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Archive août 2017 - #PierreLeCorf : de retour de la #Syrie en guerre témoigne avec sincérité sur #RadioSputnik et contrecarre le storytelling néo-conservateur sur ce pays et ce qu'il s'est passé à ...

Archive août 2017 - #PierreLeCorf : de retour de la #Syrie en guerre témoigne avec sincérité sur #RadioSputnik et contrecarre le storytelling néo-conservateur sur ce pays et ce qu'il s'est passé à #Alep #Aleppo #humanitaire

 

Le conflit syrien dure depuis six ans. Est-il pour autant compris en Occident ? Pour comprendre la réalité du terrain, nous avons reçu Pierre Le Corf, fondateur d'une petite ONG, et présent à Alep depuis février 2016.

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Les dessous du succès phénoménal du compte de la «blogueuse» @AlabedBana #Syrie #Alep #Propagande

Les dessous du succès phénoménal du compte de la «blogueuse» @AlabedBana #Syrie #Alep #Propagande | Infos en français | Scoop.it

Les dessous du succès phénoménal du compte de la «blogueuse» @AlabedBana #Syrie #Alep #Propagande#Manipulation

Combien de comptes ont vu le jour sur Twitter depuis l’éclatement de la guerre civile en Syrie au printemps 2011? Ont-ils produit le même effet que celui de Bana, petite Syrienne de 7 ans qui a commencé à raconter fin septembre dernier sur son blog sa vie dans la ville assiégée d’Alep? Décryptons ce succès.

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#Alep : SOS propagande ! Par #RichardLabévière (ex rédacteur en chef #RFI et #TSR #RTS - #Syrie #Medias

#Alep : SOS propagande ! Par #RichardLabévière (ex rédacteur en chef #RFI et #TSR #RTS - #Syrie #Medias | Infos en français | Scoop.it

Je sais que mes posts tournent beaucoup dernièrement autour d' Alep et de la propagande

Pourquoi ?

Car je n'ai pas vu une propagande aussi intense et malhonnête depuis l'Irak et les armes de destruction massive fnalement inexistantes de Saddam Hussein . 

Il est d'autant plus important de dénoncer inlassablement cette propagande basée sur la compassion ,qu'aujourd'hui,  malgré un choix bien plus important d'informations grâce à la démocratisation d'internet,  l'opinion publique est  bien plus crédule que pour le mensonge de l'Irak

Un conflit en Irak qui avait soulevé des marches immenses pour la paix

Maintenant, on marche contre les Russes et contre Assad .. pas pour la paix ..

Pourquoi des ONG sont-elles prêtes à sonner le tam-tam pour sortir des millions de gens dans la rue et nous faire  marcher contre le changement climatique mais ne le font plus pour appeler les gens à exiger la paix à tous nos gouvernements ?

Peut-être parce que plus de la moitié des grandes ONG comptent dans leur conseil d'administration des individus qui sont aussi et notamment membres de l'industrie de l'armement ?  (voir cette étude ahurissante parue en 2013... https://www.theguardian.com/global-development-professionals-network/2013/apr/29/diversity-inclusion-ngo-board )

Ce conflit mortifère en Irak, plus d'un million de victimes civiles, au passage merci aux Etats-Unis pour ses leçons de démocracie et de pacifisme ,  a jeté les bases des évènements d'aujourd'hui

 

#Alep : SOS propagande ! Par #RichardLabévière (ex rédacteur en chef #RFI et #TSR #RTS - #Syrie #Medias

 

Source : Proche et Moyen-Orient, Richard Labévière, 19-12-2016

En matière de propagande, la libération d’Alep par l’armée nationale syrienne et ses alliés russes, iraniens et libanais, nous fait atteindre des sommets himalayens !

Il y a d’abord eu – mardi dernier (13 décembre 2016) au Conseil de sécurité des Nations unies à New York – un moment grandiose lorsque s’adressant aux représentants de Syrie et de Russie, l’ambassadeur des Etats-Unis – Samantha Power – a osé déclarer le plus sérieusement du monde : « la Syrie, la Russie et l’Iran : trois Etats membres des Nations unies contribuent à mettre la corde au cou des civils. Cela devrait vous faire honte ! Au lieu de ça, cela vous donne visiblement encore plus d’audace : vous préparez votre prochaine attaque. Etes-vous vraiment incapables de remords ? N’y-a-t-il absolument rien qui puisse vous faire honte ? Est-ce qu’il n’y a aucun acte de barbarie contre des civils, aucune exécution d’enfant qui vous atteigne, qui vous glace ne serait-ce qu’un peu ? Est-ce que vous allez mentir sur tout, tout justifier ? »

Effectivement, il fallait oser ! Dans la rubrique spéciale « l’hôpital qui se moque de la charité », cela faisait longtemps qu’on n’avait pas fait aussi fort ! Le grand écrivain libanais Saïd Takeddine fait dire à l’une de ses héroïnes quelque peu désabusée qu’« il n’y a pas plus éloquent qu’une prostituée pour parler de la vertu… » En l’occurrence, c’est même faire injure à cette corporation que de l’associer, même indirectement, aux propos de Madame Power qui n’a pas dû bien saisir toute la portée de ce qu’elle était en train de dire.

Le million de victimes irakiennes du printemps 2003 fait-il honte à Madame Power (quel nom de famille évocateur, du reste…) ? Les dégâts collatéraux des tirs – quotidiens mais clandestins – des drones américains sur quinze points de la planète font-il honte à Madame Power ? La destruction d’une partie de l’Arctique par les Majors américaines fait-elle honte à Madame Power ? Les dizaines, sinon les centaines de milliers de victimes du Plan Condor (dont les corps d’une majorité d’entre elles n’ont jamais été retrouvés) font-elles honte à Madame Power ?

Durant le coup d’Etat militaire du 11 septembre 1973 au Chili, un ami d’enfance de l’auteur de ces lignes, blessé mais encore vivant, a été emmuré derrière un paravent de briques et de ciment élevé par des maçons assassins encadrés par des fonctionnaires de l’ambassade américaine à Santiago… Rien d’honteux, en effet, dans ces multiples chantiers de terrassements de la liberté et des droits humains, mais une seule efficacité au nom du combat contre les dictatures communistes bien-sûr !

On pourrait poursuivre encore longtemps l’évocation des millions de disparus de ces terribles cortèges et déportations organisés par les administrations américaines successives – républicaines ou démocrates – depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la découverte des camps nazis et les procès de Nuremberg ! Alors, sur le plan de « la honte » Madame Power ferait mieux de se la coincer !

 

Parallèlement et simultanément, dans le style de Jean-Marie Colombani -« nous sommes tous Américains ! » -, les pages « Débats » du Monde ouvrent leurs colonnes du 15 décembre dernier, à deux personnages hauts en couleurs, sous le titre « SOS Alep ». Le premier est le fiston d’André Glucksmann (l’ex-mao devenu « nouveau philosophe », avant de finir sa vie au fond de la classe de l’école néo-conservatrice américaine), devenu conseiller de différentes officines liées à l’OTAN, en Ukraine, en Géorgie et partout où il s’agit de réveiller l’antisoviétisme primaire reconverti dans la haine de la Russie de Vladimir Poutine. A la ville comme à l’écran habillé par Maman, ce jeune homme est le compagnon de la speakerine Léa Salamé, ce monument de la pensée médiatique qui affirmait dernièrement sans rire à son ami Bernard-Henri Lévy que René Descartes avait été excommunié de l’Eglise à cause de son Discours de la méthode… Une réouverture urgente des Lagarde et Michard s’impose !

Chacun fait, bien évidemment, ce qu’il veut de sa vie privée, mais il est des apparentements du microcosme parisien qui en disent long sur l’idéologie médiatique dominante qui sévit dans notre vieux pays républicain. Depuis quelques décennies, celui-ci génère organiquement de petites coteries monarchiques héréditaires, celles des filles et fils de : Bernard-Henri Lévy déjà cité, Jean-Paul Enthoven, Richard Bohringer, Serge Gainsbourg, Gérard Depardieu, Guy Bedos, etc., etc., etc. Les Héritiers et La Reproduction de Jean-Claude Passeron et Pierre Bourdieu n’ont pas encore dit toutes leurs ruses… Plus que jamais, ces mécanismes de cooptation tribale, sinon mafieuse témoignent d’une exception française pas très glorieuse mais caractéristique du monde merveilleux de nos élites nationales et post-modernes.

 

L’autre signataire de ce SOS, tout aussi désopilant que « la honte » de Madame Power, est candidat à… l’élection présidentielle française ! Et bien que n’ayant jamais mis les pieds en Syrie et que, visiblement ne connaissant rien, mais alors strictement rien, des complexités de la région dont il prétend parler, ce quasi-inconnu profite honteusement – c’est ici le cas de la dire ! – de la tragédie syrienne pour faire acte de campagne. Il n’est pas très étonnant qu’un rescapé de cette piètre nébuleuse écologique française se retrouve ainsi embarqué dans une campagne de communication au service de l’OTAN.

Sans déconstruire toutes les fadaises des deux compères, on y retrouve bien toutes les grosses ficelles de la propagande transatlantique : « l’éradication de la population de TOUTE une ville » (les quartiers Est d’Alep regroupaient moins d’un tiers de la population de la deuxième ville de Syrie) ; « Alep crève comme Srebrenica et Grozny » ; « le maître du Kremlin assume », etc. Plus cocasse encore lorsqu’on lit qu’« Alep avait fait sa révolution… » Quelle révolution ? Celle de l’imposition de la Charia, des tribunaux islamiques et de la lapidation des femmes rebelles ? Permettons-nous de renvoyer ici à l’article très complet du Monde diplomatique de ce mois de décembre : « Qui sont les rebelles syriens ? » On comprendra mieux les choses… Mais est-bien le but recherché ?

Cet édifiant SOS électoral demande surtout aux électeurs français de juger et de voter, bien-sûr, en réclamant un renforcement des sanctions contre la Russie. Nous y voilà ! Sans un mot sur les guerres « humanitaires » globales de l’Occident – Afghanistan, Irak, Libye, Yémen, Palestine, etc. -, ni la moindre évocation des aveuglements intéressés des diplomaties américaines et françaises notamment, le nouvel ennemi planétaire est clairement désigné : la Russie de Vladimir Poutine. Là encore, les limites de notre papier nous obligent à faire un autre renvoi, en l’occurrence au livre définitif de notre ami Guy Mettan – Russie-Occident, une guerre de mille ans. La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne – Pourquoi nous aimons tant détester la Russie – paru aux éditions des Syrtes en mai 2015. Le livre en est à sa cinquième réédition.

 

Enfin, le meilleur est toujours à venir en guise de cerise subliminale : « l’indépendance de l’information ». Avec les deux signataires en question, soyez rassurez braves gens et dormez tranquille : l’OTAN et ce qui reste du parti écologiste de Vincent Placé – qui doit réformer l’Etat avant mai prochain – veillent au grain… Parfait tempo avec une autre campagne planétaire qui cherche à nous convaincre que la Russie de Poutine a fait élire Donald Trump, nos deux compères laissent entendre que les mêmes démons sont certainement responsables du Brexit, de la gamelle de Juppé et de la présence actée du Front national au second tour de la prochaine élection présidentielle française.

La CIA, le FBI et Barack Obama confirment que des plateformes « russes » ont bel et bien pesé sur le scrutin présidentiel américain. A voir… Une chose est confirmée : l’existence de plateformes « Toute la vérité », racontant tout et n’importe quoi d’absolument invérifiable mais empochant au passage un maximum de publicité avant de disparaître dans la nature numérique, celles-ci renvoyant à des hackers basés en Roumanie et en Ukraine… Mais que fait l’OTAN ? Les prédications de George Orwell sont dépassées comme le mur du son, un dépassement annonçant, dans un proche avenir, la criminalisation des journalistes européens – notamment français – qui continueront à collaborer avec des médias comme Radio Sputnik ou Russia Today. On y vient gentiment : vous verrez que nous connaîtrons alors les joyeusetés d’un nouveau maccarthysme qui a déjà commencé à étendre ses tentacules moralisatrices du genre SOS, version OTAN-écologie électorale en déshérence.

Toujours sous la rubrique « propagande-Alep », les enquêteurs de la chaine de télévision libanaise Al-Mayadeen (très sérieux et compétent ceux-là) ont passé les images des blogs, Face-trucs et autre Sweets-Home de la « rébellion » – affirmant rendre compte du martyr d’Alep – au scanner. Ils y ont découvert des images des rues d’Islamabad après l’assassinat de Benazir Bhutto (27 décembre 2007), des scènes d’été à Deir ez-Zor tournées dans des quartiers aux mains de Dae’ch et de vieilles séquences de la place Tahrir du Caire en pleine ébullition égyptienne du printemps 2011…

Enrôlées dans ce drôle de salmigondis bobo-universalo-pantoufles, ces pauvres victimes d’Alep-Est n’en demandaient certainement pas tant. Toujours est-il qu’on se souvient aujourd’hui avec effroi du martyr du village de Maaloula – le terme est ici pleinement approprié – tombé aux mains des islamistes de l’Armée syrienne libre (ASL) et du front Jabhat al-Nosra, le 7 septembre 2013, comme d’autres localités de cette région montagneuse du nord-est de Damas. Les informations et témoignages parvenus au patriarcat maronite de Bkerké (Liban) faisaient alors état de femmes violées des heures durant avant qu’on leur coupe les seins, les mains et les pieds…

Le patriarche Béchara Raï s’empressait de transmettre ces pièces terrifiantes aux services de Laurent Fabius qui n’en n’ont rien fait, considérant que les Chrétiens de Syrie – dans leur majorité – soutenaient le dictateur sanguinaire Bachar al-Assad, d’autant qu’une partie des violeurs « modérés » étaient armés par la France éternelle. A l’époque, la presse parisienne n’avait que faire de ces informations concernant des Chrétiens suspectés de soutenir le « régime de Damas ». Nicolas Truong, le petit censeur des pages « Débats » du Monde préférait s’en tenir aux affirmations mainstream de l’historien auto-proclamé Jean-Pierre Filiu et des « experts » de l’expertise, genre Frédéric Encel, Bruno Tertrais et Agnès Levallois pour lesquels le client est toujours roi.

Enfin, dernière coupure d’électricité au pays des Lumières : le maire de Paris Anne Hidalgo a décidé – le 14 décembre dernier – d’interrompre les illuminations de la Tour Eiffel en guise de solidarité avec Alep. Quelle détermination ! Elle aurait mieux fait de rouvrir les voies sur berge… mais bon, le besoin s’exprime comme il peut disait Jacques Lacan ! Ses Ecrits font toujours autorités pour comprendre les méandres du délire, comme les enseignements lumineux de L’Idéologie allemande de Marx qu’on ferait bien d’enseigner dans les école de journalisme.

On n’en prend pas le chemin au moment où le ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem interdit aux profs d’histoire d’évoquer devant les têtes blondes et crépues, les noms de Clovis, de Charlemagne, de Jeanne d’Arc et de… Rousseau (sic) ; ceux de géographie devant proscrire la « géographie physique » et autres « cartographies techniques » au profit d’un enseignement « thématique » et « problématique ». En installant des claviers d’ordinateurs dès les classes enfantines, on est ainsi assuré de produire des générations de crétins qui auront tout loisirs d’inscrire sur les fesses des « réseaux sociaux » ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas… SOS : « Je ressens donc je suis ! »

Ce pauvre Descartes excommunié, une fois de plus ! Avec ou sans l’aval des Oratoriens ? Nous demanderons à Léa Salamé ! Une chose est sûre : c’est non seulement une certaine idée de la France qui fout le camp, mais aussi une conception certaine du savoir et de l’intelligence qui, sans aucun doute, est en grand péril.

Bonnes fêtes de Noël quand même…

Richard Labévière
19 décembre 2016

Source : Proche et Moyen-Orient, Richard Labévière, 19-12-2016

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#Alep #Syrie : différence entre propagande @France2_Infos et réalité -preuve de #manipulation #propagande #medias

#Alep #Syrie : différence entre propagande @France2_Infos et réalité -preuve de #manipulation #propagande #medias

Ajoutée le 23 nov. 2016

Au travers de cette vidéo et d'un Français humanitaire présent à Alep, Jean Lecorf (un héros !), nous allons comparer la retranscription de son témoignage par le prisme du JT de France 2 pour ensuite comparer à son témoignage direct et sans filtres de la situation sur place ; à vous de juger mais pour ma part il ne fait aucun doute que nos médias et nos politiques ont du sang sur les mains en continuant ce jeu atlantiste nauséabond autour du régime Syrien et de la Russie ...

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Les Syriens « pro-rebelles » continuent d’avoir pignon sur rue à la #RTS - #Syrie #medias #propagande cc @RTSInfo

Les Syriens « pro-rebelles » continuent d’avoir pignon sur rue à la #RTS - #Syrie #medias #propagande cc @RTSInfo | Infos en français | Scoop.it

Les Syriens « pro-rebelles » continuent d’avoir pignon sur rue à la #RTS - #Syrie #medias #propagande cc @RTSInfo

Par Silvia Cattori 03 décembre 2016
 
 

Le public suisse – ou français – qui n’a que les médias traditionnels comme source d’information, ignore que la ville d’Alep a été mise à feu et à sang depuis l’arrivée de combattants venus, en grande majorité de l’étranger, faire « le djihad » en Syrie. 

Les médias occidentaux diffusent depuis le début de la guerre en Syrie des reportages, fabriqués par des vidéastes professionnels liés aux groupes armés, en les présentant comme des documents objectifs. Parallèlement ils donnent la parole à des Syriens qui confortent cette propagande destinée à innocenter les groupes terroristes qui tirent sur les civils à Alep-Ouest. Ce qui revient à induire en erreur l’opinion publique et à la retourner contre ceux qui en Syrie tentent désespérément de les déloger : Assad et ses alliés. Ce que vit en réalité la grande majorité des Syriens qui fuient les groupes armés, et habitent dans les zones administrées par le gouvernement, n’est pas pris en compte par ces médias embarqués à légitimer des gangs terroristes qualifiés de « rebelles modérés » (*), qu’ils assimilent insidieusement à une « opposition démocratique ».

Voir ci-dessous comment la rédaction de la radio RTS présente la situation à Alep, parle du « dernier hôpital » (**) – fable utilisée par des ONG pro-rebelles pour alimenter des campagnes anti-Assad – au moment où l’armée gouvernementale a lancé une offensive devant conduire à libérer les Alépins de la présence des gangs terroristes venus de partout s’inst (...)

Iki Boudlal's curator insight, August 18, 2017 5:46 AM
Un bel exemple de manipulation médiatique. Pourquoi les pro-rebelles ont leur blason redorés et sont mis à l'honneur par les médias traditionnels? Avons-nous affaire à une campagne médiatique du lavage de cerveau sur la crise syrienne. De quoi sommes-nous tentés d'être convaincus? C'est pourquoi l'information doit toujours être remise en question.

#syrie couverturemédiatique #propagande 
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RTS 8 mn : La situation "effrayante" pousse près de 16'000 Syriens à fuir #AlepEst - itw #FabriceBalanche #Syrie

RTS 8 mn : La situation "effrayante" pousse près de 16'000 Syriens à fuir #AlepEst - itw #FabriceBalanche #Syrie | Infos en français | Scoop.it

Félicitations à la #RTS qui se détache ENFIN de la propagande atlantiste si courante dans la presse occidentale et met des guillemets à "effrayante".  Interview de Fabrice Balanche, un des seuls vrais experts français sur la #Syrie .

Lui, n'est pas un agent du Quai d'Orsay et/ou des Frères Musulmans et/ou d' #israel ou peut-être simplement un idiot utile  contrairement à des #JeanPierreFiliu , #CarolineFourest ou #BHL ainsi que certains journaleux du Monde , Libé, BFM, Quotidien , etc (la liste est trop longue .. )

 

RTS 8 mn : La situation "effrayante" pousse près de 16'000 Syriens à fuir #AlepEst - itw #FabriceBalanche #Syrie #Diplomatie #Geopolitique #RealPolitik #Djihadisme

 

Près de 16'000 civils ont fui Alep-Est au cours des derniers jours vers d'autres parties de la ville, a annoncé mardi un haut responsable de l'ONU qui parle d'une situation "alarmante et effrayante". Interview de Fabrice Balanche, chercheur au Washington Institute et maître de conférences à Lyon 2.

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Audio RTS 6 mn : Un père jésuite résidant à #Alep (ouest...) œuvre pour la paix et l'éducation des enfants #Syrie #Syria

Audio RTS 6 mn : Un père jésuite résidant à #Alep (ouest...) œuvre pour la paix et l'éducation des enfants #Syrie #Syria | Infos en français | Scoop.it

Audio RTS 6 mn : Un père jésuite résidant à #Alep (ouest...) œuvre pour la paix et l'éducation des enfants #Syrie #Syria

Le Père Ziad, un jésuite syrien, vit à Alep depuis début septembre. De violents affrontements continuent de dévaster la ville syrienne, mais la population résiste, malgré la violence et le chaos. Le Père Ziad croit à la paix et prépare l'avenir, avec l'éducation des enfants.

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Les rebelles asiatiques à #Alep, angle mort de l’Occident, par Christina Lin - #Syrie - Asia Times

Les rebelles asiatiques à #Alep, angle mort de l’Occident, par Christina Lin - #Syrie - Asia Times | Infos en français | Scoop.it

Les rebelles asiatiques à #Alep, angle mort de l’Occident, par Christina Lin - #Syrie - Asia Times

Source : Christina Lin, Asia Times, le 09/02/2016

Le secrétaire à la Défense Ashton Carter et le secrétaire d’État John Kerry considèrent souvent les groupes djihadistes rebelles en Syrie comme membres de « l’opposition syrienne ».

Cependant, comme le renseignement allemand l’a fait remarquer, plus de 95% des combattants en Syrie sont étrangers et non syriens. De plus, beaucoup ne sont même pas arabes, mais de plus en plus souvent asiatiques.

Au cours des dernières années, des combattants asiatiques venant d’Asie centrale, de Chine, ainsi que de Russie se sont terrés dans le nord de la Syrie autour d’Alep et d’Idlib, avec une majorité venant d’Ouzbékistan.

Plus connus sous le nom « d’Ouzbeks d’Alep », divers groupes ouzbeks tels que Katibat al Tawhid wal Jihad (KTJ) et Imam Bukhari Jamaat (IBJ) sont alignés avec al-Nosra. [1] Le nombre de combattants d’Asie centrale dans des groupes tels que Jaish al-Muhajireen wal Ansar — qui comprend les tchétchènes, ouzbeks et tadjiks apparus en Syrie en 2012 — est estimé à environ 1500 à Alep. [2] Eux aussi ont fusionné avec al-Nosra.

Les estimations globales des combattants d’Asie centrale ayant rejoint al-Nosra et l’Etat islamique (EI) sont d’environ 5000, avec des combattants ouïghours chinois supplémentaires estimés autour de 1000 basés à Idlib. Selon le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme Rami Abdul Rahman, il y a aussi plus de 2000 combattants venant de Tchétchénie, du Daghestan et d’autres régions du Caucase fonctionnant avec al-Nosra, et « ils sont concentrés dans les provinces d’Idlib, Alep et Lattaquié », où La Russie concentre ses frappes aériennes.

En effet, une réunion en septembre à Chatham House a révélé comment « la menace djihadiste perçue en Russie est un facteur majeur dans l’élaboration de la politique du Kremlin pour « intervenir militairement en Syrie. » La Russie craint aussi ces djihadistes une fois de retour chez eux, ainsi que l’attaque de citoyens et des intérêts russes à l’étranger. [3]

Cette menace est de plus en plus partagée par les États d’Asie.

Le djihad syrien exporté en Asie

Peter Knoope, chercheur associé au Centre international pour la lutte contre le terrorisme de La Haye, a noté que l’EI et d’autres groupes djihadistes en Syrie exploitent et recrutent des jeunes mécontents en Asie centrale. De même, a-t-il mis en garde : « La question n’est pas de savoir « si » mais « quand » une action violente va frapper la région d’Asie centrale. »

En Asie du Sud-Est, la violence est déjà présente avec l’attaque de Jakarta en janvier, ce qui souligne le danger que l’EI et al-Qaïda établissent un bastion régional.

En Asie du Sud, alors qu’il n’y a pas encore eu d’attaque majeure revendiquée par al-Qaïda ou l’EI, l’Inde sonne néanmoins l’alarme sur l’invasion du wahhabisme et la création potentielle de nouveaux groupes djihadistes syriens dans le sous-continent, similaires à ceux en Indonésie.

Alarmé par cette forme de guerre hybride contre l’Inde, dans un article de l’Indian Defence Review de septembre 2014, le général indien à la retraite Afsir Karim reprochait aux Saoudiens d’utiliser le wahhabisme comme arme pour dominer l’Inde, et ainsi étouffer les autres formes de l’Islam (par exemple les Soufi, les Chiites, etc.). Il leur reprochait également d’attaquer la tradition culturelle pluraliste de l’Inde, et d’utiliser la pompe à (millions de) dollars pour propager la théologie wahhabite et ainsi fournir un terrain fertile pour engendrer les futurs djihadistes. [4]

En fait, en août 2015, le renseignement indien a été alerté d’une éventuelle attaque sur les installations navales de Cochin et Bombay par l’aile indienne nouvellement créée d’al-Qaïda. Le général Karim observe en plus la tendance dangereuse d’al-Qaïda et d’autres idéologues ou groupes radicaux à exhorter les organisations religieuses musulmanes indiennes à prendre les armes contre l’État indien, et leur capacité à recruter un nombre important de jeunes musulmans radicalisés par le wahhabisme.

De même, en Malaisie, le diplomate à la retraite Dennis Ignatius a sonné l’alarme au sujet de ce qu’il appelle la « saoudisation » de l’Asie du Sud-Est. Il trouvait incroyable qu’une nation plutôt modérée, constitutionnellement laïque et démocratique comme la Malaisie soit maintenant infestée par des extrémistes appelant à la charia, et ayant des débats sur les « amputations de membres, la décapitation, la lapidation et même la crucifixion. » [5]

En voyant comment les jeunes musulmans d’Asie du Sud-Est venant d’Indonésie, de Malaisie, de Singapour, des Philippines et d’ailleurs se radicalisent et rejoignent le djihad en Syrie et en Irak, avec l’EI qui parvient même à former une unité militaire pour les combattants de langue malaise — Katibah Nusantara Lid Daulah Islamiyyah (Unité de l’archipel malais pour l’État islamique en Irak et en Syrie) — Ignatius a attribué cet extrémisme uniquement à l’exportation agressive de l’idéologie wahhabite saoudienne qui a dépensé plus de 100 milliards de dollars au cours des dernières décennies.

Il a en outre averti que le « lien saoudien-wahhabite est devenu la plus grande menace pour la paix et la stabilité dans le monde d’aujourd’hui. »

En effet, en fertilisant le sol asiatique avec le wahhabisme et avec l’Arabie, la Turquie et le Qatar brassant le chaudron djihadiste en Syrie, quand le mélange toxique finira par déborder et se renverser, les États d’Asie risquent de se retrouver face à une multiplication rapide de djihadistes maison capables de renverser des régimes séculaires.

Refuser que la Syrie devienne une base pour le djihad en Asie

Comme les affiliés d’al-Qaïda à Alep, Idlib et l’EI à Raqqa deviennent le centre de commandement pour les djihadistes asiatiques, cela constitue une menace pour la stabilité et la sécurité régionale en Asie — en particulier à la lumière du récent attentat de Jakarta. Toutefois, la proposition saoudo-turque d’envahir la Syrie et de protéger leurs actifs militants, y compris ceux en provenance d’Asie, va bientôt poser problème.

L’ignorance des intérêts sécuritaires légitimes des États d’Asie et le soutient de ces militants ; le risque de transformer le nord-ouest de la Syrie en base pour répandre le djihad en Asie ; couplé avec la méfiance accrue de la prolifération saoudienne du wahhabisme en Asie — tout ceci peut provoquer une intervention militaire comme lorsque des États-Unis sont intervenus en Afghanistan après le 11/9.

Au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (SCO), en juillet 2015, dont les membres comprennent la Chine, l’Inde et les États d’Asie centrale, la menace d’instabilité syrienne et de l’extrémisme islamique était à l’ordre du jour. Trois mois plus tard, en octobre, la Chine et l’Inde ont mené des exercices conjoints contre le terrorisme au Yunnan, en Chine.

En novembre, une délégation militaire chinoise conduite par Changlong, vice-président de la Commission militaire centrale de Chine (CMC), s’est rendu en Inde pour discuter de la lutte contre le terrorisme, soit le plus haut niveau de la délégation militaire chinoise qui soit venu en Inde depuis 10 ans.

En décembre, à la suite de l’attentat de Bangkok, suspecté d’être lié aux Loups gris, qui a tué des citoyens chinois, de l’exécution par l’EI d’un ressortissant chinois, et d’une augmentation des attaques terroristes à travers la Chine, du Xinjiang à l’ouest, du Yunnan au sud, de Pékin et d’ailleurs à l’est, la Chine a adopté sa loi anti-terroriste qui lui permet des opérations militaires à l’étranger. [6]

Peu de temps après, Zhou Bo de l’Académie des sciences militaires du PLA (People Liberation Army) présumait : « La prochaine guerre pour la Chine ne se fera peut-être pas avec un voisin. Elle pourrait plutôt avoir lieu loin de ses frontières pour protéger les intérêts chinois d’outre-mer et le bien-être non seulement des citoyens chinois, mais aussi ceux d’autres pays. »

Compte tenu des conflits d’intérêts entre les puissances asiatiques et Ankara-Riyad pour le soutien des djihadistes du nord de la Syrie, il devrait y avoir un dialogue pour éviter les malentendus. Comme l’ancien diplomate indien M.K. Bhadrakumar l’a noté, bien qu’Israël et la Russie aient des intérêts syriens divergents, ils ont réussi à établir un modèle de coopération réussie permettant de clarifier les lignes rouges et les préoccupations légitimes de sécurité des uns et des autres. [7]

Face à la mondialisation de la guerre syrienne qui impacte maintenant la sécurité en Asie, la Turquie, l’Arabie saoudite et les puissances asiatiques comme la Chine, l’Inde et d’autres devraient également mettre en place un modèle de coopération similaire, et rechercher une solution politique collective qui permette de désamorcer le conflit et de rétablir la stabilité régionale.

[1] USAID, Central Asian Involvement in the Conflict in Syria and Iraq: Drivers and Responses, May 4, 2015, https://www.usaid.gov/sites/default/files/documents/1866/CVE_CentralAsiansSyriaIraq.pdf; Caleb Weiss, “Uzbek group pledges allegiance to Al Nusrah Front”, The Long War Journal, September 30, 2015,http://www.longwarjournal.org/archives/2015/09/uzbek-group-pledges-allegiance-to-al-nusrah-front.php; https://www.youtube.com/watch?v=DRbgJK6l8nE

 

[2] “Central Asian fighters in Syria join al-Nusra Front”, Middle East Eye, September 23, 2015, http://www.middleeasteye.net/news/central-asian-fighters-syria-join-al-nusra-front-259685836

 

[3] “Exporting Jihad: Fighters from the North Caucasus and Central Asia and the Syrian Civil War”, Chatham House Roundtable, September 23, 2015, https://www.chathamhouse.org/sites/files/chathamhouse/events/special/Summary%20FSU%20fighters%20in%20Syria%2001102015%20JM.pdf; Murad Batal al –Shishani, “Islamist North Caucasus Rebels Training a New Generation of Fighters in Syria”, Terrorism Monitor, Vol 12, Issue 3, February 7, 2014, http://www.jamestown.org/programs/tm/single/?cHash=ae2a2cd5f15746b0534e5bb000c9ceff&tx_ttnews%5Btt_news%5D=41927#.VrXvj8dBau4; Emil A. Souleimanov, “Globalizing Jihad? North Caucasians in the Syrian Civil War”, Middle East Policy Council Journal, Fall 2014, Vol XXI, No. 3, http://mepc.org/journal/middle-east-policy-archives/globalizing-jihad-north-caucasians-syrian-civil-war

 

[4] Maj Gen. Afsir Karim, “Wahhabism in South Asia”, Indian Defence Review, September 13, 2014, http://www.indiandefencereview.com/news/wahhabism-in-south-asia/  Akhilesh Pillalamarri, “The Radicalization of South Asian Islam: Saudi Money and the Spread of Wahhabism”, Georgetown Security Studies Review, December 20, 2014,  http://georgetownsecuritystudiesreview.org/2014/12/20/the-radicalization-of-south-asian-islam-saudi-money-and-the-spread-of-wahhabism/

 

[5] Dennis Ignatius, “The Wahhabi threat to Southeast Asia”, The Malaysian Insider, March 30, 2015, http://www.themalaysianinsider.com/sideviews/article/the-wahhabi-threat-to-southeast-asia-dennis-ignatius

 

[6] Susan Cunningham, “Thailand’s Shrine Bombing—The Case for Turkey’s Grey Wolves”, Forbes, August 24, 2015, http://www.forbes.com/sites/susancunningham/2015/08/24/thailands-shrine-bombing-the-case-for-turkeys-grey-wolves/#1418ab7217a5 ; http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/02/turkey-syria-grey-wolves-emerge-as-jihadists.html ; Shannon Tiezzi, “ISIS: Chinese Hostage ‘Executed”, The Diplomat, November 19, 2015.

 

[7] http://atimes.com/2016/02/russia-is-content-with-israel-but-wrathful-toward-turkey/

 

Dr. Christina Lin est membre du Centre pour les relations transatlantiques à l’Université SAIS – Johns Hopkins.

Source : Asia Times, le 09/02/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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#Syrie :  Témoignage exclusif. Pierre Le Corf, le seul Français d’#Alep

#Syrie :  Témoignage exclusif. Pierre Le Corf, le seul Français d’#Alep | Infos en français | Scoop.it

#Syrie :  Témoignage exclusif. Pierre Le Corf, le seul Français d’#Alep

(...)

Depuis qu’il a posé ses bagages en Syrie, Pierre Le Corf essaie de comprendre une guerre qui mine le pays depuis cinq ans déjà, «pourquoi les gens se sont-ils révoltés, en 2011?», dit-il. «J’ai parlé autant avec des Syriens qui étaient pro qu’anti-Bachar. Beaucoup m’ont dit: ‘‘on a profité d’un mouvement de masse, on espérait que le pays allait bouger, quand tout a commencé, mais on n’a jamais voulu tout bouleverser’’», rapporte Pierre. «Même ceux qui ne sont pas particulièrement pro-Bachar disent que s’il tombe, la Syrie tomberait», ajoute le jeune homme.
Pour autant, Pierre Le Corf ne veut pas prendre parti dans une guerre, qui, après tout, n’est pas la sienne. «Beaucoup de gens se sont fait leur idée et disent que Bachar el-Assad est un dictateur. Moi j’ai rencontré une trentaine de familles qui vivaient à l’est et qui sont parvenues à s’en échapper pour rejoindre la partie ouest et se mettre en sécurité», raconte-t-il. «Ils ont fui leurs quartiers, parfois en pyjamas, laissant tout derrière eux, parce que ceux qu’on appelle les rebelles, ce sont des gens d’al-Nosra, donc d’al-Qaïda, et ce qu’ils font là-bas, leur manière de faire, c’est inhumain», lâche-t-il. Certains habitants de la partie est font jusqu’à 8 heures de route pour rejoindre l’ouest d’Alep, alors qu’auparavant 30 minutes suffisaient. D’autres, selon Pierre, viennent parfois se faire soigner à l’ouest, puis repartent en zone rebelle. C’est notamment le cas des familles de combattants.
(...)

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#ThierryMariani , à cran témoigne sur la #Syrie  10/1 - Itélé - 10 mn #désintox #Alep

#ThierryMariani , à cran témoigne sur la #Syrie  10/1 - Itélé - 10 mn #désintox #Alep

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#Alep : #EricDénécé dénonce la falsification de l'information par les #médias (LCI, 21/12/16, 23h37) #Syrie

Comme vous êtes encore nombreux à polluer mon fil d'actu de propagande concernant Alep en ne faisant que relayer des vidéos et photos "virales" habilement montées et diffusée depuis des agences de communication payées par des membres de la "Coalition Internationale", je vous invite sereinement à écouter les propos d'Eric Dénécé, directeur du Centre Français de Recherche Sur Le Renseignement, tenus sur LCI le 21.12.2016 .

Il est possible qu'ensuite vous vous réveilliez et ouvriez les yeux

Il est possible que vous compreniez enfin que ce conflit est bien plus compliqué que "bons contre méchants"

Il est possible que vous compreniez que vos indignations sont manipulées

Sinon, faites-moi penser à vous vendre la Tour Eiffel

 

 

#Alep : #EricDénécé dénonce la falsification de l'information par les #médias (LCI, 21/12/16, 23h37) #Syrie

Ajoutée le 21 déc. 2016

INTERVIEW INTEGRALE : https://www.youtube.com/watch?v=VDcbB...
Le 21 décembre 2016 sur LCI, Eric Dénécé (Directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement - CF2R) dénonçait la falsification par les médias français de la crise d'Alep.

"On est à mon sens sur une falsification de l'information qui est énorme. Bien sûr qu'on est sur une guerre civile en Syrie, mais ça ne concerne que 30% d'Alep, ce sont soit des civils qui sont pris en otage par des djihadistes, soit des gens qui refusent de quitter les quartiers parce qu'ils soutiennent ces mêmes djihadistes. On ne vous parle pas de tout ce qui se passe ailleurs en Syrie. On se fait rouler dans la farine avec Alep. Ca ne veut pas dire qu'il n'y a pas de victimes innocentes qui périssent (...) Seul 1/3 d'Alep est victime des bombardements, et j'insiste, c'est 1/3 de la ville dans lequel des jihadistes dangereux sont présents qui depuis des années tirent sur les quartiers chrétiens et le reste de la ville, ce dont on ne parle jamais. On ne parle pas non plus du massacre humanitaire que conduisent les Saoudiens aujourd'hui au Yémen où systématiquement des hôpitaux sont ciblés, des sites archéologiques détruits. Un de nos contacts qui est rentré du terrain l'autre jour nous disait qu'en Syrie, il y a des tas d'endroits où les choses se passent bien où on peut dîner dans la rue le soir dans les quartiers de Damas, aller au bord de la mer, donc le pays n'est pas à feu et à sang. Au Yémen, c'est totalement différent, il n'y a quasiment pas 1 km² qui ne soit pas bombardé par les Saoudiens, et on ne parle pas de cela. Dans les années 90, dans une ancienne colonie française (belge NDLR), le Congo, une guerre civile a fait 400 000 morts sur 4M d'habitants, soit 10% de la population. On n'en parle pas non plus. Aujourd'hui, le focus qui est mis sur la Syrie d'une part et sur Alep avec les désinformations qui les accompagnent est une falsification complète de la réalité, ce qui ne veut pas dire qu'on défende Bachar El Assad, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de victimes civiles qui disparaissent, mais il y a quelque chose d'extrêmement dangereux : pour un jeune islamiste aujourd'hui, la façon dont les médias occidentaux présentent la crise d'Alep est une motivation pour passer à l'action.

(Yves Calvi fait remarquer qu'Eric Dénécé tient les mêmes propos que les invités qu'il avait reçus la semaine précédente qui dénonçaient aussi la présentation biaisée de la crise d'Alep https://www.youtube.com/watch?v=k0XkD...)

La communauté Syrienne en France et dans d'autres pays européens est absolument scandalisée de voir la façon dont les médias présentent la situation. Nos médias en France sont suivistes du mainstream médiatique qui est impulsé et imposé par les médias anglo-saxons et par les médias arabes qui, eux, ont intérêt à présenter la situation en Syrie comme quelque chose d'absolument scandaleux. Et comme toujours, 300 000 morts dans cette guerre, 5 ans de guerre civile, c'est quelque chose d'horrible, 90 000 militaires tués, 70 000 personnes soutenant le régime ou en tout cas neutres massacrés, on nous présente les faits comme si Bachar avait tué 90% de la population, ce qui est inexact, ce qui ne veut pas dire que ce soit un saint.

(Nous participons à la naissance des djihadistes et des assassins de demain) en étant toujours en relation avec des Etats qui encouragent directement ou indirectement le djihadisme - par le wahhabisme notamment - comme l'Arabie Saoudite et le Qatar. Et de l'autre côté, sur ce qui se passe aujourd'hui à Alep, le fait de mettre le focus en montrant à tort que "les pauvres populations islamistes" de ces quelques quartiers d'Alep sont des victimes de l'Occident, on redonne du carburant à ceux qui dans nos banlieues ou à l'étranger considèrent que le peuple arabe dans le monde est victime de l'ostracisme occidental, et ça les pousse à passer à l'action."

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Très Bon Débat sur #Alep (conflit en #Syrie ) dans 24 Heures en Questions (LCI, 15/12/16, 22h16)

Ce débat, un miracle sur une chaîne française, au milieu de tant de désinformation compassionnelle sur Alep-Est,  remet les pendules à l'heure

Yves Calvi, l'animateur, dépassé, essaie coûte que coûte de placer la propagande pantouflarde, tel un perroquet du Quai D'Orsay, entre chaque intervention. Il n'écoute pas ...

 

"

Ajoutée le 15 déc. 2016

Le 15 décembre 2016 à 22h16 sur LCI, Yves Calvi proposait un très bon débat sur la libération d'Alep par Bachar El Assad et son allié Russe Vlamidir Poutine. Un très bon débat où, pour une fois, les informations fournies par les médias occidentaux ne sont pas prises pour argent comptant. Intervenants : Frédéric Pons (journaliste, écrivain, spécialiste de géopolitique, professeur à Saint-Cyr et auteur de "Poutine"), Isabelle de Gaulmyn (rédactrice en chef adjointe au journal La Croix, un quotidien très présent pour couvrir Alep), Frédéric Pichon (professeur de géopolitique, spécialiste de la Syrie et chercheur associé à l'université François Rabelais de Tours, auteur de "Syrie, pourquoi l'Occident s'est trompé" aux éditions du Rocher) et le général Vincent Desportes (professeur de stratégie à Sciences Po et HEC, a dirigé l'école de guerre et auteur de "La Dernière Bataille de France" chez Galimard)."

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#ONU : une journaliste démonte en 2 minutes la rhétorique des #médias traditionnels sur la #Syrie et #Alep #Aleppo

#ONU : une journaliste indépendante, #EvaBartlett, démonte en 2 minutes la rhétorique des #médias traditionnels sur la #Syrie

Ajoutée le 13 déc. 2016

Les médias occidentaux se basent-ils toujours sur des sources crédibles dans leur reportages sur la Syrie ? La réponse de cette journaliste canadienne a laissé sans voix son interlocuteur.

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La grande tricherie mise à découvert à #Alep - #Syrie #Désinformation de #FrancInter #Quotidien & Co- 05.12.2016

La grande tricherie mise à découvert à #Alep - #Syrie #Désinformation de #FrancInter #Quotidien & Co- 05.12.2016 | Infos en français | Scoop.it

La grande tricherie mise à découvert à #Alep - #Syrie #Désinformation de #FrancInter #Quotidien & Co-

Par Oscar Fortin 05 décembre 2016

Lorsque les terroristes se révèlent être des mercenaires à la solde de la coalition internationale, la lutte contre les terroristes prend un tout autre sens.

Déjà, certains milieux, à l’affût d’informations de sources crédibles, avaient dénoncé des liens directs de Washington et de la Coalition internationale avec les terroristes. Ces informations, prises au sérieux par beaucoup d’autres intervenants, avaient amplement circulé sur le Net, mais de là à convaincre le grand public qu’il en était bien ainsi, ce n’était pas encore chose faite.

Ce qui se passe présentement à Alep, ville de 1 693 603 habitants, met à découvert cette grande mise en scène d’une coalition internationale qui se proclame contre le terrorisme tout en l’alimentant, le soutenant et l’orientant militairement.

Les derniers évènements de la confrontation des forces gouvernementales syriennes et de ses alliés contre ces terroristes qui utilisent la population locale comme bouclier humain mettent en évidence ces liens étroits qui existent entre ces terroristes et Washington.

De fait, pendant que l’armée arabe syrienne et ses alliés combattent fermement ces terroristes, Washington et la presse qui en est l’écho transforment ces combats contre ces terroristes en combats contre les civils et le peuple syrien. Voici ce qu’écrit le journaliste- analyste, Bill Van Auken, sous le titre Le New York Times exprime la fureur de Washington sur la débâcle en Syrie.

« Les troupes syriennes, soutenues par les combattants du Hezbollah du Liban et les milices chiites d’Irak, ont réussi à envahir près de la moitié de la partie orientale d’Alep, que les « rebelles », une coalition des milices dominée par la filiale syrienne d’Al-Qaïda, le Front al-Nosra, avait tenue pendant plus de quatre ans. »

La consolidation du contrôle gouvernemental sur l’ensemble d’Alep, désormais presque universellement reconnue comme inévitable, priverait ces forces, soutenues par les Américains de leur dernier bastion urbain, et placerait tous les principaux centres de population de la Syrie sous le contrôle du gouvernement.

Pour le Times, c’est vraiment un choc. Depuis que le président Barack Obama a déclaré en 2011 que« Assad doit partir », et que la CIA et le Pentagone, travaillant avec les dictatures monarchiques les plus réactionnaires au Moyen-Orient – Arabie Saoudite, Qatar, Émirats Arabes Unis – afin de fournir des armes et de l’argent pour soutenir les m(...)

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Consternante #manipulation : La petite Syrienne qu’on sauve tout le temps - #Syrie #Alep #WhiteHelmets #Comm

Consternante #manipulation : La petite Syrienne qu’on sauve tout le temps - #Syrie #Alep #WhiteHelmets #Comm | Infos en français | Scoop.it

Consternante #manipulation : La petite Syrienne qu’on sauve tout le temps - #Syrie #Alep #WhiteHelmets #Comm

On l’a vue le 28 août dernier surgir avec un petit garçon des décombres d’un bombardement au bras d’un «casque blanc». Puis, toute seule, au bras d’un autre sauveteur sur un autre tas de gravats. Et d’un troisième, encore ailleurs…

Cette manipulation, qui avait pour but de promouvoir l’image des «casques blancs» — ces sauveteurs de jour qui deviennent rebelles islamistes la nuit —, constitue un cas d’école de manipulation. Dommage qu’elle n’intéresse que les médias russes.

Antipresse | 5 novembre 2016 | Russia-insider.com

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La mystification des « casques blancs » par #MaxBlumenthal - #Syrie #WhitheHelmets #Alep #Aleppo #humanitaire

La mystification des « casques blancs » par  #MaxBlumenthal - #Syrie #WhitheHelmets #Alep #Aleppo #humanitaire | Infos en français | Scoop.it

La mystification des « casques blancs » par #MaxBlumenthal - #Syrie #WhitheHelmets #Alep #Aleppo #humanitaire

Par Max Blumenthal le 20 octobre 2016

La campagne pour l’attribution du Prix Nobel de la Paix 2016 aux «Casques Blancs» a échoué, malgré une extraordinaire opération «psyop» du camp atlantiste, une guerre psychologique et de propagande matérialisée par un intense lobbying des médias occidentaux mobilisant des célébrités d’Hollywood, tels George Clooney, Ben Affleck et Justin Timberlake, et, sur le plan arabe, la campagne du Qatar via ses deux vecteurs médiatiques Al Jazira et le journal «Al Arabi Al Jadid-New Arab» du transfuge communiste palestinien Azmi Bichara. La prestigieuse distinction a été attribuée au président colombien Juan Manuel Santos pour «ses efforts déterminés» en faveur de la paix dans son pays, engagé depuis 52 ans dans une guerre civile contre la guerilla marxiste des FARC. Retour sur cette mystification.

DES AGENCES DE RELATIONS PUBLIQUES AMÉRICAINES AU SERVICE DE LA GUERRE DE SYRIE

Par Max Blumenthal (1) – Co publié avec la revue Afrique Asie

1 – Des organisations de solidarité, en réalité agences américaines de relations publiques, financent et orchestrent la propagande anti-syrienne et attisent la guerre.

Le 30 septembre, des manifestants se sont rassemblés dans toutes les villes occidentales pour un «week-end d’action» pour «arrêter les bombes» larguées par les avions de guerre russes et syriens sur la partie orientale d’Alep contrôlée par les rebelles.

Des milliers de personnes ont participé à ces manifestations, portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Renversons Assad» ou «Assad, ça suffit!». Peu de participants semblaient savoir que ces initiatives étaient organisées sous les auspices d’une agence de relations publiques financée par l’opposition, The Syrian Campaign, «La Campagne syrienne» (LCS).

En s’associant à des groupes locaux comme les travailleurs syriens de la défense civile, plus connus sous le nom de «Casques Blancs», et à travers un vaste réseau de connections dans les médias et les centres d’influence politique, LCS a joué un rôle crucial dans la diffusion d’images et de reportages sur les horreurs rapportées, ce mois-ci, sur Alep-Est.

Le groupe a la capacité d’opérer à l’intérieur des centres de pouvoir à Washington et peut mobiliser des milliers de manifestants dans les rues. Malgré l’énorme rôle qu’elle joue dans la façon de voir, en Occident, la guerre civile syrienne, qui aborde, maintenant, sa sixième année et entre dans l’une de ses phases les plus sombres, cette organisation reste pratiquement inconnue du grand public.

LCS se présente comme une voix impartiale, apolitique des citoyens syriens ordinaires, dédiée à la protection civile. «Nous nous considérons comme une organisation de solidarité», me dit James Sadri, son directeur Stratégie. «Nous ne sommes pas payés par quiconque pour suivre une ligne particulière. Nous avons l’impression d’avoir fait un travail vraiment bon en identifiant les militants de la ligne de front, les médecins, les humanitaires et en essayant de transmettre leur parole à la communauté internationale.»

Cependant, derrière cette noble rhétorique sur la solidarité et les images de sauveteurs héroïques se ruant pour sauver des vies, il y a un programme qui s’aligne étroitement sur les forces qui prônent un changement de régime, de Riyad à Washington. En effet, LCS a œuvré en faveur de la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne (NFZ) en Syrie qui nécessiterait la présence d’au moins «70 000 soldats américains» pour la faire respecter, selon le Pentagone, ainsi que de la destruction des infrastructures du gouvernement et des installations militaires. On ne connaît aucun cas où l’imposition d’une NFZ n’a pas été suivie d’un changement de régime, ce qui semble être exactement l’objectif de LCS et ses partenaires.

2 – Instrumentaliser l’indignation

«Pour pouvoir contrôler tout l’espace aérien syrien, il nous faudrait entrer en guerre avec la Syrie et la Russie. C’est une décision plutôt radicale que je ne vais pas prendre», déclarait, récemment, le général Joseph Dunford, le président des chefs d’état-major interarmées (JCS), lors d’une audition du Comité des Services armés du Sénat. Alors que les hauts gradés à Washington semblent réticents quant à l’emploi de la force totale de sa puissance aérienne pour imposer une NFZ, LCS capitalise sur l’indignation inspirée par le bombardement d’Alep-Est tenue par les rebelles, pour intensifier les appels à un engagement militaire américain plus important.

LCS a prudemment enrobé l’interventionnisme dans un discours pseudo libéral de droits de l’homme, en présentant l’intervention occidentale militaire comme «le meilleur moyen de soutenir les réfugiés syriens» et en faisant passer la NFZ –accompagnée de zones soi-disant sécurisées et sans bombardement qui exigeraient aussi un renforcement militaire occidental- comme un «moyen de protéger les civils et de vaincre ISIS».

L’un des instruments les plus connus de la promotion d’une intervention militaire LCS est le groupe de défense civile autoproclamé «non armé et impartial» des Casques Blancs.

Les images des Casques Blancs sauvant les civils pris dans les ruines des bâtiments bombardés par le gouvernement syrien et son allié russe sont devenues omniprésentes dans la couverture médiatique de la crise.

Ayant déclaré qu’ils avaient sauvé des dizaines de milliers de vies, le groupe est devenu une source majeure pour les journalistes et les organisations de droits de l’homme qui cherchent des informations de l’intérieur du théâtre de la guerre, depuis le nombre de victimes jusqu’aux détails sur le type de bombes larguées.

3 – Qui sont les Casques Blancs ?

Cependant, comme LCS, les Casques Blancs sont tout sauf impartiaux. En effet, le groupe a été fondé en collaboration avec Le Bureau des Initiatives Transitionnelles de l’Agence américaine pour le Développement international, l’USAID), une branche explicitement politique de l’agence qui a financé les tentatives de subversion politique à Cuba et au Venezuela.

USAID est le principal financier des Casques Blancs, auxquels il a versé au moins $23 millions depuis 2013. Cet argent représente une partie des $339,6 millions prévu par l’USAID pour «soutenir les activités qui ont pour objectif une transition pacifique vers une Syrie démocratique et stable», ou pour établir une structure gouvernementale parallèle qui pourrait remplir le vide laissé par le départ de Bachar al-Assad.

Grâce à une impulsion de relations publiques agressives de LCS, les Casques Blancs ont été nominés pour le Prix Nobel de la Paix et ont, déjà, reçu le «Nobel alternatif» connu sous le nom de Right Livelihood Award dont, entre autres, Amy Goodman, Edward Snowden et Mordechai Vanunu, le lanceur d’alerte israélien sur le nucléaire, ont été lauréats. En même temps, les Casques Blancs défendent la NFZ publiquement et sur le site créé par LCS. Celle-ci a récolté des soutiens aux Casques Blancs auprès de nombreuses célébrités d’Hollywood dont Ben Affleck, Alicia Keyes et Justin Timberlake. Et avec ses levées de fonds et son rayonnement, les Casques Blancs sont devenus les stars d’un documentaire habilement produit par Netflix qui a bénéficié d’une hyper médiatisation en Occident.
Cependant, faire des Casques Blancs un événement international n’est que l’un des succès de LCS dans son objectif de renversement du gouvernement syrien.

4 – La cible onusienne

Lorsqu’un convoi d’aide organisé par le Croissant Rouge Arabe Syrien (CRAS) et le Bureau des Nations unies pour la Coordination des Affaires humanitaires a subi une attaque en route vers Alep-Ouest, le 18 septembre, les Casques Blancs ont accusé directement les gouvernements syrien et russe.
En fait, un de leurs membres se trouvait être parmi les premiers civils à apparaître devant la camera sur le site de l’attaque, déclarant en anglais que «les hélicoptères du régime visaient cet endroit avec quatre bombes».

Les Casques Blancs ont aussi produit l’un des principaux éléments de preuve sur lesquels les journalistes occidentaux se sont appuyés pour impliquer la Russie et le gouvernement syrien dans l’attaque: une photo supposée décrire un fragment de queue d’une bombe russe OFAB 250-270 à fragmentation. Une information qui n’a été confirmée, ni par les Nations unies, ni par le CRAS, et aucune preuve de bombe de ce type n’a été produite.
Ironiquement, les Casques Blancs figuraient au premier plan de l’impulsion donnée par LCS pour saboter le travail humanitaire en Syrie. Pendant des mois, LCS a décrit l’ONU en termes de complice de Bachar al-Assad pour avoir coordonné le transport de l’aide avec le gouvernement, comme elle l’a toujours fait avec les gouvernements dans les zones de conflit à travers le monde.

Kareem Shaheen, du Guardian, a fait l’éloge d’un rapport de 50 pages de LCS attaquant le travail de l’ONU en Syrie en le traitant d’ «accablant». Un article ultérieur citait le rapport comme un élément d’influence de sa propre enquête «exclusive», et descendait en flamme la coordination de l’ONU avec le gouvernement syrien.
Sur un site Internet créé par LCS pour diffuser le rapport, les visiteurs sont accueillis par un logo de l’ONU dégoulinant de sang. LCS a même revendiqué avoir forcé l’ex-coordinateur résident de l’ONU, Yacoub El-Hillo à quitter son poste à Damas, une revendication erronée. Il fut, cependant, trop tard pour exiger un démenti. Parmi les groupes d’opposition qui ont promu le rapport anti-ONU de LCS, on trouve Ahrar al-Sham, une faction jihadiste rebelle qui s’est alliée avec al-Qaïda dans sa mission visant à établir un État islamique exclusif en Syrie.

Un Occidental qui dirigeait une ONG humanitaire politiquement neutre à Damas, m’a informé des attaques de LCS contre l’ONU. Parlant anonymement – les employés des ONG comme lui n’ont généralement pas le droit de parler aux médias et doivent en affronter les conséquences s’ils le font– la source accusait LCS de «diviser et polariser la communauté humanitaire» selon des critères politiques, tout en forçant ces ONG «à prendre des décisions fondées sur les répercussions médiatiques potentielles plutôt que de se focaliser sur les besoins réels sur le terrain».

Poursuivant son témoignage, ce responsable d’ONG accusait LCS et ses partenaires de l’opposition d’«identifier progressivement les travailleurs humanitaires travaillant depuis Damas comme partie prenante du conflit» limitant leur capacité à négocier l’accès aux territoires contrôlés par les rebelles.

«En tant que travailleur humanitaire moi-même, expliquait-il, je sais que cela me met, moi et mes équipes, en grand danger, car cela légitime les factions en guerre à nous traiter comme une extension de l’une des partie au conflit. Les milliers de Syriens qui se sont engagés avec l’ONU ou avec les organisations humanitaires sont des civils. Ils ne s’engagent pas seulement pour avoir un salaire, mais dans l’espoir de faire quelque chose de positif pour d’autres Syriens. LCS les humilie tous en les qualifiant de partisans d’une des parties et en leur faisant perdre l’espoir de devenir des acteurs d’un changement positif dans leur propre société».
En septembre, avant que l’attaque du convoi d’aide n’oblige l’ONU à suspendre un grand nombre de ses interventions en Syrie, LCS a incité 73 organisations d’aide opérant en territoire rebelle, y compris les Casques Blancs, à suspendre leur coopération avec le programme d’aide de l’ONU.

Comme le notait le Guardian dans son reportage, «la décision de se retirer du programme Whole of Syria, dans le cadre duquel des organisations partagent l’information pour aider à la livraison de l’aide, signifie en pratique que l’ONU perdra de vue ce qui se passe au nord de la Syrie et dans les zones tenues par l’opposition où les ONG font la majeure partie de leur travail».

5 – Une création des agences internationales de relations publiques

En dépit de l’influence de LCS sur la scène médiatique internationale, il est difficile d’obtenir des détails sur le fonctionnement interne de l’organisation. LCS est enregistrée en Angleterre sous le nom de Voices Project, une entreprise privée, à une adresse partagée par 91 autres compagnies. En dehors d’Ayman Asfari, la plupart des donateurs sont anonymes.

Au-delà de cette opération opaque, se posent des questions sur ses liens avec Avaaz, une organisation internationale de relations publiques qui a joué un rôle instrumental dans l’émergence du soutien à une zone d’exclusivité aérienne en Libye et dans la fondation de LCS par Purpose, une autre entreprise de relations publiques branche d’Avaaz.

Quoi qu’il en soit, un regard attentif sur les origines et l’intervention de LCS suscite des doutes sur l’image de l’organisation en tant que voix authentique des civils syriens, et devrait inviter, également, à se poser sérieusement des questions sur le programme de ses partenaires.

Mieux connue pour son travail sur les questions sociales, avec des clients solidement financés comme l’ACLU (American Civil Liberties Union) et le groupe de réforme de la police, Campaign Zero, Purpose, l’agence de relations publiques basée à New York et Londres, s’engage à fournir des campagnes créatives qui produisent un «changement de comportement», un «changement de perception», «un changement de politique» ou «un changement d’infrastructure». Lorsque le conflit syrien est entré dans sa troisième année, l’agence était prête à effectuer un «changement de régime». Le 3 février 2014, Anna Nolan, la responsable Stratégie de Purpose, diffusait une offre d’emploi. Selon cette offre d’emploi, son entreprise cherchait «deux stagiaires pour rejoindre l’équipe de Purpose afin d’aider à lancer un mouvement en Syrie».

À peu près au même moment, un autre responsable de Purpose, Ali Weiner, diffusait une offre d’emploi pour un poste de stagiaire payé pour le nouveau projet Syrian Voices de l’entreprise. «Ensemble, avec les Syriens de la diaspora et les ONG partenaires, écrivait Weiner, Purpose est en train de construire un mouvement qui amplifiera les voix des Syriens modérés, non-violents, et qui mobilisera les peuples du Moyen-Orient et du monde pour appeler à des changements spécifiques de la situation politique et humanitaire dans la région». Elle expliquait que l’employé rendrait compte d’abord «à un stratégiste basé à Londres, mais travaillera étroitement avec les équipes de Purpose à Londres et à New York».

Le 16 juin 2014, Jeremy Heimans, fondateur de Purpose rédigeait les statuts de la société mère de The Syrian Campaign. Elle était enregistrée par Heimans sous le nom de Voices Project, au 3 Bull Lane, St.Ives Cambrigeshire, England.

C’était l’une des 91 sociétés privées enregistrées à cette adresse. James Sadri, le directeur Stratégie de LCS, ne m’a pas expliqué pourquoi cette organisation avait choisi la même adresse, ni pourquoi elle était enregistrée en tant qu’entreprise privée.

En même temps qu’Heimans, le directeur Europe de Purpose, Tim Dixon, fut nommé au conseil d’administration de LCS. Tout comme John Jackson, un stratégiste qui, auparavant, avait dirigé la Burma Campaign, au Royaume Uni, visant à convaincre l’Union européenne de prendre des sanctions contre le régime de ce pays.
Anna Nolan est devenue la directrice de projet de LCS, tout en restant directrice Stratégie de Purpose. James Sadri affirme que Purpose n’est pas impliqué dans LCS. Et si on insiste sur la présence de plusieurs stratégistes de Purpose au conseil d’administration de LCS et dans son personnel, Sadri persiste: «Nous ne dépendons pas de Purpose. Il n’y a aucun lien financier et nous sommes indépendants». Sadri dément les allégations selon lesquelles LCS est née d’Avaaz. «Nous n’avons aucun lien avec Avaaz», affirme-t-il, accusant une conspiration de «Russia Today» qui lie les deux agences de relations publiques.

Cependant, dans sa première offre d’emploi pour son projet Syrian Voices, Purpose se targuait de «générer certains des modèles de changements sociaux les plus performants», y compris «le réseau avaaz.org, aujourd’hui fort de 30 millions d’actions.» En fait, le fondateur de LCS, co-fondateur de Purpose, Jeremy Heimans, fut, aussi, l’un des premiers fondateurs d’Avaaz. Comme il l’a déclaré au journal Forbes, «J’ai co-fondé Avaaz et Get Up (un groupe militant australien) qui ont inspiré la création de Purpose.»

6 – Une zone d’exclusion aérienne nouvelle et améliorée

L’attitude défensive de LCS quant à ses liens avec Avaaz est incompréhensible. Revenons en 2011. Avaaz lançait, alors, une campagne publique pour une zone d’exclusivité aérienne en Libye, et une pétition qui a réuni 1 200 940 signatures pour l’intervention occidentale soutenue par l’ONU.

John Hilary, le directeur exécutif de War On Want, l’organisation caritative britannique de pointe anti-pauvreté et anti-guerre, avait alors averti: «Ces militants généralement bien intentionnés ne s’imaginent pas qu’ils vont renforcer l’emprise de ces gouvernements occidentaux qui veulent à tout prix réaffirmer leurs intérêts en Afrique du nord… Il est clair qu’une NFZ donne l’impression d’une intervention étrangère plutôt humanitaire, en mettant l’accent sur l’arrêt des bombardements, même si cela pourrait conduire à une escalade de la violence».

L’avertissement pressant de John Hilary fut concrétisé lorsque la NFZ imposée par l’OTAN accéléra la chute du président Mouammar Kadhafi. Quelques mois plus tard, Kadhafi était violé sauvagement et battu à mort par une foule de fanatiques. État Islamique (IS) et toute une kyrielle de milices affiliées remplirent le vide laissé par la disparition du gouvernement de la Jamahiriya.

La catastrophe politique aurait dû être considérée comme suffisamment sérieuse pour remettre en question d’autres interventions de ce type. Cependant, l’expérience de la Libye n’a pas réussi à dissuader Avaaz de lancer une nouvelle campagne pour une autre NFZ, cette fois en Syrie.
«Pour certains, une zone d’exclusivité aérienne pouvait effacer l’image de la politique étrangère de George W.Bush et des interventions illégales occidentales. Mais c’est autre chose», insistait Avaaz dans un communiqué défendant son soutien à une nouvelle NFZ en Syrie.

Sadri décrivait le soutien de LCS pour la NFZ comme le produit d’un «long processus d’écoute» impliquant le vote des civiles syriens dans les territoires contrôlés par les rebelles et les réfugiés à l’extérieur du pays. Il affirmait que sa société était une «organisation solidaire», et non une entreprise de relations publiques, et était catégorique sur le fait que si une NFZ était imposée dans le ciel syrien, elle serait différente de celles des conflits antérieurs. Il ajoutait, «je suis seulement en train d’essayer de nous encourager à sortir d’un débat simpliste. Il y a une réaction instinctive envers la Syrie, à dire que «c’est l’Irak» ou «c’est la Libye». Mais non. C’est un conflit complètement différent».

7 – Financer une «transition crédible»

Pour le géant du pétrole qui a financé le lancement du Syria Project, les moyens -l’intervention militaire- justifiaient la fin, à savoir son retour à son pays d’origine et sa participation à la vie économique, selon ses propres termes. Malgré les affirmations de LCS, selon lesquelles elle «refuse des fonds de toute partie au conflit», elle a été fondée et maintenue grâce à une aide financière généreuse de l’une des figures les plus influentes de l’opposition en exil, Ayman Asfari, le PDG de la Compagnie gazière et pétrolière Petrofac Limited. Asfari pèse $1,2 milliards et possède environ un cinquième des actions de sa compagnie qui emploie 18000 employés et enregistre près de $7 milliards de revenu annuel.

Il a contribué, à travers sa Fondation Asfari, pour des centaines de milliers de dollars, à LCS et a assuré un siège d’administrateur à sa femme Sawsan. Il a, également, été un donateur de premier plan et un partisan de la Coalition nationale syrienne (Syrian National Coalition), le plus important groupe du gouvernement en exil mis en place après le soulèvement syrien.

Le groupe est fermement résolu à faire tomber Assad et à le remplacer par l’un des siens. Le soutien d’Asfari aux forces d’opposition est si marqué que le gouvernement syrien a lancé un mandat d’arrêt l’accusant de soutenir le «terrorisme».

À Londres, Asfari a été un donateur majeur de l’ex-Premier ministre David Cameron et son Parti conservateur. En mai dernier, Cameron était l’annonceur d’une levée de fonds pour l’Appeal Hands Up for Syria, une organisation caritative lourdement soutenue par Asfari qui sponsorise l’éducation des enfants syriens vivant dans les camps de réfugiés. Le choix de Cameron pour cet événement aurait pu paraître étrange compte tenu de sa résistance farouche à l’accueil d’enfants non accompagnés qui ont fui en Europe. Mais Asfari a généralement soutenu la politique d’exclusion de Cameron.

Questionné au cours de l’émission Hardtalk de la BBC, sur sa position, Asfari expliquait, «Je ne veux pas que le pays se vide. Je rêve encore que ces gars (les réfugiés) pourront revenir dans leurs maisons et qu’ils pourront jouer un rôle constructif pour retrouver l’unité de la Syrie».

À Washington, Asfari est considéré comme un lien important avec l’opposition syrienne. Il a été reçu à la Maison Blanche huit fois depuis 2014, y a rencontré des responsables comme Philip Gordon, l’ex-coordinateur pour le Moyen-Orient qui était un des premiers à défendre la livraison d’armes à l’insurrection en Syrie. Depuis qu’il a quitté l’administration, cependant, Gordon a exprimé ses regrets d’avoir adopté la politique du changement de régime.

Dans un long éditorial publié dans Politico, en septembre 2015, il critique l’obstination de l’administration Obama pour un changement de régime. «Il n’y a maintenant réellement aucune chance de victoire de l’opposition militaire pouvant conduire à une gouvernance stable ou pacifique en Syrie dans un futur proche, mais il y a la quasi certitude que persister dans cette voie ne fera que conduire à encore plus d’années de guerre civile et féroce.»

Asfari a publiquement fustigé Gordon quelques jours plus tard, dans le même programme Hardtalk. «Je lui ai écrit un email après avoir lu cet article dansPolitico, et je lui ai dit que j’étais respectueusement en désaccord. Je pense que l’idée que nous allons avoir une transition en Syrie avec Assad pour une période indéfinie est illusoire. Parce qu’à la fin, ce que le peuple veut, c’est une transition crédible.»

Pour Asfari, une transition post-guerre «crédible» demanderait beaucoup plus que le rapatriement des réfugiés et l’intégration des forces d’opposition dans l’armée. «Y aura-t-il la diaspora syrienne, y compris des gens comme moi, pour investir dans le pays», a-t-il demandé sur le plateau d’Hardtalk. «Si nous n’atteignons aucun de ces objectifs, à quoi ça sert d’avoir une Syrie libre?».

The Independent a décrit Asfari comme figurant au Panthéon des exilés «super riches», prêts à reconstruire une Syrie post-Assad -et de faucher au passage des jolis contrats. Pour atteindre cet objectif de retour triomphal en Syrie, après la chute du gouvernement Assad, Asfari a, non seulement, fourni la mise initiale de fonds pour LCS, il a, également, contribué à pérenniser des donations massives en faveur du groupe.

Pour cette seule année, la Fondation Asfari a donné $180 000 à la société selon Laila Kiki, qui dirige la communication de LCS. Asfari n’est pas le seul donateur, cependant. D’après Laila Kiki, le Rockefeller Brothers Fund contribue aussi pour $120 000 au budget 2016 de LCS qui s’élève à $800 000. «Le reste des fonds vient de donateurs qui souhaitent rester anonymes», explique-t-elle.

Parmi les principales priorités de LCS, pour lesquelles l’organisation a, apparemment, budgétisé un montant substantiel, il y a l’action auprès des médias occidentaux pour qu’ils deviennent plus interventionnistes. Lorsque LCS a placé une annonce sur son site internet pour recruter un responsable Presse pour son lancement en 2014, elle a insisté sur son besoin de «quelqu’un qui peut intervenir dans les médias aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Europe dans la même semaine».

Le candidat idéal devra être capable de «maintenir des relations fortes avec imprimeries, radios, journalistes on line, et rédacteurs pour les encourager à considérer LCS comme une voix de premier plan sur la Syrie».

Privilégiant l’expérience en relations publiques sur la connaissance politique, LCS rassurait les candidats: «Vous n’avez pas besoin d’être un expert de la Syrie ou de parler Arabe.» Après tout, la personne était destinée à travailler en collaboration étroite avec un «responsable syrien de la communication» anonyme qui «se chargera de recueillir des informations et des relations à l’intérieur de la Syrie».

James Sadri reconnaît que LCS a été impliqué dans l’achat d’articles aux grandes publications. «Nous avons, dans le passé, aidé à publier des tribunes écrites par des gens sur le terrain. Il y a un tas de tribunes de gens qui sont en Syrie», dit-il. Mais il ne dira pas lesquelles, qui étaient les auteurs, ou si son agence a joué un rôle dans leur paternité.

Un récent incident a mis à jour comment LCS manipule habilement les informations transmises depuis Alep aux médias occidentaux. C’était le 17 août. Un avion de combat syrien ou russe venait de frapper un immeuble d’appartement dans la partie Est d’Alep tenue par les rebelles. Sophie McNeill, une correspondante au Moyen-Orient pour l’Australian Broadcasting Corporation, recevait une photo de la Société médicale américano-syrienne (Syrian American Medical Society) qui conserve un groupe de médecins travaillant sur le Net avec WhatsApp, à l’intérieur du territoire rebelle, en liaison avec les médias internationaux.

La photo montrait un garçon de cinq ans, Omran Daqneesh, qui avait été extrait des ruines du bâtiment par des Casques Blancs et mis dans une ambulance où il était filmé par des membres de l’Aleppo Media Center. L’image terrifiante montrait un petit garçon hébété, assis bien droit et le regard vide, ses joues rondes couvertes de cendres et de sang. «La vidéo montrait ensuite Omran assis clignant des yeux à l’arrière de cette ambulance», écrivait McNeill sans expliquer de qui elle tenait cette vidéo. Immédiatement, elle postait le film sur Twitter.

«Regardez cette vidéo parvenue d’Alep ce soir. Et regardez-la encore. Rappellez-vous qu’avec #Syria, #wecantsaywedidntknow» (#Nous ne pouvons dire que nous ne savons pas – NDT), écrivait McNeill. Son texte était retweeté plus de 17 000 fois et son hashtag qui accusait l’inaction contre des actes d’une telle horreur perpétrés par le régime syrien, devint viral. (McNeill n’a, toutefois, pas répondu aux questions envoyées sur son email ouvert au public.)
Quelques heures plus tard, l’image d’Omran apparaissait à la Une de dizaines de journaux internationaux du New York Times au Wall Street Journal en passant par le Times de Londres.

Kate Bolduan, de CNN, qui avait suggéré lors du bombardement par Israël de la Bande de Gaza, en 2014, que les victimes civiles étaient, en fait, des boucliers humains, éclatait en larmes lors d’une émission spéciale détaillant le sauvetage d’Omran. Abu Sulaiman al-Mouhajir, le citoyen australien qui est l’un des dirigeants et porte-parole de la branche syrienne d’al-Qaeda, Jabhat Fateh al-Sham (anciennement Front al-Nousra – NDT)), porta un intérêt particulier à l’enfant.
«Je ne peux supporter de voir des enfants blessés ou tués», écrivait-il sur Facebook. «Leurs visages innocents devraient nous rappeler notre responsabilité».
Saisissant l’occasion, LCS rassembla des citations du photographe qui avait pris cette image symbolique, Mahmoud Raslan, et qui les avait mis en relation avec une série de médias. Alors que de nombreux médias publiaient les déclarations de Raslan, Public Radio International fut au nombre de ceux, peu nombreux, qui notèrent le rôle de LCS auprès de la presse, se référant à cette organisation en termes de «groupe de pression pro-opposition avec un réseau de contacts en Syrie».
Le 20 août, McNeill lança un appel sur Facebook: «Avez-vous été horrifiés par les images du petit Omran?», demandait-elle aux lecteurs.
«Vous ne pouvez pas arrêter d’y penser? Bien, ne vous contentez pas de retweeter, d’être indignés pendant 24 heures et de passer votre chemin. Écoutez ce que deux grands humanitaires pour la Syrie, Zaher Sahloul et James Sadri, veulent que vous fassiez maintenant».

Sadri, rappelons-le, est le directeur de LCS et Sahloul était le directeur de la Syrian American Society qui est partenaire de LCS. Dans l’article, que McNeill avait écrit à propos de la photo d’Omran qui était mise sur son Facebook, Sahloul et Sadri pressaient les Occidentaux de se joindre à l’appel pour une zone d’exclusivité aérienne – politique que McNeill a assumé tacitement. Récemment, Sahloul a été félicité par l’éditorialiste néoconservateur Eli Lake pour avoir accusé Obama d’avoir «permis un génocide en Syrie». En septembre, il se joignait à la Fédération juive unie de Chicago, radicalement opposée à la solidarité avec la Palestine, pour promouvoir son action.

Alors que l’indignation inspirée par l’image d’Omran s’étendait, l’éditorialiste du New York Times, Nicholas Kristof (un ami et éditeur de Lina Sergie Attar, membre du conseil d’administration de LCS), appelait à «tirer des missiles de l’extérieur de la Syrie pour bombarder les voies militaires syriennes afin de les rendre inutilisables».

En même temps, sur Morning Joe, programme de la MSNBC, Joe Scafborough brandissant la photo d’Omran déclarait, indigné: «Le monde se rappellera. Gardez vos lamentations… Vous pouvez encore faire quelque chose. Mais rien n’a été fait».

Alors que des éditoriaux haletants et des dépêches-diatribes dénonçaient l’«inaction» supposée de l’administration Obama, la pression publique pour une campagne militaire occidentale à plus grande échelle commençait à atteindre un niveau sans précédent.

8 – Le contrôle de l’information

Le jour qui suivit les grands titres à la Une sur Omran, le Canary, un site britannique de gauche, publiait une autre photo qui montrait une sombre réalité derrière l’image symbolique.

Extraite de la page Facebook de Mahmoud Raslan, le militant du Aleppo Media Center, géré par les Américains, qui prit la vidéo initiale d’Omran, une photo montrait Raslan posant, triomphant, sur un selfie, avec un groupe de combattants rebelles. Les hommes armés appartenaient à la faction Nour al-Din al-Zenki.
Au moins deux des hommes qui apparaissaient sur la photo avec Raslan avaient récemment décapité un garçon qu’ils avaient fait prisonnier, parlant de lui, dans la vidéo, comme d’un «enfant», tout en le violant et l’insultant. Il s’est avéré que l’enfant avait 12 ans, s’appelait Abdullah Issa et avait, peut-être, été membre de la Liwa al-Quds, une milice pro-gouvernementale palestinienne.

Ce n’est pas la seule fois que Raslan apparaissait avec des combattants d’al-Zenki ou exprimait sa sympathie. Le 2 août, il postait un selfie sur Facebook se décrivant entouré par des combattants d’al Zenki, pour la plupart des adolescents, en treillis de combat.

«Avec les combattants suicides, depuis le pays des batailles et de la boucherie d’Alep des martyrs, nous vous offrons des vagues de joie, avec la permission de Dieu», écrivait Raslan. Il portait un bandeau comme ceux des «combattants suicides».
Malgré ses tendances crapuleuses et ses penchants idéologiques extrémistes, al-Zenki fut, jusqu’en 2015, un bénéficiaire du copieux financement américain, mille de ses combattants, au moins, étant payés par la CIA.

Charles Lister, un attaché de recherche du Middle-East Institute qui a reconnu que ses recherches sur l’opposition syrienne était «financées à 100% par les gouvernements occidentaux», a présenté al-Zenki comme «des combattants de l’opposition modérée».
En août dernier, après la vidéo montrant sur internet les membres d’al-Zenki décapitant l’adolescent, Sam Heller, un membre de la Century Foundation basée à Washington, a plaidé pour que la CIA reprenne le financement du groupe. Décrivant al-Zenki comme «un partenaire naturel, sinon convenable», Heller prétendait que «si Washington insiste pour garder les mains parfaitement propres, il n’y a probablement aucune faction syrienne, dans l’opposition ou de quel que côté de la guerre que ce soit – qui mérite un soutien».

Le 24 septembre, al-Zenki a formellement associé ses forces avec celles du groupe jihadist Army of Conquest dirigé par le groupe jihadiste d’al-Qaïda, Jabhat Fateh Al-Sham, ex-Front al-Nousra. De son côté, la LCS coordonnait la diffusion d’une déclaration de Raslan niant ses affinités évidentes avec al-Zenki. Sophie McNeill, la journaliste de l’Australian Broadcasting Corp. qui fut parmi les premiers journalistes à publier la célèbre photo d’Omran, diffusa scrupuleusement la déclaration de Raslan sur Twitter, citant sa source, LCS.

Décrivant curieusement la victime décapitée comme ayant 19 ans et non comme l’ «enfant» que ses bourreaux prétendaient qu’il était, Raslan plaida l’ignorance concernant l’appartenance des combattants à al-Zenki. «C’était une journée difficile avec des tas de gens et de groupes différents dans les rues. En tant que photographe de guerre, j’ai pris un tas de photos avec des civils et des combattants».
Mahmoud Raslan n’a peut-être pas été le partenaire local le plus efficace, mais LCS peut compter sur les Casques Blancs.

Par Max Blumenthal  – Co publié avec la revue Afrique Asie | 10 octobre 2016

Max Blumenthal est un journaliste de Grayzone Project et Alter net. Il est l’auteur de Goliat et de Republican Gomorrah.
Dernier ouvrage: The 51 Day War: Ruin and Resistance in Gaza.
Original : http://www.alternet.org/world/inside-shadowy-pr-firm-thats-driving-western-opinion-towards-regime-change-syria

Traduction Christine Abdelkrim-Delanne

Lire aussi: http://arretsurinfo.ch/honte-a-linstrumentalisation-de-lhumanitaire/

Source: http://www.madaniya.info/2016/10/10/mystification-casques-blancs/

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Entente totale entre Moscou et Téhéran sur le sort d’ #Alep, selon des sources iraniennes - #ScarlettHADDAD #Syrie

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Entente totale entre Moscou et Téhéran sur le sort d’ #Alep, selon des sources iraniennes - #ScarlettHADDAD #Syrie

Scarlett Haddad, le 21.06.2016 pour l'Orient Le Jour

Les derniers développements sur le terrain en Syrie, notamment dans le rif d'Alep, suscitent de nombreuses questions. Surtout après les rumeurs sur des divergences profondes entre l'Iran et la Russie et après les tentatives d'assaut répétées des groupes de l'opposition, autour du Front al-Nosra, contre les forces du régime syrien et leurs alliés, qui ont fait 24 morts dans les rangs du Hezbollah (contre plus de 150 dans les rangs adverses). Des visiteurs libanais de retour d'Iran rapportent toutefois des données différentes. Ces visiteurs, qui ont rencontré de hauts responsables iraniens dans le cadre d'une visite d'information, affirment que la coordination entre les deux pays est totale et que l'accord entre l'Iran et la Russie sur la Syrie porte aussi bien sur les grandes lignes que sur les détails. Selon ces visiteurs, la confiance n'était pas au départ totale entre les deux parties, mais les deux visites de Vladimir Poutine à Téhéran, la première en 2013 lorsqu'il était Premier ministre et candidat à la présidence de son pays et la seconde il y a quelques mois, ont permis des discussions en profondeur avec l'ayatollah Khamenei.

Les Russes et les Iraniens sont donc désormais convaincus de la nécessité de maintenir l'État syrien et d'appuyer l'armée syrienne. Après avoir hésité sur ce point, les Russes ont admis le fait que le président syrien Bachar el-Assad est la tête de l'État et s'il est écarté c'est tout l'édifice qui menace de s'effondrer. Les Russes et les Iraniens sont donc désormais sur la même longueur d'onde à ce sujet. Les Iraniens ont de leur côté compris que les Russes veulent avoir une marge de manœuvre dans leurs négociations avec les États-Unis. Ils font des percées sur le terrain puis s'arrêtent dans l'espoir de relancer les négociations politiques (ce qui est en réalité une tactique américaine qu'ils ont reprise à leur compte). C'est dans cette optique que les Russes ont accepté la trêve proposée par les États-Unis en février et ils ont tenu à la préserver malgré les violations répétées des groupes de l'opposition, notamment dans le rif d'Alep. Mais après la perte par les forces du régime et leurs alliés de Tallet al-Iss puis de Khan Toman, les Iraniens ont estimé qu'il fallait faire le point au sujet de la stratégie adoptée. C'est donc à leur demande que s'est tenue à Téhéran une réunion tripartite regroupant les ministres de la Défense de la Russie, de l'Iran et de la Syrie.

Au cours de cette réunion qualifiée de cruciale, il a été convenu d'augmenter le rôle iranien sur le terrain syrien et plus même, la salle d'opération commune centrale a été placée sous le contrôle d'un Iranien (l'amiral Ali Chamakhani, le premier chef des gardiens de la révolution, devenu depuis conseiller du guide suprême pour les questions de la sécurité nationale), alors que jusque-là c'était un général russe qui en avait les commandes. L'idée des Iraniens était de jouer un rôle plus actif sur le terrain syrien et en particulier dans la région d'Alep, pour alléger les pressions exercées par les États-Unis et l'Union européenne sur les Russes. Ces derniers alternent en effet les pressions économiques, politiques et militaires (le déploiement des forces de l'Otan dans trois pays proches de la Russie notamment), et les appâts du genre : la promesse de donner un rôle aux Russes au Yémen... Les Iraniens ont donc mieux compris la position de la Russie et les deux pays sont en accord total sur le dossier syrien, même s'ils ont des divergences profondes sur d'autres sujets, comme l'attitude par rapport à Israël. La Russie a de son côté compris que le maintien du président Assad est une ligne rouge pour l'Iran et il faut préciser à cet égard que contrairement à ce qu'ils disent officiellement, les Américains ont adouci leur position sur ce point, en cherchant toutefois à priver Assad de ses prérogatives en proposant le principe de la désignation de 5 vice-présidents...

Les discussions se poursuivent, mais, toujours selon les Libanais de retour d'Iran, les Russes ont de plus en plus le sentiment d'avoir été roulés par les Américains qui n'ont pas tenu leurs promesses concernant, entre autres, la classification des groupes armés en Syrie. Ils seraient surtout opposés à la volonté américaine de retirer le Front al-Nosra de la liste des organisations terroristes. Selon les sources précitées, c'est pourtant le Front al-Nosra qui est le noyau de « l'Armée al-Fateh » qui combat actuellement dans le rif d'Alep et qui est derrière la dernière attaque de plus de 5 000 combattants venus de Turquie dans le secteur sud. Les mêmes sources affirment que cette fois il n'est plus possible de se taire et les Russes seraient enfin convaincus de la nécessité de mener une vaste contre-attaque dans la région d'Alep. La visite-surprise du ministre russe de la Défense à Damas il y a quelques jours et les images qui ont été distribuées de son entretien avec le président Assad alors qu'il était en tenue militaire sont un signe que les Russes ont voulu donner de l'imminence de la bataille. En principe, le timing de l'offensive avait été décidé après la fin du mois de jeûne, mais la dernière attaque de l'Armée du Fateh et de ses alliés, qui a fait de nombreuses victimes dans les rangs de l'armée syrienne et du Hezbollah, pourrait précipiter la riposte. Alep et ses environs restent l'enjeu principal sachant que c'est pratiquement une guerre mondiale qui se déroule dans cet espace géographique avec des interventions directes ou non de la plupart des puissances, en plus des forces locales.

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