Rapport de synthèse du GIEC : chaque dixième de degré compte | EntomoScience | Scoop.it
Ce rapport met l’accent sur l’interdépendance du climat, des écosystèmes et de la biodiversité, ainsi que des sociétés humaines ; la valeur des diverses formes de connaissances ; et les liens étroits entre l’adaptation au changement climatique, l’atténuation de ses effets, et la gestion des risques.

 

Bon Pote

March 20, 2023

 

Il met également en évidence les pertes et préjudices (article à lire sur le sujet) que nous subissons déjà et que nous continuerons à subir à l’avenir, frappant particulièrement les personnes et les écosystèmes les plus vulnérables. C’est très important, et nous ne pouvons qu’espérer que les médias français et politiques parlent désormais davantage de justice climatique.

 

Pour faciliter la lecture, cet article revient sur les principaux points de ce rapport de synthèse du GIEC, puis y répond sous forme de Q&A afin de clarifier certaines idées reçues qui avaient beaucoup circulé lors de la sortie du dernier rapport.

 

Sommaire

Avant-propos : avant de plonger dans le rapport de synthèse du GIEC

Avant de lire la suite, il est indispensable que vous sachiez ce qu’est le GIEC, comment sont sélectionnés les auteurs qui rédigent le rapport, quel est le processus de sélection des articles scientifiques, qui le finance, etc. Si vous le savez, tant mieux, sinon, lisez cet article qui résume son fonctionnement en cinq minutes.

Le rapport de synthèse du GIEC intègre les principales conclusions du sixième rapport d’évaluation (AR6) sur la base des contributions des trois groupes de travail et des trois rapports spéciaux. Dans la mesure où c’est un résumé, vous pouvez lire une synthèse de chaque groupe :

  • Groupe de travail I : la plus grande mise à jour de l’état des connaissances scientifiques et de la compréhension physique sur le climat
  • Groupe de travail II : il porte sur les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes au changement climatique. Comparé aux précédentes versions, ce rapport intègre davantage l’économie et les sciences sociales, et souligne plus clairement le rôle important de la justice sociale dans l’adaptation au changement climatique.
  • Groupe de travail III : ce rapport fournit une évaluation mondiale et actualisée des progrès et des engagements en matière d’atténuation du changement climatique. Pour le dire plus simplement : quelles sont les solutions pour atteindre la neutralité carbone et stopper le changement climatique d’origine humaine.

Enfin, dernier point très important, le rapport de synthèse ne contient pas de nouvelles données scientifiques, mais simplement un récapitulatif des principales conclusions des publications précédentes.

 

 

 

[Image] Figure SPM.7 : Possibilités multiples d’intensification de l’action climatique.

 

Il existe de multiples opportunités de mise à l’échelle de l’action climatique, comme mise en lumière dans la figure SPM.7

 

Pour la première fois, la sobriété est mise en avant dans un rapport de synthèse comme l’une des solutions pour atteindre la neutralité carbone. Pour certains secteurs, le potentiel de baisse des émissions varie entre 40 et 70% !

 

Équité et inclusion !

Notions trop souvent ignorées par les politiques, le rapport de synthèse du GIEC souligne pourtant que donner la priorité à l’équité, à la justice climatique, à la justice sociale, à l’inclusion et à des processus de transition justes peut permettre des mesures d’adaptation et d’atténuation ambitieuses ainsi qu’un développement résilient au climat.

 

Il est également précisé que changer de style de vie peut apporter des co-bénéfices comme le bien-être. Une dimension importante à communiquer : changer, baisser nos émissions peut aussi être positif ! Bien loin de l’écologie punitive mise en avant par les personnes qui ont intérêt à ce que rien ne change.