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En #Suède, 456 comédiennes dénoncent #harcèlement et "culture du silence" #omerta #culture #metoo

En #Suède, 456 comédiennes dénoncent #harcèlement et "culture du silence" #omerta #culture #metoo

Stockholm - "Un collègue ivre m'a agressée après une représentation": 456 comédiennes ont dénoncé jeudi dans une tribune truffée de témoignages le harcèlement, les agressions et la "culture du silence" dans le cinéma et le théâtre en Suède.

Les signataires fustigent le "culte du génie" régnant dans les arts de la scène depuis l'époque d'Ingmar Bergman, cinéaste aussi exigeant que révéré, et qui laisse impunis les agresseurs "tant que ce qu'ils créent est auréolé d'une haute valeur artistique".

"Acteurs et réalisateurs considérés comme des génies sont soutenus par la profession, peu importe ce qu'ils font subir à leurs collègues", écrivent les comédiennes, dont Lena Endre (Les meilleures intentions, Millénium), Sofia Helin (The Bridge) et Ruth Vega Fernandez (Kyss mig).

"A cause de ce statut de stars, leurs agressions n'ont jamais de conséquences", déplorent-elles dans le quotidien Svenska Dagbladet.

Le Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven s'est élevé contre ces comportements "horribles" en se disant choqué par la quantité de témoignages.

Plusieurs récits anonymes de harcèlement ou d'agressions parfois violentes -- au moins deux viols -- visent, sans les nommer, des acteurs et metteurs en scène réputés en Suède comme à l'étranger.

"Je devais jouer une scène d'amour avec ce +grand acteur+. Je devais être sur lui pendant l'acte sexuel. Au cours d'une répétition, il m'a demandé s'il pouvait têter à mon sein gorgé de lait (il savait que j'allaitais) tandis qu'il se pressait contre moi, en érection", témoigne une comédienne.

"Je les admirais tant", raconte une autre. "Parmi les plus grands. Lui qui devait jouer mon père et qui m'a prise par le cou en essayant d'enfoncer sa langue dans ma bouche" et "cet auteur dramatique qui avait écrit un beau rôle pour moi dans sa pièce et dont les mains enserraient soudain ma poitrine dans l'obscurité, derrière la scène".

La ministre de la Culture, Alice Bah Kuhnke, a convoqué jeudi les responsables des grandes scènes nationales, le Théâtre dramatique de Stockholm longtemps dirigé par Ingmar Bergman, le Théâtre national et l'Opéra royal.

"Ces agressions sont gravissimes. Les plus hautes exigences commandent à toutes les institutions publiques s'agissant de leur environnement du travail", a lancé la ministre, compagne de l'acteur Johannes Bah Kuhnke qui tient notamment le rôle-titre dans le film "Snow Therapy".

L'Institut du film suédois, qui fournit une aide financière au cinéma, a fait savoir jeudi qu'elle instaurerait une sorte de "green card" sanctionnant la formation des responsables de sociétés de production aux questions de harcèlement.

Parallèlement, la Radio publique SR est secouée par une rare affaire de harcèlement sexuel mettant en cause une femme, animatrice d'une émission populaire, accusée par des collègues d'avances et de gestes déplacés.

En arrêt maladie, elle a été mise à pied mais reste pour le moment dans l'entreprise, selon plusieurs quotidiens.

(©AFP / 09 novembre 2017 18h07)

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dès la mn 9, intéressante analyse #politique de l'affaire #Weinstein par #Polony & #Glucksmann 15/10 #réseaux

dès la mn 9, intéressante analyse #politique de l'affaire #Weinstein par #Polony & #Glucksmann 15/10 #réseaux #culture #omerta #élitessoidisantprogressistes #dsk #libéralisme #féminismedepacotille

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C Politique - interview 66 mn  #PaulMagnette - 15/01/2017 #CETA #Europe #Commerce #Economie #Résistances #Wallonie

C Politique - interview 66 mn  #PaulMagnette - 15/01/2017 #CETA #Europe #Commerce #Economie #Résistances #Wallonie

Ajoutée le 15 janv. 2017

L'invité cette semaine : Paul Magnette, ministre-président de la Wallonie.

Au sommaire :

- C l'Actu : retour sur les trois actualités politiques du week-end.
- La semaine politique de Felix Suffert Lopez.
- Camille Vigogne Le Coat et Cesar Charbonnier ont suivi la campagne express de Vincent Peillon, Arnaud Montebourg et François de Rugy, candidats à la primaire de la gauche. En plateau, Camille Girerd décrypte les moments clefs du reportage.
- Cette semaine, Luc Hermann enquête sur le cumul des mandats et les raisons pour lesquelles les "barons" locaux se rebiffent, notamment à droite.
- Thomas Snégaroff s’intéresse à l'histoire d'une idée défendue par le candidat Jean-Luc Mélenchon, à savoir le tirage au sort des élus.
- Le fact-checking de Maxime Darquier. Ce dimanche, il vérifie l'idée reçue selon laquelle les Allemands seraient plus performants que les Français.
- Reportage et interview en plateau de Daniel Ibanez, lanceur d'alerte. Il mène un combat contre la ligne à grande vitesse Lyon-Turin. Ses arguments rejoignent ceux de la Cour des comptes qui critique un projet coûteux et surdimensionné.

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Suite propos méprisants c/auteur(s) de #PascalVanderberghe , patron #Payot, je décide de les boycotter #Suisse #livre #culture

Suite propos méprisants c/auteur(s) de #PascalVanderberghe , patron #Payot, je décide de les boycotter #Suisse #livre #culture | Infos en français | Scoop.it

Suite  au propos méprisants contre un écrivain de #PascalVanderberghe, principal actionnaire des librairies #Payot, je décide de les boycotter

#Suisse #livre #culture #littérature

un exemple de ce qu'a pu dire dans ce débat, cet "acteur de la culture "

"Si l'auteur prend une bonne partie de son temps pour écrire son livre, c'est du temps qu'il ne prend pas pour travailler !"

Et, petit retour en arrière, il est piquant d'entendre ce même Vanderberghe s'exprimer sur la "nuisance de la gratuité" en 2012 au Journal du Matin de la #RTS (ici .. dès la minute 9:25 https://www.youtube.com/watch?v=fMN8TgVl-FU )

 

Un vent de révolte souffle dans le milieu des écrivains romands. Ils ont été nombreux ces derniers jours, sur les réseaux sociaux, à s'emporter contre une économie du livre jugée trop peu solidaire. A l'origine de leur courroux, il y a une tribune parue la semaine passée dans Le Temps: "Adresse à la micro-mafia de la chaîne du livre romande". Le débat entre Sébastien Meier, écrivain lausannois auteur de cette tribune et Pascal Vandenberghe, patron des librairies Payot en Suisse.

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L'influence des grandes familles protestantes à Genève #mecenat #philantropie #pétrole #art #culture

Article de Sylvain Besson pour "Le Temps" du 26 janvier 2013

 

Mécène du futur Musée d’art et d’histoire, le magnat du pétrole Jean-Claude Gandur a su s’ouvrir les portes du milieu des «vieux Genevois». Un parcours quasi initiatique, qui en dit long sur l’influence des grandes familles protestantes dans la cité

LES LIENSWebdoc. Les grandes familles genevoises

Un magnat du pétrole prêt à descendre dans la rue pour distribuer des tracts, c’est insolite. Mais Jean-Claude Gandur n’en démord pas: il s’engagera physiquement pour vanter l’extension du Musée d’art et d’histoire (MAH), qu’il finance à hauteur de quelque 40 millions de francs. La version remodelée du projet dû à l’architecte Jean Nouvel, qui se heurte à des oppositions de la gauche radicale et de défenseurs du patrimoine, sera présentée le 7 février. Ensuite commencera un marathon politique qui pourrait s’achever en 2015, par un référendum.

Mécène, collectionneur d’antiquités et de peinture moderne, Jean-Claude Gandur a cédé sa société Addax au chinois Sinopec en 2009, pour quelque 7,2 milliards de dollars. Depuis, il consacre beaucoup de temps au nouveau musée, qui abritera une partie de ses collections. Il a dîné avec le Conseil municipal, rencontré les riverains, discouru à l’Institut national genevois. Surtout, il s’est ménagé des entrées dans le monde feutré et secret des «vieux Genevois» ou «VG», ces patriciens protestants qui ont dirigé la cité durant des siècles. Sa réception dans ce milieu, que Le Temps a partiellement reconstitué, permet de mesurer l’influence que ce dernier exerce aujourd’hui encore à Genève.

Au départ, tout semble séparer l’entrepreneur pétrolier et ce que certains appellent «la caste». Fils d’un médecin chassé d’Egypte par Nasser, Jean-Claude Gandur a grandi dans le canton de Vaud, fait sa fortune en Afrique et résidé à Londres. Il est divorcé, volubile, pas très mondain, voire solitaire. Mais à partir de 2009, il se montre davantage à Genève. On le reçoit d’abord à déjeuner, puis à dîner. La promotion est d’importance, car les anciens usages veulent qu’on reçoive le soir les gens qu’on estime être de sa condition. Ce passage, presque initiatique, a pris un peu de temps: «Il a fallu que les gens se rendent compte de qui j’étais, explique Jean-Claude Gandur. Il fallait convaincre la bourgeoisie, celle-là même qui a contribué aux collections du musée, et qui se demandait: «Est-ce qu’il fait partie de la famille?»

 

Ce processus précautionneux, par lequel les élites traditionnelles jaugent un riche étranger, est typique de Genève, observe le ministre de la Culture de la Ville, Sami Kanaan: «Ici, on peut s’intégrer, mais il faut prendre le temps de voir les gens qui sont déjà là, d’écouter ce qu’ils ont à dire. Et Gandur l’a pris, effectivement.»

Au cœur de son dispositif relationnel, on trouve Renaud Gautier, élu libéral issu d’une des plus anciennes familles de la ville, qui a mobilisé les mécènes privés en faveur du nouveau musée. Ou l’affable banquier Pierre Darier, un passionné d’art comme lui. Mais le personnage clé est peut-être Catherine Fauchier-Magnan, femme d’un ancien associé de la banque privée Mirabaud et ex-présidente de la Société des amis du musée (elle vient de passer la main à sa fille Charlotte).

«Pour moi, Catherine est la quintessence de Genève, dit d’elle le directeur du Musée d’art et d’histoire, Jean-Yves Marin. Elle représente toutes les valeurs de la Genève éternelle, si j’ose dire: rigoureuse, discrète, presque secrète.»

Née Vernet, une famille qui reçut la bourgeoisie de Genève en 1659, Catherine Fauchier-Magnan a présidé la Société de lecture, cénacle littéraire de la Vieille-Ville nourri des archives du bon milieu protestant. Son autre fille, Camille, est devenue à son tour associée chez Mirabaud. L’un de ses gendres siège au comité de l’Ecole Brechbühl, établissement dédié aux enfants de l’élite. L’autre est président des Clefs de Saint-Pierre, une fondation vouée à la préservation de la cathédrale de Genève, cœur spirituel du calvinisme.

Le couple Fauchier-Magnan partage sa vie entre une maison du XVIe siècle en Vieille-Ville et sa propriété de Port-Choiseul, à Versoix – une migration saisonnière (hiver en ville, été dans la maison de campagne) que peu de vieilles familles ont encore les moyens de pratiquer. Pour le reste, le couple est «l’antithèse absolue des nouveaux riches», assure une personne qui les connaît bien: on va au travail à pied ou en tram, on fuit la publicité, on s’investit pour la collectivité. «Leur idée, c’est: on a la chance d’être ce qu’on est, alors on donne de son temps, de ses moyens», ajoute la source précitée.

 

Fidèle au goût de son milieu pour la discrétion, Catherine Fauchier-Magnan ne s’épanche guère sur ses relations avec Jean-Claude Gandur. Tout au plus sait-on qu’il a été invité à dîner, à Port-Choiseul et derrière les murs austères de la maison de ville des Fauchier-Magnan. Ces dîners lui ont ménagé d’autres entrées chez les représentants de la «vieille Genève». «Jean-Claude Gandur est devenu un ami, il a rencontré des amis à moi, mais il ne m’a pas investi d’une mission pour rencontrer des gens, précise Catherine Fauchier-Magnan. Il a fait la connaissance de gens qu’il ne connaissait pas, très normalement.»

Autre ami du fondateur d’Addax, le financier Jean-Evrard Dominicé, élu en 2011 meilleur gestionnaire de hedge fund de Suisse par le magazine Bilan. Plus apparent dans le monde que la moyenne de son milieu – il fut invité, en 2009, aux noces brésiliennes de la princesse d’Orléans-Bragance –, il en cumule pourtant les traits distinctifs, comme une adresse du «bon côté» de la rue des Granges, l’appartenance au select Cercle de la Terrasse et le goût des affaires. Car si les vieux Genevois ont, en tant que groupe, réussi à préserver leur cohérence à travers les siècles, c’est qu’il s’agit «avant tout d’une élite de l’argent, qui entretient sa position économique avec beaucoup de soin», atteste l’historien Marc Neuenschwander, l’un des meilleurs connaisseurs du sujet.

En 2009, Jean-Claude Gandur a investi 500 millions de dollars dans un fonds énergétique créé avec Lombard Odier, l’une des plus vénérables banques de la ville. L’affaire a renforcé ses liens personnels avec les partenaires de l’établissement. D’autres indices montrent une convergence entre la haute finance protestante et le monde du pétrole. L’an dernier, l’ancien banquier Ivan Pictet a été nommé au conseil d’administration de Lukoil, une société pétrolière russe. L’un des «amis bienfaiteurs» du Musée d’art et d’histoire, Pierre-Yves Mourgue d’Algue, associé de la banque du même nom, a réalisé des investissements dans le pétrole. Le parrain du fils de Catherine Fauchier-Magnan, Charles de Mestral, est l’un des fondateurs du Geneva Petroleum Club.

 

Sami Kanaan, le responsable municipal de la Culture, observe l’émergence de «fortunes liées au négoce [de matières premières], un peu l’antithèse de la vieille Genève, qui ont envie de visibilité. Il y a une évolution des fortunes et un réajustement de nos légataires.» Mais le vieil argent compte encore. Depuis son arrivée en 2011, Sami Kanaan a d’ailleurs entrepris de rétablir les liens avec les grands mécènes traditionnels de la Vieille-Ville. On pense à Jean Bonna, Yves Oltramare, Pierre Darier, Ivan et Charles Pictet…

«Nous avons envie, et besoin, aussi, de ces soutiens historiques» pour faire aboutir le projet de nouveau musée, explique-t-il. «De notre côté, il y a une volonté d’alliance, de se mettre ensemble, car on ne peut plus continuer comme cela. Le MAH est à bout de souffle.»

Le délabrement de l’institution – en octobre, des œuvres ont dû être évacuées dans l’urgence après une forte pluie – est aussi le signe d’un divorce entre les élites traditionnelles et leur ville. Durant un siècle, le musée a été le réceptacle d’objets issus des grandes familles: les dons constituent 80% de ses collections, presque un record mondial. Il a hérité de boiseries, d’antiquités, d’instruments de musique qu’il n’a pas toujours la place d’exposer. En 2009, le municipal vert Patrice Mugny débarque son directeur Cäsar Menz: on l’accuse, entre autres, d’avoir accepté des dons sans discrimination, pour complaire à de riches bienfaiteurs.

Depuis, entre la municipalité de gauche et les vieux Genevois, c’est la guerre froide. Des mécènes se sont éloignés, comme la Fondation Wilsdorf (familles van Berchem, de Saussure, Turrettini…). «Ils ne veulent plus donner tant que Genève sera dirigée par un gouvernement qui méprise l’argent qu’il réclame par ailleurs», raconte un bon connaisseur du milieu. L’historien et théologien Olivier Fatio parle de «sentiment anti-riches»: «Pour mobiliser les donateurs, il faut leur dire «on a besoin de vous». Au lieu de cela, on ne le leur dit jamais, ou alors sur le mode, «vos dons c’est bien, mais il faut remplir telle ou telle condition.»

 

Le projet d’extension serait-il l’arche d’alliance qui permettra aux vieux Genevois de se réconcilier avec «leur» musée et la gauche municipale? Possible. Dans le milieu, la réputation de Sami Kanaan est certainement meilleure que celle de son prédécesseur Patrice Mugny. La Fondation Wilsdorf commence à revenir comme sponsor.

Pour le projet d’extension du MAH, le soutien de la «vieille garde» calviniste sera indispensable: «Ils donnent leurs signaux dans les communes qu’ils tiennent, ils forment un réseau personnel, familial, d’information, que l’on voit à l’œuvre lors des élections, confie un politicien ­genevois bien introduit dans ces cercles. D’un dîner à l’autre, on ne voit pas les mêmes personnes, mais ils savent ce qui s’est dit. Ils représentent quand même 1500 à 2000 personnes! S’ils veulent pousser un projet, ça le fait puissamment avancer.»

Pour autant, les promoteurs du nouveau musée craignent par-dessus tout qu’il soit présenté comme un «projet de riches». «Il faut que ce soit un musée pour tous, le musée des habitants, souhaite Catherine Fauchier-Magnan. Oubliez les vieux Genevois, parlez des Genevois!»

Détail important: si un référendum est lancé contre le musée, le vote aura lieu uniquement au niveau municipal. «S’il y a votation, ça se jouera à la Jonction ou à la Servette, pas à Vandœuvres ou Cologny», résume Sami Kanaan. C’est donc dans des quartiers populaires de Genève, plus que dans des banlieues chics, que Jean-Claude Gandur devra distribuer ses tracts. Ce sera un test redoutable, qui dira quel pouvoir de persuasion les vieux Genevois – et leurs nouveaux amis du pétrole – conservent dans leur ville.

 

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Qu’entend-on par «vieilles familles genevoises»?

Des centaines de lignées peuvent prétendre au titre de «Vieux genevois». Mais une hiérarchie subtile les distingue entre elles. Et une famille sort du lot…

l n’existe pas de liste officielle des noms qui devraient figurer dans la catégorie des «vieilles familles genevoises». Ce terme (auquel certains préfèrent ceux de «vieux Genevois», «bonne société genevoise», «bonne société protestante», etc.) recouvre plusieurs définitions. La plus étroite désigne les familles qui vivaient en ville de Genève avant la Réforme, dont seule une poignée (Pictet, Rilliet, Gautier, Favre…) a subsisté jusqu’à aujourd’hui. On parle ensuite des «dix noms de la banque», c’est-à-dire des familles ayant un établissement à leur nom, toujours en activité aujourd’hui ou jusqu’à une période très récente: Lullin, Cramer, Ferrier, Darier, Hentsch, Lombard, Odier, Pictet, Mirabaud, Bordier.

Un document qui fait référence sur le sujet, l’Armorial des familles dressé en 1922 par Henry Deonna, cite 368 lignées qui possédaient la bourgeoisie de la ville en 1792, avant la Révolution qui abolit les privilèges de l’Ancien Régime. Mais une hiérarchie subtile distingue, dans ce groupe large, des familles plus prestigieuses que d’autres: celles qui ont compté des syndics (membres du gouvernement) sous l’ancien régime – c’est le «label» qui certifie les «vieux Genevois», selon le théologien et historien Olivier Fatio – , celles qui sont arrivées avant ou juste après la Réforme (Pictet, Lullin, Naville…), celles qui sont issues de réfugiés protestants français ou toscans du XVIe siècle (Candolle, Duval, Micheli, Turrettini…), par opposition aux huguenots arrivés plus tardivement. Au final, les Pictet (prononcer «Pittet») sortent du lot par leur ancienneté, le nombre de leurs syndics et leur prospérité maintenue au cours des âges, jusqu’à aujourd’hui.


Pour Barbara Roth, conservatrice des manuscrits à la Bibliothèque de Genève, la notion de «vieille famille genevoise» repose sur un faisceau d’indices: l’ancienneté, la religion protestante avec ce qu’elle implique de rigueur et de retenue, la participation aux affaires publiques sous l’Ancien Régime, la fortune, la possession d’une «campagne» (maison de maître située hors les murs), ainsi qu’un certain conservatisme politique qui les identifie naturellement avec l’ancien Parti libéral, aujourd’hui fusionné avec les radicaux, ennemis historiques de l’oligarchie. 

Certaines familles possèdent un titre de noblesse, parfois lié au service étranger – les Pictet du Reposoir (l’une des deux branches de la famille, l’autre étant celle de la banque) sont comtes, par exemple. Mais il serait mal vu chez les «vieux Genevois» d’en faire étalage et de le porter dans la République. Philippe Monnier l’explique bien dans son ouvrage de 1930, La Genève de Töpffer: l’aristocratie genevoise «n’est pas une noblesse» mais une «élite», pas une «caste» mais une «façon d’être», et était – de son temps du moins – «d’autant plus fermée qu’aucune loi ne la protège comme dans les monarchies, que c’est à chacun d’y veiller, de prendre garde à ne pas se compromettre, se mélanger, se mésallier».

 

 

 

 

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Lettre ouverte de #IgnacioLlusia qui vient de gagner contre le #ThéâtreStGervais aux Prudhommes de #Genève

Je partage avec vous la lettre ouverte du camarade Ignacio Llusia . avec son autorisation, qui a gagné une grande victoire morale et judiciaire au Tribunal des Prudhommes de #Genève contre le #ThéâtreStGervais
Malgré sa victoire, il est pessimiste. Avec raison à mon humble avis.
En effet, qui reste en poste finalement, qui se retrouve sur le bord de la route et qui va probablement pantoufler quelque part après la fin proche (2019 ? je m'en fous, je ne vote plus pour des élections , seulement pour des initiatives populaires) de son mandat d'élu ( avec plus de ... 60% d'abstention) ?
Il reste l'honneur, la dignité
C'est important
D'autant plus que j'en ai vu dans ma vie des gens s'écraser, ne pas se battre, et rester de toutes façons sur le bord de la route.
Camarade Ignacio, reçois toute ma tendresse et mon humble reconnaissance pour ton courage
Merci et bon dimanche

"Versoix 21 octobre 2017

Ignacio Llusia, huissier et technicien du bâtiment.
Membre de la commission du personnel du théâtre.
Licencié de manière abusive.
Gain de cause devant le tribunal des Prudhommes par acquiescement à la demande.

L'affaire s'est déroulé entre décembre 2013 - octobre 2016, au sein de l'institution de Saint Gervais Genève "le théâtre", rue du Temple 5-1201 Genève, institution financée par le département de la culture de la ville de Genève.

L'audience finale aura lieu au tribunal des prud'hommes le 12 octobre 2016, soldée par un acquiescement à la demande, la fondation du théâtre Saint Gervais de Genève sera condamnée par licenciement abusif et tort moral contre la personne de Ignacio Llusia.

Ceci n'aurait pu voir le jour sans la complicité du magistrat de la culture et membre du conseil de fondation monsieur Sami Kanaan et la présidente du conseil de fondation madame Renate Cornu, tous deux coupables par omission, méthodiquement ils fermèrent les yeux tout au long du périple.

Un combat contre une pratique récurrente et perverse, qui évoque le dysfonctionnement dans le fonctionnement des instances étatiques.

Quelque part quand vous vous sentez seul face à l'indifférence de tous ceux qui devraient prendre l'initiative d'en assumer la responsabilité, alors vous poussez la porte du syndicat.

Lorsque vous dénoncez un dysfonctionnement dans l'organisation, quand les menaces, les intimidations, les avertissements, commencent à peser et avant qu'ils ne deviennent insupportables, alors vous poussez la porte du syndicat.

A l'origine les mentors phares de ce trouble, deux pervers narcissiques, le directeur Philippe Macasdar et l'administrateur Bernard Moreau.

Tel a été mon expérience dans le Théâtre Saint Gervais de Genève, un processus long et pénible, ayant comme objet la "dénonciation d'un dysfonctionnement structurel ".

Chômage 1.07.2015 à 30.06.1017, deux ans durant avec une perte de gain de 30% du salaire,

Juillet 2017 fin de droit, précarité, doute, frustration, plus de confiance dans les institutions !


À quoi peut servir le recours, "vous poussez la porte du syndicat", mais pourquoi faire ?
Tourner la page pour regarder l'horizon, avec sérénité ?
Rester confiant, sans perdre le sens de la réalité ?

Victoire ou constat d'échec ?
Impossibilité de faire face au non respect des règles, statut du personnel, statut du CF.
Outragés systématiquement par le CF, la direction, l'administration, le magistrat.
Monsieur Macasdar 25 ans à la direction de l'institution, avec la complicité du CF et du magistrat Sami Kanaan,
(un mandat de 12 ans maximum selon le statut de la fondation du théâtre)

Finalement vous êtes perdant !

Conclusion suite et fin !
Nous sommes dans une société qui protège des renégats des imposteurs et des traitres avec la complicité des élus.
Voulez vous changer les choses ? Alors ne votez plus !
Dormez sur vos lauriers, ne vous impliquez pas, mais n'attendez rien de qui que ce soit, ne comptez que sur vous-mêmes !
Nous changerons le cour des choses dans une autre vie.

Bien à vous
Ignacio Llusia"

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A #Genève, une initiative est lancée pour sauver le #cinéma historique Plaza - #architecture #Art #Culture #Geneva

A #Genève, une initiative est lancée pour sauver le #cinéma historique Plaza - #architecture #Art #Culture #Geneva | Infos en français | Scoop.it

A #Genève, une initiative est lancée pour sauver le #cinéma historique Plaza - #architecture #Art #Culture #Geneva

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Chant du cygne ou ode au phénix renaissant de ses cendres? Le Plaza peut-il encore échapper à la destruction? C’est en tout cas l’espoir que nourrit le comité «Le Plaza ne doit pas mourir», réuni jeudi sous la houlette des conseillers municipaux Pascal Holenweg (PS) et Stéphane Guex-Pierre (indépendant).

 

La vie de la salle conçue par l’architecte Marc-Joseph Saugey et inaugurée en 1952 ne tient en effet plus qu’à un fil. L’autorisation officielle de démolition a été délivrée en octobre 2015. «Elle était soumise à l’autorisation de construire. Celle-ci a été accordée par l’Etat le 8 mai 2017», précise Pascal Holenweg. L’actuel propriétaire de l’ensemble immobilier, le complexe Mont-Blanc-Centre, sis rue Chantepoulet 1-3 et rue du Cendrier 15-21, souhaite démolir la salle, fermée depuis 2004, en vue d’implanter des commerces et des logements pour étudiants.

 

 

Pour tenter d’enrayer la machine, l’Association pour la sauvegarde du cinéma Plaza, les voisins ainsi que des élus se sont mobilisés. Une pétition avait recueilli 1756 signatures. Les recours se sont multipliés. Quatre ont été dé(...)

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Hier,aujourd'hui,demain n°3-nov 2016-Emission mensuelle culturelle de #FrédéricTaddeï #culture #art #société #HAD

Hier,aujourd'hui,demain n°3-nov 2016-Emission mensuelle culturelle de #FrédéricTaddeï #culture #art #société #HAD #histoire #politique  #Syrie #diplomatie #trump #économie #animaux #travail #fiscalité #MichelAnge

 

Ajoutée le 17 nov. 2016

#HAD. Sur le plateau, Frédéric Taddeï reçoit l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin pour son livre «Mémoire de paix pour temps de guerre», la philosophe Claudine Cohen pour «Femmes de la préhistoire», les historiens Alain Corbin et Georges Vigarello pour «Histoire des émotions» et la philosophe Catherine Larrere pour «Révolutions animales». Sur le thème «Economie, travail, impôts : ils combattent les idées reçues», l'animateur donne ensuite la parole à l'économiste Eloi Laurent, qui publie «Nouvelles Mythologies économiques». Il débat avec les journalistes Julien Brygo et Olivier Cyran, auteurs de «Boulots de merde» et l'avocat fiscaliste Thierry Aschrift, auteur de «Tyrannie de la redistribution». Enfin, l'historien d'art Hector Obalk évoque la publication de son livre «Michel-Ange, le premier livre d'art en BD».

 

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#EricaDeuberZiegler revient (15 mn ) sur le #MAH et #JeanNouvel  - #Genève #culture #urbanisme #architecture #luttedesclasses - RTS

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