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À quelle hauteur les insectes peuvent-ils voler ?

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UW’s Dillon Interviewed on BBC Podcast About How High Bumblebees Can Fly

 

News | University of Wyoming

March 15, 2022

 

Michael Dillon, a professor in the UW Department of Zoology and Physiology, was a recent guest on “CrowdScience,” a BBC World Service podcast hosted by Alex Lathbridge. The show’s subject centered on how high insects can fly. Dillon spoke about alpine bumblebees in Sichuan, China, reaching heights greater than Mount Everest.

 

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NDÉ

Traduction

 

Lorsqu'un auditeur régulier de "CrowdScience" a posé la question "À quelle hauteur les insectes peuvent-ils voler ?", l'animateur du podcast Alex Lathbridge a cherché des réponses auprès de plusieurs sources, dont un membre du corps enseignant de l'Université du Wyoming.

 

Michael Dillon, professeur au département de zoologie et de physiologie de l'Université du Wyoming, a fourni quelques informations, notamment sur les bourdons.

 

Invité récemment sur le podcast du BBC World Service, il a expliqué comment les bourdons alpins qu'il a observés dans les montagnes du Sichuan, en Chine, peuvent voler à des hauteurs supérieures à celles du mont Everest.

 

Les producteurs de "CrowdScience" ont trouvé Dillon grâce à ses précédents documents de recherche sur le sujet ainsi qu'à une conférence Saturday U qu'il a donnée au Jackson Wild Festival en 2016. Dillon dit qu'il a mené une interview Zoom avec le producteur de l'émission le 7 février, puis a fait l'enregistrement de l'émission le 16 février. L'interview a été mise en ligne sous forme d'un épisode podcast le 7 mars.

 

Il s'avère que Dillon s'est déjà posé la même question bien avant que l'auditeur de "CrowdScience" ne pose la sienne.

 

"Nous avons découvert dans la littérature qu'il y avait des traces de ces animaux à plus de 5 000 ou 5 500 mètres d'altitude dans l'ouest de la Chine. Et nous avons pensé que c'était fou. Quelqu'un avait recueilli ces animaux à cette altitude", a déclaré M. Dillon. Nous avons donc voulu nous demander : "Si nous les trouvons à cette altitude, y a-t-il un endroit où ils ne peuvent pas se rendre ? Et y a-t-il une limite à la hauteur à laquelle ces choses peuvent aller ?"

Les variables à prendre en compte en haute altitude sont les suivantes : les basses températures, qui mettent en péril la survie des abeilles et leur capacité à décoller pour voler ; le manque d'oxygène, qui met en péril le métabolisme des abeilles ; et la raréfaction de l'air, qui met en péril leur capacité à voler, selon Dillon.

 

Toujours aussi scientifique, M. Dillon a déclaré que la physiologie des bourdons fournit des réponses clés sur la façon dont ces insectes peuvent voler à de telles hauteurs.

 

"Les bourdons sont spéciaux. Ils ont en fait d'énormes, d'énormes muscles de vol. Le cœur entier de leur corps est rempli de muscles de vol. Et ces muscles sont vraiment inefficaces", explique Dillon. "Et donc, ils sont super actifs. Mais la plupart de ce qu'ils font ne sert pas à faire un travail utile. Au lieu de cela, ils génèrent de la chaleur. Ces bourdons chauffent leur corps à des températures encore plus élevées que vous et moi."

 

Alors que les abeilles décollent avec une température corporelle d'environ 35 degrés Celsius, cette température atteint 40 à 45 degrés Celsius lorsque les abeilles sont en plein vol, a-t-il précisé.

Lathbridge voulait savoir si les faibles niveaux d'oxygène à haute altitude sont les mêmes pour les insectes que pour un coureur de fond qui s'entraîne en montagne plutôt qu'au niveau de la mer. Selon M. Dillon, il existe des similitudes, mais elles sont extrêmes pour les abeilles.

 

"Pour mettre les choses en perspective, si vous regardez par gramme de tissu (corporel), un insecte volant consomme de l'oxygène à un rythme environ 100 fois plus rapide que, disons, Usain Bolt qui court un sprint de 100 mètres", a déclaré Dillon, faisant référence au sprinter jamaïcain qui détient les records du monde des sprints de 100 et 200 mètres et a remporté huit médailles d'or olympiques. "Et puis, faire cela dans un endroit où il y a la moitié ou moins de la quantité d'oxygène disponible constitue un défi assez difficile à relever."

 

À un moment donné, Lathbridge a craqué en disant que Dillon n'était probablement pas si impressionné par les athlètes olympiques que par les bourdons. À propos des abeilles, Dillon a répondu : "Ce sont les olympiens du monde des insectes, c'est sûr."

L'animateur du podcast a également demandé si ces abeilles volent dans des conditions de faible densité d'air similaires à celles des avions de ligne. Il s'avère qu'il y a une sacrée différence.

 

"Si vous êtes dans un avion, toute la vitesse est fournie par de gros moteurs à réaction qui font que l'avion se déplace rapidement dans l'air, ce qui signifie que beaucoup d'air passe sur les ailes par unité de temps, ce qui signifie que ces ailes peuvent dévier l'air vers le bas et maintenir l'avion en altitude", a expliqué M. Dillon. "Pour un insecte volant, tout le mouvement de l'air doit provenir du mouvement de ses ailes. Si la densité de l'air est réduite, le problème est plus difficile, car il y a moins de molécules à pousser vers le bas. Ils doivent donc modifier le mouvement de leurs ailes pour pouvoir continuer à pousser suffisamment d'air vers le bas par unité de temps pour se maintenir en l'air".

(...)

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

 

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NDÉ

Étude en relation

 

 

[Image] Maximum hybobaric altitudes (purple points and boxplot) estimated as the midpoint between altitudes of the highest successful flights (blue points) and of flight failures (red points) for six bumble-bees captured at 3250 m in western China. Everest image by Pavel Novak and bee image by Sputniktilt; both used and modified under the creative commons licence.

 

Bernadette Cassel's insight:

 

(Re)lire aussi

 

  • Les bourdons peuvent voler à la hauteur de l’Everest et c’est ce qui les sauvera - De www.gurumed.org - 9 février 2014, 23:01

 

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Les Bestioles de Pétoles : Comprendre un phénomène surprenant

Les Bestioles de Pétoles : Comprendre un phénomène surprenant | EntomoScience | Scoop.it
Les Bestioles de Pétoles - Partie 2/2 - Ce qu'en disent les experts des insectes
 
Scientifiques Engagé.e.s pour notre Avenir
22 déc. 2021
 
  • Voiles et Voiliers VIDÉOS. Une nuée d’insectes s’abat sur son Mini 6.50 coincé dans la pétole : « L’horreur à bord ! »

 

"... « Jean-Claude Steito et Laurent Soldati, entomologistes au Centre de Biologie pour la gestion des populations de l’INRAE, m’ont répondu qu’il s’agit d’un phénomène impressionnant mais tout à fait normal. Ce sont des déplacements ou vols massifs d’insectes dus aux masses d’air ascendantes et aux mouvements transversaux du continent vers la mer. Il y a des tas d’espèces qui sont dispersées à travers de larges étendues, ici comme dans l’océan indien ou l’océan pacifique, par ces masses d’air ascendantes instables ».

Plus de trois mille tonnes d’insectes sur plusieurs années

« Ces insectes sont transportés à des altitudes très élevées et retombent ensuite sur la terre ferme où les îles, ce qui contribue à la colonisation. Jusqu’à présent, on pensait que c’était un peu dû au hasard, que ces insectes étaient emportés en altitude et qu’après ils ne parvenaient pas à sortir du courant. Mais d’après de récentes études et notamment grâce à l’utilisation de radars entre la France et l’Angleterre, ils ont l’air de penser que les bestioles n’y vont pas tout à fait par hasard. Elles ’savent’ quand elles partent et elles ’savent’ vers où elles vont, c’est donc une forme de dispersion prévue, innée. Le trafic entre le continent et l’Angleterre a même été évalué à plus de trois mille tonnes d’insectes sur plusieurs années. En conclusion, les nuages d’insectes c’est tout à fait normal, c’est plutôt bon signe et d’ailleurs il faudra plutôt s’en inquiéter quand il n’y en aura plus »."

Simon Fellous

Bernadette Cassel's insight:

 

À (re)lire :

 

VIDÉOS. Une nuée d’insectes s’abat sur son Mini 6.50 coincé dans la pétole : « L’horreur à bord ! » - De voilesetvoiliers.ouest-france.fr - Aujourd'hui, 18:47

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Robert Krulwich : les autoroutes du ciel pour arthropodes - Strange Stuff And Funky Things

Robert Krulwich : les autoroutes du ciel pour arthropodes - Strange Stuff And Funky Things | EntomoScience | Scoop.it
Robert Krulwich est un envoyé spécial pour la radio NPR (National Public Radio) que j’ai découvert dans l’excellentissime Podcast Radiolab (si vous comprenez l’anglais, souscrivez


[...]


[Vidéo] Look Up! The Billion-Bug Highway You Can't See on Vimeo
http://vimeo.com/21493827


« ... l’étude britannique utilisant des radars pour mesurer le nombre d’insectes dans une colonne d’air a été réalisée par le Dr Jason Chapman. Ce chercheur pense cependant que le nombre qu’il a calculé, 3 milliards d’insectes pendant un mois, peut varier selon la région visitée et pourrait éventuellement atteindre 6 milliards près de l’équateur! » 


« Quant à l’altitude maximale enregistrée pour des insectes, cette information provient de très nombreuses missions aériennes, déjà commencées en 1926 avec l’aide du célèbre aviateur Charles Lindbergh qui utilisait des lames de verres collantes pour collecter des échantillons à haute altitude. Il a continué ces contributions notamment en 1933 lors de son vol au dessus de l’Atlantique. » 


« Comment a-ton réussi à déterminer quel était le champion incontesté du vol en haute altitude? Et bien en 1961, un chercheur nommé J.L. Gressitt adaptait des pièges à insectes aux ailes d’un avion super-constellation qui a volé sur une région de 186 km à 5800 mètres d’altitude. Le seul insecte capturé fut ce termite, bien vivant, le champion…  »  

        

[...]


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“Le Peuple des airs”, sur Arte : toute une vie minuscule au-dessus de nos têtes

“Le Peuple des airs”, sur Arte : toute une vie minuscule au-dessus de nos têtes | EntomoScience | Scoop.it
C’est un invisible trafic aérien : celui des pollens, poussières, bactéries, spores et autres micro-organismes qui circulent dans l’atmosphère. Un monde méconnu sur lequel Claude-Julie Parisot a posé sa loupe, dans un film diffusé sur Arte ce 2 juillet. Entretien.

 

Virginie Félix

Publié le 02/07/22

 

"Longtemps méconnu, ce « plancton aérien » passionne aujourd’hui les chercheurs, qui explorent son influence sur la biodiversité, la santé ou le climat. Relevant le défi de mettre en image ce monde invisible et confidentiel, la réalisatrice Claude-Julie Parisot lui consacre un documentaire tourbillonnant et riche de découvertes, diffusé sur Arte. Elle nous livre quelques secrets de ce « peuple de l’air », devenu une nouvelle frontière pour la science.

 

À quoi ressemble ce fameux « plancton aérien » qui circule au-dessus de nos têtes ? Il se compose d’une multitude de formes de vie assez surprenantes : une large variété de micro-organismes, qui va des petits insectes, araignées, acariens, aux bactéries et aux virus, en passant par les graines de végétaux, les pollens, les spores de champignons. Certains, comme les moucherons, sont visibles à l’œil nu."

 

  • Le Peuple des airs, documentaire de Claude-Julie Parisot (France, 2021). 55 mn. Inédit.Samedi 2 juillet à 23h30 sur Arte et jusqu’au 30 août 2022 sur arte.tv.

 

[Image] Marie Choël, spécialiste des particules atmosphériques, observe des grains de pollen de bouleaux. Les Films en Vrac

Bernadette Cassel's insight:

 

'plancton aérien' in EntomoScience
https://www.scoop.it/topic/membracides/?&tag=plancton+a%C3%A9rien

 

(4 scoops)

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L'étude du minuscule nous révèle l'ampleur du désastre écologique

L'étude du minuscule nous révèle l'ampleur du désastre écologique | EntomoScience | Scoop.it
Peur, indifférence, dégoût... Notre rapport aux insectes nous éclaire sur notre relation à l'autre. Plongée dans cet univers parallèle, minuscule et grouillant avec l'anthropologue Hugh Raffles.

 

Pourquoi les insectes n'entrent pas dans notre univers moral Télérama (abonnés)

Weronika Zarachowicz Amélie Fontaine

Publié le 28/04/16 mis à jour le 08/12/20

 

L'étude du minuscule nous révèle l'ampleur du désastre écologique

"Pour franchir cette porte du minuscule, encore fallait-il une méthode. Celle choisie par l'anthropologue est à la mesure de son sujet : une expérimentation follement libre, qui enjambe les frontières et oblige à regarder et à penser autrement. Une provocation aussi, vis-à-vis des conventions universitaires, que Raffles bouscule joyeusement, ce qui résonne avec son parcours éclectique (Raffles fut ambulancier, DJ, régisseur de théâtre, avant de bifurquer vers le prestigieux département d'anthropologie de l'université de Californie). Parce que « la vitalité de la vie elle-même fait exploser les barrières bien nettes des catégories scientifiques », il convoque l'histoire, la peinture, la musique, la biologie, la philosophie, l'économie, la psychanalyse, l'entomologie... Le résultat — une encyclopédie foisonnante (et une réussite littéraire), composée de vingt-six récits classés en abécédaire — fait penser à ces cabinets de curiosités qui, « en incitant à l'émerveillement (...) menaient à la réflexion philosophique et de là, à la connaissance vraie ».

 

Prenons la lettre C, comme « Créatures de Tchernobyl » et comme « Cornelia Hesse-Honegger ». Cette singulière peintre-scientifique suisse a découvert l'impact de la catastrophe sur les punaises, indicateurs biologiques exceptionnels car particulièrement sensibles aux polluants absorbés par les plantes sur lesquelles elles vivent. Depuis, elle se consacre à l'étude et à la peinture des insectes vivant près des sites nucléaires, inventant sa propre méthodologie, déroutant les critiques d'art autant que les scientifiques. « Ses peintures, souligne l'anthropologue, nous rappellent que l'art et la science sont complémentaires et interdépendants, que leur séparation, comme le montrent bien les merveilleux lavis de Galilée, est le résultat d'une évolution des savoirs, ayant abouti à une ultra-spécialisation de disciplines toujours moins ambitieuses. »"

(...)

 

  • À lire Insectopedia, de Hugh Raffles, éd. Wildproject
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