Image-fente et indicialité photographique chez Barthes… | Merveilles - Marvels | Scoop.it

Comme la lettre volée de Poe revisitée par Lacan, elle était sous mes yeux depuis des années et je ne l’avais pas vue… C’est pourtant une très belle image-fente. Elle trône à l’avant de La chambre claire de Barthes comme la victoire de Samothrace sur la calende d’une Rolls, et je ne l’avais pas remarquée jusqu’à ce que je rouvre le livre avec l’intention d’y chercher d’éventuelles évocations de l’ouverture de l’image photographique ! Quelle révélation ! Dès l’ouverture du livre, le lecteur découvre cette image posée en guise d’épigraphe (puisqu’il n’y a pas d’autre formule… à peine une dédicace en hommage à L’imaginaire de Sartre). Tout y est déjà formulé visuellement, en bonne épigraphe, elle couvre de son spectre sémantique incertain l’ensemble d’un essai qui lie intimement la quête d’une présence de l’objet dans sa représentation photographique, que Barthes résout dans l’expression d’un “ça a été” qu’il propose comme noème de la photographie, et la question du deuil de la mère, de la disparition de l’objet d’une affection particulière que seule la photographie serait à même de contester, partiellement...

 

 


Via Florence Trocmé, Thomas-Penette Michel, Marc Brulé