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FRANÇOIS #ASSELINEAU : "#HOLLANDE, #MACRON DES CRIMINELS EN PUISSANCE" - le bon sens de #FrançoisAsselineau sur l'affaire #Skripal - #Russie #ProvocationsAtlantistes

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 #FloreVASSEUR - Les limites d’un système sans limite - 27 mn de #vérités-   Colloque GYPSY XIV déc 2014 -

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Les limites d’un système sans limite.

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Lettre ouverte aux journalistes de @Mediapart (et à quelques autres)par #Swank #Russie #Syrie #Atlantisme #Medias

Lettre ouverte aux journalistes de @Mediapart (et à quelques autres)par #Swank #Russie #Syrie #Atlantisme #Medias | Infos en français | Scoop.it

Lettre ouverte aux journalistes de @Mediapart (et à quelques autres)par #Swank #Russie #Syrie #Atlantisme #Medias

Source : Blog Mediapart, Swank, 19-12-2016

Lettre ouverte aux journalistes de Mediapart (et à quelques autres), par Swank

En optant pour un traitement à sens unique de la crise syrienne, les journalistes de Mediapart ont abandonné toute retenue déontologique pour verser dans la propagande de guerre la plus grossière. Lettre énervée d’un abonné dégoûté.

Les leçons de l’histoire n’ont visiblement pas été apprises. Le 20 Mars 2003, les Etats-Unis et leurs alliés déclenchaient une guerre éclair contre l’Irak, pour renverser le régime de Saddam Hussein, dictateur reconnu coupable d’entretenir des liens avec Al-Qaïda et de détenir des armes de destruction massive. L’artillerie lourde fut déployée  (bombardements aériens, 100 000 hommes au sol et régiments de marines) sous l’œil de journalistes embedded souvent acquis à la cause, pour faire de cette guerre l’une des plus médiatisées de tous les temps. On connaît la suite : l’Etat Irakien fut pulvérisé en 2 mois, Saddam capturé à la fin de la même année puis pendu 3 ans plus tard. Les peuples d’Occident, abrutis par des médias bellicistes transformés en organes de propagande, étaient sommés d’applaudir à cette grande victoire du Monde Libre.

Jacques Chirac, qui devait conserver quelques restes de gaullisme enfouis quelque part, refusa d’engager la France dans cette mascarade. Et une bonne partie des Français, déjà bien échaudée par l’intoxication médiatique de la première Guerre du Golfe, ne marcha pas davantage dans la combine. L’histoire leur a donné raison. On découvrit assez vite que Saddam Hussein n’était pas un grand ami des terroristes d’Al-Qaïda, et que la présence d’ADM en Irak était un immense mensonge d’Etat, orchestré par l’Administration Bush et la CIA. Quant au plan des Alliés pour l’Irak, il tourna au fiasco intégral. En lieu et place du régime démocratique promis, le territoire irakien se transforma en un vaste champ de guérillas incontrôlables, et constitua le terreau idéal au développement de ligues fascistes obscurantistes et ultra-barbares. A l’heure qu’il est, l’armée américaine continue de larguer des bombes sur Mossoul pour vaincre Daech, une organisation terroriste créée sur les cendres de l’Etat Irakien détruit 13 ans plus tôt. Triste ironie de l’histoire.

Flash-back : c’est dans les geôles américaines de Camp Bucca, en plein désert irakien, que quelques pontes d’Al-Qaïda et d’anciens dirigeants baasistes du régime de Saddam Hussein fomentèrent la création de ce qui allait devenir la plus dangereuse et la plus abominable faction terroriste du monde moderne : l’Etat Islamique (ou Daech). Une organisation officiellement créée en 2006, qui dispose désormais de moyens considérables dans les régions qu’elle contrôle, capable de se projeter à un niveau international et de recruter par milliers des Occidentaux prêts à mourir pour la cause djihadiste. Le tout grâce aux généreux financements des monarchies pétrolières wahhabites du Golfe avec qui nous continuons de commercer sans aucun scrupule et dont nous recevons les dirigeants en grandes pompes à l’Elysée. Après avoir été frappé sur notre territoire avec une barbarie sans nom par Al-Qaïda en janvier 2015 et par Daech en novembre de la même année, par quel tour de passe-passe en sommes-nous venus à considérer Bachar Al-Assad comme le problème n°1 au Moyen-Orient alors même que Daech progresse dangereusement en Syrie ?  Et pire comment en sommes-nous venus à envisager une alliance sur le terrain avec des rebelles appartenant à la branche syrienne d’Al-Qaïda ?

L’histoire se répète, donc. Sans la moindre honte, sans le moindre mea-culpa, les mêmes journalistes qui se sont fourvoyés dans tous ces honteux mensonges (ADM en Irak, massacre de la Ghouta, etc) pour justifier des positions idéologiques qui ont conduit à la mort de milliers d’innocents, continuent encore, et sans états d’âme, d’agiter les mêmes vieilles ficelles de la propagande otanienne. A vrai dire, ces journalistes lobotomisés par la pensée BHL, ont bien le droit de penser, que s’allier à Al-Qaïda et entrer en conflit direct avec la Russie – 2ème puissance nucléaire mondiale – permettra d’établir la démocratie en Syrie et de vivre dans un monde en paix. Ils ont bien le droit d’ignorer que l’ingérence occidentale pour renverser un Etat souverain, a toujours conduit, historiquement à des désastres monumentaux (l’Irak en étant l’un des exemples les plus éclairants). Mais qu’ils cadenassent à ce point tout débat contradictoire sur un problème géopolitique aussi complexe, démontre une régression sidérante dans une démocratie comme la France où la diversité d’opinions retranscrites par la presse devrait être une évidence. En 2003, probablement portée par un Chirac non-aligné, une partie des journalistes français avaient tout de même fait acte de résistance, au contraire de leurs homologues anglo-saxons illuminés dans leur délire va-t-en-guerre. En 2016, il est tragique de constater qu’en France, même ce dernier verrou a littéralement sauté. Ce à quoi nous assistons depuis quelques jours, c’est à une atlantisation du débat public à marche forcée. Pour mesurer l’étendue du désastre, il suffisait de lire la semaine dernière dans Libération, un classement des candidats à la Présidentielle en fonction de leur soutien à Poutine. Voici donc où se situe désormais le niveau du débat.

Mediapart, journal indépendant qui n’a même pas l’excuse d’être détenu par Patrick Drahi, verse tristement dans le même matraquage éditorial. Depuis la reprise d’Alep par les forces armées syriennes, les articles du site nous imposent le récit manichéen conforme à la ligne politique de Washington et du Quai d’Orsay. Si l’histoire est connue d’avance – celui d’un dangereux régime du Moyen-Orient qu’il faudrait faire tomber à tout prix en finançant et en armant de gentils combattants rebelles –, elle s’est rafraîchie d’un nouvel arrivant ou plutôt d’un revenant : la Russie. Soit le retour in full force and effect d’une puissance majeure sur la scène géopolitique mondiale qui donne des sueurs froides au sommet des puissances de l’OTAN. Et dont le dirigeant – Vladimir Poutine – représente le méchant idéal de l’histoire pour les médias aux ordres, qui n’ont plus qu’à retranscrire, le doigt sur la couture du pantalon, les informations des organisations installées sur place, aux côtés des rebelles, financées à coups de millions de dollars et de livres sterling par les Etats-Unis et le Royaume Uni. Et Daech dans tout ça ?  Un détail de l’histoire qui ne semble même plus rentrer dans l’équation du problème pour les journalistes de Mediapart : au moment même où l’on nous répétait sur tous les tons que «L’humanité s’était effondrée à Alep», un défilé de camions coiffés du drapeau noir de l’Etat Islamique en provenance directe de Mossoul, s’engouffrait tranquillement dans la cité de Palmyre quelques mois après en avoir été chassés par l’armée syrienne et les Russes. Dans l’indifférence médiatique la plus totale.

Pour bien enfoncer le clou, Mediapart organisa un «débat» qui tourna à la discussion de salon entre cinq intervenants qui pensaient tous la même chose, le tout devant la moustache approbatrice d’Edwy Plenel, qui (dé)formé à bonne école au journal Le Monde, n’a jamais dévié de sa ligne idéologique atlantiste. Pendant plus d’une heure donc, nos invités – dont certains n’avaient plus mis les pieds en Syrie depuis des décennies – déroulèrent en toute tranquillité et sans qu’aucune contradiction ne leur soit opposée, le récit romantique de la révolution syrienne de 2011, agrémenté de quelques punchlines laissées à notre approbation («Bachar a tué plus de Palestiniens qu’Israël», «Daech est le co-produit du régime syrien», «Si l’OTAN n’était pas intervenu en Lybie, nous aurions une situation moins satisfaisante qu’aujourd’hui», «Alep, c’est notre Guernica», etc). Personne donc sur le plateau pour leur rétorquer que cette révolution (représentée à l’époque par l’ASL et d’authentiques aspirants à la démocratie) était malheureusement pliée depuis 2012 et que, comme le précisait récemment le géostratège Gérard Chaliand sur France Culture, l’opposition au régime est désormais ultra-majoritairement mené par Al-Qaïda et ses affiliés, repeints en Front Fatah-Al-Cham et Fatah Halab. Tristement, Edwy Plenel en fut réduit, pour continuer à défendre ses analyses hors-sol, à qualifier d’islamophobes, de poutinolâtres ou de complotistes tout ceux qui ne pensaient pas dans la ligne du parti. Final en apothéose, quand le sulfureux journaliste neo-con Nicolas Hénin, regretta que François Hollande n’ait pas saisi «cette belle fenêtre d’intervention en 2013» pour mener «des actions ponctuelles (…) moralement inattaquables (…) en dehors de tout cadre onusien». Et c’est soudain le spectre des «guerres justes» qui réapparut sur le plateau de Mediapart, celles des Nouveaux Philosophes en chaleur, avec de belles bombes estampillées «Droits de l’Homme». Comme en Lybie. Comme en Irak. Avec les résultats désastreux que l’on connaît. Nicolas Hénin que l’on retrouvait d’ailleurs quelques jours plus tard, sur France 2, interviewé dans le documentaire «Le Mystère Poutine». Pas de doute : la machine d’endoctrinement s’est bien remise en marche.

Affolés à l’idée qu’on puisse dévier du discours occidental officiel qu’ils imposent à la brutale depuis plusieurs jours, et submergés par une contre-propagande qui gonfle sur Internet, les médias français tentent tant bien que mal d’allumer partout des contre-feux. Car on le sait, l’information c’est le nerf de la guerre. Mais il ne suffira pas de taxer de conspirationniste la moindre vidéo posant des questions dérangeantes pour ne pas à avoir à y répondre. A savoir : Quelles sont les sources d’information à Alep-Est ? Qui les financent ? Quel est leur degré de neutralité ? Quand Hugo Clément journaliste à l’émission de grande écoute Quotidien interroge régulièrement Ismaël, un représentant des Casques Blancs pour témoigner de la situation à Alep-Est ou quand Nicole Ferroni bâtit toute une chronique larmoyante dans la matinale de France Inter sur le témoignage d’un autre Casque Blanc, il serait peut-être bon de préciser que ces fameux Casques Blancs sont une organisation humanitaire financée à hauteur de millions de dollars par Londres et Washington. Sans parler des chiffres baroques communiqués par l’étrange Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) dirigé par un seul type à Londres.

Pendant ce temps, la presse britannique, elle, attaque. «There’s more propaganda than news coming out of Aleppo this week» titre The Independent. Le contenu du papier, lui, est édifiant . On y découvre le rôle joué par le gouvernement britannique pour financer des journalistes syriens au service de médias de propagande d’opposition ainsi que la reprise en mains progressive de la communication des rebelles par les organisations djihadistes. Dans le même journal, c’est le grand reporter Robert Fisk, qui signe un article faisant voler en éclat le scénario bien ficelé par les occidentaux de La Chute d’Alep : « Il est temps de dire l’autre vérité : nombre de « rebelles » que nous soutenons en Occident – et que notre absurde premier ministre Theresa May a indirectement bénis lorsqu’elle a fait acte d’allégeance devant les acheteurs d’hélicoptères saoudiens la semaine dernière – sont les plus cruels et les plus impitoyables combattants du Moyen-Orient. Et tandis que nous avons été abreuvés des horreurs de Daech pendant le siège de Mossoul (un événement trop semblable à celui d’Alep, bien que vous ne l’imagineriez pas en lisant notre version de l’histoire), nous avons volontairement ignoré le comportement des rebelles d’Alep ».

S’il n’est pas question d’oublier les crimes perpétrés par le régime de Bachar Al-Assad qui a écrasé dans le sang la révolution démocratique de 2011 et dont l’armée a commis un nombre incalculable d’exactions depuis le début de la guerre civile, il va bien falloir constater l’échec de la stratégie occidentale en Syrie – celle du «regime change» – dont les seuls buts étaient d’affaiblir l’Iran et de débloquer le projet de pipeline du Qatar. Cette tactique s’est fracassée sur la réalité. La révolution ayant été tuée dans l’œuf dès la fin 2011 par le pouvoir syrien, s’allier avec des groupes terroristes – au premier rang duquel Al-Qaïda – pour renverser le régime, fut un jeu dangereux et inconscient auquel Poutine a définitivement mis fin il y a quelques jours. Pour la diplomatie pyromane Fabius/Ayrault, c’est la honte. Quant aux donneurs de leçons de morale, qui tentent de redorer leur blason politique ou médiatique sur la tragédie que vit la population syrienne, ils seraient bien avisés de comprendre qu’elle aurait pu prendre fin il y a trois ou quatre ans si l’on avait accepté de discuter avec Al-Assad et Poutine. Ce que Mélenchon avait conseillé à l’époque mais que personne n’a jamais voulu entendre. Pleurer, ils savent faire. Faire la paix, déjà moins.

Source : Blog Mediapart, Swank, 19-12-2016

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Ce billet fut supprimé par l’équipe de modération de Mediapart… D’où :

Juste une mise au point

Source : Blog Mediapart, Swank, 25-12-2016

Lettre à mes amis abonnés et à quelques autres.

Comme certains d’entre vous l’ont remarqué, mon précédent billet a été effacé. Il portait un regard critique sur le traitement de la crise syrienne par Mediapart et plus globalement par les médias français. Ayant reçu beaucoup de messages m’interrogeant sur les raisons de la disparition soudaine de ce papier, je me sens obligé de préciser certaines choses :

1/ Mon article a bien été supprimé par Mediapart, sans même que j’en sois averti. J’en ignore donc la raison exacte. Je l’interprète comme un acte de censure au sein d’un espace, censé être de « libre expression ». Ironiquement, lorsque je découvrais au réveil que mon article avait disparu, je recevais dans le même temps la newsletter de Noël de Mediapart dans ma boîte de messagerie : « Offrez l’indépendance ». Sans commentaires.

2/ Quelques heures avant d’être effacé, mon article était relayé sur la page Facebook de Jean-Luc Mélenchon. Faut-il y voir un rapport de cause à effet ? Je l’ignore. Tout comme j’ignore l’état des relations entre l’équipe de Mélenchon et la rédaction de Mediapart (j’imagine simplement qu’elles ne sont pas au beau fixe). Ce n’est pas mon problème. J’écris mes billets de blog en toute indépendance et je ne suis pas le porte-parole de qui que ce soit. Ce que je publie est une modeste contribution au débat citoyen et chacun est libre de s’en emparer comme il le souhaite.

A la colère a succédé la tristesse. J’avais encore une croyance naïve dans la possibilité d’une presse libre, indépendante, critique, ouverte au dialogue et au débat. Cette illusion a disparue. Les Français ont une fâcheuse tendance à donner des leçons à tout le monde mais il faudrait pourtant avoir l’honnêteté de regarder notre pays tel qu’il est : cadenassé par des chiens de garde où il est de plus en plus difficile de débattre des choses fondamentales. Les citoyens français, qui ont durement été frappés par des attaques terroristes l’an passé, ont toute légitimité pour exiger une plus grande transparence de notre politique étrangère et en particulier de nos alliances stratégiques. La question du terrorisme n’est pas uniquement une question sécuritaire. C’est également un enjeu social et géopolitique. Il serait bien utile de s’en rappeler à quelques mois de l’élection présidentielle. J’ai personnellement été marqué par l’attaque du Bataclan car j’y ai perdu des connaissances et des amis proches ont failli y passer. J’y ai même consacré un papier, le plus triste que je n’ai jamais eu à écrire. Le terrorisme – et par conséquent la manière dont nous le combattons – n’est pas un sujet de plaisanterie pour moi.

Je ne vais pas réécrire mon article censuré. Mais je maintiens les points de désaccord avec la rédaction de Mediapart au sujet de la crise syrienne. J’en dénombre trois, essentiels :

1/ Un désaccord sur la situation actuelle en Syrie et notamment sur les forces en présence et leur composition. Je conteste la vision manichéenne d’une guerre qui opposerait l’armée d’un méchant dictateur et de gentils révolutionnaires démocrates. Ce n’est plus du tout la réalité du terrain.

2/ Un désaccord sur la manière de résoudre le conflit. Je m’oppose à l’ingérence occidentale, à des alliances douteuses et encore davantage à une intervention armée qui ne provoquerait qu’une dangereuse escalade du conflit. Je défends une résolution diplomatique de la guerre avec des discussions entre ses différents acteurs. J’estime que cela aurait du être fait depuis 3 ou 4 ans.

3/ Enfin, je propose une lecture géopolitique qui semble absente des analyses médiatiques de ce conflit. Les intérêts géopolitiques, aussi bien des Occidentaux que des Russes et de leurs alliés respectifs, y jouent pourtant un rôle fondamental. C’est bien le rôle de la presse que de les analyser.

Pour résumer, mon article n’était en aucun cas une ode à Poutine (qui défend une vision idéologique qui n’est pas la mienne). Encore moins une ode à Bachar Al-Assad (le dernier paragraphe de mon article était, faut-il le rappeler, sans aucune ambiguïté à ce propos). C’était une ode à la paix, à la raison et à la politique. Et une dénonciation de l’hypocrisie et de la propagande de l’émotion.

Je n’avais jamais envisagé de résilier mon abonnement à Mediapart. J’estime qu’il est normal et même sain d’avoir des sujets de désaccord et de débat avec la rédaction. Je continue de penser que Mediapart est un bon journal en ligne, doté de journalistes de qualité. Mais cette fois-ci, une ligne rouge a été franchie. Je ne peux décemment pas continuer à payer l’abonnement d’un organe de presse qui censure mes billets de blog. Je constate – et je ne pense pas être le seul – que l’approche des élections présidentielles entraine un durcissement de la ligne éditoriale du journal. Ce n’est pas la première fois que je publie un article en rupture avec la pensée dominante. Au printemps 2015, je m’étais fendu d’un billet en défense d’Emmanuel Todd – qui se faisait littéralement carboniser dans les médias avec son livre « Qui est Charlie ? ». J’y développais un point de vue sensiblement différent de celui d’Hubert Huertas de Mediapart. Cela n’avait pas empêché Edwy Plenel de tweeter mon article. The Times They’re A-Changin.

J’ai la conviction profonde que Mediapart, en voulant fermer le débat, se trompe de stratégie. C’est par la confrontation d’idées et le dialogue, aussi dur soit-il, que nous vaincrons l’obscurantisme, le populisme, le complotisme, le racisme et toutes ces saloperies que nous combattons quasiment tous ici. Pour l’heure, je ne souhaite pas alimenter ce débat sans fin. A vrai dire, tout cela me dépasse déjà. Je suis un pacifiste qui aspire à une vie tranquille et paisible. Si Mediapart ne souhaite pas que des points de vue contradictoires à sa ligne soient publiés dans son Club alors tant pis. Il est temps pour moi de quitter le navire et de vous souhaiter à tous bon vent.

Source : Blog Mediapart, Swank, 25-12-2016

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Commentaire de Edwy Plenel en réponse

Source : Blog Mediapart, Swank,

Cher Swank, nous avons republié votre « lettre énervée d’un abonné dégouté » (elle est ici). Elle avait été dépubliée par l’équipe restreinte chargée de la permanence du week-end qui a parfois bien le droit d’être à son tour « énervée et dégoutée ». Une chose est en effet de discuter et critiquer les choix éditoriaux de Mediapart, autre chose est de verser dans un dénigrement aveugle, tissé de préjugés et de mensonges, d’amalgames et d’excommunications, dans le déni de toute vérité sur ce qu’est ce journal.

Au mépris du travail informatif de Mediapart et de l’équipe qui le réalise, sans aucune source ni preuve – et pour cause, car c’est un pur délire (François Bonnet a rappelé ici quelques uns de nos articles qui le démontrent) –, votre billet nous qualifie ainsi de relais « de la propagande otanienne », épousant « le récit manichéen conforme à la ligne politique de Washington et du Quai d’Orsay », fidèles à une « ligne idéologique atlantiste », simples rouages d’une « machine d’endoctrinement ». Diaboliser ainsi ceux avec qui on est en désaccord, ce n’est pas débattre ni argumenter. C’est insulter leur libre arbitre, leur indépendance éditoriale et leur compétence professionnelle au prétexte d’une campagne aveuglément partisane. C’est surtout verser dans une vision complotiste du monde, propre aux idéologies les plus régressives et les plus obscures, ennemies de la raison et de l’émancipation, pour lesquelles l’adversaire est forcément manipulé, influencé, corrompu ou gangréné par une force étrangère.

La rédaction de Mediapart est donc en droit de rappeler à tout abonné que la Charte éditoriale, dont il a accepté les termes en souscrivant à Mediapart, prohibe explicitement, y compris envers notre rédaction, le « dénigrement », c’est-à-dire « toute contribution ayant pour objet d’attaquer la réputation d’un participant, de médire sur son compte, d’en parler avec malveillance et de manière répétitive » (relire ici la Charte). Ce rappel est une protection élémentaire pour un journal participatif qui compte à ce jour 128.000 abonnés actifs, d’horizons et de sensibilités diverses, ce nombre ne cessant de croître, de jour en jour. Nous ne pouvons accepter que les espaces contributifs soient pris en otage par des campagnes de dénigrement à sens unique, d’où qu’elles viennent, qui n’ont pas pour but de convaincre par le débat mais de discréditer par l’invective.

Nous sommes d’autant plus fondés à assumer cette position de ferme modération a posteriori que Mediapart ne filtre pas a priori les contributions de ses abonnés, au nom d’un « free speech » qui repose sur leur responsabilité et, donc, leur autodiscipline (comme le rappelle la Charte). Ce choix, que nous assumons, est unique dans le paysage de la presse, et d’autant plus de la part d’un journal dont l’audience n’est en rien confidentielle. C’est, par ailleurs, une prise de risque qu’aucun site de parti politique ou de candidat en campagne n’assume : toutes les contributions y sont filtrées préalablement, triées et, donc, censurées a priori afin de ne pas nuire à la cause ou au candidat défendu. Ceux qui abusent de la liberté offerte à Mediapart ne pourraient donc jamais faire de même sur les sites partisans des causes qu’ils prétendent défendre.

Comme je l’ai dit à un autre abonné en colère (c’est ici), le sectarisme brutalement exprimé depuis quelques jours par quelques abonnés qui se réclament de Jean-Luc Mélenchon et de sa campagne présidentielle ne sert ni leur cause ni leur candidat. Nous ne confondons évidemment pas cette surenchère avec la famille politique dont elle se réclame. Les dirigeants du Parti de gauche tout comme l’entourage du candidat savent ce qu’il en est : l’une d’entre eux, Corinne Morel-Darleux, était récemment notre invitée face à Yannick Jadot (c’est ici) ; Christophe Gueugneau couvre avec assiduité la campagne de « La France insoumise » (voir ses articles) ; en une année, nous avons réalisé et publié pas moins de trois longues interviews de Jean-Luc Mélenchon (elles sont icilà et ) ; enfin, lancée depuis cet été, notre invitation à ce qu’il soit l’invité principal de l’un de nos « MediapartLive », mensuels devenus hebdomadaires, est toujours pendante, n’attendant que la date qui lui conviendra – sans doute après la fin de la primaire socialiste.

Au début de Mediapart, lors de premières tensions participatives (car il y en eut plusieurs autres déjà, venant d’autres horizons politiques, de l’extrême droite, de la droite, du centre ou de la gauche), nous aimions rappeler ce qu’énonce la deuxième Déclaration des droits de l’homme, celle qui sert de préambule à la Constitution de l’An I, la première des constitutions républicaines : « La liberté est le pouvoir qui appartient à lhomme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits dautrui : elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait. »

Cher Swank, cette dépublication éphémère de votre billet est un rappel à ce principe de base d’une discussion argumentée et raisonnée, dans le respect de toutes celles et de tous ceux qui en sont témoins.

Source : Blog Mediapart, Swank,

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Décryptage édition du 11.10.2016 de #Libération , journal officiel du Ministère de la Vérité #medias #propagande

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Décryptage édition du 11.10.2016 de #Libération , journal officiel du Ministère de la Vérité #medias #propagande

Pour les plus jeunes, voici une formation à la propagande de guerre, dont je rappelle les principes :

  1. Nous ne voulons pas la guerre.
  2. Le camp adverse est le seul responsable de la guerre.
  3. Le chef du camp adverse a le visage du diable (ou « l’affreux de service »).
  4. C’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers.
  5. L’ennemi provoque sciemment des atrocités, et si nous commettons des bavures c’est involontairement.
  6. L’ennemi utilise des armes non autorisées.
  7. Nous subissons très peu de pertes, les pertes de l’ennemi sont énormes.
  8. Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause.
  9. Notre cause a un caractère sacré.
  10. Ceux (et celles) qui mettent en doute notre propagande sont des traîtres.

Exercice avec Libération du 11 octobre 2016 : (...)

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L'oncle Sam : un ami très influent / France Inter #USA #SoftPower #CorruptionDesElites #Atlantisme #USA #NATO  #OTAN 20 mn

L'oncle Sam : un ami très influent / France Inter #USA #SoftPower #CorruptionDesElites #Atlantisme #USA #NATO  #OTAN 20 mn | Infos en français | Scoop.it

L'oncle Sam : un ami très influent / France Inter #USA #SoftPower #CorruptionDesElites #Atlantisme #USA #NATO  #OTAN 20 mn

 

Chaque année, les Etats Unis repèrent et invitent les futures élites françaises à Washington pour une opération de charme. Mais ce n’est qu’une facette d’une stratégie d’influence plus globale. La plupart des grands cabinets d’avocats et les banques d’affaires de Paris sont aujourd’hui américains. Peu à peu, ils imposent leur langue, leurs normes, et leur idéologie.

Le soft power

La formule sonne plutôt bien. Le « soft power », ou diplomatie douce, a été inventé par les américains pour influencer leurs partenaires en s’appuyant sur la conviction ou la séduction. Concrètement : depuis les années 1940, l’ambassade des Etats Unis à Paris repère chaque année ceux qui seront les futures élites françaises.

 

Elle mise sur elles et les invite outre atlantique à participer à un programme d’échanges avec les futures élites américaines. La French American Foundation a mis sur pied un programme similaire avec des fonds privés.

 

Ces programmes ciblent les énarques, les jeunes loups de la politique, mais aussi des chefs d’entreprises et des journalistes. Parmi eux : François Hollande, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Pierre Moscovici, Emmanuel Macron, Najat Vallaud Belkacem. Cette année, Frédéric Mazzela, le fondateur de Blablacar, ou encore Alexis Morel, directeur de la stratégie de Thalès, font partie de ceux qui ont été invités à Washington pour un voyage d’étude.

Pierre Servan-Schreiber, un avocat d'affaires qui a travaillé dans un cabinet américain, explique :

On va chercher les gens qui peuvent avoir une influence un jour par leur réussite. C’est une volonté délibéré de connaitre les gens qui seront à même de prendre des décisions, et à qui on pourra rappeler notre passé commun et faire passer des messages

 

A Washington, ils peuvent rencontrer des responsables politiques, mais, précise Pascal Dupeyrat, le président du Cercle Jefferson qui a créé une amicale des anciens de ces voyages  :

Le programme s’appuie aussi sur un réseau de 40 à 50 000 bénévoles américains qui vous accueillent. Cela crée une rencontre avec la population. Avec cette idée très intelligente qui est de dire : vous avez plus de difficultés à aller en guerre avec des gens avec qui vous avez déjeuné ou dîné.

 

Apprendre à se faire aimer, c’est avant tout cela le soft power !

Les jeunes issus de l’immigration : une cible privilégiée

 

Depuis une dizaine d’années, l’ambassade des Etats Unis à Paris mène une action similaire dans les banlieues, à Paris comme en région.

Elle cible les futures élites issues de la diversité. Après le 11 septembre, et alors qu’ils entraient en guerre en Irak, il s’agissait pour les Etats-Unis de montrer à la population musulmane qu’ils étaient leur alliés. A cela s’est ajoutée la révolte des banlieues de 2005. Une fracture jugée préoccupante dans un pays perçu comme une interface avec des mondes à l’Est et au Sud jugés plus hostiles. Mais aujourd’hui, leur calcul est plus pragmatique. Les Etats-Unis considèrent que ces jeunes issus de l’immigration seront les élites françaises de demain. C’est donc avec eux qu’il faut nouer des liens et se faire aimer.

 

Les lauréats de ces programmes affichent une réussite scolaire insolente. Jennifer Rasasimanana, attachée culturelle de l'ambassade américaine à Paris le remarque fièrement :

Un jeune issu de la première promotion termine sa formation de spationaute. 98 % d’entre eux ont fait des études supérieures ».

Et ils le rendent bien à l’oncle Sam. Selon Majid El Jarroudi, dirigeant de l’ADIVE (Agence pour la Diversité Entrepreunariale), une agence qui aide les entreprises des quartiers prioritaires à trouver des marchés :

Les élus et les responsables politiques français pourraient s’inspirer de ce que font les Américains. Il suffit d’aller sur le terrain. Pas seulement pour la photo. Les Américains, eux, ils se bougent.

 

Plus de cabinets d’avocats d’affaires américains à Paris qu’à Londres

 

Il existe une autre machine à influencer très puissante. Aujourd’hui, la majorité des cabinets d’avocats et des banques d’affaire sur la place de Paris sont américains. Ils recrutent les meilleurs avocats à prix d’or. Et pour assurer un lobbying efficace, et garantir leurs entrées au sommet de l’Etat, ils puisent dans le vivier politique.  

On va se fournir à la sortie des ministères

observe Etienne Drouard, un avocat qui a travaillé dans plusieurs cabinets américains. Ces cabinets utilisent ainsi à leur profit, les réseaux et les carnets d’adresses de leurs recrues.

 

Ce travail d’influence fait son chemin. Nicolas Sarkozy lui-même ne prônait-il pas la tolérance zéro, concept développé à New York, après avoir effectué son programme dans cette ville en 1984 ? La langue anglaise et les normes juridiques anglo-saxonnes se sont peu à peu imposées dans le droit des affaires.

A en croire Claude Revel, l’auteur de La France, un pays sous influence, les effets du soft power se traduisent dans l’hémicycle : 

 On a de plus en plus de propositions de législations inspirées des Etats Unis, comme le plaider coupable. L’idée d’ouvrir toutes les données, aussi, devient un mantra. Les Américains, qui voudraient avoir accès à toutes nos données, ouvrent pourtant les leurs de manière très maitrisée

Et pour cause. L’ouverture des données représente un marché énorme convoité par Google notamment…

 

Ce concept de Soft Power est maintenant repris par la Chine et le Brésil. Etrangement, c’est un des rares domaines où la France n’imite pas les Etats-Unis. Tout se passe comme si l’on pensait encore que notre histoire, notre littérature, nos vins et nos parfums, suffisaient encore à faire rayonner notre culture dans le monde…

A Paris, la prépondérance américaine dans le monde des affaires :

Sur les quinze premiers cabinets d’avocats d’affaires les plus performants en 2015, onze sont américains :

  • Shearman&Sterling (2ème position et en progression par rapport à 2014)
  • White&Case (3ème position, et en progression)
  • Latham&Watkins (4ème position)
  • Wilkie Farr&Gallagher (6ème position, en progression)
  • Paul Hastings (7ème position, en progression)
  • Dechert (8ème position, en progression)
  • Davis Polk&Wardwell (9ème position)
  • Weil Gotshal&Manges (10ème position)
  • Cleary Gottlieb (12ème position)
  • Orrick Rambaud Martel (13ème position)
  • Mayer Brown (15ème position, en progression)

Extrait du classement établi par le magazine Décideurs.com

Quelques personnalités françaises célèbres, anciens participants aux programmes d'échanges américains :

1 - Au sein du programme des Visiteurs Internationaux du Département d’Etat américain (International Visitors Leadership Program) : 

  • Anciens présidents de la République : Valéry Giscard d’Estaing (1957) et Nicolas Sarkozy (1984)
  • Anciens Premiers ministres : Michel Debré, Jacques Chaban-Delmas, Raymond Barre, Alain Juppé, Lionel Jospin et François Fillon


2 - Au sein du programme Young Leaders, créé en 1981 par la French-American Foundation, une fondation privée. Il se décline en deux séminaires de cinq jours chacun, sur deux années consécutives :

  • 1981 : Alain Minc (entrepreneur), Alain Juppé (Premier ministre en 1995), François Léotard (ministre en 1986)
  • 1982 : Jérôme Clément (ancien directeur d’Arte), Alain Mérieux (entrepreneur), Guy Sorman (essayiste)
  • 1983 : Jean-Marie Colombani (directeur du Monde en 1994), Jean-Noël Jeanneney (PDG de Radio France en 1982, Secrétaire d’Etat en 1991), Christine Ockrent (journaliste)
  • 1996 : Pierre Moscovici (ministre en 1997, commissaire européen en 2014), Denis Olivennes (PDG Lagardère Active)
  • 1998 : Laurent Cohen-Tanugi (économiste), Nicolas Bazire (directeur de cabinet d'Edouard Balladur en 1993), Marisol Touraine (ministre en 2012)
  • 2001 : Nicolas Dupont-Aignan (député), Stéphane Fouks (conseiller en communication de dirigeants politiques)
  • 2002 : Valérie Pécresse (députée)
  • 2003 : Alexandre de Juniac (PDG Air France en 2011), Annick Cojean (journaliste)
  • 2005 : Emmanuelle Mignon (directrice de cabinet du Président Sarkozy), Matthieu Pigasse (banquier)
  • 2006 : Nathalie Kosciusko-Morizet (député, ministre en 2010), Laurent Wauquiez (député, ministre en 2010)
  • 2007 : Najat Belkacem (ministre en 2012)
  • 2010 : Catherine Sueur (directrice générale de Radio France en 2012)
  • 2011 : Béatrice de Clermont-Tonnerre (Directrice de Google Europe du Sud)
  • 2012 : Emmanuel Macron (ministre en 2014), Fleur Pellerin (ministre en 2014)
  • 2013 : Cédric Villani (Mathématicien, Médaille Fields)

 

 
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EXCLU #CrashEgyptAir  : La prochaine “Une” de #CharlieHebdo ?  #Russie #EI

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Les Crises - 19 mai 2016

Petit clin d’oeil à la polémique de novembre 2015

Rappelons qu’à ce stade on n’est pas sûr que ce soit un attentat – même si beaucoup de points pointent dans ce sens (l’attentat “plus probable” que l’incident technique, selon le ministre égyptien).

Mais peu importe. Cela a surtout pour intérêt de nous faire ressentir en ce moment ce qu’ont ressenti les autres…

Et de faire preuve de plus d’empathie et de fraternité la prochaine fois.

Ou pas, notez… Mais il faut alors réagir de la même façon aux 2 séries d’images, qui doivent provoquer la même réaction sinon émotionnelle, du moins rationnelle, que cela concerne des Russes ou des Français…

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#brillant ! : "Se faire des amis libertaires (et rebelles) [3]" #propagande #MoyenOrient #Atlantisme

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#brillant ! : "Se faire des amis libertaires (et rebelles) [3]" #propagande #MoyenOrient #Atlantisme
Par Jean-Pierre Garnier le 05 avril 2016

Troisième épisode de la chronique Se faire des amis avec Jean-Pierre Garnier

Les idiots utiles de la reconquête impériale Anarchistes, libertaires, alternatifs, autonomes, antifas
et le Moyen Orient

Aux origines de l’aveuglement anarchoïde

Comment expliquer ce cantonnement des journaux, radios ou sites internet dits alternatifs au rôle de supplétifs de la propagande du Département d’État et de l’enfumage guerrier qui lui faut écho en France de la part de nos dirigeants, nos intellectuels de cour et nos journalistes aux ordres sans qu’il soit même besoin de leur en donner ? À la différence de médias mainstream, on ne saurait suspecter les paladins de la « contre-information » anarcho-libertaire d’être vendus (ou achetés), comme les journalistes de Libération, du Monde ou du Figaro, quotidiens — pour ne pas parler des hebdomadaires du genre Le Point, le Nouvel Obs ou L’Express — détenus par les propriétaires de groupes de presse qui ne peuvent que colporter les discours en faveur de l’ordre établi, aussi bien mondial que national. On ne peut non plus les supposer ralliés plus ou moins subrepticement à cet ordre, comme ce fut le cas dans les années 70 avec les leaders soixante-huitards « passés du col mao au Rotary Club ». Sur la plupart des autres fronts de la lutte, ils n’ont pas abandonné leurs positions contestataires voire révolutionnaires si on prend au pied de la lettre leurs proclamations.

Certes, comme je l’ai signalé au début, le désintérêt manifesté par la « gauche alternative » pour ce qui se passe dans d’autres pays et l’ignorance qui en découle, ne sont pas sans lien avec le primat accordé au « sociétal », c’est-à-dire à l’épanouissement individuel au dépens du social, c’est-à-dire de l’émancipation collective. L’air du temps, depuis le milieu des années 70 est au changer sa vie plutôt qu’au changer la vie. Quoi qu’il en disent, nos anarchoïdes n’y échappent pas, et cela d’autant moins qu’il font en majorité partie de cette petite bourgeoise intellectuelle, fussent ses fractions inférieures, dont la radicalité politique, quand elle n’a pas disparu, s’est sérieusement émoussée au fil des décennies.

Disons les choses clairement, quitte à indisposer. Il existe un genre de comportement « pavlovien » et panurgique chez les libertaires résultant de l’entre soi dans lequel ils se plaisent à demeurer confinés comme toute minorité assurée de détenir la vérité. Ce comportement consiste à détecter avec un bel ensemble, vu que nulle voix discordante n’est autorisée à se faire entendre parmi eux, des révolutions un peu partout dans le monde pour maintenir le moral des militants. En d’autres termes, à prendre leurs désirs « insurrectionnels » pour la réalité. Comme jadis en 1968, bien qu’à un degré moindre, 2011 a fait figure d’année faste aux yeux des gauchistes en quête de révolution. Si en Mai 68 le fond de l’air leur parut rouge, alors que le rose pâle pointait à l’horizon, les premiers mois de 2011, marqués par les soulèvements populaires tunisiens et égyptiens contre des régimes policiers et corrompus, leur fit croire que la révolution était de nouveau inscrite à l’ordre du jour. D’autant que, au même moment, l’occupation des places espagnoles par des « Indignés » diplômés, suivie par les manifestations de Occupy Wall Street et autres lieux aux Etats-Unis qui mobilisaient leurs homologues d’outre-atlantique, venaient renforcer cette impression. Bref, aux yeux des jeunes gens avides de voir survenir une insurrection qui n’en finissait de venir, celle-ci était enfin arrivée. Ce que confirmera, comme il fallait s’y attendre, dans un nouvel opuscule à tonalité lyrique, le fameux aussi bien que fumeux Comité invisible, pur produit de l’exception culturelle hexagonale1. En réalité, il a suffi de quelques semaines aux gens les plus censés pour s’apercevoir que c’était plutôt la révolution qui était invisible. À moins que l’on ne change la signification du mot « révolution », comme l’on fait depuis longtemps les publicitaires et les propagandistes de l’ordre établi qui discernent une révolution dans n’importe quelle innovation technologique, commerciale, institutionnelle ou artistique.

Il faut quand même bien l’admettre : le mouvement populaire qui, en Tunisie et en Égypte, a provoqué la mise l’écart Ben Ali et Moubarak, n’a pas bouleversé l’ordre capitaliste dans ces pays. Il n’a abouti qu’à un changement d’équipe gouvernementale sans lendemains qui chantent. Non par la faute des partis islamistes qui, dans une deuxième phase du processus, auraient confisqué le « Printemps arabe », mais tout simplement parce que celui-ci n’était aucunement porteur d’une transformation radicale des rapports de production.

Parties prenantes dans la « reconfiguration démocratique du Grand Moyen Orient » sous l’égide de l’impérialisme étasunien et ses alliés, deux catégories d’acteurs étranges que l’on pourrait qualifier de zombies médiatiques ont fait leur apparition. D’un côté, nés du cerveau des propagandiste infatigables du nouvel ordre mondial, les « rebelles modérés », ceux de Al-Nosra en tête, financés et armés par l’Occident et soutenus par Israël, dont les atrocités innombrables sont vues d’un bon œil puisqu’elle contribuent à déstabiliser l’odieux « régime » syrien. De l’autre, tout droits sortis de l’imagination enfiévrée ou embrumée des animateurs de la presse, des radios ou sites « parallèles », d’improbables « révolutionnaires » dont l’horizon se borne en fait à un « changement de régime » en tout point conforme aux vœux des puissances étrangères, et sans lien aucun avec les idéaux socialistes ou communistes d’antan.

« Nous partageons avec l’Arabie saoudite un certain nombre de visions stratégiques, notamment en ce qui concerne la Syrie », se vantait Manuel Valls interrogé sur une chaîne privée, pour justifier les bons rapports entretenus avec cette pétromonarchie peu recommandable en matière de « droits de l’homme »2. Des visions qui peuvent se résumer en trois points : la destruction du « régime syrien », l’appui aux forces djihadistes pour parvenir à cette fin, le soutien sans faille à l’État sioniste, ennemi juré des gouvernements ou des mouvements opposés à l’occupation de la Palestine et associé pour cette raison à l’Arabie saoudite, à la Turquie et aux groupes terroristes à l’œuvre du côté du Plateau du Golan dont Israël soigne les blessés dans ses hôpitaux. De cette concordance de vues, il n’est pas question dans les médias « alternatifs ». Certes, on ne saurait soupçonner leurs animateurs de partager ces vues. Mais ce silence à leur sujet revient à consolider l’un des piliers de la propagande belliciste : le mensonge par omission.

Au milieu de cette crétinerie anarcho-libertaire généralisée, les membres de la coopérative agricole de Longo Maï, implantée près de Forcalquier, font exception. Sans doute parce que depuis sa fondation au début des années 70, nombre d’entre eux, des militants néo-ruraux guidés par une position résolument anti-néocolonialiste et anti-impérialiste, ont suivi avec une attention méticuleuse et critique le déroulement des évènements sur la scène internationale mais aussi dans les coulisses. Aussi, à la différence des « radicaux » de papier ou de bacs à sable « alternatifs », ils ne s’en laissent pas conter par les récits mensongers destinés à vendre ou à masquer les interventions en tout genre des armées impériales visant, sous des prétextes humanitaires, à remodeler le monde selon les intérêts capitalistes. C’est ainsi que dans plusieurs numéros d’octobre 2015 de leur gazette hebdomadaire, L’Ire des chênaies, un débat véritablement contradictoire a été ouvert sur le soi-disant « chaos syrien », syntagme dont usent et abusent les « observateurs » stipendiés » pour faire croire que la « situation est plus complexe qu’on ne l’imagine », avant de nous asséner des explications dont l’inspiration semble puisée dans les bandes dessinées. Il faut récuser, conseille l’auteur d’un premier article, « la vision simpliste, infantilisante et malhonnête de ce drame devenu très vite le théâtre d’une confrontation géopolitique majeure et mondialisée »3. Ainsi en va t-il de la « narration occidentale des gouvernements et des médias », qui fait autorité, comme on l’a vu, dans les milieux anarchistes ou « radicaux » selon laquelle « la matrice initiale, essentielle, et quasi exclusive du drame syrien tient à la nature du régime et de son président diabolisé ». Comme si, à l’époque du capitalisme transnationnalisé, plus encore qu’hier où il n’était que international, les contradictions et les conflits internes pouvaient être analysés et interprétés en faisant abstraction du caractère surdéterminant des ingérences impérialistes, plus nombreuses que jamais.

Résumons-nous pour éviter tout malentendu. Le « régime » syrien, entre t-il dans la catégorie des dictatures policières au service prioritaire d’une clique dirigeante, au même titre que ceux qui avaient été instaurés en Irak et le Libye avant que les interventions armées de l’impérialisme, directes ou par djihadistes interposés, n’y mettent fin ? Sans aucun doute. N’étaient-ils ou n’est-il — pour celui que l’Occident capitaliste et ses alliés (pétromonarchies, Turquie et Israël) cherche à abattre après les autres— que cela ? Certainement pas. Rien que sur le plan « sociétal » qui fascine tant, de nos jours, nos anarchoïdes hexagonaux, ils avaient au moins le mérite, d’une part, de garantir à la femme de ne pas être institutionnellement traitée comme un être inférieur et soumis, d’autre part, d’être des « régimes » laïcs c’est-à-dire soucieux de ne pas laisser la religion s’immiscer dans la vie politique. Sur le plan « social » que les mêmes anarchoïdes semblent quelque peu délaisser voire oublier quand il ne s’agit pas de leur propre société, les dits « régimes » étaient tout de même parvenus à assurer aux classes populaires un minimum de bien-être en matière d’éducation, de santé, de logements et d’équipements collectifs. Tout cela est connu de n’importe quel « occidental » — en plus des agents étrangers des « services de renseignement » — qui a pu vivre, ne serait-ce que quelque temps, dans les sociétés placées sous l’emprise de ces « régimes », ou, à défaut, s’est donné la peine de lire des ouvrages d’universitaires moyen-orientaux (économistes, historiens, sociologues…) non inféodés aux pouvoirs en place que ce soit localement ou à l’extérieur des pays concernés4.

D’une manière plus générale, une allergie séculaire donc enracinée au matérialisme historique et à la dialectique, à toute approche d’une conjoncture politique, conflictuelle ou non, en termes de rapports de classes, et, disons-le, à la pensée marxienne, confondue avec les falsifications « marxistes » (staliniennes, trotskistes ou maoïstes), incite nos anarchoïdes à renoncer à toute « analyse concrète d’une situation concrète » quand cela les dérange… ou les arrange. Aussi préfèrent-ils, selon une vision manichéenne peu propice à la lucidité, focaliser non seulement leur attention, mais leur hostilité voire leur haine sur des incarnations personnalisées du Mal. Ainsi en arrivent-ils à faire chorus avec les pires suppôts de l’ordre impérialiste pour diaboliser les dirigeants qui font obstacle à son expansion : Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi, Bachar el’Assad et, bien sûr, le dirigeant russe promu nouveau « grand Satan » de l’Occident, Vladimir Poutine5. On comprend dès lors pourquoi, obsédés par la destitution du « tyran », l’anéantissement simultané d’une population et d’une civilisation dans un pays mis à feu et sang « pour la bonne cause » ne puisse leur apparaître, finalement, que comme un immense et, certes regrettable, mais inévitable « dommage collatéral ».

Jean-Pierre Garnier | 9 Mars 2016

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#MichelRaimbaud : « En #France, l’ #atlantisme et le #sionisme sont les deux mamelles des #néocons »

#MichelRaimbaud : « En #France, l’ #atlantisme et le #sionisme sont les deux mamelles des #néocons » | Infos en français | Scoop.it

#MichelRaimbaud : « En #France, l’ #atlantisme et le #sionisme sont les deux mamelles des #néocons »

À l’occasion de la réédition actualisée de « Tempête sur le Grand Moyen-Orient » (1), nous avons rencontré Michel Raimbaud. L’ancien diplomate, qui écrit avec des convictions en s’appuyant sur des faits bien documentés, insiste sur le façonnement en cours du Moyen-Orient, et plus vastement du monde, entrepris par les néoconservateurs américains, avec la complicité des élites occidentales.

Propos recueillis par Tigrane Yégavian | 9 juin 2017

Pourquoi crier au « conspirationnisme » lorsque l’on est saisi par la clarté du grand dessein annoncé urbi et orbi par ses propres promoteurs ? Cela fait longtemps que Michel Raimbaud, écrivain habité par la passion de l’État, sincère, engagé et aux accents volontiers gaulliens, ne prête plus d’attention aux chiens de garde de l’establishment qui le snobent. Ancien ambassadeur de France en Mauritanie, au Soudan et au Zimbabwe, et bien connu des lecteurs d’Afrique Asie, ce fin connaisseur du monde arabe et de l’Afrique a servi comme diplomate dans de nombreux pays (avec un long passage au Brésil), avant de diriger l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Tout reste d’actualité dans Tempête au Moyen-Orient, ouvrage dans lequel il dénonce les funestes « policides » orchestrés par les néoconservateurs américains et occidentaux ayant débouché sur le démantèlement du Soudan, de la Somalie, de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Libye et, aujourd’hui, de la Syrie.

Revenons sur l’affaire des « bombardements chimiques » d’Idlib, en Syrie, en avril dernier. Pourquoi ne criez-vous pas avec les loups sur la responsabilité du régime syrien ?
Nous nous trouvons face à une redite de l’affaire Colin Powell de 2003 en Irak et de la séquence de l’été 2013 en Syrie (attaque de la Ghouta). Je n’entrevois que deux explications possibles : ou bien ce sont les rebelles qui ont utilisé les armes chimiques en appliquant la technique familière du false flag (faux pavillon), maquillant par la suite les photos des enfants. Ces enfants n’auraient-ils pas été tués puis « soignés » par ces escrocs de l’humanitaire que l’on nomme les « casques blancs », autrement dit des associés du Front Al-Nosra, la franchise syrienne d’Al-Qaïda ? Sinon, comment expliquer que les injections, à en croire certaines vidéos, semblent factices, le niveau du liquide demeurant inchangé du début à la fin de la piqûre de « réanimation » ? Si ces cadavres d’enfants morts, soigneusement alignés comme à une parade pour les besoins de la propagande, avaient été gazés, il eût été bien imprudent de s’exposer avec eux sans précaution.

Ou bien, s’il s’agit d’un bombardement de l’armée syrienne sur ce dépôt, cela veut dire que le gaz appartenait aux rebelles. Car on sait qu’en Syrie le démantèlement de l’arsenal des armes chimiques et bactériologiques a eu lieu sous contrôle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), après les inspections onusiennes.

Un mensonge de plus donc ?
La ficelle est bien grosse. Les mensonges sont légion dans le cas syrien, tellement nombreux qu’il s’avère difficile de les « traiter » tous. C’est une conséquence typique des théories que j’ai étudiées dans mon livre, à savoir les stratégies mises en œuvre par Washington : le chaos innovateur, la théorie du fou et le false flag, autant d’intox dont les mécanismes ont été démontés, notamment par Michel Collon. En définitive, si « complotisme » il y a, ce sont les comploteurs eux-mêmes qui aiment les complots puisqu’ils en sont les auteurs, et non pas ceux qui les dénoncent, systématiquement qualifiés de « complotistes » afin de les discréditer par avance. Dans un ordre d’idées proche, les régimes takfiristes qui financent les « révolutions » chez leurs voisins espèrent ainsi faire oublier leur nature profondément réactionnaire.

Il y avait déjà un certain cynisme de la part des intellectuels américains au temps où l’on pérorait sur le contenu de la fiole qu’avait brandie Colin Powell au Conseil de sécurité de l’Onu en 2003. Ils disaient : « L’Amérique est le plus grand empire qui ait jamais existé sur Terre, discutez et critiquez telle ou telle de nos actions si vous voulez, nous, pendant ce temps, nous créons des réalités nouvelles et nous faisons l’Histoire ! » Effectivement, pendant que tout le monde disserte : les idiots utiles, les médias, les universitaires et la classe politique rivalisant en bêtise tout en maintenant une omerta faramineuse sur les faits, les neocons façonnent effectivement cette Histoire dont nous sommes les témoins. Cela participe à un enfumage qui ne nous donne pas le loisir d’anticiper les mauvais coups que préparent ces néocons.
Que répondez-vous aux accusations de connivence entre Moscou et Washington ?

Il n’y a pas de connivence entre la Russie et les États-Unis. Si les Russes jouent la carte de la diplomatie, c’est pour trouver une solution politique. Je m’étonne également que le communiqué tripartite publié par Damas, Moscou et Téhéran au lendemain de l’attaque américaine du 4 avril sur la base aérienne de Shayrat, en Syrie, n’ait pas été divulgué dans les médias mainstream. Ce communiqué se voulait un cinglant avertissement adressé à l’administration Trump, rappelant les fondamentaux : respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité de la Syrie, et son droit de reprendre le contrôle de l’ensemble de son territoire.
Concernant l’hésitation du président Obama en 2013 qui, finalement n’a pas donné l’ordre d’attaquer, je me souviens avoir été parmi les rares personnes à être persuadées qu’il n’y aurait pas de frappes…

Qu’est-ce qui a freiné Obama ?
Obama n’est pas un personnage limpide. C’était sa façon à lui de s’affirmer en ne bombardant pas. Non pas qu’il soit revenu à de meilleurs sentiments, car il était suffisamment bien informé par ses renseignements pour connaître la vérité, mais parce qu’il voulait marquer son pouvoir présidentiel face au think tank collectif qui l’entourait – c’est ce qu’il affirme dans une interview en forme de testament.

J’évoque souvent « l’État profond néoconservateur » pour « expliquer » ce qui, sinon, pourrait paraître inexplicable. À mes yeux, ce concept est d’une importance fondamentale. Devenu populaire, il est une réalité visible, voire très voyante, depuis la fin de la guerre froide. Il se réfère à la doctrine dominante qui crée une symbiose idéologique entre les décideurs, les acteurs, les faiseurs d’opinions dans tous les secteurs de la vie publique et tous les cercles de pouvoir (politiques, diplomates, hiérarchie judiciaire, élites intellectuelles, journalistes, milieux d’affaires, communautés diverses, lobbies, etc.).

Né dans le camp républicain qui est son berceau et ancré sur le double messianisme religieux du judaïsme et des Églises protestantes dites « Églises d’éveil », l’État profond néoconservateur s’est solidement implanté dans les rangs démocrates, avant de trouver des terreaux favorables dans toutes les terres d’Occident et dans les États les plus improbables. La France est loin d’échapper à la règle, tant est grande l’idolâtrie des élites vis-à-vis de tout ce qui vient d’Amérique et le lien de vassalité que celles-ci ont intériorisé durant les décennies passées.

À Paris, les quartiers généraux et/ou les bastions de cet « État profond » sont divers et variés : non seulement au Quai d’Orsay où sévit la « secte » ou la « meute » néocon, mais aussi à Matignon, à l’Élysée et dans les rouages de la société et les arcanes du pouvoir. Les élites parisiennes sont depuis des années cooptées dans le fameux programme des « Young Leaders » de la fondation franco-américaine. On chercherait en vain un clivage entre droite et gauche « de gouvernement ».

Comment avez-vous observé l’évolution de la trajectoire des néoconservateurs français depuis le Quai d’Orsay ? Comment et quand ont-ils essaimé ?
Historiquement, les origines du néoconservatisme remontent à la création des États-Unis, à l’arrivée des « Pilgrim Fathers », ces Pères fondateurs, pour l’essentiel des protestants fuyant l’Europe pour des raisons religieuses et se référant à la Bible plutôt qu’au Nouveau Testament. En vertu du messianisme qui les inspirait, ils pensaient que Dieu les avait guidés vers l’Amérique afin qu’ils deviennent le nouveau peuple élu. Notez le parallèle avec le sionisme… Du reste, les groupes ou lobbies chrétiens sionistes s’inscrivent dans cette tradition. Les premiers migrants en Amérique se référaient à la pensée de Cromwell, imprégnée de mystique sioniste. Mais il faut attendre l’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan dans les années 1980 pour que cette mystique trouve sa traduction politique dans le néoconservatisme, une traduction associée à la promotion du néolibéralisme et à la fin de la détente.

C’est sous le mandat de Reagan que l’on assiste au retour de la confrontation contre l’URSS, encouragé par la Britannique Margareth Thatcher et le pape Jean-Paul II. Si l’équilibre de la terreur les empêche alors d’agir en transgressant les règles du jeu, les neocons (on ne les connaît pas encore sous cette appellation) ont les coudées franches à partir des années 1990-1991, après l’implosion de l’URSS et la disparition du « bloc communiste ». À noter que Donald Trump est le produit plus ou moins inavoué de cet establishment (malgré ses affirmations) puisqu’il semble considérer Reagan comme un père spirituel et se réfère volontiers aux Pères fondateurs de l’Amérique.

Trump a pourtant fondé son discours de campagne en s’opposant aux élites de Wall Street afin d’engranger des soutiens dans l’Amérique profonde…
S’il a été élu par le « petit peuple » et par « l’Amérique profonde » contre l’establishment, il ne pourra pas résister longtemps aux pulsions de l’État profond. Très isolé face aux élites, il en a bien eu besoin sitôt élu. Au passage, le fait qu’il bombarde la Syrie dès son début de mandat fait de lui un « président normal », et cela deux jours à peine après avoir fait une proposition de reprise de contact à Bachar al-Assad par l’intermédiaire d’une congressiste américaine (démocrate) chargée par Trump lui-même de transmettre un message en ce sens au président syrien. Voilà la théorie du chaos remise en application : elle correspond à dire tout et son contraire.

Il n’est pas évident pour les Américains de gérer cette théorie du chaos, qui paraît très anglo-saxonne, en ce sens qu’elle permet d’associer toutes les ambiguïtés, selon une méthode que l’on retrouve dans le langage des ONG, dans les discours du FMI, dans le style des politiques et diplomates américains : mélanger le passé et le présent, les affaires importantes et les détails, la réalité et la fiction. Cela ouvre beaucoup de possibilités aux prestidigitateurs du droit, aux manipulateurs de valeurs, aux magiciens maîtres de l’Univers. C’est également une illustration de la « théorie du fou » inventée par Kissinger au temps de Nixon : les États-Unis ont vocation à être les maîtres du monde et entendent le rester ; pour effrayer leurs ennemis, ils doivent projeter l’impression que l’Amérique est, en partie du moins, gouvernée par des dirigeants cinglés ou imprévisibles.

La ligne Trump représente un archétype de la « théorie du chaos innovateur » mise en œuvre selon les normes de la théorie du fou. Le président « flexible » est un pur produit de l’école néoconservatrice, fondée sur le double messianisme protestant et juif, évoqué précédemment. Dans ce contexte, notons que l’alliance avec les islamistes djihadistes n’est pas circonstancielle, mais naturelle, les islamistes radicaux se réclamant également d’une mission divine, afin d’éradiquer tout ce qui s’écarte de leur conception de l’islam et recréer in fine un califat, un État islamique fondé sur la charia (la loi coranique interprétée à leur façon).

Vous ne m’avez toujours pas dit à quand remonte la pénétration du néoconservatisme dans les arcanes du pouvoir français.
La première manifestation de leur apparition en France remonte, me semble-t-il, au lendemain de la chute de l’URSS et à la signature du traité de Maastricht en 1992. François Mitterrand n’était pas néoconservateur, mais son entourage l’était en bonne partie, ou faisait du néoconservatisme sans le savoir, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir.
La seconde manifestation intervient à mon sens avec la crise affectant les relations franco-africaines en 1994, marquée par la dévaluation inopinée du franc CFA de 50 % sous la pression conjointe de la Banque Mondiale et du FMI. L’héritage gaullien, déjà ébréché, va dès lors être dilapidé de plus en plus ouvertement, la France renonçant de facto – en le niant – aux attributs de sa souveraineté. Dans la foulée du baroud d’honneur du duo Chirac-Villepin en 2003 concernant l’opposition de la France à la guerre en Irak, le président Chirac va s’affoler et multiplier des concessions inutiles, allant au-devant des sollicitations de Washington. Le retour au commandement intégré de l’Otan se fera en douce ; il ne restera plus qu’à l’afficher politiquement, ce qui sera chose faite dès le début du mandat de Sarkozy.

Paris appuiera ainsi les sanctions contre la Syrie promulguées par le Congrès américain par le biais du Syrian Accountability and Lebanese Sovereignty Restoration Act en décembre 2003. La France sera en quelque sorte chargée de « gérer » pour le compte de Washington le dossier de la détérioration programmée des relations avec Damas. Le levier libanais (à la suite à l’assassinat du premier ministre Rafiq Hariri, ami de Chirac) sera utilisé pour convaincre Paris d’assurer cette mission : jusque-là assez bonnes, les relations franco-syriennes vont dès lors se dégrader brutalement. Elles ne s’en remettront pas, malgré une brève embellie sous l’ère Sarkozy.

La pénétration du courant néocon s’accompagne d’une opération de casse menée contre les diplomates du Quai d’Orsay, tenu pour pro-arabe : le cadre d’Orient, les arabisants et les islamisants en premier lieu sont ciblés. Cette offensive qui ne dit pas son nom emprunte deux biais : on disperse les experts de la région dans des zones géographiques éloignées du monde arabe, et on recrute pour les postes clés des énarques et technocrates formatés. À cela s’ajoute les saignées budgétaires consécutives et incessantes, le recours à des contractuels, l’ubérisation, autant d’éléments qui ont définitivement sapé notre action diplomatique et notre rayonnement à l’international. Au vu de l’ampleur des missions d’un « Département » (comme on l’appelle), régalien par excellence, le budget du ministère des Affaires étrangères a toujours été relativement modeste, ne dépassant pas 1 % du PIB. Depuis un quart de siècle, on ne parle plus que d’austérité !

Qu’est-ce qui motive les diplomates néocons de la « secte » du Quai d’Orsay à poursuivre cette politique, selon vous ?
Le suivisme, l’atlantisme et le sionisme, qui sont pour ainsi dire synonymes.

Dans le cas du dossier nucléaire iranien, l’équipe de Laurent Fabius n’était-elle pas motivée par la défense de l’intérêt national en freinant des quatre fers l’acquisition de la bombe par Téhéran qui affaiblirait les positions de la France dans la région ?
Non. Cela faisait partie des rôles délégués à la France et aux Européens par Washington. Le dossier du nucléaire iranien, dont le programme remonte à l’époque du chah, a été fabriqué par les ancêtres des neocons américains dans le cadre du projet « Atome pour la paix ». Il avait toujours fait l’objet de l’unanimité nationale en Iran ; tout le monde trouve ça très bien et personne en Occident n’y a trouvé à redire jusqu’à la révolution islamique. Le dossier a ressurgi dans la foulée de l’occupation de l’Irak. Après la guerre irano-irakienne (politique du double endiguement), puis la première et la seconde guerre d’Irak qui ont mis ce pays à terre, les États-Unis ont délégué à la France, au Royaume-Uni et à l’Allemagne la gestion du dossier. En cela, il me semble que l’ancien président Khatami s’est engouffré dans un piège, d’où la rupture actée par son successeur Ahmadjinehad.

En 2006, le dossier est transféré de l’Agence internationale de l’énergie atomique au Conseil de sécurité des Nations unies, dont les cinq membres permanents sont des « puissances nucléaires légales ». Ce qui va accentuer la pression sur Téhéran et dévoiler les objectifs cachés de la « négociation nucléaire ». La signature de l’accord « historique » en juillet 2014 n’a pas réglé le différend de fond entre l’Iran et ses quatre interlocuteurs occidentaux (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne).

Les néoconservateurs sortent-ils fragilisés par l’élection de Donald Trump ?
Non, au contraire, car il est leur meilleur représentant. Trump s’est fait élire sans le soutien des élites. Mais une fois au pouvoir, il ne peut se contenter de l’appui des cowboys ou des mormons. Or, depuis des lustres, les élites américaines, tous partis confondus, sont néoconservatrices. Trump a dû aller puiser dans le même réservoir où aurait pioché Hillary Clinton (État profond, Goldman Sachs…) si elle avait été élue. Trump n’a pas d’autres choix que d’obtempérer aux desiderata de l’État profond américain. Il suffit de voir ses choix en ce qui concerne ses ministres et collaborateurs (au sein de l’establishment) et ses décisions, notamment en politique étrangère. En Syrie et Russie, par exemple.

En France, l’atlantisme et le sionisme sont désormais les deux mamelles des néocons. Cette adhésion a commencé avec Chirac, puis s’est finalisée avec Sarkozy qui parlait de « retour au bercail » pour justifier la réintégration pleine et entière de nos forces au sein du commandement intégré de l’Otan. Pour ce qui est de Hollande, je ne vous apprends rien en vous disant que les socialistes ont un ADN européiste, sioniste et colonialiste qui remonte au minimum à Guy Mollet (sous la IVe République). Ce n’est nullement une légende. Durant son deuxième mandat, Mitterrand aura cette déclaration de fossoyeur : « La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir. » Petit à petit, cette idée a gagné du terrain au Quai d’Orsay et dans « l’État profond », y compris à l’Université, sensible aux sirènes de l’Amérique, de l’Europe, de l’Otan, de la globalisation et de ses succursales diverses.

On a bien vu dans la campagne présidentielle française que l’Europe était relayée à un rang subalterne. Un grand nombre de candidats ont rivalisé dans leurs discours prosouverainistes. Cet idéal vend-il encore ?
L’Europe n’est pas une idée populaire, contrairement à ce qu’affirment les illusionnistes du « rêve européen ». Les candidats ont souvent promis de « renégocier » les traités européens, ce qui est un leurre à usage électoral. À toutes les élections, on nous a fait la même promesse. De mon point de vue, l’Europe est la prison de la France. Ce n’est pas nous qui décidons. Allons même plus loin : nous nous indignons que les décisions nous concernant soient prises à Bruxelles, alors qu’en réalité c’est en Amérique que tout se décide. Nos élites du mainstream se satisfont de ce statut de « territoire » à la Massachusetts, auquel la France a été réduite. Mais alors, à quoi bon payer et entretenir cette administration bruxelloise tentaculaire et si onéreuse qui prend ses ordres à Washington ?

La réédition de votre livre connaît un vif succès. Pourtant, vos détracteurs ne vous épargnent pas dans la véhémence de leurs attaques…
Je reprends à mon compte ce proverbe chinois : « Quand le sage montre la Lune, l’imbécile montre le doigt. » J’écris en fonction de mes convictions. La thèse que je développe est bien documentée et rend compte des réalités, de l’enchaînement d’événements qui autrement resteraient incompréhensibles. Elle me semble beaucoup mieux acceptée et comprise en cet an VII de la « tempête sur le Grand Moyen-Orient » qu’il y a deux ans. En effet, rien dans les évolutions constatées n’est venu démentir ce qui était inscrit dans la première édition, au niveau du Moyen-Orient, du Grand Moyen-Orient de George W. Bush, au sein de l’islam et en ce qui concerne l’ordre du monde dont la mutation se dessine sous nos yeux. Autant de sujets qui font l’objet de mon ouvrage.

(1) Tempête sur le Grand Moyen-Orient, Michel Raimbaud, 2e édition enrichie et remise à jour, Éd. Ellipses, 716 p., 28 euros.

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La face cachée des #PrixNobeldelaPaix - conférence de #Asselineau 41 mn #SoftPower #USA #Norvège #Atlantisme

La face cachée des #PrixNobeldelaPaix - conférence de #Asselineau 41 mn #SoftPower #USA #Norvège #Atlantisme

Ajoutée le 10 oct. 2013

Lors de sa conférence "La tromperie Universelle Comme Mode de Gouvernement", François Asselineau démontre que le prix Nobel de la Paix n'est qu'un outil dans les mains des USA, destiné à faciliter ou légitimer la politique extérieure Américaine...

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La grande tricherie mise à découvert à #Alep - #Syrie #Désinformation de #FrancInter #Quotidien & Co- 05.12.2016

La grande tricherie mise à découvert à #Alep - #Syrie #Désinformation de #FrancInter #Quotidien & Co- 05.12.2016 | Infos en français | Scoop.it

La grande tricherie mise à découvert à #Alep - #Syrie #Désinformation de #FrancInter #Quotidien & Co-

Par Oscar Fortin 05 décembre 2016

Lorsque les terroristes se révèlent être des mercenaires à la solde de la coalition internationale, la lutte contre les terroristes prend un tout autre sens.

Déjà, certains milieux, à l’affût d’informations de sources crédibles, avaient dénoncé des liens directs de Washington et de la Coalition internationale avec les terroristes. Ces informations, prises au sérieux par beaucoup d’autres intervenants, avaient amplement circulé sur le Net, mais de là à convaincre le grand public qu’il en était bien ainsi, ce n’était pas encore chose faite.

Ce qui se passe présentement à Alep, ville de 1 693 603 habitants, met à découvert cette grande mise en scène d’une coalition internationale qui se proclame contre le terrorisme tout en l’alimentant, le soutenant et l’orientant militairement.

Les derniers évènements de la confrontation des forces gouvernementales syriennes et de ses alliés contre ces terroristes qui utilisent la population locale comme bouclier humain mettent en évidence ces liens étroits qui existent entre ces terroristes et Washington.

De fait, pendant que l’armée arabe syrienne et ses alliés combattent fermement ces terroristes, Washington et la presse qui en est l’écho transforment ces combats contre ces terroristes en combats contre les civils et le peuple syrien. Voici ce qu’écrit le journaliste- analyste, Bill Van Auken, sous le titre Le New York Times exprime la fureur de Washington sur la débâcle en Syrie.

« Les troupes syriennes, soutenues par les combattants du Hezbollah du Liban et les milices chiites d’Irak, ont réussi à envahir près de la moitié de la partie orientale d’Alep, que les « rebelles », une coalition des milices dominée par la filiale syrienne d’Al-Qaïda, le Front al-Nosra, avait tenue pendant plus de quatre ans. »

La consolidation du contrôle gouvernemental sur l’ensemble d’Alep, désormais presque universellement reconnue comme inévitable, priverait ces forces, soutenues par les Américains de leur dernier bastion urbain, et placerait tous les principaux centres de population de la Syrie sous le contrôle du gouvernement.

Pour le Times, c’est vraiment un choc. Depuis que le président Barack Obama a déclaré en 2011 que« Assad doit partir », et que la CIA et le Pentagone, travaillant avec les dictatures monarchiques les plus réactionnaires au Moyen-Orient – Arabie Saoudite, Qatar, Émirats Arabes Unis – afin de fournir des armes et de l’argent pour soutenir les m(...)

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#Russophobie & #atlantisme via experts biaisés à la #RTS .. ça m'a presque manqué .. #Russie #OTAN #NATO #médias

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L'OTAN se réunit à Varsovie pour débattre d'une stratégie à adopter face à la Russie

Les chefs d'Etat des 28 pays membres de l’Alliance vont débattre du renforcement de la présence des soldats de l’OTAN en Pologne et dans les pays baltes afin de faire face à une Russie jugée menaçante. Interview de Bruno Tertrais, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique à Paris.

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#Atlantico s'allie avec un #média #US -  #Atlantisme  #TheDailyBeast #TDB #SoftPower

#Atlantico s'allie avec un #média #US -  #Atlantisme  #TheDailyBeast #TDB #SoftPower | Infos en français | Scoop.it

#Atlantico s'allie avec un #média #US -  #Atlantisme  #TheDailyBeast #TDB #SoftPower

Fidèle à sa ligne atlantiste, le média en ligne Atlantico s’est allié au Daily Beast avec pour but de proposer des articles – en français – du site américain à ses lecteurs.

Annoncé mardi 24 mai, ce partenariat va débuter par la traduction d’articles du Daily Beast à destination du lectorat français d’Atlantico grâce à un onglet dédié sur son site. Dans un second temps, les deux groupes « pourront réfléchir à l’opportunité de lancer la marque Daily Beast en France, à horizon 2018 », notent Les Échos.

« Mais, sur cette deuxième phase, rien n’est encore décidé . On remarque simplement qu’on est assez complémentaires », a fait savoir Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la publication d’Atlantico. Peu connu en France, le Daily Beast est pourtant un « pure player » influent aux États-Unis, avec une audience qui a doublé sur les trois dernières années. « Nous partageons un même ADN journalistique avec Atlantico. Indépendance, irrévérence, intelligence :(..)

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Fabuleuse itw(32 mn)p/ @Thinker_View d'une universitaire allemande qui enseigne aux #US #Atlantisme #LangueDeBois #Lobotomie

Fabuleuse itw(32 mn)p/ @Thinker_View d'une universitaire allemande qui enseigne aux #US #Atlantisme #LangueDeBois #Lobotomie #EspritsCorrompus

Ajoutée le 7 avr. 2016

Interview de MARINA E. HENKE.
Ph.D. Diplômée de Princeton, Sciences Po,enseignante à l'université de Chicago en relations internationales, Allemande.

Northwestern University, Evanston, ILAssistant Professor, Department of Political Science, 2013-present.College Fellow, 2013-2014.Princeton University, Princeton, NJPostdoctoral Research Associate and Lecturer in Public and International Affairs,Woodrow Wilson School, 2012-2013.E d uc at i onPrinceton University, Princeton, NJPh.D., Politics and Public Policy, 2012.M.A., Politics and Public Policy, 2009.London School of Economics, London, UKM.S., International Political Economy, 2007.Sciences Po, Paris, FranceM.S., Development Studies, 2007.B.A., Economics and Political Science, 2005.Honors: summa cum laude
http://www.marinahenke.com/

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