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Un des articles les plus sensés que j'ai pu lire sur le #djihad et le #terrorisme ...  A lire  #JacquesBaud -Le Temps

Un des articles les plus sensés que j'ai pu lire sur le #djihad et le #terrorisme ...  A lire  #JacquesBaud -Le Temps | Infos en français | Scoop.it

Un des articles les plus sensés que j'ai pu lire sur le #djihad , le #terrorisme #livre -   #JacquesBaud -Le Temps

(L'article date du 4 mai 2016, à savoir avant la vague de terreur en Allemagne, Irak et France qui a stupéfié les opinions publiques. Il est temps d'ouvrir les yeux, de dézoomer et de sortir d une pensée binaire subtilement imposée par des mauvais esprits  )

 

Jacques Baud: «Le djihad est un mouvement de résistance»

Les attentats récents ont stupéfié l’opinion européenne. Ils ne sont pourtant guère étonnants, affirme Jacques Baud, un ancien analyste des services de renseignement stratégique suisses

 

«Je monte sur mon bureau pour ne pas oublier qu’on doit s’obliger sans cesse à tout regarder sous un angle différent.» C’est par ce fameux conseil du professeur de lettres interprété par Robin Williams dans Le Cercle des poètes disparus que commence «Terrorisme – Mensonges politiques et stratégies fatales de l’Occident», un livre tout juste paru qui s’impose comme l’un des plus décapants jamais publiés sur le phénomène djihadiste.

Un ouvrage si iconoclaste qu’il prêterait au scepticisme s’il n’était solidement documenté et rédigé par un spécialiste confirmé du sujet, Jacques Baud, ancien analyste des services de renseignement stratégique suisses et cofondateur du Service de renseignement opérationnel de l’ONU, organisme dont il a dirigé la première unité, au Soudan, au milieu des années 2000.

- Le Temps: Quinze ans après le début de la «Guerre au terrorisme», lancée par les Etats-Unis dans la foulée des attentats du 11 septembre, les djihadistes n’ont jamais été aussi nombreux et aussi puissants. Comment expliquer ce paradoxe?

- Jacques Baud: La vague djihadiste actuelle représente essentiellement un mouvement de résistance aux attaques illégitimes perpétrées par l’Occident au Moyen-Orient. Or, l’Occident y a répondu en aggravant son cas, soit en intervenant toujours plus dans la région sur la base de mensonges et sans mandat des Nations unies. Son comportement a eu pour effet de nourrir davantage encore la réaction de rejet.

- Quand cet engrenage s’est-il mis en place?

- Il remonte à la première Guerre du Golfe, qui s’est traduite par l’installation d’une force américaine en Arabie saoudite malgré l’opposition du gouvernement et de la population. La situation a commencé à mal tourner lorsque les Etats-Unis ont décidé de maintenir leur présence dans le royaume au-delà des délais fixés. De premiers attentats ont eu lieu sur place en 1995 pour convaincre Washington de retirer ses troupes… mais sans succès. Les djihadistes ont alors multiplié leurs opérations dans un rayon toujours plus large.

- Que représentent dans ce contexte les attentats du 11 septembre?

- Ils ont souvent été présentés comme le début d’une guerre. Mais c’est faux. Ils s’inscrivent dans le conflit engagé au milieu des années 1990 autour de la présence américaine en Arabie saoudite. Ils ont représenté des réponses aux bombardements menés en 1998 par les Etats-Unis au Soudan et en Afghanistan. Des bombardements qui avaient paru contre-productifs à beaucoup.

- En raison des centaines de victimes qu’ils ont causées?

- Pas seulement. Ces frappes avaient été présentées comme des ripostes aux attentats sanglants perpétrés deux semaines plus tôt contre les ambassades américaines de Nairobi et de Dar es Salam. Mais elles ont été conduites avant que l’identité des coupables n’ait été découverte – elle ne l’a toujours pas été, d’ailleurs – et contre des cibles qui n’avaient rien à voir avec ces événements. Soit une usine de médicaments et des camps d’entraînement destinés au djihad dans le Cachemire indien. Les avions utilisés le 11 septembre se voulaient une réplique des missiles employés trois ans plus tôt.

- Quel rôle a joué dans cette guerre Oussama ben Laden?

- Il a représenté avec d’autres une référence intellectuelle sur la scène djihadiste. Mais rien ne prouve qu’il a joué le moindre rôle dans l’organisation d’attentats. Le vice-président des Etats-Unis Dick Cheney l’a avoué lui-même en 2006, en confiant que l’administration américaine n’avait jamais considéré qu’Oussama ben Laden était directement mêlé au 11 septembre. Si le Saoudien (devenu apatride) a été présenté comme le grand instigateur de ces événements, c’est principalement parce qu’il était connu des services occidentaux.

- Dans ce cas, pourquoi Barack Obama a-t-il tenu à le neutraliser une décennie plus tard en lançant une opération risquée à son encontre sur territoire pakistanais?

- De nombreuses opérations militaires ont des raisons de politique intérieure. Cela a été le cas des bombardements de 1998, à l’origine du 11 septembre, des opérations lancées par Bill Clinton suite à l’affaire Lewinski qui avait soulevé contre lui une bonne partie de la classe politique américaine. Pareille motivation explique l’activisme français en Lybie: Nicolas Sarkozy cherchait une occasion de rebondir alors qu’il était en baisse dans les sondages à une année de l’élection présidentielle.

Lire aussi: L'Etat islamique, une histoire violente

L’élimination d’Oussama ben Laden s’est inscrite dans ce genre de logique. Elle a été utile à la réélection de Barack Obama mais elle n’a eu aucun impact sur la lutte contre le djihadisme. L’homme avait été arrêté par les Pakistanais en 2006, année au cours de laquelle la CIA a fermé la cellule qui le pourchassait. Et comme l’ont confirmé les documents saisis dans sa résidence d’Abbottabad, il n’était plus dans le circuit.

- Quelle a été l’importance d’Al-Qaida durant toutes ces années?

- Al-Qaida n’a jamais existé comme organisation. Ce terme, qui signifie «la base», a été utilisé dans les années 1980 pour nommer un camp où étaient accueillis et triés les volontaires étrangers décidés à s’engager dans la résistance afghane. Utilisé plus tard par les autorités américaines pour désigner la mouvance djihadiste, il a acquis une telle notoriété qu’il s’est converti en label. Un label que toutes sortes d’organisations ont repris ces dernières années pour des raisons plus publicitaires que structurelles. Le principal dénominateur commun de ces groupes est la volonté de combattre les armes à la main, au moyen du terrorisme si nécessaire, la présence occidentale au Moyen-Orient.

- Quelles erreurs ont commis les Etats-Unis et leurs alliés au cours de leur guerre au djihadisme?

- La principale erreur est d’avoir dédaigné les reproches d’interférence qui leur étaient faits, en accroissant leur présence au Moyen-Orient au lieu de la réduire. Les Occidentaux n’avaient rien à faire en Afghanistan au lendemain du 11 septembre. Les pirates de l’air étaient pour la plupart des Saoudiens, qui avaient préparé leur coup en Allemagne. Et Oussama ben Laden, qui s’y trouvait, n’était pas mêlé aux attentats.

Les Etats-Unis ont même été beaucoup plus loin puisqu’ils ont préparé dans la foulée l’invasion de l’Irak et, de manière plus discrète, le renversement de cinq gouvernements de la région, de la Libye au Soudan en passant par la Syrie. Un vaste programme révélé il y a quelques années par l’un des officiers les plus prestigieux de l’histoire américaine récente, le général Wesley Clark.

- Afghanistan, Irak, Libye, Syrie: tous ces pays sont aujourd’hui à feu et à sang…

- Les Occidentaux sont intervenus avec une grande maladresse sur ces théâtres d’opération. Les Etats-Unis bombardent l’Etat islamique en Irak et en Syrie mais ils n’ont pas de plan pour le cas où ils remporteraient la partie. Et ils ont commis la même erreur partout où ils ont renversé un régime ces dernières années. De l’Afghanistan à la Libye en passant par l’Irak, ils ont causé des dizaines de milliers de morts pour aboutir à un chaos général.

- Comment les attentats de Paris et de Bruxelles s’inscrivent-ils dans cette guerre?

- Les djihadistes pratiquent en Occident la stratégie que les Alliés ont conduite en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils frappent les populations civiles pour les pousser à exiger de leurs gouvernements la fin des hostilités. Entre les deux existe principalement une différence de moyens: des bombardiers d’un côté, des kamikazes de l’autre. Des organisations comme l’Etat islamique et Al-Qaida dans la Péninsule arabique décrivent clairement leurs intentions, en assumant pleinement l’usage du terrorisme.

- S’agit-il aussi pour ces organisations d’imposer peu à peu leur loi en Occident?

- C’est là une idée courante. Les responsables occidentaux ont tendance à interpréter les événements actuels à l’aune de leur expérience, soit du terrorisme d’extrême-gauche des années 1960-1970, des Brigades rouges et autres Fraction armée rouge qui avaient pour but de transformer la société. Mais les terroristes djihadistes n’ont pas du tout cette ambition. Contrairement à leurs devanciers, ils ne disposent d’ailleurs d’aucun relais susceptible de transformer leurs opérations militaires en succès politique.

Lire aussi: Une galaxie du djihad toujours plus mondialisée

Si leurs attentats ont un effet politique, c’est celui de détourner les populations occidentales des migrants musulmans d’où pourrait venir à long terme une certaine islamisation de l’Europe. Donc un impact contraire à celui qui serait recherché.

- Comment se fait-il que la puissance de feu occidentale, bien supérieure à celle des djihadistes, ne l’emporte pas?

- Les Occidentaux mènent cette guerre avec les mêmes principes qu’en 1914-1918, en liant la victoire à la puissance de feu. Mais la guerre d’aujourd’hui est asymétrique: les succès de l’un entraînent la victoire de l’autre. Comment dissuader en menaçant de mort quelqu’un prêt à mourir? Elle s’assortit d’une interprétation différente de la notion de victoire en Occident et en Orient.

La culture occidentale est plus attentive au résultat du rapport de forces, aux pertes reçues et infligées. La notion de «djihad» privilégie la volonté de résister. Les Egyptiens célèbrent comme une victoire leur guerre de 1973 contre Israël alors que leur armée a subi à nos yeux une défaite cuisante. Ce qu’ils célèbrent n’est pas le résultat matériel mais leur détermination dans une lutte contre un adversaire technologiquement supérieur.

- Quelle issue voyez-vous à la guerre qui oppose aujourd’hui djihadistes et Occidentaux?

- Nous sommes entrés dans un cercle vicieux. Plus le temps passe et plus il est difficile d’en sortir. Des pays comme la France et la Belgique n’avaient aucune raison impérative de se mêler au conflit irako-syrien, qui ne les concerne en rien. D’autant que leur contribution ne pèse guère: le premier compte pour 5% des frappes et le second pour 1%. Paris a réagi de manière particulièrement absurde à l’attentat de l’an dernier contre Charlie Hebdo en bombardant la Syrie, alors que le méfait avait été revendiqué par Al-Qaida dans la Péninsule arabique.

La seule issue raisonnable serait un retrait occidental du Moyen-Orient. Mais les capitales concernées auront à cœur de l’opérer sans perdre la face. Ce qui supposerait l’exploitation d’un bon prétexte à la faveur, par exemple, d’une élection présidentielle.

«Terrorisme – Mensonges politiques et stratégies fatales de l’Occident», de Jacques Baud, éditions du Rocher, Monaco, avril 2016.

 

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293 morts ds l'indifférence générale #dessin #cartoon #Bagdad #Irak #Daech #JeSuisHabitué

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« La lutte idéologique c/ l’ #EI sera compliquée à mettre en œuvre en #ArabieSaoudite » - OLJ

« La lutte idéologique c/ l’ #EI sera compliquée à mettre en œuvre en #ArabieSaoudite » - OLJ | Infos en français | Scoop.it

« La lutte idéologique c/ l’ #EI sera compliquée à mettre en œuvre en #ArabieSaoudite » - OLJ

Interview express

Trois attentats ont frappé le royaume wahhabite lundi, dont un à Médine, deuxième ville sainte des musulmans après La Mecque. Ces attaques non revendiquées, mais dont le mode opératoire rappelle celui de l'EI, ont fait au moins quatre morts. David Rigoulet-Roze, enseignant, chercheur et spécialiste des relations au Moyen-Orient, répond aux questions de « L'Orient-Le Jour ».

06/07/2016

Quelles raisons, selon vous, ont poussé ces kamikazes à s'attaquer à l'Arabie saoudite ?
Tout d'abord, il faut souligner que ces attaques n'ont pas encore été revendiquées, mais que le mode opératoire rappelle celui utilisé par l'État islamique. Depuis le début du ramadan, le monde et particulièrement le monde islamique fait face à une campagne d'attentats comme en Jordanie (le 6 juin dernier, cinq membres des services de renseignements jordaniens ont été tués dans leur bureau, situé dans le camp de réfugiés palestiniens de Bakaa ; le 21 juin, un attentat-suicide a encore visé l'armée jordanienne dans la zone désertique du nord-est du royaume, tuant sept militaires), en Turquie (le 28 juin un triple attentat-suicide frappait l'aéroport international d'Istanbul tuant 45 personnes), au Bangladesh (le 1er juillet, cinq islamistes tuaient une vingtaine de ressortissants étrangers dans un restaurant à Dacca, après avoir tué deux membres des forces de sécurité), enfin en Irak avec le terrible attentat-suicide perpétré dans le quartier de Karrada de Bagdad, causant la mort de 213 personnes et plus de 200 blessés. Cela s'inscrit dans une logique de terreur, avec une dimension particulière durant le ramadan. Le 21 mai dernier, dans un message d'une trentaine de minutes, le porte-parole de Daech (acronyme arabe de l'EI), Abou Mohammad al-Adnani, annonçait que le mois de ramadan devait être un « mois de calamité pour les infidèles, où qu'ils se trouvent ». L'année 2015 avait également connu une annonce similaire, qui appelait à frapper pendant le ramadan. Dans la logique jihadiste, le ramadan peut constituer un mois privilégié pour commettre des attentats dans la mesure où celui qui tombe en martyr durant cette période est susceptible d'obtenir un accès au firdaws (« paradis »), même si pour le simple fidèle le mois de ramadan se présente d'abord et avant tout comme un mois de paix.

 

 

Pourquoi deux des trois attentats ont visé des lieux sacrés ?
Les trois attentats sont différents. Le premier a eu lieu dans la nuit du 3 au 4 juillet – Independance Day aux États-Unis – dans la ville de Djeddah, à proximité du consulat américain. Le kamikaze s'est fait exploser, car il avait attiré l'attention des forces de sécurité qui s'approchaient de lui. À Qatif, dans la province orientale du royaume, deux kamikazes ont apparemment actionné leur ceinture d'explosifs sans faire de victimes, près d'une mosquée chiite. Ici la communauté chiite était donc clairement visée. Dans le cas de Médine, c'est plus inédit car la ville fait partie des lieux saints de l'islam, et donc cela soulève un certain nombre de questions. Il y a eu quatre officiers de sécurité tués, car ils avaient eux aussi identifié le terroriste sur le parking attenant. C'est au moment de l'interpellation que l'homme s'est fait exploser. Ce qui est sûr, c'est que l'Arabie saoudite est visée en tant que telle. Depuis fin 2014, le calife autoproclamé Abou Bakr al-Baghdadi appelle explicitement à viser la communauté chiite d'Arabie saoudite – jugée « hérétique » –, ce qui est aussi une manière de déstabiliser le royaume saoudien en tant que tel, lorsque l'on songe que cette communauté représente entre 12 et 15 % de la population du royaume et qu'elle se trouve concentrée dans la province orientale du royaume, qui se trouve être aussi, malencontreusement, la province pétrolière. Daabiq, le magazine de l'EI, a évoqué à plusieurs reprises le royaume comme une « cible » de son projet califal. Il est fait référence à un hadith du Prophète définissant l'ordre de priorités après la proclamation fin juin 2014 de l'« État islamique » : d'abord la conquête de l'Arabie saoudite, puis de l'Iran et finalement de « Rome » (terminologie médiévale renvoyant à l'Occident). « Vous envahirez la péninsule Arabique et Allah vous permettra de la conquérir. Vous envahirez alors la Perse et Allah vous permettra de la conquérir. Vous envahirez ensuite Rome et Allah vous permettra de la conquérir. » Dans un numéro postérieur du 21 novembre 2014 où figure d'ailleurs une photo de la Kaaba de La Mecque, le projet de l'EI ne laisse guère de doute : « Le drapeau du califat se lèvera sur La Mecque et Médine, même si les apostats et les hypocrites le méprisent. » Dans un message audio également, diffusé le 13 novembre précédent, Abou Bakr al-Baghdadi avait explicitement appelé à s'en prendre « au régime corrompu des al-Saoud ». L'Arabie saoudite est donc un pays cible également et peut-être surtout en raison de ses villes saintes constituant le horm (territoire sacré). Pour l'EI, c'est un but à atteindre. De fait, l'EI aurait « institué » une wilaya (province) dénommée Wilayat al-haramayn (province des deux sanctuaires).

 

Comment Riyad peut-il faire face à ces attaques ?
Je pense que cela est très compliqué pour le régime saoudien, car une partie du problème réside dans le fait qu'il n'existe pas nécessairement de césure fondamentale sur le plan strictement doctrinal entre la pensée wahhabite en vigueur dans le royaume saoudien et celle de l'« État islamique ». Les Saoudiens sont dans une situation inconfortable qui tient pour partie au fait que le wahhabisme prône l'application stricte de la charia légitimant les décapitations, voire les crucifixions, pour les criminels. Par ailleurs, la famille saoudienne ne peut pas se prévaloir d'une noble ascendance à l'instar des hachémites de Jordanie qui étaient traditionnellement les gardiens des deux lieux saints avant d'en être dépossédés en 1925 par les Saoud justement, ni perçue comme telle par les autres musulmans, a fortiori par les jihadistes d'aujourd'hui. Les Saoud n'ont sans doute pour cette raison jamais cherché non plus à investir la charge califale jadis détenue par le sultan-calife ottoman. Un titre que s'est arrogé le calife autoproclamé Abou Bakr al-Baghdadi qui revendique de pouvoir se prévaloir d'une lointaine ascendance avec la tribu du Prophète. Il y a toujours eu un problème de déficit et de légitimité théologico-politique pour la souveraineté saoudienne, ce qui avait d'ailleurs justifié la décision de feu le roi Fahd en 1986 de se réattribuer le titre de Khadim al-haramayn al-charifayn (« protecteurs des lieux saints »). Les choses étant ce qu'elles sont, le pouvoir saoudien sera donc aujourd'hui sûrement dans la même logique de répression impitoyable comme il l'avait été contre el-Qaëda au milieu des années 2000. Sur le plan théologique, le grand mufti a en tout cas dénoncé les tenants de « l'État islamique » comme « ennemis de l'islam » en allant jusqu'à les stigmatiser comme « kharidjites ». Mais sur le fond, cela ne règle rien au problème posé par une « daechisation » rampante au sein de la société saoudienne comme en témoignent les réactions parfois via les réseaux sociaux lorsque des attentats sont perpétrés visant des chiites en Irak, voire ceux visant des chiites saoudiens. Par-delà la lutte sécuritaire résolument engagée par les autorités saoudiennes contre l'EI, la lutte idéologique sera donc beaucoup plus compliquée à mettre en œuvre en Arabie saoudite que dans les pays occidentaux où les idéaux à défendre ne souffrent d'aucune ambiguïté.

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Prendre conscience que 50% du #pétrole mondial est négocié à #Genève ..  yc celui de #Daesh #EI - #Suisse #finance #terrorisme

Prendre conscience que 50% du #pétrole mondial est négocié à #Genève ..  yc celui de #Daesh #EI - #Suisse #finance #terrorisme | Infos en français | Scoop.it

Prendre conscience que 50% du #pétrole mondial est négocié à #Genève ..  y compris celui de #Daesh #EI - #Suisse #finance (et qu'il y a un clair manque de volonté politique en Suisse pour mettre de l'ordre dans ce négoce, le pétrole (aussi d'autres matières premières comme le blé)  qui contribue à notre prospérité mais qui finance ce terrorisme là )

 

interview 21 mn de Frédéric Esposito, directeur Observatoire universitaire de la sécurité, UNIGE

Barak Obama annonçait il y a tout juste 5 ans, le 2 mai 2011, la mort d'Oussama Ben Laden, tué par un commando américain à Abottabad, au Pakistan. Le chef d'al-Qaïda était considéré comme l'ennemi public numéro 1 aux Etats-Unis, depuis les attentats du 11 septembre 2001. Aujourd'hui, la menace terroriste a pris d'autres visages. Frédéric Esposito, politologue, analyse cette mutation.

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à écouter! - #GabrielGalice ,président du #GIPRI - 22 mn RTS- #Nice #Turquie #Syrie #Russie #Terrorisme

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Quelles leçons retenir de l'attentat de Nice, qui a fait 84 morts jeudi dernier lors de la fête du 14 Juillet sur la Promenade des Anglais? Quelle doit être la réponse politique à la menace terroriste? Y a-t-il un moyen efficace d'y répondre? Politologue et économiste, Gabriel Galice est président de l'Institut international de recherches pour la paix (GIPRI) à Genève.

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Le bilan de l'attentat de #Daech à #Bagdad en #Irak s'aggrave à 292 morts - AFP #TonyBlairResponsible #Terrorisme

Le bilan de l'attentat de #Daech à #Bagdad en #Irak s'aggrave à 292 morts - AFP #TonyBlairResponsible #Terrorisme | Infos en français | Scoop.it

Et l'ex premier ministr anglais #TonyBlair, hier, a dit, que sa décision d'intervenir en Irak avait "rendu le monde meilleur" ....

 

Le bilan de l'attentat de #Daech à #Bagdad en #Irak s'aggrave à 292 morts - AFP

Bagdad - L'attentat perpétré dimanche dans un quartier animé de Bagdad par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a fait au moins 292 morts, selon un nouveau bilan établi jeudi par le ministère irakien de la Santé.

Cet attentat, l'un des plus meurtriers qu'ait connu l'Irak, a également fait quelque 200 blessées, a ajouté la ministre.

115 corps ont été identifiés et remis à leurs familles, a indiqué la ministre de la Santé Adila Hammoud.

Les examens se poursuivre pour identifier 177 personnes tuées dans cette attaque perpétrée dans le quartier majoritairement chiite de Karrada.

Elle a été menée à l'aide d'un véhicule piégé qui a explosé dans une rue bondée avant les fêtes de la fin du mois de jeûne du ramadan.

L'attentat a provoqué la colère des Irakiens face à l'incapacité du gouvernement à protéger les populations civiles et à mettre en oeuvre des mesures de sécurité efficaces. Il a entraîné la démission du ministre de l'Intérieur.

L'EI s'est emparé en 2014 de larges pans du territoire irakien mais a depuis perdu du terrain au profit des forces gouvernementales, soutenues par les frappes de la coalition internationale sous commandement américain.

Malgré ses revers, le groupe ultraradical sunnite a continué à commettre des attentats sanglants visant notamment la communauté chiite qu'il considère comme hérétique.


(©AFP / 07 juillet 2016 15h54)

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Frappée par un attentat suicide de #Daech, #Bagdad tente de se remettre du choc - itw RTS 8 mn #MyriamBenraad #Irak

Frappée par un attentat suicide de #Daech, #Bagdad tente de se remettre du choc - itw RTS 8 mn #MyriamBenraad #Irak | Infos en français | Scoop.it

Frappée par un attentat suicide de #Daech, #Bagdad tente de se remettre du choc - itw RTS 8 mn #MyriamBenraad

Bagdad a été touchée dimanche par l’un des pires attentats qui aient jamais frappé l’Irak. L'attaque, qui a fait 213 morts, a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI). Interview de Myriam Benraad, chercheuse à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM), chercheuse associée à la Fondation pour la Recherche stratégique (FRS).

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