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Pourquoi l'homme n'a-t-il plus d'os dans le pénis ? : Évolution des organes génitaux mâle et femelle et sélection sexuelle

Pourquoi l'homme n'a-t-il plus d'os dans le pénis ? : Évolution des organes génitaux mâle et femelle et sélection sexuelle | EntomoScience | Scoop.it
La nature de la cohabitation des mâles et des femelles dépend des conditions dans lesquelles vit leur espèce. Par exemple, si un seul mâle peut s’accoupler avec de nombreuses femelles, il aura beaucoup de descendants. Mais si les femelles sont trop dispersées, il ne sera peut-être pas en mesure de toutes les protéger contre les autres mâles qui voudront aussi s’accoupler avec elles. Dans ce cas, la sélection naturelle peut favoriser les mâles qui préfèrent rester fidèles à une seule femelle.

 

Pourquoi l'homme n'a-t-il plus d'os dans le pénis ?

De Carl Zimmer, 01.07.2022

 

"Chez les espèces où les mâles se disputent souvent les femelles, l’évolution peut créer de nouveaux éléments anatomiques. Certains mâles peuvent développer des cornes extravagantes pour combattre leurs rivaux. Et, lorsque les femelles s’accouplent avec de nombreux mâles, même leur anatomie génitale est susceptible de changer. Les mâles se battent les uns contre les autres même pendant le rapport sexuel : certains insectes, par exemple, utilisent des organes génitaux épineux pour retirer le sperme de leurs concurrents.

 

Des biologistes évolutionnistes ont émis l’hypothèse que ces organes sexuels pour le moins originaux étaient le résultat d’une course évolutive entre les mâles, et ont pu appuyer cette idée en comparant certains mâles entre eux. Il s’est avéré que ceux qui avaient le plus de descendants avaient tendance à avoir les pénis les plus épineux.

 

Des chercheurs ont ensuite commencé à observer l’évolution de ces organes. En 2011, par exemple, des scientifiques suisses ont dévoilé une étude qu’ils avaient menée sur des coléoptères, dont les organes génitaux sont munis d’épines destinées à éliminer les spermes de leurs rivaux.

 

Les chercheurs ont isolé chacun des mâles avec une unique femelle. Ils n’avaient donc pas de concurrence pour l’accouplement. L’équipe a ensuite laissé les insectes s’accoupler pendant vingt-et-une générations, et les épines sur les organes génitaux des mâles sont progressivement devenues sensiblement plus petites. C’est exactement ce que les scientifiques avaient prédit en se basant sur la théorie de l’évolution. Sans aucune concurrence de la part des autres mâles, les pénis épineux n’avaient plus aucune utilité.

 

Simmons a recueilli de nombreuses preuves de cette évolution des organes génitaux masculins chez les insectes ; puis, avec Firman, ils ont tourné leur attention vers les mammifères. Pour être plus précis, ils se sont intéressés au baculum, un os qu’ils appelaient « l’une des énigmes les plus déroutantes de la morphologie des mammifères »."

(...)

 


[Image] Phallus de coléoptère (Bruchinae)

PHOTOGRAPHIE DE Johanna Ronn

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Que voulons-nous dire et quelle pensée s’installe dans notre esprit quand nous parlons de nature, du vivant ou de la biodiversité ?

Que voulons-nous dire et quelle pensée s’installe dans notre esprit quand nous parlons de nature, du vivant ou de la biodiversité ? | EntomoScience | Scoop.it
À l’heure de la sixième extinction de masse, Philippe Grandcolas nous engage, dans son ouvrage « Le sourire du pangolin », à mieux connaître et comprendre la diversité du vivant.

 

Bonnes feuilles : « Le sourire du pangolin »

Philippe Grandcolas, 25.03.2022

 

"Se représenter un ensemble aussi vaste et complexe que la diversité du vivant avec ses millions d’espèces, leurs innombrables caractéristiques et interactions mutuelles est une sorte de défi en matière de sémantique et de communication. En outre, les cultures humaines n’ont pas toujours considéré cette question de la même manière, loin de là. Des vocables différents se sont succédé au fil du temps, avec des significations souvent sensiblement différentes ou changeantes. Ces mots qui nous servent à communiquer aujourd’hui peuvent ainsi véhiculer malgré nous des manières désuètes ou erronées de percevoir la réalité.

 

Que voulons-nous dire et quelle pensée s’installe dans notre esprit quand nous parlons de nature, du vivant ou de la biodiversité ?

 

  • La « nature » est un terme familier ; utilisé dans des circonstances très diverses, il est toujours très commenté, y compris au plan philosophique. Et pourtant, il reste passablement confus, recouvrant de nombreuses significations différentes ; il a été souvent contesté tant il peut être artificiel ou trompeur, avec des conceptions très diverses selon les cultures. À ce jour, la « nature » rassemble pêle-mêle vivant, minéral et environnement physique. Par exemple, dire que l’on va se promener dans la « nature » signifie que l’on intègre mentalement un paysage avec sa végétation et ses animaux au cours de son itinéraire.

 

Bien souvent, le terme « nature » personnifie cet ensemble de manière fallacieuse – mère Nature ou dame Nature –, comme dans une forme de pensée magique. On a ainsi pu lire ou entendre que la nature se vengeait avec la Covid-19 ; rien de plus trompeur, il n’y a bien évidemment pas de volonté à l’œuvre et la personnifier ainsi nous met en danger de lui prêter des intentions, là où il n’y a que l’effet de nos mauvais traitements que nous devrions identifier et faire cesser. Le terme « nature » implique également l’idée d’un état originel vierge d’influence humaine ; ne dit-on pas revenir à la « nature », ne parle-t-on pas du « naturel » pour désigner ce qui n’aurait pas été perverti ? La conception sous-jacente est passablement romantique, chacun y mettant une vision idéalisée et caricaturée de la nature dite « originelle ». Cela peut être le paradis perdu, une nature merveilleuse, belle et bienfaisante, source de plaisirs et qui comble nos besoins si elle n’est pas trop altérée par l’espèce humaine. C’est la nature des naturalistes, celle qui fait cruellement défaut dans les grandes villes, alors qu’elle est source d’équilibre psychologique et de bien-être et aide à lutter contre les îlots de chaleur ; il s’agit à l’extrême du sophisme de l’appel à la nature, déjà dénoncé par John Stuart Mill, un principe fallacieux selon lequel tout ce qui est naturel serait bon.

 

Mais cette nature présumée vierge dans ses plus beaux atours peut être aussi l’enfer vert, un grouillement d’organismes se dévorant les uns les autres et en perpétuelle compétition, admirable, mais dans laquelle il ne ferait pas bon vivre, théâtralisée par ses colonisateurs occidentaux, grands amateurs de conversion des milieux. La dure loi de la nature, en somme, souvent intégrée dans les caricatures de la théorie de l’évolution biologique et du darwinisme (the struggle for life de Charles Darwin). Chez certains médecins et décideurs, elle est de fait synonyme de problèmes et de nuisances contre lesquelles il faudrait se prémunir. Dans cette dernière conception, se rapprocher de la nature crée des risques. Confronter ces deux conceptions mythifiées – paradis perdu ou enfer vert – est particulièrement révélateur. Cela ne revient pas seulement à comparer des caricatures dont aucune n’est complètement pertinente, c’est aussi prendre conscience qu’il n’existe pas de lois simples et universelles dans notre rapport à l’environnement. Ainsi, créer un parc urbain de plus à Paris avec quelques plantes et animaux régionaux ne semble présenter que des avantages. En revanche, multiplier les jardins avec certaines plantes ornementales locales en Floride augmente le nombre de moustiques vecteurs de maladie. La nature ne se résume pas à une équation de surface par habitant, mais est un système complexe dans lequel toutes les composantes jouent un rôle. Plaider pour ou contre la « nature » n’est donc pas suffisant, elle n’est pas singulière comme ce vocable pourrait le laisser entendre, mais plurielle.

 

Dans tous les cas, le terme a le grand inconvénient d’exclure les humains dont on sait qu’ils n’ont nulle place au paradis – il a été perdu ! – ni dans l’enfer vert – il est invivable ! La nature sans l’humain est ainsi au centre des approches romantiques occidentales, sacralisant la nature sauvage avec le concept de « wilderness » ou de « naturalité ». Et pourtant, il serait bien difficile aujourd’hui de ne pas trouver un lieu sur Terre où notre espèce n’a pas eu une influence significative durant ces derniers siècles, y compris au fin fond de l’Amazonie où la forêt a été façonnée à petits pas par des siècles de cultures sur brûlis.

 

  • Moins chargé d’émotion, mais tout aussi significatif, « vivant » est un autre terme également souvent employé durant le XXe siècle. Au sens littéral, ce terme englobe tout ce qui vit – humains compris – et, plutôt que de se focaliser sur les différences entre organismes, le désigne comme une communauté de propriétés.

 

Les sciences du même nom, lesdites « sciences du vivant » (Life Sciences en anglais), ont dominé la biologie de ces dernières décennies et ont apporté quantité de connaissances nouvelles extraordinaires grâce à l’étude de quelques organismes en laboratoire. Ces derniers sont appelés « organismes modèles », parce qu’ils sont censés représenter – au point d’être modèles – l’ensemble du vivant, et permettre de comprendre les lois qui seraient générales et communes à tous. C’est ainsi que l’on a aujourd’hui de considérables connaissances sur l’hérédité, le fonctionnement des cellules et des organismes, souvent extrapolées à l’espèce humaine et notamment utilisées en médecine. On peut considérer arbitrairement comme organismes modèles ceux dont le génome est aujourd’hui entièrement connu et annoté. Cette connaissance génomique, encore difficile à acquérir jusqu’à une époque récente, est la preuve de l’intérêt de la science pour une espèce, car son acquisition représente un gros effort de recherche, mais représente aussi un outil exceptionnel. À peu près un millier d’espèces sont ainsi connues, dont par exemple la drosophile (mouche du vinaigre) « représentant » les insectes, l’arabette des dames (une petite plante de la famille des Crucifères) « représentant » les plantes, le zebra fish ou la souris pour les vertébrés, et bien d’autres encore.

  

Mille espèces modèles seulement parmi plus de 2 millions d’espèces connues, c’est à la fois beaucoup et très peu : beaucoup pour comprendre en profondeur les mécanismes généraux du vivant et les transposer à l’espèce humaine, et trop peu pour gérer l’environnement et vivre en harmonie avec la nature. En effet, des milliers d’espèces nous sollicitent chaque jour de par le monde, qu’elles soient vectrices d’agents pathogènes, auxiliaires indispensables ou ennemies de nos cultures, sources de molécules nouvelles, etc. Il nous faut les connaître, car chacune d’entre elles a ses particularités uniques qui nous posent problème ou nous offrent des solutions !

 

Les sciences du vivant ont ouvert de tels champs d’études avec leurs changements d’échelle, cellulaire puis moléculaire, qu’elles risquent de s’égarer dans l’infinie complexité de ces univers, en perdant de vue que chaque organisme est différent, qu’il est issu d’une évolution dont l’étude demande comparaison avec ses apparentés et qu’il interagit avec des milliers d’autres dans son environnement. Quel besoin sinon y aurait-il à comparer les espèces, quand une seule cellule d’un organisme de laboratoire recèle un univers entier avec plus de 40 millions de protéines de 5 000 sortes différentes, et des dizaines de milliers de gènes ?

 

  • C’est sans doute pour cela que le terme « biodiversité » est né dans les années 1980, comme une contraction de « diversité biologique ». Parmi les termes existant précédemment, « nature » est par trop imprécis ou mythifié et « vivant » fait l’impasse sur la diversité. Or cette diversité a une importance fonda – mentale.

 

Malgré leurs caractéristiques communes, les organismes diffèrent tous les uns des autres par bien des aspects ; ils interagissent de manière complexe au sein des écosystèmes dans lesquels ils ne sont pas substituables. En tant qu’espèce humaine, nous nous nourrissons d’espèces différentes (5 fruits et légumes par jour !), chacune vivant avec ses centaines d’auxiliaires et d’antagonistes souvent spécifiques. Nous luttons contre des espèces différentes de pathogènes, chacune avec ses caractéristiques qu’il nous est indispensable de connaître : le paludisme est ainsi causé par un Protozaire Plasmodium, tandis que la Covid-19 l’est par un coronavirus, organismes dont les biologies n’ont pas grand-chose de commun et conditionnent les thérapeutiques ou les politiques vaccinales. De nombreux scientifiques s’en sont rendu compte et ont donc proposé un concept – la biodiversité – qui réconcilie la généralité du vivant – « bio » –, ce qui est commun à toutes les espèces, et sa diversité, ce qui est particulier seulement à une ou quelques-unes. Le mot a fait florès et il est même devenu militant.

 

De fait, issu des années 1980, il évoque dans nos esprits baleines, papillons colorés, coccinelles, grands arbres et fleurs somptueuses. Il inclut pourtant tous les organismes, y compris ceux auxquels nous pensons moins spontanément : des espèces domestiquées (un champ de maïs, le champignon Penicillium du fromage), d’autres qui nous répugnent (cafards, rats) ou nous effraient (serpents, araignées), des pathogènes (bactéries, protozoaires), mais aussi des espèces éteintes (fossiles)… et nous, les humains ! Consacré par la Convention internationale sur la diversité biologique rassemblant plus de 100 États dans le monde, le terme a acquis une valeur juridique et sa définition a été stabilisée dès 1992 :

« Variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes. »

 

Le seul inconvénient de cette définition est qu’elle fait l’impasse sur la notion d’évolution, comme si la biodiversité était figée et ne pouvait changer. Ou encore comme si son origine évolutive n’était pas un sujet d’importance, et qu’il nous importe juste de la conserver et d’assurer son fonctionnement à notre bénéfice. Or, on le verra, non seulement la biodiversité est issue de l’évolution, mais encore évolue-t-elle en permanence ; c’est même sa caractéristique la plus intime."

 

Philippe Grandcolas

Directeur de recherche CNRS, systématicien, directeur de l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (ISYEB), Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)

 

À lire aussi : Pourquoi y a-t-il plus d’espèces terrestres que marines ?

 

 

Bernadette Cassel's insight:

 

En relation :

 

Philippe Grandcolas : Le sourire du pangolin ou comment mesurer la puissance de la biodiversité - De www.cnrseditions.fr - 17 octobre 2021, 00:05

 

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Les femelles mantes dévorent souvent leurs partenaires sexuels, mais ces mâles sont-ils réellement des victimes ?

Les femelles mantes dévorent souvent leurs partenaires sexuels, mais ces mâles sont-ils réellement des victimes ? | EntomoScience | Scoop.it
Ce sont les femelles les plus frêles qui pratiquent le cannibalisme sexuel. L’énergie apportée par leur repas leur permet même de pondre plus d’œufs, et dans des oothèques plus grosses que les femelles non cannibales. C’est donc un sacré avantage pour elles. Mais c’est là que ça cloche… Les mâles ont la capacité de choisir une femelle bien nourrie et l’approcher discrètement. En faisant ça ils survivent à la reproduction alors pourquoi il y en a toujours qui se font manger ?

 

La mante et le cannibalisme sexuel

Hugo Le Chevalier, 26.03.2017

 

Les mâles mantes, ces héros incompris…

"L’évolution c’est un peu comme une balance entre les coûts et les bénéfices, entre les avantages et les inconvénients.

L’avantage de ne pas se faire manger c’est de pouvoir se reproduire encore avec une autre femelle, sauf que ce n’est pas si simple."

(...)

 

[via] Ad Naturam sur Twitter, 15.03.2021 https://twitter.com/adnaturam_asso/status/1371511769399713793

 

" : "�� Les femelles mantes dévorent souvent leurs partenaires sexuels, mais ces mâles sont-ils réellement des victimes ?"

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Quelles sont les différentes écologies à l’œuvre dans la conservation de la nature ?

Quelles sont les différentes écologies à l’œuvre dans la conservation de la nature ? | EntomoScience | Scoop.it
Obstination, réconciliation, renoncement ou écologie du sauvage, quatre différentes approches pour envisager la protection de la biodiversité.

 

Les quatre écologies de l’anthropocène

Par Raphaël Mathevet, 13.01.2021

 

"Avec notre entrée dans l’anthropocène – cette période où les activités humaines sont devenues une nouvelle force géologique affectant l’ensemble des écosystèmes planétaires ainsi que le climat –, la défense de la biodiversité et des conditions de la vie sur terre est devenue un enjeu central.

 

Mais selon les contextes géographiques et politiques, les écologistes et biologistes de la conservation se sont réclamés de différentes écoles et ont adopté différentes postures au fil des décennies.

 

Pour éviter la confusion entre ces orientations, il est nécessaire de connaître les différentes écologies à l’œuvre dans la conservation de la nature. Elles ont connu pour certaines une période hégémonique, et des succès très variés. Aujourd’hui, elles coexistent et militent toutes pour la création d’aires protégées qui couvrent désormais 15 % de la surface terrestre de la planète. Malgré la multiplicité des approches au sein d’un même courant de pensée, on peut mieux les caractériser en adaptant une grille de lecture de science politique.

 

On distingue ainsi une première ligne de partage entre d’un côté les approches de la conservation qui s’inscrivent dans l’opposition entre nature et culture et celles qui cherchent à dépasser ce dualisme. La seconde ligne de partage permet de distinguer d’une part les approches qui s’inscrivent dans le modèle économique dominant ou dans sa réforme et celles qui cherchent à le transformer radicalement.

 

Enfin, les régimes de gestion des espèces et des écosystèmes qui découlent de cette grille de lecture se développent le long d’un axe dont les deux pôles sont la libre évolution contre le contrôle de la nature."

(...)

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Faut-il repenser la théorie de l'évolution ?

Faut-il repenser la théorie de l'évolution ? | EntomoScience | Scoop.it
Faut-il repenser la théorie de l’évolution ? Deux pavés sont jetés dans la mare de ce débat qui sent toujours le soufre tant il se lie à des questions philosophiques touchant aux croyances et aux idéologies, jusqu’à l’intérieur de la communauté scientifique.

 

Par Sylvestre Huet, sciences.blogs.liberation.fr. Libération, 10.10.2014 (mise à jour : 1er septembre 2016)

 

"C’est, hier matin dans la revue Nature, la proposition d’un groupe de huit biologistes dont le chef de file est Kevin Laland, professeur de biologie comportementale et évolutionniste à l’université de Saint-Andrews (Royaume-Uni). Elle s’exprime par un article qui incite à extraire la théorie du «génocentrisme» —le gène au centre des processus évolutifs. Immédiatement contré par une autre tribune, dans les mêmes pages, d’un groupe de biologistes dirigé par Gregory Wray (Duke University, Etats-Unis). Or, hasard de l’édition, sort ce vendredi en librairie les Voies de l’émergence (Belin), de l’Espagnol Chomin Cunchillos. Un ouvrage qui propose rien moins qu’une approche théorique nouvelle de l’origine de la vie et de l’émergence de la complexité biologique."

(...)

 

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Histoire évolutive de la coloration chez les Heliconius

Histoire évolutive de la coloration chez les Heliconius | EntomoScience | Scoop.it
L'histoire évolutive des papillons Heliconius est complexe, elle repose sur des événements d'introgression et de recombinaisons de gènes spécifiques...
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Le vol chez les insectes : Anatomie de l’aile 1/2

Le vol chez les insectes : Anatomie de l’aile 1/2 | EntomoScience | Scoop.it
Les insectes sont les seuls invertébrés à voler, cet article vous présente l'origine, l'évolution et l'anatomie d'une aile d'insecte, un organe complexe

 

Par Benoît Gilles, 11.12.2014

Anatomie

"Les ailes des insectes « modernes » sont insérées sur le 2ème et le 3ème segments thoraciques (appelé Ptérothorax). Les deux paires d’ailes s’articulent avec le sclérite (plaque de l’exosquelette sclérifiée) dorsal (tergite) et latéral (pleurite) du thorax via une série de petits éléments sclérifiés appelés Pteralia (ou structure axillaire). L’organisation et le nombre de Pteralia varient fortement entre les espèces, mais un plan général peut être défini. Il composé de 3 sclérites axillaires (1ax, 2ax et 3ax), d’une plaque médiane distale (dmp), d’une plaque humérale (hp) et d’une plaque médiane proximale (pmp) (voir illustration ci-dessus).

 

L’aile est une membrane cuticulaire (exosquelette) formée par la juxtaposition de deux couches épidermiques (une dorsale et une ventrale). Les muscles, à l’origine des mouvements, sont situés à la base de l’aile et reliés au thorax par des structures de l’exosquelette : les Pteralia (voir paragraphe précédent). Le fonctionnement est ainsi totalement différent des ailes des mammifères et des oiseaux où la musculature se trouve à l’intérieur du membre.

 

Ces veines (aussi nommées nervures), tubulaires, sont des voies de passage de l’hémolymphe (liquide physiologique : « sang » des insectes), des systèmes trachéaux (transport de l’air et de l’oxygène) et nerveux (neurones des organes sensorielles : rôle dans la détection des distorsions de la cuticule).

 

Les veines parcourent longitudinalement la surface de l’aile, se subdivisent et se connectent entres elles pour former des cellules soit fermées (entièrement bordée de nervures), soit ouvertes (partiellement bordée de nervures). La disposition et le dessin de ces cellules sont spécifiques de chaque lignée évolutive : la classification des familles et des genres repose ainsi fortement sur l’utilisation de ces caractères morphologiques. Leur étude apporte également de nombreuses informations sur l’histoire évolutive de la formation des ailes et de l’adaptation du vol d’un point de vue biomécanique et aérodynamique, d’autant plus que les structures de l’aile possèdent un pouvoir de fossilisation supérieure aux autres éléments de l’insecte."

(...)

 

Scoop réédité le 05.12.2020

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Ameya Gondhalekar : Pourquoi les cafards sont-ils si difficiles à tuer ?

Ameya Gondhalekar : Pourquoi les cafards sont-ils si difficiles à tuer ? | EntomoScience | Scoop.it

"Dig into the genetic adaptations of cockroaches, and find out what makes it so hard to get rid of these tenacious creatures."

 

"Why are cockroaches so hard to kill?

TED-Ed, 19 avr. 2022

 Leçon d'Ameya Gondhalekar, réalisée par Irida Zhonga.

 

Traduction :

 

"Dans l'Égypte ancienne, il existait un sort qui déclarait : "Sois loin de moi, ignoble cafard". Des milliers d'années plus tard, nous essayons toujours de chasser ces insectes. Mais des pièges empoisonnés aux pantoufles brandies, les cafards semblent résister à tout ce qu'on leur envoie. Alors, pourquoi les cafards sont-ils si difficiles à tuer ? Ameya Gondhalekar se penche sur les merveilles génétiques de cette créature troublante et tenace.

 

Afin de visualiser et de mettre en scène la vie de ces créatures fascinantes, les artistes ont choisi d'anthropomorphiser les cafards de manière ludique. Dans la vie réelle, les cafards ne mangent pas comme les humains, ne font pas de courses de produits bio et, hélas, ne portent pas de culotte bavaroise (du moins, pas à notre connaissance).

 

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Bernadette Cassel's insight:

 

"En se penchant sur les adaptations génétiques des cafards, on découvre pourquoi il est si difficile de se débarrasser de ces créatures tenaces."

Ameya Gondhalekar

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Programme des enseignements 2021-2022 - Collège de France

Programme des enseignements 2021-2022 - Collège de France | EntomoScience | Scoop.it
Actualités - Le programme des enseignements 2021/2022 du Collège de France est disponible.

 

À noter :

 

  • Tatiana Giraud - Chaire Biodiversité et écosystèmes - 21.02 → 11.04

 

  • Rémy Slama - Chaire Santé publique - 06.04 → 08.06

 

[Image] https://fr.calameo.com/read/0066523635bf9edb76985

(capture d'écran)

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Les codes-barres ADN révèlent 21 potentielles nouvelles espèces de microlépidoptères européens

Les codes-barres ADN révèlent 21 potentielles nouvelles espèces de microlépidoptères européens | EntomoScience | Scoop.it
A l'aide des codes-barres ADN (métabarcoding), il a été possible d'identifier 21 nouvelles espèces de microlépidoptères de la famille des Gracillariidae en Europe

 

Par Carlos Lopez-Vaamonde – Antoine Guiguet – Rodolphe Rougerie, 05.03.2021
 
"Pour contourner ce verrou taxonomique, plusieurs techniques ont été développées dont les codes-barres ADN (ou DNA barcoding). Le principe est d’utiliser un court fragment standard du génome et de le comparer à d’autres séquences identifiées au sein de librairies de références. Ainsi, ces bases de données de codes-barres ADN représentent un système global d’identification moléculaire. La plus développée aujourd’hui est BOLD (Barcode of Life Data Systems www.boldsystems.org) ; elle contient déjà plus de 8 millions de séquences représentant un demi-million d’espèces."
 
Lopez-Vaamonde, C., Kirichenko, N., Cama, A., Doorenweerd, C., Godfray, C., Guiguet, A., Gomboc, S., Huemer, P., Landry, JF, Lastuvka, A., Lastuvka, Z., Kyungmin L., Lees, D., Mutanen, M., van Nieukerken E., Segerer, A., Triberti, P., Wieser, C. & Rougerie, R. (2021) :
 
  • Evaluating DNA barcoding for species identification and discovery in European gracillariid moths. Frontiers in Ecology and Evolution 9:626752

 

Front. Ecol. Evol., 18 February 2021 | https://doi.org/10.3389/fevo.2021.626752

Bernadette Cassel's insight:

 

→ Les codes-barres ADN révèlent 21 potentielles nouvelles espèces de microlépidoptères européens | INRAE INSTIT - De www.inrae.fr - 10 mars, 13:03

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Origine de la métamorphose chez les insectes

Origine de la métamorphose chez les insectes | EntomoScience | Scoop.it
L'apparition de la métamorphose complète chez les insectes demeure en partie une énigme pour la science, une explication est proposée dans cet article

 

Par Benoît GILLES, 06.05.2020

 

"La métamorphose est l’une des stratégies de vie les plus répandues chez les animaux. Les fortes différences morphologiques et physiologiques entre les formes larvaires et adultes impliquent l’exploitation d’habitats et de ressources alimentaires différentes, induisant des adaptations extrêmes pour des fonctions spécifiques telle que la dispersion."

(...)

 

 

[Image] Etapes possibles dans la transition d’un cycle de vie hémimétabole à holométabole et leur relation avec le moment de la production de JH (barre bleu) et la croissance dirigée vers la forme imaginale (adulte) (triangles noirs). Les stades pronymphal (PN), protolarval (PL) et larvaire (L) sont en jaune, les stades nymphal (N) et pupal sont en vert. Les bourgeons alaires, les disques imaginaires des ailes et les ailes sont en violet (Source : Truman & Riddiford, 1999)

 

Bernadette Cassel's insight:

 

La métamorphose est un processus biologique particulièrement complexe, peut-être vous demandez vous comment cela a-t-il pu se mettre en place au cours de l'évolution ? Cet article apporte quelques éléments de réponse.

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Et si les virus étaient les principaux guides de l’évolution humaine ?

Et si les virus étaient les principaux guides de l’évolution humaine ? | EntomoScience | Scoop.it
Décidément, nous ne sommes plus maitres de rien… il y a pas si longtemps, nous apprenions que notre système immunitaire pourrait être à l’origine de notre comportement, voir de notre personnalité et aujourd’hui nous allons découvrir que les virus auraient été le principal moteur, voir conducteur de notre évolution. Des scientifiques ont réalisé une très […]

 

GuruMeditation, 20.07.2016

 

L’étude publiée dans eLife : Viruses are a dominant driver of protein adaptation in mammals.

 

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Charles Darwin : de l’origine d’une théorie

Charles Darwin : de l’origine d’une théorie | EntomoScience | Scoop.it
Il y a plus de cent cinquante ans, le célèbre naturaliste révolutionnait l’histoire de la vie en mettant sur pied les théories de l’évolution et de la sélection naturelle. À l’heure où les créationnistes regagnent du terrain, retour sur ses travaux essentiels.


[Image] Darwin constitua de nombreuses collections d’insectes, l’occasion de mener des observations naturalistes extrêmement minutieuses.

                       

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"Qui se souvient du britannique Alfred Wallace ?" : Alfred R. Wallace, l'explorateur de l'évolution

"Qui se souvient du britannique Alfred Wallace ?" : Alfred R. Wallace, l'explorateur de l'évolution | EntomoScience | Scoop.it


France Culture, La Marche des sciences. « Qui se souvient du britannique Alfred Wallace ? »


« Contemporain de Darwin, doué d'une capacité d'observation et d'étude exceptionnelles des espèces animales, il fut le co-découvreur de la théorie de l'évolution, mais l'histoire l'a oublié. Alfred Wallace était naturaliste, géographe, anthropologue, biologiste, mais aussi explorateur. Son expérience de terrain lui a permis de percer les mystères de l'évolution. "Lever cinq heures, toilette, café. Petite pause, le temps de préparer, classer mes insectes de la veille et les disposer dans un endroit sûr afin qu'ils sèchent. Charles répare mon filet à insectes, remplir nos coussins à épingles et s'apprêter pour la journée". Le parcours d'un homme qui fut l'un des pionniers en matière d'évolution du vivant, peut-être même avant Darwin disent certains...? »


« Avec Jean Gayon, philosophe et historien des sciences, spécialiste de l'histoire de la biologie et de l'évolutionnisme, 

membre senior de l'IUF (Institut Universitaire de France) et Directeur de l'IHPST (Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques), préfacier des livres Alfred Wallace, l’explorateur de l’évolution (Maison de l’Evolution,2013) et Enquête sur un aventurier de l'esprit : le véritable Alfred R. Wallace (Maison de l’Evolution,2013). »



Bernadette Cassel's insight:


SUR ENTOMOSCIENCE :

"Qui se souvient du britannique Alfred Wallace ?" : Enquête sur un aventurier de l'esprit
Wallace Online

Il y a cent ans s’éteignait Alfred Wallace


SUR VARIÉTÉS ENTOMOLOGIQUES :
Dans les pas de Wallace en Indonésie [vidéo en anglais]


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