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« Vivre une expérience et ne pas la transmettre, c'est la trahir » : Institut Covid-19 Ad Memoriam

« Vivre une expérience et ne pas la transmettre, c'est la trahir » : Institut Covid-19 Ad Memoriam | EntomoScience | Scoop.it
Institut de l'Université de Paris et de l'IRD. Associer des mondes multiples pour penser ensemble la pandémie de COVID-19.

 

Université de Paris, 06.04.2021
 
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NDÉ
Pour aller plus loin
 
 

L’Institut Covid-19 Ad Memoriam, présidé par la Pr. Laëtitia Atlani-Duault, est un nouvel institut de l’Université Paris Cité et de l’IRD.


Créé sous l’égide du World Health Organisation Collaborative Center for Research on Health and Humanitarian Policies and Practices, il associe un très grand nombre d’institutions de la recherche, de la santé, du droit et de la justice, des associations, des cultes, des arts et de la culture. L’ambition de l’Institut est d’ouvrir un débat et de partir à la rencontre de tous.

 

L’objectif de l’Institut est de créer un lieu de mémoire numérique pour ouvrir le dialogue et préparer gouvernants et citoyens aux crises à venir. Il propose d’écouter et de collecter les expériences pour comprendre et se souvenir, car il n’y a pas d’espérance sans mémoire.

 

Lire l’article Un institut Covid pour se souvenir et préparer les prochaines crises

 

 

 

L’ensemble du projet sera conduit en étroite collaboration avec l’Institut Covid 19 Ad Memoriam.

 

Cet appel à projets constitue une déclinaison importante de l’initiative portée par l’Institut Covid-19 Ad Memoriam qui associe des « mondes » multiples – chercheurs, soignants, artistes, juristes, associations de victimes, autorités spirituelles, culturelles et grands courants de pensée, représentants de la société civile, entrepreneurs, étudiants… – pour élaborer une réflexion commune sur la pandémie de COVID-19 et collecter, archiver, analyser  les traces et mémoires de celle-ci.

Calendrier

La date limite du dépôt des projets de recherche pluridisciplinaire rédigés en français est fixée au 7 juillet 2021, à minuit.

 

 

 

Communiqué - Histoires de crise pour recueillir les témoignages des Français sur la pandémie de Covid-19
par la rédaction à partir du communiqué de presse - le 27 octobre 2021
 

Créé dès le début de la pandémie par l’anthropologue Laëtitia Atlani-Duault, l’Institut Covid-19 Ad Memoriam se donne pour mission de collecter, archiver et analyser les traces et mémoires de la pandémie. Avec la plateforme Histoires de crise, l’Institut franchit une étape majeure de son projet : la création d’un espace numérique de témoignages où chacune, chacun, quelles que soient ses expériences, peut venir raconter son vécu du Covid-19.

 

 

 

L’institut COVID-19 Ad Memoriam propose d’associer des « mondes » multiples – chercheurs, soignants, artistes, juristes, associations de victimes, autorités spirituelles et culturelles et grands courants de pensée, représentants de la société civile, philosophes, entrepreneurs… – pour penser ensemble la pandémie de COVID-19, qui constitue une rupture anthropologique majeure pour la société française et, plus largement notre monde globalisé. Les conséquences de cette crise sur la société seront nombreuses et durables, il s’agit de les mesurer, et de travailler à renforcer nos capacités d’anticipation et de résilience collective.

 

L’institut a pour Présidents d’honneur, les Professeurs Jean-François Delfraissy (Président du Conseil scientifique COVID-19) et Françoise Barré-Sinoussi (Présidente du CARE COVID-19).

Il est organisé comme un Consortium d’institutions majeures venant des mondes de la recherche, de la santé, du droit et de la justice, des associations de victimes, des autorités spirituelles et culturelles et grands courants de pensée, ou encore des arts et de la culture. 

Bernadette Cassel's insight:

 

 

(5 scoops)

 

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Quatre grandes catégories de virus pathogènes pour l’espèce humaine et la prévention qui en découle

Quatre grandes catégories de virus pathogènes pour l’espèce humaine et la prévention qui en découle | EntomoScience | Scoop.it
Schématiquement, les virus en cause dans les infections humaines sont habituellement groupés en quatre grandes catégories :

 

  1. les virus dits respiratoires qui sont transmis par des microgouttelettes de mucosités émises lors de la toux et de la parole, ainsi que par les mains ;
  2. les virus dits entériques qui sont transmis par les mains, ainsi que par les objets et surfaces qui sont l’objet d’une contamination de contact par des mains souillées de matières fécales ou de vomissures ;
  3. les virus à transmission sexuelle ou par effraction cutanée ;
  4. les virus à transmission vectorielle (insectes, tiques, petits mammifères…).


Cette classification trouve son intérêt dans la prévention :

- la prévention des infections à virus respiratoire repose sur la distance physique, le port de masque et le lavage ou la désinfection des mains ;

- celle des infections à virus entérique, sur le lavage des mains et la suppression des vecteurs inertes ;

- celle des infections à virus à transmission sexuelle ou par effraction cutanée, sur l’hygiène sexuelle et l’hygiène des interventions chirurgicales et des transfusions ;

- celle des virus à transmission vectorielle, sur la lutte contre les vecteurs et la chimioprophylaxie quand elle est possible.

Les virus dits respiratoires sont en général physiquement fragiles (virus enveloppés, l’enveloppe virale ou péplos étant le contraire d’une protection, cela étant lié au caractère non vivant du virus), tandis que les virus dits entériques sont en général physiquement résistants (virus sans enveloppe ou virus « nus »)."

(...)

 

Décryptages » Si vous désinfectez encore objets et surfaces par peur du Covid, vous pouvez envisager d’arrêter. Avec Stéphane Gayet, 01 janvier 2021
 
 Selon une nouvelle étude publiée dans The Lancet, le risque d'être infecté en touchant une surface contaminée par le virus serait très faible. Alors que les ventes de spray et autres lingettes désinfectantes ont explosé, il va bientôt falloir donc réfléchir à ces pulsions d'achats.
 

 

 

_____________________________________

 

Un fomite ou vecteur passif de transmission d'une maladie est, chez les anglophones surtout, un objet « contaminé » par des organismes pathogènes, quand cet objet est susceptible de propager une infection d'un individu à un autre lors du phénomène de contagion. Il ne préjuge pas du type d'agent infectieux incriminé.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fomite

 

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Le génie génétique accélère la mise au point d’un vaccin contre le Covid-19 | Pour la Science

Le génie génétique accélère la mise au point d’un vaccin contre le Covid-19 | Pour la Science | EntomoScience | Scoop.it
Des candidats vaccins fondés sur l’injection d’ADN ou d’ARN viral manipulé pour faire exprimer des anticorps par les cellules sont en passe d’être testés dans des essais cliniques.

 

Charles Schmidt, 08 juin 2020

 

"... Dans le cas d’un vaccin à ADN, la cellule traite le plasmide comme son propre génome : la machinerie cellulaire le transcrit en ARN, puis fabrique les protéines antigènes qu’il code. Mais on peut sauter cette étape en incorporant un patron d’antigène directement dans un brin d’ARN, une approche connue sous le nom de vaccins à ARN. L’ARN est transporté dans des microparticules de lipides, qui peuvent facilement pénétrer dans les cellules. Les travaux récents suggèrent que les vaccins à ARN seraient plus efficaces que les vaccins à ADN pour pousser le système immunitaire à produire des anticorps. Ils semblent également induire une immunité plus puissante – une mémoire plus forte – et nécessitent donc des doses plus faibles. Certains vaccins à ARN pour d’autres maladies virales en sont aux premiers stades des essais cliniques, notamment pour la rage, le VIH et le virus Zika. La société Moderna, à Cambridge, dans le Massachusetts, utilise cette approche pour le SARS-CoV-2.

 

Cependant, les vaccins à ARN sont moins stables que les vaccins à ADN. Les enzymes courantes dans l’organisme peuvent les dégrader rapidement, ainsi que la chaleur. Les vaccins à ARN doivent en général être conservés au congélateur ou au réfrigérateur, ce qui crée des obstacles logistiques, en particulier dans certains pays en développement. A contrario, les vaccins à ADN restent stables à des températures plus élevées."

(...)

 

[Image] Vue d'artiste du virus du SARS-CoV-2 entouré par des anticorps.

Getty Images/Science Photo Libra
 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

Scoop en relation :

 

Comment fonctionne le vaccin à ARN de Pfizer ? - De theconversation.com - Aujourd'hui, 18:01

 

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Comment meurent les virus ?

Comment meurent les virus ? | EntomoScience | Scoop.it
Les virus ne sont pas vraiment vivants, ils s'épanouissent en trouvant un hôte.Tuer un virus, c’est le rendre incapable d’infecter des cellules.

 

Le virus au carré

jeudi 21 mai 2020

par Mathieu Vidard

Nous en parlons avec le Pr Anne Goffard, médecin, virologue au CHU de Lille et enseignante à la faculté de Pharmacie de Lille.

Comment meurent les virus ?

Les virus ne sont pas vraiment vivants donc ils ne meurent pas non plus, même si de nombreux mécanismes peuvent les dégrader et les empêcher d’être infectieux. Pour persister, les virus ont besoin d’infecter des cellules et les reprogrammer pour qu’elles produisent des copies. Tuer un virus, c’est le rendre incapable d’infecter des cellules, par exemple en utilisant un produit désinfectant.

A quoi les virus sont-ils sensibles ?

Le Sars-CoV-2 est entouré d’une enveloppe de lipides, des molécules de graisse. Quand cette enveloppe est détruite, le virus ne peut plus pénétrer dans les cellules. Elle est sensible aux changements de température, d’humidité et aussi d’acidité. En laboratoire, on peut montrer qu’il perd tout pouvoir infectieux à partir de 60°C, ou si on augmente ou abaisse son pH."

(...)

 

[via] La Terre au Carré �² sur Twitter : "Dans de l'eau, le virus #SarsCov2 est détruit, car son enveloppe est fragile et se dégrade: "Les coronavirus et celui-là en particulier ne sont pas transmis par l'alimentation, ni par l'eau de boisson, ni par les eaux de rivières." @a_goffard, virologue @franceinter" https://twitter.com/LaTacfi/status/1263450354856976384

 

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Coronavirus : chronologie de l'épidémie en Chine et émergence de théories complotistes

Coronavirus : chronologie de l'épidémie en Chine et émergence de théories complotistes | EntomoScience | Scoop.it

"Depuis deux semaines, la Chine semble s'être lancée dans une campagne de désinformation visant à attribuer l'origine du Sars-CoV-2, responsable de la pandémie de Covid-19, à une source extérieure. Décryptage."

 

Comment rumeurs et théories du complot se sont mis en place en Chine autour du coronavirus. Par Bernadette Arnaud le 19.03.2020

 

"... le fait que les scientifiques n'aient pas encore véritablement identifié l'animal hôte – une recombinaison de virus de chauve-souris et de pangolin semblant être la piste privilégiée - a prêté le flanc à [des] spéculations. Tout comme le fait qu'il semble pour l'heure impossible de relier la totalité des premiers malades au marché aux poissons et animaux sauvages de Wuhan (fermé le 1er janvier 2020)."

 

[Image] Le virus Sars-CoV-2 à l'origine de l'épidémie de Covid-19. Crédit : National Institutes of Health /AFP

 

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SUR LE MÊME SUJET :

→ Coronavirus : la course pour trouver la source chez les animaux sauvages - BBC News Afrique, 01.03.2020 https://www.bbc.com/afrique/monde-51629640

 

"La course est lancée pour découvrir comment le coronavirus est passé des animaux aux humains. La BBC s'intéresse à la manière dont les scientifiques tentent de remonter à la source de l'épidémie."

 

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Des résultats confirment la capacité du SARS-CoV-2 à infecter les neurones ; et autres actualités scientifiques

Des résultats confirment la capacité du SARS-CoV-2 à infecter les neurones ; et autres actualités scientifiques | EntomoScience | Scoop.it
Les scientifiques apportent de nouvelles preuves des capacités du Coronavirus à attaquer le cerveau ; et autres actualités scientifiques.

 

Le Journal des sciences par Natacha Triou, 14.01.2021
 
"Une étude parue dans Journal of Experimental Medicine apporte des preuves que le SARS-CoV-2 peut infecter les neurones. Migraine, perte d’odorat, problèmes de mémoire… Ou plus sévères : douleurs nerveuses, AVC. On voit aussi avec le Covid-19 de nombreux symptômes neurologiques. Une équipe internationale, dont des chercheurs du CNRS et de l’Inserm, montre que ce virus n’attaque pas seulement les poumons, mais aussi le système nerveux central. Les chercheurs ont utilisé trois approches différentes. Premièrement, ils ont testé ce virus sur des organoïdes du cerveau humain, des mini-cerveaux de synthèse. Résultat : le SARS-CoV-2 peut infecter les neurones. Les cellules cérébrales infectées ne sont pas détruites, mais ce sont les cellules voisines qui finissent par mourir, par manque d’oxygène. Deuxièmement, on sait que pour s’infiltrer, le virus utilise la protéine ACE 2. Sur des souris génétiquement modifiées, l’équipe montre que cette protéine peut être produite par les neurones. Et enfin, des autopsies de cerveaux de patients décédés du Covid-19 révèlent la présence de ce virus dans les neurones corticaux. Néanmoins, ces résultats présentent des limites et doivent être confirmés par la suite, puisque ces résultats ne sont que sur des animaux ou sur des modèle in vitro."
(...)
 

 

________________________________________

 

"ACE2 est une protéine-clé dans la physiologie du Covid-19, nécessaire à l’entrée du virus SARS-CoV-2 dans les cellules de l’hôte. De cette première interaction découleraient plusieurs implications cliniques, avec notamment des conséquences sur le fonctionnement du système cardiovasculaire, mais pas que..."

 

via "Covid-19 : un récepteur cellulaire au centre de toutes les attentions" | Inserm - La science pour la santé, 11.05.2020
https://www.inserm.fr/actualites-et-evenements/actualites/covid-19-recepteur-cellulaire-centre-toutes-attentions

 
Bernadette Cassel's insight:

 

Le Journal des sciences : podcast et réécoute sur France Culture https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-des-sciences/saison-24-08-2020-27-06-2021

 

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Les crises environnementales, responsables de l’émergence de nouvelles épidémies, vraiment ?

Les crises environnementales, responsables de l’émergence de nouvelles épidémies, vraiment ? | EntomoScience | Scoop.it
La recherche pour développer de nouveaux traitements et des vaccins sûrs et efficaces contre la Covid-19 progresse mais d’autres virus encore non documentés pourraient émerger dans les années à venir, alors que les problèmes environnementaux s'intensifient.

 

#Détox Santé Publique
Le 20 nov. 2020 - 11h00 | Par INSERM (Salle de presse)

 

Inconnue il y a encore un an, la Covid-19 a touché en quelques mois l’ensemble des régions du monde. En Europe, la deuxième vague de la pandémie s’accélère. Et les scientifiques sont inquiets : si la recherche pour développer de nouveaux traitements et des vaccins sûrs et efficaces contre cette maladie progresse rapidement, ils n’excluent pas que d’autres virus encore non documentés émergent dans les années à venir et se diffusent à travers le monde.

 

Un nombre croissant de travaux souligne que les activités humaines à l’origine de la dégradation de la biodiversité et du changement climatique constitueraient un facteur majeur dans l’accélération des épidémies. Un constat partagé par un rapport de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) publié au mois d’octobre 2020. Pour mieux comprendre le lien entre crises écologiques, maladies émergentes et pandémies, Canal Détox fait le point sur l’état des connaissances.

Origine des pandémies

La grande majorité des maladies émergentes ayant donné lieu à des épidémies sont des zoonoses, c’est-à-dire que des pathogènes d’origine animale en sont à l’origine. C’est le cas par exemple de Zika (...)"

 

 

[Image] Évolution du nombre de maladies ayant enregistré au moins un épisode épidémique entre 1950 et 2009 (d’après GIDEON, dans M&M)

Bernadette Cassel's insight:

 

"... Pour de nombreux chercheurs, la surveillance et la prévention de futures épidémies sont donc étroitement liées à une action plus robuste pour mieux protéger l’environnement des activités humaines et réduire les effets les plus délétères du réchauffement climatique.

 

Le constat d’un lien entre crise écologique, changement climatique et épidémies constitue par ailleurs un argument pour continuer à promouvoir l’approche One Health qui aborde de façon systémique et unifiée la santé publique humaine ainsi que la santé animale et environnementale aux échelles locale, nationale et planétaire. La création du Haut Conseil Une seule santé, sur le modèle du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) répond à cet impératif. Elle a été annoncée en novembre 2020 à l’occasion de l’ouverture du Forum de Paris sur la paix."

 

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L’origine du virus | larecherche.fr

L’origine du virus | larecherche.fr | EntomoScience | Scoop.it
Le nouveau virus responsable de la pandémie de Covid-19 se serait-il échappé d’un des laboratoires de Wuhan, en Chine ? Analyse des éléments de cette rumeur dont il est difficile de se défaire.

 

Par Florence Rosier, 15.05.2020

 

Extrait :

 

"De fait, l’hypothèse privilégiée reste celle d’une zoonose. « Le SARS-Cov-2 ressemble à un virus qui a évolué naturellement », explique Jean-Paul Gonzalez. « Le scénario semble être celui que l’on connaît pour le virus Nipah et deux autres coronavirus, le SARS-Cov-1 et le MERS. » Ces trois virus proviennent d’une chauve-souris. Après avoir muté, ils se sont transmis à une autre espèce animale (le porc pour le virus Nipah, la civette pour le SARS-CoV-1, le dromadaire pour le MERS). Dans ces « hôtes intermédiaires », ces virus ont de nouveau muté : ils ont acquis la capacité de se transmettre à l’homme, par contact direct avec ces animaux. Il en va probablement de même pour le SARS-Cov-2 : il partage 96% d’analogie avec un virus trouvé chez la chauve-souris. Reste que l’hôte intermédiaire pour ce nouveau virus – le chaînon manquant – n’a toujours pas été identifié avec certitude.

Les virologues chinois, on s’en doute, n’ont pas manqué de creuser la piste du marché de plein air de Wuhan. Toute la faune de ses étals a dû être passée au crible de l’analyse génomique, en quête d’un virus analogue au SARS-CoV-2. Or on n’a rien vu ! « Ce qui m’étonne, c’est que rien n’a été publié sur l’une ou l’autre des espèces vendues sur ce marché », admet Arnaud Fontanet. Si l’un de ces animaux avait hébergé un virus très proche du SARS-CoV-2, la Chine n’aurait pas manqué de le faire savoir : cela l’aurait dédouanée du soupçon pesant sur un de ses laboratoires ! Un candidat hôte intermédiaire reste certes plausible : c’est le pangolin. Ce drôle d’animal abrite en effet un coronavirus. Mais seule une partie du génome de ce virus « colle » avec l’idée que le pangolin serait cet hôte intermédiaire. Au vrai, le mystère demeure.

Comme beaucoup, Arnaud Fontanet continue de juger « très crédible » le scénario d’une zoonose issue du marché aux fruits de mer de Wuhan. « Si vraiment il y a eu un accident de laboratoire, cela veut dire que le gouvernement chinois a fabriqué de toutes pièces l’histoire des 41 premiers patients en lien avec le marché de Wuhan. Il aurait alors fallu mettre dans la combine de nombreux médecins. Une désinformation de cette ampleur me paraît compliquée à organiser », analyse l’épidémiologiste.
Une certitude : ces rumeurs soulignent la défiance vis-à-vis des laboratoires qui manipulent des microbes dangereux. « Les thèses conspirationnistes ne sont pas près de s’évanouir dans un domaine où règne l’opacité », conclut Éric Martel, docteur en sciences de gestion au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), dans The Conversation France."

 

Bernadette Cassel's insight:

 

"D’où vient le coronavirus à l’origine de la pandémie. Accident de laboratoire ou zoonose? La suite de l’enquête de Florence Rosier"

 

via La Recherche sur Twitter https://twitter.com/maglarecherche/status/1261419354354118656

 

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Maladies émergentes : « Nous sommes en train de débusquer la bête »

Maladies émergentes : « Nous sommes en train de débusquer la bête » | EntomoScience | Scoop.it
La dégradation des écosystèmes joue un rôle essentiel dans l'émergence de nouvelles maladies. Interview de Jean-François Guégan, écologue et parasitologue à l'INRAE, et conseiller scientifique de la Fondation de recherches sur la Biodiversité.

 

 

Propos recueillis par Denis Delbecq

 

• Interview réalisée pour la préparation du «Virus au Carré» animé par Mathieu Vidard, sur France Inter le 18 mars 2020 (à partir de 1:01:43)

 

Extraits :

 

Est-il vrai que 75% des maladies émergentes sont des zoonoses, des pathologies qui passent de l’animal à l’homme, comme Ebola et maintenant le covid-19 ?

Oui, cela se passe ainsi depuis le Néolithique. En réalité ce sont 60 à 65% des maladies émergentes qui sont d’origine animale pour les 1480 maladies infectieuses et parasitaires humaines pour lesquelles on dispose d’information (on en connaît plus de 2000). Mais il est vrai que depuis 50 ans, on assiste à une augmentation chez l’humain du nombre d’agents infectieux d’origine animale, soit 770à 75% comme dans votre question. Et c’est lié aux évolutions des écosystèmes engendrées par la démographie et les activités humaines. Comme la déforestation des sols pour l’agriculture, l’élevage ou l’exploitation minière.

 

Ne tirons pas sur le pianiste ! «On accuse la chauve-souris de tous les maux, et notamment d’être le réservoir de ce SARS-Cov-2 mais c’est parce qu’il y a un biais : l’essentiel des recherches portent sur la chauve-souris et pas sur d’autres animaux. La chauve-souris a par exemple été mise en avant pour sa prétendue responsabilité dans la propagation du virus Ebola, mais les scientifiques sont en train de se rendre compte qu’elle pourrait ne pas avoir de lien direct avec ces épidémies en Afrique. Il faut développer les recherches pour mieux comprendre ces problèmes de maladies émergentes»

 

[...]

 

Quel rôle joue le réchauffement climatique dans l’émergence de nouvelles maladies ?

C’est un mécanisme bien plus lent que le transport en cargo ou en avion ! A l’époque des conquistadors, ces derniers ont contracté de nombreuses infections dans le nouveau-monde, ils en ont transporté aussi en partant, mais comme le voyage de retour était long, ils étaient morts avant d’arriver. Aujourd’hui, quand je prends ma voiture à Montpellier pour aller à Lyon, je peux potentiellement transporter plusieurs dizaines à centaines de moustique-tigre. Le rôle du réchauffement climatique est éventuellement d’offrir des conditions plus favorables au moustique, qui est un vecteur d’agents infectieux ou parasitaires. Mais le moustique, c’est nous qui le transportons ! Nos sociétés et la démographie créent des « réacteurs » capables de favoriser la propagation de nouvelles pathologies. Le climat en exacerbe les effets, notamment parce qu’il contribue aussi à la modification des écosystèmes facilitant certaines adaptations.

 

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