêt sur Info- tellement de #propagande diffusée par l' "autre camp" que je suis très méfiant à propos du #documentaire #LeCriEtouffé #Syrie #Syria Lire ceci, réfléchir

 

LEO BLUERIDET·|  2 DÉCEMBRE 2017 | OPINION

Mis à jour le 2 décembre à 12.10

PREMIERE REMARQUE : “Syrie : le cri étouffé”, un documentaire exceptionnel de Manon Loizeau » déjà primé à Genève est utilisé à des fins de propagande pour torpiller la conférence de Genève en cours entre la coalition victorieuse (Syrie – Russie – Iran – Liban) et la coalition vaincue (USA – UE – Golfe). L’heure et la date de diffusion permettront aux diplomates, qui négocient à Genève, de voir le film le soir dans leurs hôtels. Il influencera donc directement l’atmosphère les jours suivants à la table des négociations. Cela s’apparente à la fiole d’anthrax brandie par Colin Powell à l’ONU (5 février 2003), ou à la jeune fille en pleurs qui racontait à la tribune d’une commission de l’ONU aussi (10 octobre 1990), que des bébés avaient été jetés hors de leurs couveuses dans un hôpital koweïtien par des soldats irakiens. Pour ces 2 guerres du Golfe, en fait la fiole contenait de la “poudre de perlimpinpin” et il n’y avait pas d’ADM en Irak, et la jeune fille était la fille de l’ambassadeur du Koweït à Washington, et avait reçu une formation spéciale pour pleurer et faire pleurer l’audience. Il n’y a jamais eu d’hôpital détruit par Saddam Hussein. De la basse propagande donc. Sauf que cette fois, c’est la France qui s’en charge, et qu’elle inonde la Suisse au passage, pays neutre, dans un contexte de neutralité internationale battu en brèche par des méthodes de mafieux des ondes.

DEUXIEME REMARQUE : L’armée d’Assad est une armée de conscription, dont beaucoup d’appelés ne veulent pas aller faire la guerre. Mal payés, du reste 100 000 soldats sont morts au front. Il convient de noter que ce sont en majorité des musulmans SUNNITES comme les « rebelles » grassement payés par les Monarchies du Golfe qu’ils combattent durement. Pourquoi ne pas envisager que certains d’entre eux aient été « retournés » pour opérer des abominations sous uniforme de l’armée syrienne ? Il est avéré qu’une pluie de dollars a inondé la Syrie dès le début de la guerre. Nombres d’officiers de l’armée régulière syrienne ayant déserté a loi martiale a été appliquée et les fidèles au gouvernement Assad ont été encadrés. Dès le début de cette sale guerre, un attentat a liquidé TOUTE la tête du Renseignement syrien devant leur Ministère (6 morts). La Syrie a répliqué en blessant gravement le chef du renseignement saoudien à Riyad. Aujourd’hui il survit retiré de toute vie politique. Dans ces conditions, pensez-vous que le Gouvernement syrien contrôle efficacement la totalité de son armée ?

TROISIEME REMARQUE : De toute façon, si ces faits sont avérés et commis par des « membres du régime syrien », alors leur nombre ne peut être que fortement exagéré. C’est TOUJOURS le cas dans les médias de pays à la fois juges et partie. On en a un bon exemple avec l’affaire de la tentative d’établir un califat à Hama en Syrie, en février 82 (déjà). TOUS nos journaux ont parlé d’une répression ayant fait 30 000 morts… sauf qu’en décembre 82, la DIA américaine parle de 3000 morts, dont 1000 civils égorgés en place publique devant femmes et enfants chaque jour à midi pendant 2 semaines, par des Moudjahidines (jihadistes Frères Musulmans) venus d’Egypte. Hafeez Al Assad a alors envoyé son frère Rifaat Al Assad mater ce massacre. Je me demande ce que Sarkozy ou Hollande aurait fait à sa place… A l’époque, cela n’avait pas effrayé TF1 qui jugeait Hafeez Al Assad à la pointe du progressisme au Moyen Orient… Vous me direz « ça fait encore 5000 cas »… certes.

QUATRIEME REMARQUE qui rebondit sur la troisième : Il y a eu au début de la guerre une vague de terreur dans les campagnes suite à une autre vague d’attentats dans les grandes villes qui « ne prenait pas » et dont nos médias ont peu parlé. Des villages entiers ont été décimés par des écorcheurs égorgeurs violeurs liés « aux rebelles ». Les journalistes qui voulaient enquêter sur ces actes ont été menacés, ou sont morts, toujours à cause des pseudos rebelles qui les pourchassaient ou les attiraient dans des zones de tirs de l’armée syrienne (témoignage de Alex Thomson, Channel 4)… cette situation n’a pas permis à aujourd’hui de savoir QUI a commis ces atrocités…. mais à votre avis… QUI est soupçonnable ?

CINQUIEME REMARQUE : Rappelons qu’a contrario nous avons aidé depuis le début de cette campagne de déstabilisation une constellation effarante de bataillons rebelles, tous plus ou moins inféodés aux égorgeurs, car sur le terrain c’est toujours la loi du plus fort qui prévaut entre tribus de mercenaires n’appartenant pas à une armée régulière. Nous avons financé des armées moyenâgeuses, volatiles et peu fiables, car cupides et toutes en concurrence pour faire main basse sur la manne des pétrodollars saoudiens, qataris ou OTAN. Et pour se faire bien voir de nous (au propre comme au figuré), leurs monstruosités ont été tellement atroces, notamment auprès des femmes, que même nos médias furent obligés d’admettre qu’ils étaient absolument coupables de dizaines de milliers d’assassinats, tortures, viols… dans des conditions toutes plus sordides les unes que les autres. D’où ma question ; Sommes-nous en droit de donner des leçons au “camp d’en face” ? La vraie communauté internationale comprend 192 pays je crois. Que vont penser les 170 autres pays non impliqués dans cette campagne de déstabilisation ?

SIXIEME REMARQUE : Tout in chacun peut observer les mêmes schémas d’opérations lors de la mise en oeuvre de campagnes de déstabilisation d’un gouvernement ou d’un pays entier par la CIA ou comme en Syrie. Ainsi les mêmes schémas s’appliquent parfaitement au coup d’Etat contre Allende au Chili, contre Mossadec en Iran, contre Najibulah en Afghanistan, contre Zelaya au Salvador, contre Chavez puis Maduro au Vénézuéla, contre Kadhafi en Libye, et depuis Assad, contre Ianoukovitch en Ukraine. Dans ces schémas, on retrouve toujours parmi les éléments de diabolisation de l’ennemi, le sort réservé aux femmes… (sort dont le camp du bien USA – UE – OTAN – Golfe ne se préoccupe pas ou peu ou mal en Palestine, en Arabie Saoudite et dans le Golfe, en Afrique francophone, ou dans l’ancien Commonwealth…). Dans une guerre les femmes sont toujours victimes d’atrocités des ceux côtés. Pourquoi diable voudriez-vous qu’en Syrie il en aille différemment ?

SEPTIEME ET ULTIME REMARQUE : Elle est récurrente et procède de l’évidence même. « Cui bono ? » Tout chef d’Etat dans la ligne de mire des Etats-Unis et de l’OTAN sait qu’il va aussi être la cible d’attaques sans relâche des médias « occidentaux », de loin les plus puissants en termes de diffusion. Pour quelles raisons Bachar Al Assad et son gouvernement iraient-ils se compromettre sur des dossiers aussi sensibles que la ligne rouge de l’usage d’armes chimiques, ou la maltraitance des minorités comme les Kurdes, ou la maltraitance des femmes, des enfants et des déshérités ? C’est parfaitement absurde. Et d’ailleurs il me vient ce souvenir tout aussi absurde qui a concerné Muammar Kadhafi : Les journaux occidentaux ont dit qu’il avait importé un cargo de préservatifs et d’excitants sexuels pour son armée… voilà qui rappelle le captagon saoudien dont les femmes syriennes se souviennent sans doute aussi… et mon propos n’est pas d’en rire. Il est de comprendre la machine « en marche ». Alors « Cui bono ? » Il est absolument évident que « le camp d’en face », celui qui négocie sa reddition à Genève, a lui toutes les bonnes raisons de se frotter les mains d’un tel timing médiatique.

Je ne dis pas que les faits sont faux ni ne veut sous-estimer leur gravité bien sûr. Je dis : Retenons les leçons de l’Histoire, de Sun Zu (-400) à aujourd’hui. Extrême prudence devant des témoignages et des productions venant de tiers à la fois juges et partis. La sincérité peut cacher des mensonges malgré elle. Exagération, distorsion des faits, camouflage des identités, manipulation et instrumentalisation des témoins, des médias et de l’opinion publique, récurrence de schémas narratifs agissent pour détruire la vérité, toujours dans le sens des maîtres.

Source: Leo.Bluerider