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... En oubliant comment était la nature autrefois, nous nous accoutumons au désastre écologique. Des projets cherchent néanmoins à contrer l’amnésie environnementale.
Weronika Zarachowicz
Publié le 30/12/22
(extrait)
"Les écologues, les psychologues (tel l’Américain Peter Kahn, qui a formulé le concept d’amnésie environnementale générationnelle en 2002)*, ne sont pas les seuls à en faire le constat. « Les conséquences de cette rupture mémorielle, qui s’est produite sur un temps très court à l’échelle de l’histoire, sont multiples et dramatiques, dit Emmanuel Garnier, historien de l’environnement, du climat et des risques à l’université de Franche-Comté. On a aussi oublié l’aménagement de nos territoires, les risques d’inondation… Or tout est intriqué, la mémoire de l’environnement comme celle des catastrophes naturelles. »"
(...)
Photographie tirée de la série de Daesung Lee « Archéologie futuriste ».
Daesung Lee
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NDÉ
* Moins on est en relation avec la nature, plus on l'oublie
https://www.telerama.fr/idees/moins-on-est-en-relation-avec-la-nature-plus-on-l-oublie,159623.php
"Comble du paradoxe, dans une époque qui révère la mémoire comme jamais, qui exhume, date, numérise, nous vivons cernés d’hécatombes qui ne s’inscrivent pas, ou si peu, en nous. Nous y assistons sans les remarquer, limités par nos sens, par nos modes de vie qui nous isolent de plus en plus du reste du vivant. Comment se souvenir par exemple des insectes, quasi invisibles à nos yeux – et donc à nos consciences – et que nous considérons souvent comme des « nuisibles » alors qu’ils sont indispensables aux écosystèmes ?"
Weronika Zarachowicz
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