EntomoScience
66.3K views | +10 today
Follow
EntomoScience
Les insectes à la croisée des disciplines
Your new post is loading...
Your new post is loading...
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

L’architecture explore ses pistes vertes

L’architecture explore ses pistes vertes | EntomoScience | Scoop.it
Matériaux biosourcés, réemploi, renaturation, édifices bioclimatiques, réhabilitation du bâti, végétalisation… Face aux défis posés par la crise écologique, les architectes et urbanistes (ré) investissent de nouvelles façon de bâtir.

 

par Florian Bardou

publié le 17 février 2024 à 1h42
 

[...]

Redonner sa place au vivant

Remettre de la nature en ville, voilà une autre idée qui a fait son chemin pour rafraîchir les villes minérales à l’instar de Paris ou rendre les sols à nouveau perméables. Mais il ne s’agit pas seulement de planter des centaines d’arbres ou de végétaliser des murs. C’est par exemple débitumer des cours d’école pour ramener in fine de la biodiversité, planter les toits de potagers pour nourrir la ville, favoriser les fermes urbaines et les jardins partagés ou créer des corridors verts, etc. «On prône ce qui va être en pleine terre, pas que du hors-sol. Cela peut participer à la création d’îlots de fraîcheur : le moindre cm² où on peut remettre de la vie, tant mieux», observe l’architecte Benoît Rougelot, cogérant de l’agence Landfabrik, promoteur de la paille. A Montpellier, pour le projet Respire, 131 logements passifs dans le quartier République, l’architecte Marc Lehmann, l’un des concepteurs, a choisi de replacer le vivant au centre du parc d’immeubles un îlot de nature en pleine terre, agrémenté d’une forêt de grands arbres à palabre pour favoriser le sentiment de communauté. Une façon de redonner sa place à la faune et la flore en ville tout en offrant de l’ombre et de la fraîcheur. «On parle de renaturation plutôt que de végétalisation», précise l’associé d’Architecturestudio. Encore faut-il que cela ne soit pas un geste purement cosmétique ou esthétique."

 

[Image] La cité scolaire Emilie-du-Châtelet à Toulouse le 4 septembre 2023. (Patricia Huchot-Boissier/ABACA)

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Focus sur le concept de nature en ville, les enjeux de perceptions et de définition

Focus sur le concept de nature en ville, les enjeux de perceptions et de définition | EntomoScience | Scoop.it

... Après la "nature", c'est le terme de « ville » qui est [...] sujet à débat. Certains chercheurs favorisent alors le terme « d’urbain » (Choay, 1994) pour souligner les enjeux contemporains d’étalement urbain et de périurbanisation, utile pour penser à l’échelle d’un territoire plus vaste (communauté de communes, communauté urbaine ou d’agglomération). D’autres continuent de penser la ville comme un espace concret mais en évolution (métropoles, ville multi-polarisée) pour la différencier d’espaces moins denses et dont les problématiques citadines divergent (Brenner, 2014 et Bisson et al, 2020).

 

La nature en ville : Quelles perceptions pour quelles actions ? | Nature en ville [page consultée le 10.06.2022]

 

"Plutôt que de rester figé, l’enjeu est donc de faire émerger une conception dynamique en termes de gradient urbain-rural, pour nuancer l’opposition ville/campagne amenant à s'interroger non plus seulement sur la nature en ville mais sur la ville en nature (Wintz, 2019). C'est à dire sur l'interpénétration de l'urbain et de la nature (trame verte et bleue, continuité et discontinuité, inégalité de présence d'espace de nature selon les quartiers,...) ainsi que sur la dépendance (matérielle, alimentaire, énergétique, etc.) des villes aux espaces naturels extérieurs proches ou lointains. Cette position invite les aménageurs à se pencher sur les grands enjeux contemporains d’adaptation au changement climatique : favoriser le retour de la biodiversité en ville, améliorer l’accès des citadins aux espaces verts, déployer une gestion durable des ressources naturels et une maîtrise des nuisances (air, bruits, lumière,…).

Par ailleurs, cette typologie peut être mise en perspective avec les classifications réalisées dans le cadre des programmes EFESE et EUNIS, proposant une catégorisation des écosystèmes et des habitats de manières à recenser et analyser la place de la nature à différentes échelles. Le programme EFESE présente d'ailleurs l'écosystème urbain (Blanc, 1998) comme champ d'étude des services écosystémiques."

(...)

 

Ressources bibliographiques :

  • Arnould, P., Lay, Y.-F. L., Dodane, C., & Méliani, I. (2011). La nature en ville : L’improbable biodiversité. Geographie, economie, societe, 13(1), 45‑68.
  • Baylé, N. (2019, mai 3). Les écosystèmes urbains : Une évaluation dans le cadre du programme EFESE. Fondation pour la recherche sur la biodiversité. https://www.fondationbiodiversite.fr/les-ecosystemes-urbains-une-evaluation-dans-le-cadre-du-programme-efese/
  • Bisson, B., Charmes, É., Kennedy, L., Pinson, G., & Tallec, J. (2022). 5. La mort de l’urbain et le règne de la (grande) ville ? In F. Adisson, S. Barles, N. Blanc, O. Coutard, L. Frouillou, & F. Rassat (Éds.), Pour la recherche urbaine (p. 107‑123). CNRS Éditions. https://books.openedition.org/editionscnrs/37058
  • Blanc, N. (1998). 1925-1990 : L’écologie urbaine et le rapport ville-nature. L’Espace géographique, 27(4), 289‑299.
  • Bourdeau-Lepage, L., & Vidal, R. (2013). Nature urbaine en débat : À quelle demande sociale répond la nature en ville? Nature et agriculture pour la ville, 17.
  • Bourdeau-Lepage, L. (2017). Ville et nature, vers une nouvelle alliance ? In Ruralité, nature et environnement. Entre savoirs et imaginaires. (Erès, p. 359‑374).
  • Bourdeau-Lepage, L. (2019). De l’intérêt pour la nature en ville. Revue dEconomie Regionale Urbaine, 5, 893‑911.
  • Brenner, N., & Schmid, C. (2014). The ‘Urban Age’ in Question. International Journal of Urban and Regional Research, 38.
  • Choay, F. (1994). Le règne de l’urbain et la mort de la ville. La Ville. Art et architecture en Europe. 1870-1993, 26‑35.
  • El Moualy, S. (2019). La nature en ville : Comment les pratiques aménagistes s’adaptent en continu : Étude à partir de cinq projets du Grand Ouest [Géographie et aménagement de l’espace, Rennes 2].
  • EUNIS - Typologie. (s. d.). INPN. Consulté 25 février 2022, à l’adresse https://inpn.mnhn.fr/habitat/cd_typo/7
  • Wintz, M. (2019). La nature en ville : Une réconciliation en trompe l’œil. Revue du MAUSS, 54(2), 95‑107.

 

[Image] Des natures en ville, typologie des perceptions citadines et aménagements de la nature

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Mathias Rollot, Marin Schaffner : Qu’est-ce qu’une biorégion ?

Mathias Rollot, Marin Schaffner : Qu’est-ce qu’une biorégion ? | EntomoScience | Scoop.it
Une introduction au biorégionalisme, un mouvement qui nous invite à réhabiter la Terre.

 

La plupart des habitants d’un pays développé ne savent pas d’où vient l’eau qui coule au robinet, où partent les déchets jetés à la poubelle, quels types de sols sont sous nos pieds, quand est la prochaine pleine lune, quand planter quels légumes, quel oiseau chante le matin à nos fenêtres.

 

Parler de biorégion, c’est se demander où et avec qui nous vivons en ce sens large, pour réapprendre de ces lieux où nous sommes – et pour cohabiter avec d’autres vivants.

 

Une biorégion, c’est un lieu de vie où toutes les parties prenantes s’efforcent de vivre ensemble de façon pérenne. En repartant des bassins-versants, des microclimats, des types de sols, de la vitalité de la faune et de la flore, nos territoires habituels se redessinent.

Les auteurs

Mathias Rollot est architecte, docteur en architecture, enseignant-chercheur à l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy et auteur. Ses recherches appartiennent au champ des humanités écologiques, et portent notamment sur la philosophie de l’habitabilité, la théorie du biorégionalisme, ou encore l’éthique et l’épistémologie architecturale au 21e siècle.

 

Marin Schaffner, auteur et traducteur, codirige la collection de poche des éditions Wildproject. Ethnologue de formation, il anime de nombreux ateliers d’écriture et fait de l’éducation populaire aux sciences sociales. Il est notamment l’auteur de Un sol commun : lutter, habiter, penser (Wildproject, 2019).

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Les parasites, moteur de l'évolution : entretien avec Jean-Lou Justine, parasitologue

Les parasites, moteur de l'évolution : entretien avec Jean-Lou Justine, parasitologue | EntomoScience | Scoop.it
Quand Jean-Lou Justine, professeur au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, expose sa spécialité, la parasitologie, ses propos prennent des allures de fable. S’il faut associer les parasites à l’art de bâtir, le scientifique n’hésite pas à développer un vocabulaire savant. Pourquoi, en effet, ne pas parler d’architecture « phorétique » ou d’« extension ectoparasitaire » ? Quoi qu’il en soit, les parasites sont l’un des moteurs de l’évolution. Y compris pour une construction ?

Cet entretien est extrait du n°438 de L'Architecture d'Aujourd'hui – Parasites (Tadashi Kawamata, rédacteur en chef invité) – disponible sur notre boutique en ligne.
Bernadette Cassel's insight:

 

Jean-Lou Justine, parasitologue, explique le lien entre l'architecture et la parasitologie dans le nouveau numéro d'AA 438.

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Le système de ventilation des termitières

Le système de ventilation des termitières | EntomoScience | Scoop.it

Biomimétisme & Architecture. « Ventiler et Isoler grâce à la Nature : L'Eastgate Building, à Harare, s'inspire d'une termitière afin de concevoir une ventilation naturelle et économique »


[...] 


« Les termitières se trouvent en zones tropicales et pourtant, elles sont naturellement climatisées ! »

« Le secret de cette climatisation réside dans de hautes cheminées centrales qui surplombent le nid. L’air chaud est attiré vers le haut de la termitière, puis il est évacué par ces cheminées. Ce phénomène entraine un courant d’air dans les parties basses du nid : l’air est aspiré par ces parties inférieures grâce à des petits trous situés tout autour du nid. Cet air circule sous terre où il est rafraîchi au contact de puits très profonds (de 15 à 20 m en général, parfois jusqu’à 70 m) que les ouvrières creusent pour atteindre les nappes phréatiques. Cet air frais remonte dans la meule (qui est le centre de la termitière et le lieu de résidence des termites) de la termitière qu’il vient rafraichir. En chauffant, il est ensuite attiré par le haut de la termitière, et ainsi de suite. »

« Les termites peuvent augmenter ou diminuer la chaleur de la termitière en obstruant ou en perçant des trous au sol. Le jour, il peut faire plus de 40°C à 50°C, donc elles creusent plusieurs trous dans le sol afin qu'il y ait une quantité plus importante d'air qui rentre, et par conséquent, permet de rafraichir la termitière. La nuit, la température peut atteindre 0°c, donc elles suppriment des ouvertures afin de garder de la chaleur dans la termitière.  Elles essaient de garder une chaleur à peu près constante de 31°c. »


[...]   


via Jeuneafrique.com "Zimbabwe : Mick Pearce et l'observation des termites" http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2796p134.xml1/

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Et si on avait mal compris l’utilisation du biomimétisme en architecture ?

Et si on avait mal compris l’utilisation du biomimétisme en architecture ? | EntomoScience | Scoop.it
“Apprenez de la nature, c’est là que se trouve votre futur”. Un domaine de recherche contemporain passionnant : le biomimétisme.

 

LDV Studio Urbain

25 Déc 2023

 

"... trop souvent, le biomimétisme architectural se limite à une esthétique inspirée de la nature, laissant en suspens la véritable intégration des mécanismes naturels.

Ressembler à la nature ne suffit pas

L’architecture biomimétique, en tant que discipline novatrice, trouve son inspiration dans les mécanismes et comportements observés dans le règne animal et végétal. Elle ne se limite plus à une simple esthétique naturelle, mais vise à imiter les stratégies efficaces et les structures intelligentes de la nature. Par exemple, la Tour Eastgate à Harare, au Zimbabwe, s’est inspirée des mécanismes de régulation thermique des termitières pour concevoir un bâtiment capable de réguler sa température intérieure de manière efficace, réduisant ainsi sa consommation énergétique de manière significative."

(...)

 

[Image] Tour Eastgate, Harare, Zimbabwe (Flickr)

Bernadette Cassel's insight:

 

À (re)lire

 

 

Biomimétisme & Architecture. « Ventiler et Isoler grâce à la Nature : L'Eastgate Building, à Harare, s'inspire d'une termitière afin de concevoir une ventilation naturelle et économique »

 

 

 

The Termite and the Architect - Illustration by Chris Buzelli

"In 1991, the multinational Old Mutual investment group approached the Zimbabwean architect Mick Pearce with an audacious assignment. The group wished to construct a retail and office complex called the Eastgate Centre in Zimbabwe’s capital city of Harare that, at 55,000 square meters, would be the country’s largest commercial building." http://nautil.us/issue/8/home/the-termite-and-the-architect#_jmp0_

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Thierry Paquot, philosophe de l’urbain, s’interroge sur le sens profond de l’« habiter »

Thierry Paquot, philosophe de l’urbain, s’interroge sur le sens profond de l’« habiter » | EntomoScience | Scoop.it
Philosophe de l’urbain, Thierry Paquot participe depuis plus de trente ans aux débats sur la ville, l’architecture et l’urbanisation. Il dénonce dans ses écrits l’urbanisme de l’ère productiviste et propose des alter-architectures au nom de l’écologie existentielle. Dans son dernier livre Demeure terrestre. Enquête vagabonde sur l’habiter, il s’interroge le sens profond de l’habiter.

 

Pascale Seys et Simon Brunfaut

le samedi 20 juin 2020
 

[Image] « Ménager nos territoires », avec Thierry Paquot - YouTube, 10.11.2020 https://www.youtube.com/watch?v=FNR_mHJHA8k

 

 
No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

« Les animaux et les insectes ont tant à nous apporter »

« Les animaux et les insectes ont tant à nous apporter » | EntomoScience | Scoop.it

Emmanuelle Pouydebat, Directrice de Recherche au CNRS et au Muséum national d’histoire naturelle, spécialisée dans l’évolution des comportements animaliers, partage avec Françoise Raynaud, dans le cadre du hors-série AA – Particules élémentaires– l’émerveillement pour le vivant. « Nous utilisons l’une et l’autre le même vocabulaire », dit-elle. Retour sur l’importance de la bio-inspiration.


Propos recueillis par Jean-Philippe Hugron, juillet 2020

 

Apprenez-vous aussi de l’habitat des espèces que vous étudiez ?

 

"Tout le temps. Avec la vétérinaire et primatologue Sabrina Krief, professeure au Muséum national d’histoire naturelle, nous travaillons par exemple sur les chimpanzés. Ils se soignent du paludisme et s’en protègent grâce à leur habitat. Nous avons en effet constaté qu’il y a moins de tiques et de moustiques au sein de leur nid. Et pour cause, ils utilisent des végétaux aux propriétés répulsives. Nous espérons ainsi découvrir de nouvelles molécules."

 

Quelles sont les autres passerelles possibles ?

 

"Elles sont si nombreuses ! Pour les transports, les matériaux ou encore l’architecture, l’écologie. Les drones de troisième génération cherchent la miniaturisation. Des travaux sur les libellules montrent leur extrême manœuvrabilité tout en consommant très peu d’énergie. Si nous restons dans le domaine des transports, les Japonais ont étudié la manière dont le martin-pêcheur plonge à 80 km/h dans l’eau en produisant peu d’éclaboussures ainsi qu’une onde de choc réduite. Cet enseignement a permis d’optimiser la morphologie du Shinkansen, le TGV japonais, de réduire ses nuisances sonores tout en économisant de l’énergie."

(...)

 

-------

NDÉ

Parution

 

 

No comment yet.
Scooped by Bernadette Cassel
Scoop.it!

Des surprises dans la termitière…

Des surprises dans la termitière… | EntomoScience | Scoop.it
Une équipe franco-britannique vient de découvrir que les termitières, véritables merveilles d’architecture, étaient encore plus complexes qu’on ne l’imaginait.

 

La Une de la science. Par Axel Villard, 27.03.2019
Bernadette Cassel's insight:
 
Les termites, architectes bioclimatiques - From www.lemonde.fr - March 25, 12:36 PM
 
No comment yet.