La protection sociale des TNS et des TPE constitue l’un des rares marchés de l’assurance qui possède un potentiel d’équipement important. Malgré la crise économique, ce marché reste en légère croissance. Focus sur les dernières tendances et la sinistralité de la branche.
Des prestations à la hausse
Qu’en est-il de la sinistralité de la branche ? Le ratio combiné – qui rapporte les frais de gestion et les coûts des sinistres au total des primes encaissées – après réassurance du secteur dommages aux biens des professionnels et agricoles ressort à 97% en 2012, après 96% un an plus tôt. “Les ratios sinistres sur primes de ce marché sont plutôt satisfaisants. De plus, cette clientèle est fidèle. Le dirigeant dispose de peu de temps à consacrer à ces problématiques et de ce fait ne change pas d’assureur tant qu’il est satisfait”, ajoute Jean-François Poletti.
Sans assister à une dérive de la sinistralité, les assureurs constatent une augmentation des prestations versées aux TNS-TPE. L’objectif étant parfois pour les entreprises en difficulté économique de faire prendre en charge leurs revenus par l’assurance.
“Dans un contexte économique un peu difficile, nous constatons que les durées d’indemnisation au titre de l’arrêt de travail s’allongent”, détaille Cédric Costes. “Le RSI (Régime sociale des indépendants) affiche un montant de prestations en hausse de 8% en 2013 et la FFSA annonce une augmentation de 10% de prestations concernant la prévoyance des TNS”.
Autre constat, une sélection des risques qui tend à se renforcer chez les assureurs. “La sinistralité est maîtrisée du fait d’un renforcement de la sélection des risques par les assureurs”, explique Jean-Louis Delpérié, directeur chez Exton Consulting. “Cela conduit certains professionnels à rencontrer des difficultés pour s’assurer notamment ceux qui subissent particulièrement les risques liés aux vols et à l’incendie, par exemple, les bijoutiers, les parfumeries. Les mesures de prévention sont alors incontournables”.