Anna Karina : pas à côté, pas n'importe où | Merveilles - Marvels | Scoop.it

Comme la plupart des mâles vivant dans les années soixante, Serge Gainsbourg était amoureux d'Anna Karina. Sa beauté semblant prête à se casser, finalement résistante, son pur visage encadré de noir, à vous damner un peintre, et son piquant nordique. La contagion s'est propagée aux générations suivantes et la simple idée de posséder quelque chose à l'effigie de la Religieuse d'Alphaville peut réjouir encore aujourd'hui. Côté disques, il n'y en a pas trente-six. La bande originale d'Anna présente un portrait d'été, hâlé, tel que n'en avait pas montré Godard (Jean-Luc). Ce film de 1967 est une curiosité que je n'ai pas vue – ça ne saurait tarder. Une commande de la télévision, qui découvrait les couleurs. Pierre Koralnik réalise. Gainsbourg compose. Il joue aussi : l'ami de Serge, un type qui s'est épris d'Anna rien qu'en voyant sa photo, et qu'interprète Jean-Claude Brialy (petit rappel pour tout emmêler : Brialy jouait l'ami de Serge dans Le Beau Serge de Chabrol, avec Gérard Blain…). Brialy était la star Nouvelle Vague...