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La #démocratie est actuellement gravement attaquée en #Espagne. Voici un clip #rap #jazz, sorti le 8.4.2018 qui dénonce avec brio le ciment de ce néo-fascisme espagnol , à savoir les Rois d'Espagne...

La #démocratie est actuellement gravement attaquée en #Espagne. Voici un clip #rap #jazz, sorti le 8.4.2018 qui dénonce avec brio le ciment de ce néo-fascisme espagnol , à savoir les Rois d'Espagne #borbonesfachas #Spain #España

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Pour ceux qui comprennent l'espagnol, voici une des chansons pour lesquelles le rappeur espagnol #Valtonyc a pris .. 3 ans de prison. L' #art se doit d'être provocateur, bordel !!!! #ValtonycLibert...

Valtónyc rapetjant per a la Tuerka Rap que surtirà a l'episodi del dijouis 19 d'abril del 2012, ón el tema és "el rey Juan Carlos I de Borbón". Esper que u
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L'assassinat "mystérieux" du député #JeandeBroglie en 1976, une affaire d'Etat - #documentaire de #FrancisGillery diffusé le 18.01.2018 sur #France 3 - 70 mn - #Histoire #Complot #ValeryGiscardDEst...

L'assassinat "mystérieux" du député #JeandeBroglie en 1976, une affaire d'Etat - #documentaire de #FrancisGillery diffusé le 18.01.2018 sur #France 3 - 70 mn - #Histoire #Complot #ValeryGiscardDEstaing #OpusDei #Espagne #Suisse #France #Chirac

Le 24 décembre 1976, le prince Jean de Broglie, député de l'Eure et ancien ministre du général de Gaulle, est assassiné en pleine rue. Cinq jours plus tard, Michel Poniatowski, alors ministre de l'Intérieur, annonce à la télévision française que les coupables ont été arrêtés : le meurtre de Jean de Broglie a été commandité par ses associés, pour un mobile absurde, auquel personne ne croit. Que cachait réellement cette affaire, pour que le ministre de l'Intérieur en personne viole ainsi le secret de l'instruction ? Qui était vraiment Jean de Broglie ? Fruit d'une enquête au long cours, le documentaire pointe les nombreuses incohérences de l'instruction. Il met en lumière les rapports étroits entre le gouvernement et les services de police de l'époque, et questionne le fonctionnement du système judiciaire français des années 70.

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Audio 5 mn RTS : L' #Espagne touchée par la pauvreté énergétique #énergie #électricité #austérité

Audio 5 mn RTS : L' #Espagne touchée par la pauvreté énergétique #énergie #électricité #austérité | Infos en français | Scoop.it

Audio 5 mn RTS : L' #Espagne touchée par la pauvreté énergétique #énergie #électricité #austérité

Les moments les plus durs de la crise économique sont passés en Espagne, mais le pays doit toujours faire face à des drames sociaux, comme celui de la pauvreté énergétique. Moins visible que celui du chômage, ce phénomène est tout aussi préoccupant.

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L'Espagne, la Princesse allemande, les tanks, l'Arabie Saoudite et un décret loi du gouvernement Rajoy

Le gouvernement Rajoy a pris un "décret-loi" en 2012 pour faciliter la vente de 250 tanks à l'Arabie Saoudite
Intermédiaire de luxe dans ce business : Corinna zu Sayn-Wittgenstein, princesse allemande de 46 ans et maîtresse du Roi d'Espagne Juan Carlos 

source : http://www.eldiario.es/sociedad/Gobierno-facilitar-Arabia-Saudi-Corinna_0_113389457.html

Juan Carlos Hernandez's insight:

Le gouvernement Rajoy a pris un "décret-loi" en 2012 pour faciliter la vente de 250 tanks à l'Arabie Saoudite
Intermédiaire de luxe dans ce business : Corinna zu Sayn-Wittgenstein, princesse allemande de 46 ans et maîtresse du Roi d'Espagne Juan Carlos 

source : http://www.eldiario.es/sociedad/Gobierno-facilitar-Arabia-Saudi-Corinna_0_113389457.html

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À Madrid, Bankia est en ruines mais fait expulser les mauvais payeurs | Mediapart

À Madrid, Bankia est en ruines mais fait expulser les mauvais payeurs | Mediapart | Infos en français | Scoop.it

logement Crise Espagne expulsions banques Madrid Bankia

De notre envoyé spécial à Torrejon de la Calzada (Espagne),

La maison est facile à trouver : une voiture de police s'est garée en face, au petit matin. Dès huit heures, un attroupement de voisins et d'activistes se forme, devant la barrière de l'entrée, à l'ombre d'un épais chèvrefeuille. Au numéro 15 de cette rue de Torrejon de la Calzada, dans la lointaine banlieue sud de Madrid, vivent trois Colombiennes : une grand-mère, une mère et sa fille, sur le point de se faire expulser, jeudi 14 juin. L'opération est prévue pour 11 heures.

Débarquée de Bogotá en 2002, Gloria Gallego a acheté, il y a sept ans, ce petit pavillon à un étage, pour 350 000 euros. Sa banque, la caisse d'épargne Caja Madrid, lui avait proposé un prêt sur 30 ans. A l'époque, l'Espagne construit à tout-va, les banques et les promoteurs immobiliers investissent les yeux fermés, et beaucoup de familles s'endettent sans compter. L'an dernier, Gloria, qui travaillait surtout comme femme de ménage, perd une à une toutes ses activités rémunérées. « Je me suis retrouvée d'un coup au chômage, mais je n'ai même pas accès aux indemnités », assure-t-elle.

Depuis un an, le trio affirme ne plus pouvoir compter que sur les 600 euros de retraite, versés chaque mois à la grand-mère par… l'Etat colombien. Impossible de combler le prêt dans ces conditions. Entre-temps, Gloria a obtenu la nationalité espagnole et la bulle immobilière a éclaté. Les intérêts, par un système de prêts croisés vertigineux qui avait totalement échappé à Gloria au moment de la signature du contrat, ont explosé. La somme à rembourser a encore grossi. Sans surprise, Bankia, ce colosse financier né de la fusion de sept caisses d'épargne, dont Caja Madrid, a demandé il y a quelques mois l'expulsion des trois Colombiennes.
Sur le trottoir ce jeudi, ils sont une soixantaine à avoir fait le déplacement, pour tenter d'empêcher l'opération. « ¡Stop desahucios! » (stop aux expulsions), s'égosillent-ils. Les amies d'école d'Ana, la fille de 18 ans, sont venues en délégation. Certaines ont apporté des chaînes, pour s'attacher symboliquement au lieu. Des proches colombiens de la famille sont aussi présents, et agitent le drapeau de leur pays. Quelques activistes « indignés », venus de Madrid, et d'autres victimes de prêts hypothécaires carabinés, complètent l'équipée.

Partout, des téléphones portables filment le rassemblement. On chante, en attendant l'heure fatidique, des slogans bien rodés. « Ils sauvent le banquier, nous sauvons l'ouvrier » :

A l'étage, à la fenêtre gauche, la grand-mère de 71 ans observe le spectacle, en retrait, effarée par ce qui lui tombe dessus. Son sac à main vissé à l'épaule, elle semble prête à dévaler les escaliers et s'enfuir à tout moment. Gloria, elle, ne tarde pas à s'effondrer en pleurs dans le canapé du salon.
Ce cas de figure n'a rien d'exceptionnel dans l'Espagne en crise. Rien qu'à l'échelle de la communauté de Madrid, environ 40 expulsions se déroulent chaque jour, selon l'inventaire de la PAH, une association d'aide aux victimes de prêts hypothécaires. En 2011, plus de 58 000 opérations ont été recensées, dans tout le pays. Un chiffre en explosion (+22 % par rapport à l'année précédente).

« Pas assez de logement social »
Mais la situation de Gloria Gallego revêt une dimension particulière. Elle intervient quelques semaines à peine après la nationalisation express de Bankia, au bord de la faillite. Au total, ce sont 23,5 milliards d'euros d'argent public qui ont été, ou vont être, injectés, pour tenir à flots ce géant financier, quoi qu'il en coûte. Ce plan de sauvetage n'empêche pas Bankia de poursuivre les opérations à l'encontre de ses mauvais payeurs. A Madrid, cette banque arrive même en tête des expulsions réalisées ces dernières semaines, devant Santander, selon les estimations de la PAH.

Les « 24 milliards » de Bankia reviennent en boucle dans les conversations ce matin-là, comme le symbole ultime d'un « deux poids deux mesures » de plus en plus inacceptable pour les Espagnols. « Puisque c'est l'argent du contribuable qui a renfloué Bankia, c'est au contribuable de décider s'il faut continuer les expulsions », lâche un ami d'Ana, qui refuse de donner son identité. Sur la feuille de papier format A4 qu'il porte ce matin-là, l'étudiant a écrit, en forme d'adresse à Bankia : « Ceci est ma maison, pas la tienne. »

Il est 10 h 20 quand trois policiers s'approchent de l'entrée de la maison. Ils viennent d'obtenir l'information : les autorités judiciaires ont décidé de « suspendre » l'expulsion. Pour combien de semaines ou de mois ? Impossible de le savoir pour l'instant. Mais l'annonce est accueillie par un déferlement de cris de joie, au 15 de la rue José Antonio. « Oui, on peut y arriver », s'enflamment les activistes :

Cette décision, précaire, est une victoire pour la PAH. Cette plateforme d'aide, d'abord apparue en Catalogne, active depuis plus d'un à Madrid, s'occupe du dossier Gloria Gallego depuis des semaines. « Nous sommes totalement débordés depuis quelques semaines, je n'ai jamais eu un agenda aussi rempli de toute ma vie », constate Esther Sanz Ruiz, une cuisinière de profession, tombée au chômage il y a un an, et qui consacre désormais tout son temps comme bénévole à cette association.
En moyenne, la PAH, avec d'autres relais sociaux dans les quartiers, parvient à retarder la moitié des expulsions sur la communauté de Madrid, grâce à cette pression populaire. Mais cela ne règle rien au problème de fond. Les militants le reconnaissent sans détour : ils peinent à concrétiser leurs deux principales revendications. D'abord, faire en sorte que la dette des ménages soit annulée dans son intégralité, une fois la famille expulsée – ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. Surtout, développer une offre de logement social, quasiment inexistante en Espagne d'après eux, qui pourrait amoindrir la violence des expulsions.

« C'est aberrant : l'Espagne compte plus de six millions de maisons ou d'appartements vides, qui ont été construits et n'ont pas trouvé vendeurs ces dernières années. Et l'on expulse des milliers de personnes… Il faudrait recycler ces villes fantômes », plaide-t-on du côté de la PAH. Un débat qui ressemble à s'y méprendre à celui en cours depuis plus d'un an en Irlande, où une commission avait été mise sur pied, pour préparer la reconversion des villes fantômes.

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Alerte:Des évènements donnent des signaux clairs que l#Espagne dérive à nouveau en #dictature.Témoignage d'un avocat catalan #LeMédia #Catalogne #Catalunya #indépendance #prisonnierspolitiques #rép...

Alerte:Des évènements donnent des signaux clairs que l#Espagne dérive à nouveau en #dictature.Témoignage d'un avocat catalan #LeMédia #Catalogne #Catalunya #indépendance #prisonnierspolitiques #répression #police #provocationsdelEtat #Spain #España

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L’indépendantiste catalane #AnnaGabriel veut rester à #Genève - si elle rentre en #Espagne, elle risque 30 ans de prison pour avoir participé à l'organisation du référendum en #Catalogne - #HonteDE...

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L’indépendantiste catalane #AnnaGabriel veut rester à Genève - si elle rentre en #Espagne, elle risque 30 ans de prison pour avoir participé à l'organisation du référendum en #Catalogne - #HonteDEtreEspagnol #Dictature #Franco

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La fin tragique du banquier le plus détesté d’ #Espagne - #finance #corruption #suicide #MiguelBlesa #CajaMadrid

La fin tragique du banquier le plus détesté d’ #Espagne - #finance #corruption #suicide #MiguelBlesa #CajaMadrid | Infos en français | Scoop.it

Et des centaines de gens se sont suicidés à cause de lui ..

 

La fin tragique du banquier le plus détesté d’ #Espagne - #finance #corruption #suicide #MiguelBlesa #CajaMadrid

Miguel Blesa, le premier banquier espagnol de la crise à mettre les pieds en prison, s’est suicidé.

(...) Miguel Blesa avait le triste honneur d’être le banquier le plus détesté d’Espagne. L’homme aux cheveux gominés, réputé arrogant, amoureux du luxe et de la chasse (y compris d’espèces protégées) était hué dans la rue, insulté par les manifestants postés devant les tribunaux avant chacune de ses comparutions devant le juge, parfois agressé par des retraités ruinés (..)

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Bruxelles reste inflexible envers l' #Espagne et le #Portugal malgré le #Brexit - 6 mn #étau #austérité #UE #europe

Bruxelles reste inflexible envers l' #Espagne et le #Portugal malgré le #Brexit - 6 mn #étau #austérité #UE #europe | Infos en français | Scoop.it

Bruxelles reste inflexible envers l' #Espagne et le #Portugal malgré le #Brexit - 6 mn #étau #austérité #UE #europe

La Commission européenne a lancé jeudi une procédure de sanctions à l'encontre de l'Espagne et du Portugal, qui n'ont pas respecté leurs engagements dans le cadre du pacte de stabilité et de croissance pour leurs budgets 2015. Interview de Guillaume Duval, rédacteur en chef du mensuel français Alternatives économiques.

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#important Une fuite massive de capitaux menace l'Europe | Mediapart

#important Une fuite massive de capitaux menace l'Europe | Mediapart | Infos en français | Scoop.it

17 JUILLET 2012 | PAR MARTINE ORANGE

Pour l’instant, les dirigeants européens gardent un silence absolu sur le sujet, dans l’espoir de pouvoir encore contrôler le mouvement en cours. Tout juste, quelques responsables y font-ils allusion à mots couverts. Comme le premier ministre italien Mario Monti annonçant, la semaine dernière, dans un discours des plus alarmants, que le pays est en guerre sur plusieurs fronts. Ou comme le chef économiste de la Banque centrale européenne, Peter Praet, annonçant, mardi dernier, que la crise de la zone euro est désormais « plus profonde et plus dangereuse » qu’au moment de l’effondrement de Lehman Brothers, sans en dire beaucoup plus.

Les observateurs étrangers, eux, ne prennent plus tant de précautions. « L’une des choses qui me préoccupent le plus actuellement, c’est que cette crise oppose un marché qui bouge rapidement à un processus qui bouge très lentement (…) Une désintégration de la zone euro impulsée par les marchés est en cours », s’alarme un responsable de la réserve fédérale de Saint Louis, James Bullard, dans un entretien au Wall Street journal.

Les taux d'intérêts divergents entre les pays de la zone euro et la fuite des capitaux sont les signes que la monnaie unique est« lentement en train de se défaire », a renchéri Stephen Gallo, un stratégiste du Crédit Agricole, vendredi sur Bloomberg. « Ce à quoi nous assistons maintenant, c’est au démaillage de l’ensemble du projet européen. »

Cette inquiétude qui sourd se retrouve dans les chiffres. Même s’ils sont partiels, tous donnent des signaux de plus en plus alarmants. D’abord, il y a la formidable divergence entre les taux d’intérêts au sein de la zone euro. Tandis que l’Espagne emprunte à près de 7 % , et l’Italie à plus de 6 %, l’Allemagne lève des fonds à des taux de plus en plus négatifs, c'est-à-dire qu'il faut payer pour pouvoir acheter des titres! La semaine dernière, elle a emprunté plus de 3 milliards d’euros au taux record de – 0,0344 %. Aujourd'hui à nouveau, le Trésor français a lancé une émission à six mois à un taux négatif de 0,015 %. Alors que certains commençaient à se réjouir que la France ait désormais le même statut que l’Allemagne de pays refuge, le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer a douché leur enthousiasme, sans s’attarder plus sur le sujet.« Ce n’est pas une bonne nouvelle », a-t-il déclaré.

Il ne pouvait dire moins. Des taux négatifs sont une anomalie, le signe d'importants problèmes économiques. Dans le cas présent, ils sont l’expression d’un grave dérèglement au sein de la zone euro, d’une dérive entre l’Europe du Nord et l’Europe du Sud, les capitaux fuyant ce qu’ils considèrent être des zones à risque pour se réfugier dans les pays considérés comme plus sûrs, acceptant même de perdre de l’argent pour mettre dans l’immédiat leur argent en sûreté.

La fuite hors de l'Europe du Sud
Cette fuite des capitaux hors de l’Europe du Sud est à l’œuvre depuis plusieurs mois. La Grèce a vu partir plus de 160 milliards d’euros en quelque mois. Selon une étude de JP Morgan, les investisseurs étrangers ont vendu près de 100 milliards d’euros d’obligations espagnoles, soit l’équivalent de 10 % du PIB, entre novembre 2011 et mars 2012. Mais le flux semble s’accélérer depuis avril, les déposants espagnols se joignant aux banques et financiers étrangers pour mettre leur argent en sécurité hors du pays. Une étude du Crédit suisse montre l’ampleur des mouvements : plus de 150 milliards d’euros ont quitté l'Espagne!

Les chiffres de la BCE donnent une autre image de ces tensions. Les banques espagnoles ont emprunté en juin auprès de la Banque centrale le montant record de 337 milliards d’euros, contre 287,8 milliards en mai. En un mois, leur besoin de financement a augmenté de 17,2 %.

Les nouvelles mesures de rigueur annoncées par le gouvernement de Mariano Rajoy et les discussions sur le sauvetage du système bancaire espagnol, estimées à 100 milliards d’euros, montant qui risque d’être entièrement à la charge du pays contrairement à ce qui avait été annoncé lors du sommet européen du 26 et 27 juin, pourraient encore accélérer cette fuite. Selon l’étude de JP Morgan, plus de 200 milliards d’euros pourraient encore quitter le pays dans les mois à venir.

L’Italie subit le même régime que l’Espagne. Depuis la crise de la dette à l’automne dernier, les investisseurs se sont massivement débarrassés de leurs titres italiens. 160 milliards d’euros, soit là encore 10 % du PIB, auraient quitté le pays au cours des derniers mois. Mais là encore, les déposants nationaux commencent à se joindre aux financiers internationaux, tous cherchant des refuges plus sûrs. Là encore, JP Morgan pense que 200 milliards d’euros supplémentaires pourraient sortir du pays dans les prochains mois.

En décidant d’abaisser de deux crans à Baa 2 la note de l’Italie vendredi, l’agence de notation Moody’s a insisté sur ce nouveau risque pour justifier sa mesure. « Le haut niveau de la dette italienne et le montant significatif de financement nécessaire (415 milliards d’euros, soit 25 % du PIB – ndlr) en 2012-2013, aussi bien que la base en diminution des investisseurs étrangers, génèrent un risque de liquidité accrue (…) La faiblesse de l’économie et la vulnérabilité croissante d’un arrêt brutal du financement de la dette souveraine constituent un facteur de risque substantiel pour les autres émetteurs (non gouvernementaux ) en Italie, alors que les revenus, l’accès aux liquidités et aux financements pourraient être drastiquement réduits pour toutes les classes d’emprunteurs ».

"Quelque chose seulement possible dans les pays émergents"
Ces déplacements massifs de capitaux n’avaient jamais existé avec une telle ampleur dans la zone euro. Une partie se réfugie en Allemagne, aux Pays-Bas, en Finlande et maintenant en France. D’où les taux négatifs. Mais de l’avis de nombreux observateurs, ce n’est qu’une étape.

Les responsables des hedge funds, qui ont beaucoup spéculé ces deux dernières années sur les dettes européennes, estiment que les taux allemands sont juste une conséquence de la fuite des capitaux au sein de l’Europe, et qu’ils devraient au moins doubler au cours des douze prochains mois. Certains ont déjà décidé de quitter complètement la zone euro, estimant que l’avenir n’était plus prévisible nulle part en Europe. PIMCO, l'un des plus grands fonds obligataires du monde, qui gère plus de 250 milliards de dollars, est ainsi en train de convertir ses titres européens en bons du Trésor américains. « C’est la moins pire des solutions », a-t-il expliqué.

Car un deuxième mouvement est en train de se mettre en marche. Après avoir cherché refuge en Europe du Nord, les financiers sont en train d’abandonner l’ensemble de la zone euro. Tous s’y mettent. Les financiers et les banquiers vendent de l'euro à tour de bras. Citigroup vient d'annoncer qu'elle avait renoncé à toute activité de banque de détail en Europe, afin de se préparer à l'éventualité de l'éclatement de la zone euro.

En avril, la Banque centrale européenne a enregistré la chute la plus importante de dépôts depuis la création de la monnaie unique : 57 milliards d’euros ont été retirés de ses livres. Les banques centrales des pays émergents ont également diminué, pour la première fois, leurs réserves en euros pour se réfugier sur le dollar. Selon le FMI, leurs avoirs en devise européenne ont diminué de 35 milliards au cours du seul premier trimestre. Mais les entreprises et les particuliers commencent aussi à suivre.

« L’incertitude grandissante en Europe amène nos établissements, particulièrement dans les zones frontalières, à enregistrer un afflux notable d’argent. La grande majorité de ces nouveaux déposants sont italiens, français et même allemands », a reconnu dernièrement un responsable bancaire suisse.

La manifestation de ces fuites éperdues se lit dans les cours de l’euro. La monnaie unique a perdu 13,4 % de sa valeur face à la monnaie américaine depuis fin octobre, pour tomber à 1,22 dollar. Les analystes tablent sur une nouvelle chute de l’euro, qui pourrait tomber, selon leurs prévisions, jusqu’à 1,15 dollar dans les prochains mois. Mais c’est surtout la Suisse qui fait figure de refuge. La Banque centrale suisse fait face à un afflux de capitaux qui la préoccupe, et elle dépense des milliards pour maintenir le niveau du franc suisse à 1,20 euro, niveau qu’elle juge essentiel pour la compétitivité de son économie.

La baisse de l’euro, longtemps surévaluée, pourrait être une bonne nouvelle pour les économies européennes : les productions européennes regagnent une meilleure compétitivité en termes de prix face aux économies étrangères. Cela devrait relancer les exportations. L’ennui est que la dépréciation de la monnaie européenne est d’abord liée aux plans d’austérité massifs imposés dans toute l’Europe, aux risques de récession, et aux craintes qu’inspirent désormais la zone euro.

En petit comité, les responsables européens ne cachent pas le danger de la situation. Dernièrement, Frank Moss, directeur général chargé des relations européennes et internationales au sein de la BCE, a fait cette confidence étonnante : « La zone euro fait face à un arrêt brutal des flux de capitaux en provenance du reste du monde. C'est quelque chose que nous pensions seulement possible dans des petits pays en développement dans le reste du monde. »

La zone euro et la monnaie unique sont des créations sans précédent, qui rendent les comparaisons difficiles. Il y a pourtant un exemple qui pourrait être rapproché de ce qui se passe en Europe aujourd’hui : l’Amérique du Sud des années 1970 et 1980. Brésil, Chili, Argentine étaient alors confrontés à une situation d’endettement massif. Le FMI leur imposa des programmes d’austérité drastiques qui alimentèrent des fuites de capitaux gigantesques d'investisseurs effrayés par l’instabilité politique et sociale, ce qui amena dans ces pays la disparition de la démocratie.

Faut-il en déduire que les mêmes causes produisent les mêmes effets ? « Il serait temps d’admettre que les pays de l’Europe du Sud ne rembourseront jamais leurs dettes, et de les renégocier plutôt que d’attendre, comme les responsables l’ont fait en Amérique du Sud, ce qui a amené à sacrifier le continent pendant plus d’une décennie », commente un analyste de Citigroup. D’autant que l’Europe risque d’entraîner avec elle le reste du monde.

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