Management global des risques - Gestion et communication de crise
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Management global des risques - Gestion et communication de crise
Vous trouverez dans ce thème des actualités, en France et dans le monde, pour appréhender le management global des risques (aujourd’hui et demain), en passant de l’identification des risques (cartographie des risques) aux transferts des risques (assurance...). Une partie sera consacrée à la gestion et la communication de crise dont la réputation et les MSGU.
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Rescooped by Stéphane NEREAU from Axes Risques, Alpes, Inégalités, Corpus
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Quelle cartographie des risques ?

Toute politique de gestion des risques doit envisager les différents types de risques en fonction des difficultés décisionnelles qu’ils posent. De ce point de vue, il convient de distinguer les risques avérés, les risques possibles et les risques émergents.


Via MSH-Alpes
Stéphane NEREAU's insight:

Ce sont les trois grandes situations qu’une politique du risque doit envisager. Elles correspondent schématiquement à des niveaux différents de débat public et d’équilibre entre la science et le politique. Les risques avérés doivent être traités avec une logique scientifique dominante sur la base des connaissances existantes. Les risques incertains méritent un débat public organisé et mettent le politique en première ligne. S’ils concernent de vastes populations, ils constituent une priorité pour la recherche (cas des nanotechnologies, par exemple). Les risques émergents appellent à la fois des procédures de vigilance spécifiques, des programmes de recherche dédiés et des actions pédagogiques.

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Scooped by Stéphane NEREAU
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Faut-il séparer l’évaluation et la gestion des risques ?

Dans Le Monde daté des 26 et 27 janvier, Stéphane Foucart met le doigt sur un article important de la loi d’avenir pour l’agriculture qui transfère à l’Anses la responsabilité de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) des produits phytosanitaires. Actuellement, c’est le ministre chargé de l’Agriculture qui exerce cette prérogative.

En confiant à la même agence l’évaluation des risques et l’AMM, on remet en cause un « principe » qui énonce que l’analyse scientifique doit être distincte de la décision politique, autrement dit, que l’évaluation et la gestion des risques doivent être séparées. Faut-il dès lors craindre que cette disposition législative vienne remettre en cause l’indépendance des deux processus que sont l’évaluation et la gestion ?

Stéphane NEREAU's insight:

e pense aujourd’hui que l’on est face à un de ces débats de doctrine qu’affectionne notre pays. On s’affronte volontiers sur des principes, au risque d’oublier le pragmatisme. Le débat me paraît en fait mal posé. Il n’y a pas de raison de principe qui justifierait une séparation stricte des rôles d’évaluation et de gestion. La vraie question est de s’assurer que l’on ne fait pas peser sur l’évaluation scientifique des risques les contraintes de leur gestion et que la démarche comporte deux temps distincts : l’’expertise et la décision. Aucune organisation ne garantit a priori que l’évaluation ne soit pas faussée par les intérêts économiques. Il s’agit plus d’une question de procédure que de structure.

Si la fin du parcours législatif confirme que l’Anses exercera la responsabilité de l’AMM des produits phytosanitaires, toutes les questions ne seront pas résolues, mais nous aurons une meilleure garantie que la raison d’être première des décisions dans ce domaine sera la protection de la santé publique. Ne faut-il pas parfois oublier les principes pour gagner en efficacité ?

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