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Les insectes à la croisée des disciplines
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Le cerveau chimique, esthétique et moral dans « Le Beau et la splendeur du vrai », de Jean-Pierre Changeux

Le cerveau chimique, esthétique et moral dans « Le Beau et la splendeur du vrai », de Jean-Pierre Changeux | EntomoScience | Scoop.it
CHRONIQUE. Dans sa chronique « philosophie », Roger-Pol Droit présente le dernier ouvrage du neurobiologiste. Y sont évoqués son parcours et son savoir au cours de dialogues incisifs avec le philosophe François L’Yvonnet.

 

Roger-Pol Droit

Publié aujourd’hui à 08h00, mis à jour à 16h03

 

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NDÉ

Illustration

 

 

via Scoop.it les-livres-de-philosophie.blogspot.com - 5 janvier, 22:08

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Système immunitaire et dynamique du cerveau

Système immunitaire et dynamique du cerveau | EntomoScience | Scoop.it

"Depuis une vingtaine d’années, de très nombreuses études mettent en évidence une réelle contribution du système immunitaire à la construction et au fonctionnement du cerveau ainsi qu’au développement des pathologies neurologiques et psychiatriques."

 

Neurobiologie et immunité - Sonia Garel - Collège de France - 04 mars 2021 18:00

 

"C’est le cas, par exemple, lors de la progression de maladies neurodégénératives, notamment la maladie d’Alzheimer. Cette contribution passe, d’une part, par l’action de cellules immunitaires extérieures au cerveau et de facteurs sécrétés qui peuvent directement moduler l’activité neuronale. D’autre part, des études ont mis en évidence le rôle central des microglies dans l’assemblage des circuits, la régulation de la transmission synaptique, la formation ou l’élimination de synapses pendant les différentes phases de la vie : le développement, l’apprentissage et la neurodégénérescence. Un nombre croissant d’études montrent que les microglies participent à presque toutes les maladies neurologiques et psychiatriques. Par leur sensibilité à des signaux systémiques comme l’inflammation, ou à l’environnement microbien, ou à celui du microbiote, les microglies constituent donc une véritable interface entre l’environnement corporel et les circuits cérébraux dans les contextes physiologiques et pathologiques.

 

Jusqu’au tournant de ce siècle, les immunologistes et neurobiologistes ont travaillé en parallèle dans la construction des savoirs. Aujourd’hui, autour des enjeux de l’intégration de ces nouvelles données dans l’exploration du fonctionnement du cerveau et du système nerveux, autour du lien à faire entre les études sur la physiologie normale et celles centrées sur les pathologies, il apparaît essentiel de développer une approche systémique qui intègre tous les acteurs présents, dont les cellules immunitaires, et de considérer le cerveau dans sa dynamique de construction et d’évolution. Il s’agira d’établir un nouveau schéma neuro-glio-immunitaire du développement, de la physiologie et de la pathologie des circuits cérébraux.

 

Caractériser ces interactions neuro-immunitaires est source d’espoir – mais également de fantasmes – pour le développement de nouvelles approches thérapeutiques ciblant différents types de pathologies. C’est pourquoi il semble primordial de replacer les faits scientifiques au cœur de la discussion : il nous faudra définir clairement les enjeux de ce rapprochement, et préciser ce qui est établi dans des modèles animaux mais reste à explorer chez l’homme, afin d’accompagner la progression des savoirs et des connaissances de manière rationnelle."

 

 

[Image] Leçon inaugurale de la Pr Sonia Garel - Sonia Garel - Neurobiologie et immunité - Collège de France
https://www.college-de-france.fr/site/sonia-garel/Lecon-inaugurale-de-la-Pr-Sonia-Garel.htm

 

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Thomas Seeley, l’homme qui chuchote à l’oreille des abeilles

Thomas Seeley, l’homme qui chuchote à l’oreille des abeilles | EntomoScience | Scoop.it
« Des abeilles et des homme » (5/6). Le neurobiologiste américain, aux méthodes de recherche singulières, se fait l’avocat d’un rapport différent entre l’homme et ses ruches. Et défend une apiculture « darwinienne », au plus près du mode de vie des abeilles sauvages.

 

Par Jean-Michel Normand

Publié aujourd’hui à 05h00, mis à jour à 09h33

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La « mouche de Buridan », modèle d’étude du hasard et de la nécessité

La « mouche de Buridan », modèle d’étude du hasard et de la nécessité | EntomoScience | Scoop.it
Des drosophiles au génome identique adoptent des comportements différents. Un aperçu fascinant du rôle des mécanismes aléatoires dans ce qui fait de nous des individus.

 

Par Hervé Morin Publié le 07 mars 2020 - Mis à jour le 09 mars 2020 - Article réservé aux abonnés

 

"Un même génome n’induit pas forcément les mêmes comportements. On l’observe chez les vrais jumeaux humains, qui ne sont pas strictement similaires malgré un patrimoine héréditaire identique. Entre le « programme » porté par l’ADN, l’environnement, la trajectoire de vie, les circonstances et la culture, bien des facteurs en interaction peuvent faire diverger l’« individualité ». A une échelle plus fondamentale, la drosophile permet d’explorer ce que les comportements individuels doivent aussi à la part d’aléatoire s’inscrivant dans le développement de chacun d’entre nous, y compris aux stades les plus précoces. Des observations conduites chez cet insecte, et décrites dans la revue Science du 6 mars, en apportent une illustration élégante, aux implications épistémologiques peut-être majeures.

 

L’expérience tourne autour de ce que les chercheurs nomment le « paradigme de Buridan », en référence à l’âne proverbial mort d’inanition parce que incapable de choisir entre deux picotins d’avoine. En l’occurrence, la mouche, privée de ses ailes et placée dans une petite arène circulaire fortement éclairée, hésite entre deux bandes verticales sombres placées sur la paroi à l’opposé l’une de l’autre. Elles sont perçues comme protectrices – ou simplement dignes d’exploration, dans ce morne environnement. La drosophile marche donc alternativement vers elles selon un parcours plus ou moins rectiligne.

Asymétrie imprévisible

Ce que montre l’équipe dirigée par Bassem Hassan (Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), Paris ; Université de médecine et Université libre de Berlin), c’est que la trajectoire de la mouche entre ces deux pôles d’attraction est liée au degré d’asymétrie dans la façon dont des neurones participant à la vision se projettent vers deux structures cérébrales. Plus cette asymétrie est prononcée, plus l’animal « marche droit », et inversement. Faire se reproduire entre elles les mouches ayant le même comportement ne garantit pas de retrouver celui-ci à la génération suivante. Ce caractère est donc strictement individuel, non héritable et directement lié au développement primordial de ces neurones dont l’asymétrie n’est pas prévisible. Elle est liée à un mécanisme d’inhibition de certains signaux « intrinsèquement stochastique », aléatoire, au niveau moléculaire, écrivent les chercheurs. Le hasard est entré dans la danse, « et il touche la définition même de l’individualité », constate Bassem Hassan."

 

La suite est réservée aux abonnés

 

 

[Image] Cette illustration met en relation l’asymétrie neuronale au sein du système visuel de la drosophile, et sa façon de se rendre d’un point d’intérêt à un autre. Les trajets sont plus directs quand le réseau neuronal est plus asymétrique. Maheva Andriatsilavo/Suchetana Bias Dutta/Bassem Hassan

 

Bernadette Cassel's insight:

 

À (re)lire aussi :

 

« C’est une question de câblage » : s’il est fait bien symétrique, la mouche passe pour saoule - From www7.inra.fr - 11 March, 18:35

 

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