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Les traînées de condensation des avions de plus en plus décriées pour leurs conséquences climatiques

Les traînées de condensation des avions de plus en plus décriées pour leurs conséquences climatiques | EntomoScience | Scoop.it
La combustion du kérosène contribue à former un voile nuageux qui, la nuit, empêche la Terre de renvoyer hors de l’atmosphère une partie de la chaleur emmagasinée.

 

Par Guy Dutheil

Publié le 05 septembre 2023 à 05h45, modifié le 05 septembre 2023 à 07h58

 

"En réalité, ces « contrails », contraction en anglais de traînées de condensation, ne sont qu’une résultante de la combustion du kérosène. Elles se forment à la sortie des réacteurs lorsque les avions volent « à une certaine altitude et dans certaines conditions de pression atmosphériques et de températures », explique Patrick Le Clercq, directeur du département écoulements multiphasiques et carburants alternatifs de l’Institut de technologies de combustion de Stuttgart.

 

Depuis quelques années, des scientifiques du monde entier s’intéressent de près aux « effets non CO2 » du transport aérien. C’est-à-dire à la pollution de l’aviation autre que celle liée aux émissions de dioxyde de carbone. « Deux tiers du réchauffement climatique lié à l’aviation ont pour sources ces effets non CO2 », explique M. Le Clercq."

(...)

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Les records de chaleur signifient qu’il faut changer le discours sur l’urgence climatique

Les records de chaleur signifient qu’il faut changer le discours sur l’urgence climatique | EntomoScience | Scoop.it
Le réchauffement de la planète est la plus grande urgence à laquelle la Terre ait été confrontée. Nous devons passer plus de temps à parler des solutions pour faire face à la crise du climat.

 

Kamyar Razavi, 07/07/2021

 

"... Pour toucher les gens, il faut alimenter la conversation avec des histoires de personnes qui s’attaquent au problème et, ce faisant, améliorent leur qualité de vie là où ils vivent. Ces exemples transforment une matière jugée abstraite et effrayante en un sujet tangible et quotidien – et « réglable ».

 

Ça ne sert à rien de parler à un climatosceptique en ressassant les mêmes données et les mêmes faits qu’on expose depuis des années, affirme la climatologue Katharine Hayhoe.

Des solutions qui comptent

Les spécialistes de la communication environnementale soulignent depuis longtemps que l’un des principaux obstacles à la mobilisation est une communication trop orientée sur la peur.

Le défi consiste plutôt à associer l’alarmisme et la capacité d’agir. La combinaison de la peur et de l’aptitude à agir induit ce qu’on appelle la « maîtrise du danger », c’est-à-dire des actions visant à atténuer le danger. C’est l’inverse de la « maîtrise de la crainte », qui tend plutôt au déni et à l’inaction.

 

Avec la Covid-19, la communication était fortement centrée sur l’aptitude de chacun à influer le cours des choses : lavage des mains, distanciation physique, masque. Dans le cas du changement climatique, les informations sur l’aptitude individuelle sont beaucoup moins évidentes.

 

On affirme souvent que les grands émetteurs, notamment les producteurs de combustibles fossiles, sont les premiers responsables et qu’il leur incombe de réparer les dégâts. D’après le quotidien The Guardian, seulement 100 entreprises seraient responsables de 71 % des émissions.

 

Oui, il est clair que le monde doit cesser de brûler des combustibles fossiles – pétrole, gaz et charbon. Mais pour y parvenir, les individus peuvent aussi afficher des exemples de comportement pro-environnemental.

 

 

Il peut s’agir d’un geste aussi simple que de publier sur les médias sociaux des photos de campagnes de nettoyage communautaires, de randonnée ou de messages sur l’utilisation des transports en commun, par exemple. Cette forme de communication – en contrepied d’un mode de vie à forte intensité de carbone – normalise l’urgence et l’importance de protéger la Terre, mais aussi la capacité individuelle d’agir.

 

Certains des communicateurs les plus efficaces sont les météorologues de la télévision, qui ont un auditoire fidèle. La plupart abordent la question en relation avec le vécu de leur public.

Il faut le voir pour le croire

La communication sur les risques s’appuie souvent sur une injonction morale – « faites ceci ou cela, sinon… »

Par exemple, dans un parc, une affiche intime de ne pas nourrir les canards parce que la nourriture humaine est mauvaise pour eux. Et les visiteurs continuent de nourrir les canards.

 

Or, une bonne communication devrait plutôt s’appuyer sur des normes sociales dites « tacites », qui invitent à se conformer au bon comportement d’autrui qui leur est bénéfique.

 

Au Royaume-Uni, en 2015, une campagne invitait les gens à « ramener leurs déchets à la maison, d’autres le font ». Avec un tel message, une personne sera moins susceptible de jeter ses détritus que si les panneaux indiquent « Garder votre parc propre. Ne jetez pas vos déchets. »

 

L’un des moyens les plus efficaces de communiquer l’urgence climatique consiste simplement l’histoire de personnes et de communautés agissantes.

 

On en trouve un excellent exemple dans la série « En avant, les Premières Nations », du webzine Canada’s National Observer. Ses reportages expliquent comment les communautés ouvrent la voie vers un avenir fondé sur les énergies renouvelables.

 

Certains grands médias d’information, comme Global News, où je travaille, y consacrent plus de temps et repensent leur couverture climatique. Récemment, un grand reportage rapportait la transition énergétique profonde en cours en Alberta.

 

 

Ces reportages sur des transformations en cours envoient le message que l’action pour atténuer la crise climatique est possible, normale, valorisante et souhaitable. Ces exemples concrets, qui montrent la voie, dynamisent et mobilisent ceux qui sont prêts à l’action.

 

Ils déplacent aussi la conversation, qui vise habituellement les sceptiques et les négationnistes, vers des valeurs et des habitudes favorables chez les gens de plus en plus sensibilisés et inquiets devant l’urgence climatique.

 

Au lieu d’alimenter le récit de la peur, les histoires de solutions climatiques renforcent le sentiment du public quant à sa capacité d’agir. Elles l’y éveillent en se fondant sur le principe de toute bonne communication : joindre les gens là où ils en sont à travers une histoire mobilisatrice.

 

C’est le principe de narration 101 pour rallier le public au lieu de le repousser comme le font encore trop de comptes-rendus sur le climat."

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Appel de chercheurs à la grève climatique mondiale du 15 mars

Appel de chercheurs à la grève climatique mondiale du 15 mars | EntomoScience | Scoop.it
Plus de 260 chercheurs suisses, français et belges dénoncent l’inaction des pouvoirs publics face au dérèglement climatique. Ils appellent à descendre dans la rue le 15 mars à l’occasion de la grève mondiale pour le climat

 

Publié le 20.02.2019

 

"Nous sommes des scientifiques et universitaires de diverses disciplines. Depuis des années, nos travaux disent des vérités difficiles à entendre sur l’état de la planète et du monde, et en particulier sur la menace existentielle que représentent les bouleversements climatiques et la destruction de la biodiversité.

(...)

 

Obstination des décideurs

Le péril ne cesse de croître, et se dérobe même ce qui sauve! Jamais en effet l’abîme n’aura été si béant entre ceux qui tiennent le manche, décident de l’orientation à prendre, et ceux qui souffriront de l’obstination des premiers à ne pas voir l’effritement physique et biologique du monde autour d’eux.

 

Figurent parmi les premiers les actuels détenteurs du pouvoir économique, ceux pour qui seul compte de vendre plus, quel que soit ce qui est vendu et ses conséquences; ceux qui maintiennent des procédures biaisées d’évaluation du risque des pesticides et autres substances dangereuses ;

(...)

 

Mobilisation de la jeunesse

Ce sont d’abord les lycéens et les étudiants qui suivent le mot d’ordre de grève climatique de Greta Thunberg; et au-delà, la jeunesse de la planète entière. C’est toute cette partie jeune de la population qui s’angoisse de l’effondrement et se mobilise sur ces sujets, qui voit la civilisation thermo-industrielle et le néolibéralisme débridé les emporter vers le cauchemar climatique et l’effondrement du vivant.

 

Or c’est devenu pour ceux qui possèdent une parcelle de savoir, un impératif moral et politique d’accompagner et d’encourager cette mobilisation de la jeunesse,

(...)

 

Devoir de réserve rompu

C’est pourquoi nous rompons avec le devoir de réserve que nous nous sommes si souvent imposé. Nous soutenons et rejoignons les enseignants comme les chercheurs, femmes et hommes, qui s’engagent à des titres divers auprès de la jeunesse. Nous ferons nous aussi la grève scolaire pour le climat le 15 mars.

(...)

 

 

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Réchauffement climatique : ExxonMobil disposait depuis les années 1970 de projections fiables

Réchauffement climatique : ExxonMobil disposait depuis les années 1970 de projections fiables | EntomoScience | Scoop.it
Selon un article publié dans « Science », les modélisations réalisées par l’entreprise pétrolière et gazière lui ont permis de prendre la mesure du réchauffement planétaire, alors que son discours officiel s’est construit sur le déni climatique.

 

Par Lan Wei

Publié hier à 21h19, mis à jour [le 13/01/2023] à 10h59

 

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NDÉ

L'étude

 

 

[Image] Historically observed temperature change (red) and atmospheric carbon dioxide concentration (blue) over time, compared against global warming projections reported by ExxonMobil scientists.

(A) “Proprietary” 1982 Exxon-modeled projections. (B) Summary of projections in seven internal company memos and five peer-reviewed publications between 1977 and 2003 (gray lines). (C) A 1977 internally reported graph of the global warming “effect of CO2 on an interglacial scale.” (A) and (B) display averaged historical temperature observations, whereas the historical temperature record in (C) is a smoothed Earth system model simulation of the last 150,000 years.
 
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AJOUTS
Billets en libre accès
 
 
Sous le tapis : ExxonMobil avait (aussi) prédit la crise climatique il y a cinq décennies, cela ne les a pas empêchés de nier la réalité - GuruMeditation, 14.01.2023 https://www.gurumed.org/2023/01/14/sous-le-tapis-exxonmobil-avait-aussi-prdit-la-crise-climatique-il-y-a-cinq-dcennies-cela-ne-les-a-pas-empchs-de-nier-la-ralit/
 
 
Le réchauffement climatique connu par l'industrie ExxonMobil dès les années 70 - Le Journal des sciences (extrait), 16.01.2023 https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-journal-des-sciences/des-scientifiques-detectent-la-tuberculose-directement-a-partir-de-l-air-expire-des-patients-6858000

 

"L’industrie pétrolière ExxonMobil était au courant du réchauffement planétaire à venir depuis la fin des années 70

 

Pour le mettre en évidence, les trois auteurs et autrices de la publication, ont étudié les projections et modélisations climatiques des scientifiques d’Exxon Mobil, une des plus importantes multinationales du secteur des hydrocarbures.

 

En tout 104 documents scientifiques ont été étudiés, datant de 1977 à 2003, dont 72 articles scientifiques publiés et relus par les experts du domaine. En comparant ces modèles avec les données observées de courbe des températures et des concentrations de CO2, ils montrent que 11 des 12 projections suivent les courbes des données. Ce qui signifie d’une part que leurs projections étaient remarquablement fiables et d’autres part qu’Exxon Mobil connaissait le lien de causalité entre combustibles fossiles et réchauffement climatique, malgré leurs dires.

 

Selon l’un des auteurs : « Nous avons maintenant des preuves totalement irréfutables qu’Exxon a prédit avec précision le réchauffement climatique… des années avant de faire volte-face et d’attaquer publiquement la science du climat et les scientifiques »."

 

Alexandra Delbot

 

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi

 

  • L’économiste Laurence Scialom décrit les méthodes des lobbys pour ralentir ou bloquer les politiques publiques en matière d’ environnement et de santé - De www.lemonde.fr - 30 octobre 2021, 20:04

 

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Le réchauffement climatique, nouvelle cause incontournable pour la philanthropie

Le réchauffement climatique, nouvelle cause incontournable pour la philanthropie | EntomoScience | Scoop.it
Si le changement climatique a longtemps été négligé par les donateurs privés, la philanthropie se mobilise de manière croissante pour soutenir cette cause.

 

Par Éléonore Delanoë, Arthur Gautier et Charles Sellen, 16.10.2020

 

"En janvier 2020, les incendies dévastateurs en Australie suscitaient un élan de générosité mondial de près de 100 millions d’euros, issus d’individus anonymes, d’entreprises ou de célébrités.

 

En février, le très polarisant PDG d’Amazon et désormais première fortune mondiale Jeff Bezos, annonçait son entrée en philanthropie en établissant un fonds de 10 milliards de dollars pour le climat. En juin, son groupe lançait le Climate Pledge Fund, un programme d’investissement dans les entreprises facilitant une transition vers l’ère bas-carbone.

 

Mais si la cause climatique semble s’imposer comme une urgence pour les donateurs privés et les citoyens, elle ne constitue toujours qu’une fraction infime des flux philanthropiques – un décalage surprenant avec la gravité du problème."

(...)

 

Dissonance cognitive et prises de conscience

"Pourquoi un tel décalage entre l’urgence du problème et la timidité des réactions ? Préférence pour le présent, « effet spectateur » diluant la responsabilité individuelle ou encore « écoparalysie » et « solastalgie », nous sommes nombreux à souffrir de dissonance cognitive, nos comportements semblant en désaccord avec nos croyances.

 

Les rapports prospectifs du World Economic Forum positionnent ainsi le risque climatique au premier rang des risques planétaires – devançant même les pandémies du double point de vue de leur probabilité et de leur gravité."

(...)

 

 

 

 

[Image] Dessin humoristique réalisé par Graeme MacKay, publié le mercredi 11 mars 2020. Graeme MacKay

Bernadette Cassel's insight:

 

 

(Re)lire aussi :

 

"Eco-anxiété" ou quand le réchauffement climatique provoque la dépression - De www.rtbf.be - 17 juin 2019, 20:00

 

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Y a-t-il un risque à focaliser la préoccupation écologique sur le seul réchauffement climatique ?

Y a-t-il un risque à focaliser la préoccupation écologique sur le seul réchauffement climatique ? | EntomoScience | Scoop.it
Le changement climatique est une menace grave. Mais il n’est que l’un des nombreux symptômes des dégradations de l’environnement planétaire que causent nos modes de vie. Et ces dégradations ont – indépendamment de leurs effets sur le changement climatique – des effets majeurs sur la santé humaine.

Ainsi, la pollution à elle seule est responsable, selon l’OMS, d’un quart de toutes les maladies dans le monde. Une étude de l’OMS publiée en 2014 indique que la seule pollution de l’air provoque chaque année la mort prématurée de plus de 7 millions de personnes dans le monde. J’ai pris pour exemple la pollution. Mais nos dégradations de l’environnement ont aussi pour conséquence l’épuisement de la plupart des ressources naturelles non renouvelables, la pollution des sols, des nappes phréatiques et des mers, la déforestation, l’épuisement des sols et des réserves d’eau par l’agriculture et l’élevage intensifs, l’épuisement des ressources maritimes par la pêche intensive et l’acidification des océans, l’érosion des écosystèmes et de la biodiversité, l’émergence de maladies infectieuses d’origine animale…

Focaliser la préoccupation écologique sur le seul réchauffement climatique risque de nous détourner des efforts indispensables pour protéger la santé humaine, réduire les inégalités et préserver notre environnement.


Jean-Claude Ameisen: « Il ne faut pas seulement se focaliser sur le climat » Le Monde, 01.09.2015

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